Extrême droite en France

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L’extrême droite en France est aujourd'hui dominée par le Rassemblement national, ex Front national, parti fondé en 1972 par un regroupement de différents courants, dont des partisans de la collaboration avec les nazis sous le régime de Vichy, des membres de l'OAS (milice ayant lutté contre la décolonisation de l'Algérie).

Le FN / RN a connu une croissance progressive à partir des années 1980, notamment due aux dégâts sociaux du tournant néolibéral, au centrage progressif des débats politiques sur l'immigration et le racisme, à la radicalisation de la petite-bourgeoisie commerçante, et aux déceptions massives de l'électorat ouvrier vis-à-vis de la gauche (PS / PC). En 2002, Jean-Marie Le Pen est au second tour face à Jacques Chirac, ce qui créé un premier choc. En 2024, le RN manque de peu d'accéder au pouvoir.

D'autres groupes plus violents existent, souvent à droite du RN. Beaucoup se livrent à des agressions physiques sur toutes les cibles de la haine d'extrême droite : Noir·es, Arabes, LGBT, gauchistes... Le RN a de son côté fait des efforts pour se « dédiaboliser » et apparaître comme légaliste, même si de nombreux « dérapages » de membres du RN montrent les liens intimes avec les mouvances ouvertement fascistes.

1 Histoire[modifier | modifier le wikicode]

1.1 19e siècle[modifier | modifier le wikicode]

L'expression « extrême droite » serait apparue dans les années 1820 pour désigner les partisans ultras de la Restauration qui considèrent que les institutions et élites mènent au chaos[1]. Le bonapartisme est quant à lui un courant politique confusionniste : par sa reprise d'un grand nombre d'institutions issus de la Révolution et par son populisme, il mord sur la gauche, mais par son autoritarisme et son rétablissement de l'ordre, il est de droite.

C'est après la fin du Second Empire (1870) que les bonapartistes seront clairement classés à droite et de plus en plus à l'extrême droite[2]. Néanmoins, bonapartistes comme monarchistes disparaissent peu à peu pour laisser place au nationalisme, dont « le boulangisme a dressé l'acte de naissance » et « l'Affaire Dreyfus son acte de baptême » selon l'historien René Rémond[3].

Au cours de l’Affaire Dreyfus, l’extrême droite est antidreyfusarde et se mélange à l'antisémitisme[4].

1.2 1900 - 1939[modifier | modifier le wikicode]

1.2.1 Action française et Ligues[modifier | modifier le wikicode]

En 1899 est fondée l'Action française, mouvement royaliste mais qui fait le pont avec le nationalisme français moderne (alors que le royalisme originel rejetait l'idée républicaine de nation). Ses théoriciens sont Maurice Barrès et Charles Maurras, parlant de « nationalisme intégral ».

La première apogée de l'extrême droite intervient pendant les années 1930. Comme partout dans le monde à ce moment-là, l'extrême droite progresse en France, que ce soit l'Action française ou différentes ligues. Celles-ci comptent beaucoup d'anciens combattants.

A ce moment-là un courant fasciste français se crée et se détache du maurrassisme. Celui-ci est porté par divers intellectuels, d'orientations politiques divergentes : Pierre Drieu La Rochelle, Jacques Doriot, Georges Valois, Lucien Rebatet, Marcel Déat.

Les ligues de l'entre-deux-guerres comptent beaucoup d'anciens combattants, comme les Croix-de-Feu du colonel La Rocque (même si c'était la moins extrémiste des ligues). On peut mentionner également les Comités de défense paysanne de Dorgères, opposés au marxisme et au libéralisme , expressions de la « tyrannie des villes ».

C'est aussi le début du confusionnisme qui va avec le fascisme. L'extrême droite française tente ainsi de s'approprier des auteurs socialistes ou proches du socialisme. En 1911 est créé le Cercle Proudhon, mené par Georges Valois, qui est considéré comme un précurseur du fascisme.[5] L'extrême droite tentera aussi de s'approprier Georges Sorel, Pierre Leroux, Antonio Gramsci, ou des chercheurs comme Dumézil ou Lévi-Strauss.

1.2.2 PSF, PPF, PRNS, Osarn[modifier | modifier le wikicode]

Lors des émeutes du 6 février 1934, les groupes d'extrême droite menacent le parlement. Cela provoque un sursaut unitaire de la gauche, qui va se traduire y compris par un front électoral interclassiste, le front populaire de 1936. Les ligues sont dissoutes en juin. De nouveaux partis d'extrême droite apparaissent : le Parti social français, le Parti populaire français ou le Parti républicain national et social.

En 1935 est fondée l'Organisation secrète d'action révolutionnaire nationale, plus connue comme « la Cagoule », qui mène de multiples assassinats et attentats.

1.3 1939 - 1945 : pendant la Seconde guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

Les idées d’extrême droite trouvent leur consécration avec le régime de Vichy, de 1940 à 1944. De nombreux membres et sympathisants des ligues ou des mouvements monarchistes d'avant-guerre deviennent collaborationnistes par antimarxisme, antiparlementarisme et antisémitisme, ainsi que par adhésion aux idéologies fasciste et nazie[6], d’autres rejoignent les mouvements de résistance à l'Occupation[7] par nationalisme et antigermanisme.

Au sein de la dictature du régime de Vichy, avec 88 partis recensés par les services de l'État, l'offre politique reste pluraliste mais est entièrement constituée de partis d'extrême droite anti-démocratiques[4].

En 1941, Eugène Deloncle, cofondateur de la Cagoule, déclare qu'il faut que l'extrême droite s'organise en sociétés secrètes, morcelées et séparées les unes des autres[8].

1.4 1945 - 1972[modifier | modifier le wikicode]

Après-guerre, l'extrême droite est marginale sur la scène politique, et divisée. Plusieurs tentatives d'unification se succèderont au fil des décennies, mais cela ne réussira pas avant la création du FN[9].

1.4.1 1945 - 1960 : morcèlement face aux guerres décoloniales[modifier | modifier le wikicode]

Croix celtique, symbole de l'extrême droite française après la Seconde Guerre mondiale.

Le premier groupe d'extrême droite d'après-guerre d'une taille significative, d'orientation néofasciste, est Jeune Nation fondé en 1949 par Pierre Sidos. Ce mouvement, espérant déclencher une insurrection grâce aux troubles des guerres décoloniales, ne compte qu'une centaine de militants et se retrouve dissous en 1958 pour sa participation au coup d'Etat du 13 mai 1958. Après la dissolution de son successeur, le Parti nationaliste, en moins d'une semaine, les militants de Jeune Nation décident de se réfugier derrière le syndicalisme étudiant et fondent en 1960 la Fédération des étudiants nationalistes (FEN)[9].

Durant la même période, l'Organisation de l'armée secrète (OAS) est créée en 1961 et utilise le terrorisme contre des gaullistes et des communistes pour défendre l'Algérie française[8].

Le mouvement poujadiste (1953-1958), exploitant le ressentiment de certains petits-commerçants menacés par la grande distribution, est aussi une vague nationaliste et antiparlementaire ancrée à l'extrême droite[4]. Jean-Marie Le Pen, qui préside alors les Jeunes indépendants de Paris, se fait élire député avec un discours poujadiste en 1956 (c'est à ce moment qu'il fait changer son prénom de Jean en Jean-Marie pour séduire l'électorat catholique).[10][11]

1.4.2 1960 - 1969 : FEN, Occident et Europe-Action[modifier | modifier le wikicode]

Oocident.svg

En 1962, Dominique Venner, un des chefs de Jeune Nation proche de l'OAS, prend le contrôle de la FEN aux côtés d'Alain de Benoist. Le mouvement a alors autour de mille membres, et prône un « nationalisme révolutionnaire » confusionniste, avec une orientation européenne (son journal Europe-Action met en avant le nationalisme européen).[12] Cette même mouvance crée en 1969 le Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne (GRECE), un think tank d'extrême droite (« Nouvelle Droite »). Plusieurs néofascistes de cette tendance fondent Jeune Europe en 1962.

Mais la FEN éclate en 1964, sur la question du nationalisme européen, et sur celle de l'activisme : les partisans d'actions plus violentes fondent le groupe Occident en 1964[8].

Un petit groupe est fondé en 1966 par des anciens de l'OAS, le Mouvement jeune révolution. Il est influencé par Maurras et a été un des premiers à se revendiquer « nationaliste-révolutionnaire » et « solidariste » (il devient le Mouvement solidariste français en 1971).

Une tentative de rassemblement se produit lors des présidentielles de 1965, derrière Tixier-Vignancour, avec Le Pen (alors député de droite du CNIP) comme directeur de campagne. Il se présente comme libéral par opposition au dirigisme de De Gaulle[13]. Mais l'écho insuffisant (5,2%) de la campagne et son choix d'appeler au second tour à voter Mitterrand (l'hostilité à De Gaulle est très forte parmi les anciens de l'Algérie française) divise fortement les rangs. Un groupe s'éloigne autour de Le Pen, un autre autour d'Europe-action qui fonde le MNP puis le REL, qui fait quelques % aux législatives de 1967-1968 et se dissout[9]. Occident devient alors le principal mouvement d'extrême droite de son époque, bénéficiant de 450 militants, et est dirigé par Alain Madelin, Gérard Longuet, Alain Robert et François Duprat. Le mouvement est violent (même si les armes sont prohibées par accord tacite avec l'extrême gauche) et envisage même de commettre des attentats terroristes[12]. De nombreuses scissions ont lieu, certaines se regroupent dans la Fédération d'action nationale et européenne[14].

Le 3 mai 1968, un raid avorté d'Occident mène à l'arrestation de nombreux militants d'extrême gauche à la Sorbonne et contribue à déclencher le mouvement de mai 1968. L'extrême droite s'implique peu dans les évènements, qui la divisent. Certains hésitent à rejoindre les barricades pour renverser le régime gaulliste qu’ils détestent ou, au contraire, à lutter contre l'extrême gauche. La seule rixe impliquant Occident a lieu contre l'Action française.

En octobre 1968, après un attentat contre une librairie maoïste, Occident est dissout, et éclate en de multiples groupuscules locaux. Certains lancent l'Elite Européenne tandis qu'Alain Robert prend la tête du Groupe union défense (GUD).[8] Fin 1968, Sidos crée L'Œuvre française, groupe pétainiste.

1.4.3 1969 - 1972 : Hégémonie d'Ordre nouveau et création du Front national[modifier | modifier le wikicode]

Finalement, l'union se fera en novembre 1969 sous le nom d'Ordre nouveau (référence nazie), dirigé par Galvaire puis Duprat à partir de 1970. Le congrès fondateur est marqué par l'explosion de la salle prévue la veille de la réunion, explosion qui aurait été orchestrée par le groupe lui-même (selon Le Pen). Le groupe a réussi à bluffer en se présentant comme beaucoup plus fort qu'il ne l'était et en annonçant une conférence internationale avec le MSI, les salazaristes et le NPD. Selon Jack Marchal, cadre du mouvement : « On doit reconnaître à François Duprat un coup de génie, celui d’avoir mis ON en orbite ex nihilo, juste avec une affiche provocatrice à souhait, alors que nous n’avions alors ni journal, ni local, ni boîte postale. »[9].

C'est principalement le GUD qui structure Ordre nouveau (ON), aidé par des fonds fournis par un élu du Mouvement fédéraliste européen. ON privilégie le néofascisme et les mouvements de l'entre-deux-guerres au néonazisme, et purge le collaborationniste Pierre Clémenti[15].

Le mouvement se donne l'apparence d'une organisation structurée, avec un syndicat étudiant (GUD), un syndicat lycéen (ULN), et un syndicat professionnel (UGT). Mais en réalité il n'arrive pas à s'implanter, du fait de la sociologie de leurs militants et de leur anticommunisme. Et il subsiste encore beaucoup de groupuscules éparpillés sur toute la France, et des tensions internes.

ON se réunit avec Le Pen en 1971 pour discuter d'un parti large d'extrême droite. Mais ils sont concurrencés par la fusion du MJL et du PUF. En mai 1972, ON demande à ses militants de créer des comités de Front national pour préparer les législatives de 1973. Il y a des réticents dans la base qui craignent un reniement des valeurs du mouvement. Le parti est intitulé Front national pour l'unité française, contre l'avis du GUD qui proposait Front national pour un ordre nouveau.

1.5 1972 - 1981 : Recomposition autour du Front national[modifier | modifier le wikicode]

Le Pen en meeting en 1972

La présidence du parti est proposée à Venner, qui la refuse, puis à Le Pen. Les cadres d'ON le méprisent, mais pensent que la popularité de ses idées poujadistes et son expérience auprès de Tixier-Vignancour sont un atout. Le Pen annonce seul le congrès de création du FN, sans prévenir ON qui tenta d'organiser sa propre réunion avant d'abandonner[9]. La vice-présidence est donnée à François Brigneau, représentant d'ON. Les membres d'ON qui refusent la nouvelle tactique quittent le mouvement en février 1973 pour fonder le Groupe action jeunesse (GAJ).

Le FN tente de toucher plus largement, et il est alors le seul parti à se réclamer ouvertement de droite, et se centre sur l'anticommunisme jusqu'en 1978[4]. La plupart de l'extrême droite vante à ce moment-là le libéralisme économique. Le Pen fustige le « système d'inquisition fiscale comparable à la Gestapo ». Il rencontra même Reagan en 1987[16], et il attaquait comme lui l'État providence.

Mais il ne fait que 1,3% aux législatives de 1973, ce qui avive les tensions internes latentes. Le Pen demande la dissolution d'ON dans le FN. En 1973 est aussi créé le Front national de la jeunesse (FNJ).

De son côté ON refuse, et veut se maintenir dans le FN, tout en réaffirmant son groupe en multipliant les actions violentes.[9] C'est ce qui causera la chute du groupe. Le 21 juin 1973, Ordre nouveau organise une conférence contre l'immigration visant à provoquer l'extrême gauche, qui mobilise 2000 manifestants. Les affrontements sont très violents (16 policiers finissent à l'hôpital). La gouvernement dissout Ordre nouveau et la Ligue communiste, mais alors que cette dernière est soutenue par la plupart de la gauche et se reformera vite, ON est à terre. Ses militants partent alors soit au GUD, qui a échappé à la dissolution, soit au FN, à présent entièrement sous la domination de Le Pen[8].

1.5.1 Concurrence du Parti des forces nouvelles[modifier | modifier le wikicode]

La dissolution d'Ordre nouveau n'empêche pas ses anciens partisans de finir par scissionner du FN. Sous la direction d'Alain Robert, ils fondent en 1974, le Parti des forces nouvelles (PFN), allié au GUD mais qui créé également son Front de la jeunesse. Brigneau, vice-président du FN, se rallie au PFN, qui obtient le soutien de figures de l'extrême droite comme Marchal, Méfret, Bardèche, ou Raspail[17].

A la présidentielle de 1974, Le Pen chute à 0,74%, tandis que le PFN fait le choix de soutenir Giscard d'Estaing, par anti-gaullisme et anti-lepénisme, mais aussi par intérêt financier (pour éponger les dettes d'ON). Ainsi ce sont des anciens d'ON qui assurent le service d'ordre du candidat centriste, tout en se battant entre eux (GAJ vs GUD).[18][17]

Le PFN fait des coups médiatiques : en 1975 en « soutien à l'armée » contre les comités de soldats, en 1977 contre la venue du Front Polisario en France ou en 1979 contre une visite de Brejnev[17]. De son côté, en 1973, Tixier-Vignancourt fait voler le cercueil de Pétain pour essayer de l'enterrer à Verdun et le réhabiliter. Globalement, l'extrême droite est marginalisée dans l'opinion publique des années 1970.

Déçu par le libéralisme de Giscard d'Estaing, le PFN se tourne vers Chirac en 1976. Les législatives de 1978 sont un échec pour le PFN (1,06%) comme le FN (0,37%).

Tixier-Vignancour adhère au PFN en 1978 et en prend la tête. Aux européennes de 1979, il défend la liste « Eurodroite » avec le MSI notamment. Le score de 1,3% achève le parti, qui sera étouffé par l'essor du FN et se repliera sur l'activisme ou l'idéologie avant de disparaître en 1998.

1.5.2 Le FN et le nationalisme-révolutionnaire[modifier | modifier le wikicode]

Le FN a cherché à regagner des cadres en draguant notamment le milieu nationaliste-révolutionnaire. En juin 1974, Le Pen déclarait que « la place des nationalistes révolutionnaires est au sein du FN, qui autorise la double appartenance et respecte les choix idéologiques de ses adhérents ».

L'aile radicale du FN était menée par Duprat.[19] C'est lui qui met au premier plan l'immigration, s'inspirant des succès d'Enoch Powell en Grande-Bretagne. Avec l'aval du parti, Duprat fonde les Groupes nationalistes-révolutionnaires en 1976 aux côtés d'Alain Renault, matrice qui structurera la mouvance NR pour les décennies à venir, dans ou au-delà des rangs du FN[20].

En 1975, le GAJ et Action nationaliste fusionnent dans la Jeune garde solidariste, qui devient en 1979 le Mouvement nationaliste-révolutionnaire (bientôt rejoint par les partisans de Duprat).

Des anciens du GAJ et du GUD forment l'Union des étudiants de droite en 1978[21]. Le FN avait autour de 300 membres en 1981.[22]

1.6 1981 - 1998 : Percée du FN et tensions avec l'extrême droite radicale[modifier | modifier le wikicode]

Alors que l'union de la gauche derrière Mitterrand était sur le point d'arriver au pouvoir (pour la première fois depuis 23 ans), certains craignaient un coup d'Etat de l'armée et de l'extrême droite. La présidentielle de 1981 fait disparaître cette crainte.[23] Mais paradoxalement, la déception des milieux populaires par la gauche va créer les conditions d'une montée inexorable du FN. Le FN obtient ses premiers élus européens en 1984 puis ses premiers députés à l'Assemblée nationale en 1986, et son premier maire en 1989.

Cela va conduire à des tensions avec des mouvements d'extrême droite plus radicaux, d'autant plus que très progressivement, en cherchant à policer son discours, le RN déçoit certains « puristes » qui scissionnent. En 1983, le Parti nationaliste français scissionne sur une ligne antisémite et pétainiste, et il scissionne à son tour en 1985, avec le Parti nationaliste français et européen (néonazi)[24],[25].

En 1985, un groupe autour de Bruno Mégret (issu du Club de l'Horloge) rejoint le FN et y apporte un certain nombre de cadres.[26] Devenu numéro deux du parti, Mégret met en avant la lutte contre l'immigration et la « préférence nationale »[27]. En 1987, Le Pen déclare que les chambres à gaz sont un « point de détail de l'histoire », ce qui discrédite beaucoup le parti[22].

À partir de 1992, le FN passe de sa position « libérale » au « souverainisme », s'opposant au traité de Maastricht (renforcement de l'Union européenne)[4]. Une minorité du RPR (principal parti de droite) s'oppose aussi à Maastricht, et une partie fonde le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers. Au milieu des années 1990, Samuel Maréchal, à la tête du FNJ, promeut le slogan «  ni droite, ni gauche, Français ! », qui s'impose au FN malgré quelques remous.[28][29]

Le Mouvement N-R fusionne en 1985 avec des éléments dissidents du PFN et le GUD, devenant Troisième Voie. Le groupe bénéficie alors du soutien du GRECE d'Alain de Benoist. Finalement, le GUD, accusé d'être trop autonome, quitte le MNR en 1988, et intègre le Renouveau étudiant, branche étudiante du FN.

Parallèlement, des groupes de skinheads d'extrême droite se forment, comme le Nazi Klan de Serge Ayoub vers 1984 (proche des N-R et de Le Pen) qui tentera de former des Jeunesses nationalistes révolutionnaires, sans arriver à discipliner les différentes bandes. En face, des bandes d'extrême gauche se forment pour les contrer, dont des redskins.

En 1991 a lieu une autre scission de Troisième Voie, Nouvelle Résistance[30]. Son opposition nette au FN ne paie pas, et finalement le groupe s'associe au GUD et à Jeune Résistance en 1998 pour fonder Unité Radicale. Ce groupe mise alors sur l'entrisme pour radicaliser le FN[31].

1.7 1998 - 2002 : L'illusion Mégret et les débuts de la mouvance identitaire[modifier | modifier le wikicode]

Au sein du FN, les tensions montent. Mégret reproche à Le Pen son goût pour la polémique, et Le Pen se sent menacé par les cadres mégrétistes. Le premier veut une alliance avec le RPR, le second refuse. Cela conduit en 1998 à une scission : Mégret part avec 60% des cadres et crée le Front national - Mouvement national, qui devient le Mouvement national républicain. Les deux partis se retrouvent très affaiblis[32].

Unité Radicale (UR) prend alors le parti de Mégret, et tente en vain de regrouper toute la mouvance N-R. Si le PNFE le rejoint, le PNF hésite en 2001 puis refuse, et le GUD claque la porte.[31] UR intègre le Front de la jeunesse du MNR, et obtient des places éligibles en vue des législatives. Philippe Vardon, membre d'UR est présenté sur France 2 comme responsable jeunesse du MNR.

Mais Mégret fait 2,5% aux présidentielles de 2002[33] et c'est Le Pen, malgré son manque de cadres, qui va bénéficier d'un ras-le-bol confus des partis de gouvernements (PS et UMP). Son arrivée au second tour de (éliminant l'impopulaire PS de Jospin), va faire un choc. La grande majorité de l'opinion se range derrière Chirac qui prétend incarner le « front républicain ». En réaction, Le Pen va dénoncer « l'UMPS » et se présenter comme antisystème (malgré ses alliances passées avec la droite).

En juillet 2002, Maxime Brunerie, membre du MNR et proche d'UR, tente d'assassiner Chirac. Mégret exclut les membres d'UR de la direction du MNR, et UR est dissout en août[34].

1.8 2003 - 2018[modifier | modifier le wikicode]

1.8.1 La vague identitaire[modifier | modifier le wikicode]

Dans les années suivantes, sous l'influence des thèses de Guillaume Faye et Alexandre Del Valle, de Venner et de Benoist, UR s'éloigne du nationalisme révolutionnaire pour se tourner vers l'identitarisme et sa lecture ethnique du monde. La mouvance identitaire privilégie l'identité européenne à la souveraineté nationale et l'ethnocentrisme à l'ethno-différentialisme. Ils prônent le combat culturel pour s'éloigner de l'image marginale de l'extrême droite. En avril 2003, l'ancien chef d'UR Fabrice Robert crée le Bloc identitaire. Philippe Vardon, lui aussi ancien membre d'UR, rejoint le Bloc et fonde les Jeunesses identitaires. Cette section jeune du mouvement conserve une indépendance afin de le protéger en cas de poursuites pénales et deviendra Génération identitaire en 2012. D'autres sections locales existent, telles que Alsace d'abord, Vox Populi Turone (Tours), Nissa Rebela (Nice), Rebeyne (Lyon)[35],[36].

D'autres mouvements identitaires existent comme Terre et Peuple fondé par Pierre Vial, le Réseau Identités et la Ligue du Midi de Richard Roudier, ou encore Europe Jeunesse[36].

Le Bloc identitaire se rapproche durant cette période du FN mais reste en opposition avec Marine Le Pen et Louis Aliot, leur préférant Marion-Maréchal Le Pen. En effet, le Bloc préfère le localisme et l'européisme au nationalisme du FN, et le libéralisme économique au souverainisme. Par ailleurs sa radicalité ne colle pas avec la recherche de dédiabolisation du FN.

En 2011 est créé le parti Souveraineté, indépendance et libertés (SIEL), qui participera avec le FN au « Rassemblement bleu marine » de 2012 à 2014. Il devient Souveraineté, identité et libertés en 2015.

Cette prédominance identitaire affaiblit la mouvance N-R, très divisée à la suite de la dissolution d'UR. Edouard Klein tente sans succès de relancer le GUD en 2010 puis rejoint le FNJ. L'arrivée de Logan Dijan, proche d'Axel Lousteau, à la tête du groupe en 2012 concrétise le rapprochement avec le FN.

Serge Ayoub réactive en 2010 les JNR et organise quelques manifestations les années suivantes[37]. Le groupe sera finalement dissout, en compagnie de l’Œuvre Française et des Jeunesses nationalistes de Benedetti et Gabriac, à la suite du meurtre de Clément Méric en 2013[38],[39]. Benedetti crée alors le site Jeune Nation, et réactive le Parti nationaliste français en 2015[40],[41]. De son côté, le Mouvement d'action sociale, rassemblant les déçus du virage identitaire d'UR, vivote de 2008 à 2016.[42],[43].

Finalement le GUD-Lyon, devenu la principale incarnation de l'ancien mouvement étudiant, s'auto-dissout pour créer le Bastion social en 2017[15].

Philippe Péninque, ancien cadre du GUD, crée en 2007 Egalité et Réconciliation avec Alain Soral qui finira par s'éloigner du FN à la suite de tensions avec Marine Le Pen et Louis Aliot[44],[15].

1.8.2 Le FN entre scissions et dédiabolisation[modifier | modifier le wikicode]

De plus, depuis les élections présidentielles de 2002, Marine Le Pen - devenue présidente du parti en 2011 - cherche à dédiaboliser le parti en écartant les plus radicaux[45],[36]. Louis Aliot organise beaucoup d'exclusions (surnommé « Loulou la purge » en interne[22]) et s'oppose au rapprochement de la Ligue du Midi en 2014.[46]

Au début des années 2000 Thibaut de Chassey quitte le FNJ pour fonder la Garde Franque qui devient en 2005 le Renouveau français, groupuscule national-catholique en activité jusqu'en 2017[47].

En 2005, le maire d'Orange Jacques Bompard est exclu du bureau politique du FN pour ses critiques répétées à l'encontre de Jean-Marie Le Pen avant de quitter le parti[48],[49]. Il rejoint alors le MPF avant de fonder son propre parti implanté localement : la Ligue du Sud[50].

Philippe de Villiers tentait de se démarquer de Jean-Marie Le Pen et de ses propos négationnistes en disant « il s'intéresse à la Seconde Guerre mondiale, je m'intéresse à la France ».

En 2008, l'ancien secrétaire général du FN Carl Lang est exclu après avoir présenté des listes dissidentes face à Marine Le Pen et Aliot en 2009[51]. Il crée alors en 2009 le Parti de la France, qui s'allie lors des régionales de 2010 au MNR et à la Ligue du Sud[52]. En 2011, Carl Lang annonce la création d'une coalition pour se présenter à la présidentielle de 2012, avec beaucoup de soutien du reste de l'extrême droite[53], mais échoue finalement à obtenir les 500 parrainages requis pour se présenter[54].

En 2013, le FN est divisé sur le mariage pour tous. Marine Le Pen refuse de participer aux « manifs pour tous » (où une bonne partie de l'extrême droite traditionaliste est présente), tandis que son compagnon Louis Aliot ira, ainsi que Marion-Maréchal Le Pen et Bruno Gollnish. Certains cadres du FN sont homosexuels (Florian Philippot, Steeve Briois) et veulent plutôt surfer sur l'homonationalisme.

Aux européennes de 2014, le FN arrive devant le PS et l'UMP, et se proclame aussitôt premier parti de France.

En 2015, après avoir renouvelé ses propos sur les chambres et gaz, Jean-Marie Le Pen est exclu du parti (mais il restera encore président d'honneur jusqu'en 2018).

Aux présidentielles de 2017, Marine Le Pen est au second tour de l'élection présidentielle. Si le barrage est encore assez fort, elle fait 33% au second tour, et Nicolas Dupont-Aignan appelle à voter pour elle, ce qui contribue à la normaliser.

En mai 2017, le vice-président du parti Florian Philippot crée sa propre association au sein du Front national, intitulée Les Patriotes[55]. Ses relations avec Marine Le Pen se dégradent au cours de l'année, jusqu'en septembre 2017 où elle le somme de choisir entre son poste de vice-président du FN et celui du président des Patriotes[56],[57]. Philippot quitte le FN et transforme son association en parti[58],[59], qui ne connaîtra pas de succès[60].

1.9 2018 : Évolutions récentes[modifier | modifier le wikicode]

1.9.1 Émergence de mouvements hétéroclites par le biais des réseaux sociaux[modifier | modifier le wikicode]

Internet et les réseaux sociaux permettent à des individus de se radicaliser sans passer par les organisations traditionnelles. Des mouvements issus d'Amérique du Nord font leur apparition en France, comme les incels[61], les survivalistes[62]...

Plusieurs groupes d'extrême droite violents formés sur Internet ont été démantelés par la police : OAS de Logan Nisin sur Facebook en 2017, l'Action des Forces opérationnelles et les Barjols sur Facebook en 2018, ou encore le site Réseau Libre en 2019[63],[64].

Lors du procès du groupuscule terroriste WaffenKraft, issu en partie du groupe d'extrême droite Vengeance Patriote fondé sur Discord, le chef de la sous-direction judiciaire de la DGSI dresse un portrait de cette nouvelle menace. Selon lui, l'extrême droite terroriste s'informerait désormais par des sites web constituant une "fachosphère" comme Égalité et Réconciliation, Fdesouche ou Boulevard Voltaire, et se diviserait en deux mouvances : d'un côté les "accélérationnistes", qui souhaitent précipiter une guerre civile ou raciale, et de l'autre les "conspirationnistes insurrectionnels", qui ciblent les autorités de l'Etat[65].

Telegram sert de plateforme pour propager une idéologie de guerre culturelle et raciale, tout en glorifiant le terrorisme et en promouvant une vision suprémaciste blanche[66].

1.9.2 Dissolution de Génération identitaire et résurgence du nationalisme-révolutionnaire[modifier | modifier le wikicode]

Génération identitaire, mouvement de jeunesse des Identitaires ayant acquis son autonomie, est dissout en 2021. Dès lors, les militants d'extrême droite délaissent l'identitarisme et se tournent vers les groupes locaux ayant succédé à la dissolution du Bastion social en 2019 tels que Tenesoun, l'Alvarium, ou encore le GUD réactivé en 2022.

Ceux-ci, d'orientation nationale-révolutionnaire, sont implantés dans plusieurs grandes métropoles françaises et sont aidés par une résurgence des mouvements nationaux-catholiques au travers notamment des groupes Auctorum et Academia Christiana, avec lesquels ils entretiennent des liens. En 2023, le média Streetpress constate une résurgence du nationalisme-révolutionnaire, qui profite alors de la dissolution de Génération identitaire, et une concurrence entre les héritiers du Bastion social et ceux de Génération identitaire, comme Argos ou Les Natifs[67].

1.9.3 Création du parti Reconquête[modifier | modifier le wikicode]

En 2021, le journaliste d'extrême droite Eric Zemmour crée le parti politique Reconquête et est rejoint par certains cadres du Rassemblement national comme Gilbert Collard, Jérôme Rivière, Marion Maréchal ou Nicolas Bay[68]. Sa candidature à laprésidentielle de 2022 attire les militants de l'extrême droite radicale, particulièrement chez les identitaires comme Damien Rieu ou Philippe Vardon. Selon Nicolas Lebourg, l'idée d'une « reconquête » est popularisée à l'extrême droite par Guillaume Faye, théoricien de la Nouvelle Droite, dans les années 2000 tout comme plusieurs idées professées par Eric Zemmour[69]. Reconquête obtient « seulement » 7% et échoue à obtenir des députés aux législatives[70], mais sa candidature aura eu pour effet de décaler la fenêtre d'Overton vers la droite, et de dédiabliser par comparaison le RN.

1.9.4 Le Rassemblement national aux portes du pouvoir[modifier | modifier le wikicode]

Le Front National se renomme Rassemblement national (RN) en 2018. Le politologue Jean-Yves Camus qualifie le partie de "droite radicale", par opposition aux groupes plus extrémistes[71].

Aux élections européennes de 2024, le RN remporte pour la 3e fois consécutive la première place. A la surprise générale, le président Macron dissout l'Assemblée. A ces élections législatives, le RN semble aux portes du pouvoir, et une partie de Reconquête autour de Marion Maréchal n'hésite pas à rallier le RN. Les partis de gauche s'unissent (Nouveau Front Populaire) et font des accords de désistement avec les macronistes au second tour. En conséquence, le RN se retrouve en 3e position derrière le NFP et les macronistes.

Les idées d’extrême droite se diffusent dans les médias et l’opinion, notamment grâce à l'extension dans les médias du groupe Bolloré, mais aussi sur Le Figaro, Valeurs actuelles ou BFM. Dans certains cas ces sujets sont issus de la fachosphère comme Fdesouche.[72]

Résultats aux présidentielles
10
20
30
40
50
1974
1981
1988
1995
2002
2007
2012
2017
2022
  •   Premier tour
  •   Second tour
Evolution des résultats du RN à l'Assemblée Nationale, de 1973 à 2024..png

2 Idéologies et courants[modifier | modifier le wikicode]

Au sein de l'extrême droite peuvent s'opposer des courants religieux et athée, traditionalistes ou « révolutionnaires »... Mais qu'ils mettent en avant le retour à un ordre passé fantasmé, ou l'avènement d'un nouvel ordre, ils ont en commun un profond autoritarisme. Il y a des nuances entre courants : tous ne sont pas monarchistes ou survivalistes, par exemple, et il est fréquent qu'ils se querellent sur les tactiques violentes, la priorité entre l'antisémitisme ou l'islamophobie, le degré de rejet de l'homosexualité...

Les spécialistes de l'extrême droite dans le milieu académique utilisent différents termes pour qualifier l'extrême droite : droite radicale, ultra-droite, fascisme, néofascisme, extrémisme de droite... Le politologue Thomas Guénolé considérait en 2014 que l'extrême droite serait seulement une version radicalisée de la droite et de ses quatre composantes (libéralisme-poujadisme, gaullisme-souverainisme, traditionalisme-moralisme, sécuritarisme-racisme).[73]

En 2019, le politologue Jean-Yves Camus propose une classification de l'« ultradroite » en six catégories[74]:

L’antisémitisme de néofascistes comme Yvan Benedetti n'est pas partagé par tous, tout comme le monarchisme de l’Action française de Charles Maurras ou le survivalisme de l'AFO[75]. Ces divergences se retrouvent aussi chez les spécialistes de l'extrême droite dans le milieu académique, qui utilisent différents termes pour qualifier l'extrême droite : droite radicale, ultra-droite, fascisme, néofascisme, extrémisme de droite.[76]

3 Méthodes et influence[modifier | modifier le wikicode]

3.1 Violence politique[modifier | modifier le wikicode]

Le recours à la violence et au terrorisme a fait l'objet de divergences à l'extrême droite, comme au sein du mouvement ouvrier. Mais à l'extrême droite, le penchant pour la violence est structurel, car elle est valorisée non seulement comme moyen, mais aussi comme fin en soi (affirmation de supériorité, de virilisme...). La violence a conduit à de nombreuses reprises à des dissolutions de groupes d'extrême droite, conduisant à des reconfigurations profondes.

Les Ligues des années 1930 sont connues pour leur violence, ainsi que la Cagoule, puis les attentats de l'OAS contre la décolonisation de l'Algérie. En 1962, Dominique Venner, emprisonné pour ses liens avec l'OAS, écrit une autocritique et appelle à s'inspirer du léninisme pour élaborer une doctrine et unifier les mouvements nationalistes. Il rejette l'usage du terrorisme qu'il juge stérile et aura une large influence[8].

Mais sa ligne ne fait pas consensus, et les groupes Occident et Ordre nouveau théorisent au contraire que la violence doit causer le chaos dont émergera un ordre nouveau. Duprat théorise qu'il est nécessaire d'accentuer les tensions avec l'extrême gauche pour la discréditer. La violence est aussi un moyen d'attirer les militants vers les groupes les plus forts. Le Groupe d'intervention nationaliste d'ON commet de nombreuses exactions. Le GAJ était aussi un groupe violent dont la quasi-totalité des membres ont fini sous le coup d'enquêtes de la police judiciaire. Le PNFE néonazi tentera de faire attribuer ses attentats à un groupe juif dénommé Massada[77].

Les années 1970 et 1980 sont marquées par les attentats d'extrême droite, nombreux mais peu organisés, commis par diverses organisations (Commandos Delta, Groupe Charles Martel, Groupes Joachim Peiper, Honneur de la Police, FRANCIA, Lajoye). En 1980 Jean-Yves Pellay, chef du service d'ordre de la FANE revendique faussement l'attentat de la rue Copernic au nom de son groupe. Pellay, qui était en réalité un militant sioniste infiltré pour saboter l'organisation, révèle alors que la plupart des attentats d'extrême droite de cette période ont été commis par d'anciens membres des GNR formés par des anciens des Commandos Delta[77].

Dans les années 1990, le terrorisme d'extrême droite se raréfie et se désorganise. On peut y voir à la fois une tendance générale à la diminution de la violence politique dans cette période, et la canalisation institutionnelle par l'essor du FN.

Les attentats de 2015 revendiqués par des musulmans réactionnaires provoquent un regain de violence de l'extrême droite[78] (AFO, Barjols...). Ironiquement, certains s'inspirent des méthodes de Daesh et recrutent comme eux des jeunes hommes isolés[79] produisant des profils de "loup solitaire"[80][81].

La violence politique est aujourd'hui ritualisée dans les groupes d'extrême droite, qui l'enseignent à leurs nouveaux adhérents et pratiquent les sports de combat. Cet usage de la violence politique s'est par exemple manifesté dans l'expédition punitive organisée suite à l'Affaire de Crépol en 2023, ou dans l'attaque d'un lycée par la Division Martel.[82] En 2023 le groupe Action directe identitaire multiplie les attaques racistes à Bordeaux.[83]

3.2 Recherche d'hégémonie[modifier | modifier le wikicode]

Lorsque la violence semble moins fonctionner, certains groupes développent des réflexions sur la recherche de l'hégémonie idéologique. La figure de Gramsci est très régulièrement réappropriée. Depuis les années 2000, la mouvance identitaire a été particulièrement forte sur ce terrain, ainsi que d'autres courants comme Soral, notamment en investissant très tôt internet.

3.2.1 Contre-culture et création d'associations[modifier | modifier le wikicode]

L'extrême droite cherche à défendre ce qu'elle considère la « vraie culture » contre le « déclin de la civilisation », voire à retourner à une culture fantasmée du passé (roman national, traditions...).[84] Mais les différents courants ne sont pas tous d'accord sur le contenu de cette culture (catholique ou païenne, européenne ou nationale...).

Cette contre-culture s'adresse souvent davantage aux sphères militantes qu'aux masses[85], mais des efforts sont parfois faits pour toucher plus largement.

A partir de 1920, une « fête nationale de Jeanne d'Arc et du patriotisme » est instaurée en France, et l'extrême droite en fait rapidement un de ses rassemblements annuels.

Les militants N-R ont été les précurseurs d'une contre-culture musicale dans les années 1980, en investissant la scène néofolk, la musique industrielle ou la musique bruitiste, avec de nombreux fanzines. En 1982 apparaît le Rock Against Communism, d'orientation néonazie, puis le Rock Identitaire Français créé sous l'impulsion d'Unité radicale en 1997[86]. On peut citer aussi les BD de Jack Marchal, dessinateur du GUD, ou de Marsault.[87] En 2011, Philippe Vardon a publié un livre, Elements pour une contre-culture identitaire, visant à créer une culture d'extrême droite.

Des locaux ou bars associatifs servent également de points d'ancrage : La Traboule à Lyon, La Nef à Paris, le Club 15.43 à Nice ou encore La Citadelle à Lille[88]. L'extrême droite ouvre aussi des clubs de sports, notamment de combat.

De nombreux cercles de conférences existent également. Les identitaires ont ainsi fondé le Cercle des Capitouls à Toulouse ou le Cercle Précy à Lyon, tandis que l'Action française bénéficie de nombreux cercles de conférences comme le Cercle de Flore[88],[89].

3.2.2 Agit-prop et manifestations[modifier | modifier le wikicode]

Les Identitaires ont pour tactique de mener des actions choc qui visent à occuper de l'espace médiatique. Ils disent s'inspirer des méthodes de Greenpeace[35],[90].[91]

Ils organisent aussi des rassemblements plus larges via des associations écran : GI a créé l'association Paris Fierté en 2006, qui organise la marche de Sainte Geneviève chaque année. Idem à Lyon, avec l'organisation de la marche Lugdunum Suum par l'association Les petits Lyonnais, ou encore à Aix-en-Provence et Lille[88].

Depuis la mort de Lola en 2022, l'extrême droite a développé une capacité de mobilisation qui lui permet d'organiser rapidement des rassemblements dans diverses villes de France. Cette dynamique a été confirmée par les rassemblements consécutifs à la mort de Thomas Perotto en 2023, ou ceux contre les centres pour migrants comme à Saint-Brévin-les-Pins. Ces apparitions permettent aux groupes de se médiatiser et de recruter.

L'extrême droite peut également se greffer à des manifestations organisées par d'autres groupes, ou d'orientation politique plus large, comme la Manif pour Tous dont ils avaient assuré le service d'ordre[82]. C'est également le cas lors des manifestations des Gilets jaunes[92].

3.2.3 Liens avec la droite française[modifier | modifier le wikicode]

Le « front républicain » dont on parle souvent n'a jamais été une évidence pour la droite. Après la victoire du Front populaire de 1936, des partis de droite et d'extrême droite s'allient à l'Assemblée, dans le Front de la liberté. Mais la droite est divisée, le centre-droit refusant de s'y associer.[93]

Dans les années 1960, de nombreux cadres d'extrême droite (d'Occident surtout) rejoignent la droite gaulliste : Gérard Longuet, Patrick Devidjian, Alain Madelin, Hervé Novelli, Claude Goasguen, Alain Robert...[94][95].

Jean-Marie Le Pen en meeting

Une autre passerelle entre droite et extrême droite fut le Centre national des indépendants et paysans (CNIP). Déjà dans les années 1950, ce parti a des liens avec le poujadisme et compte Jean-Marie Le Pen dans ses rangs. Après l'élection de Mitterrand en 1981, beaucoup de membres du PFN rejoignent le CNIP, et des membres du CNIP rejoignent le FN[96]. Soutien de l'UMP de 2002 à 2013, puis de l'UDI, le CNIP soutient Zemmour en 2022.[97]

En 1983, la droite (RPR et UDF) s'allie au FN pour gagner la mairie de Dreux. Jacques Chirac assume totalement.[98]

En 1986, trois députés du CNIP sont élus avec le soutien du FN. La même année, le FN aide le RPR à remporter 7 régions et obtient la vice-présidence en PACA. En 1992, le FN et le RPR font des accords en Haute-Normandie et en Franche-Comté. En parallèle, des think tanks comme le GRECE ou le Club de l'Horloge prônent l'union de « toutes les droites ».[99]

Mais cela fait polémique dans l'opinion (les propos de Le Pen circulent et choquent) et y compris dans la droite. La même année 1992, dans le Nord-Pas-De-Calais, les élus RPR préfèrent laisser la présidence aux Verts plutôt que de s'allier au FN[98].

La tendance du RPR opposée aux alliances avec le FN devient progressivement majoritaire. Certaines personnalités de droite pro-FN sont exclues en 1998.[100] Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2002 Chirac joue face à Le Pen la carte de la la droite « républicaine ».

Mais la situation change rapidement. Le FN / RN continue de croître et de se « dédiaboliser » et de son côté la droite se droitise toujours plus. En 2010 le député UMP Thierry Mariani crée La Droite populaire, courant prônant une « union des droites »[101]. La plupart de cette tendance rejoint finalement le FN 10 ans plus tard.[102] Le rapprochement est encore plus rapide au niveau des organisations de jeunesse de droite et d'extrême droite, qui se fréquentent de plus en plus[103][104][105].

L'effondrement de la ligne du front républicain est en marche lorsque Ciotti, président de LR, annonce son alliance avec le RN en 2024[106]. En parallèle, des milliardaires mettent leurs moyens financiers et médiatiques au service de ce basculement du centre de gravité vers l'extrême droite.[107][108][109][110]

3.2.4 Presse[modifier | modifier le wikicode]

De nombreux journaux d’extrême droite ont été publiés en France au début du 20e siècle : Le Nouveau Siècle (1925), Le Franciste, Les Cahiers, La Revue française, l'Action française, Combat, Plans, Je suis partout... Sous le régime de Vichy la presse d'extrême droite foisonne : Au Pilori, Le Petit Marseillais, ou Combats (organe de la Milice).[111]

Après la guerre, les membres de revues telles le Devenir européen et Notre Europe, reprirent les thèmes de la Collaboration.

Parmi les journaux d’extrême droite publiés en France après 1944, on trouve Paroles françaises (1946), Verbe (1949), Fraternité française (1954), Défense de l’Occident (1952-1982), Jeune Nation (1958), Minute (1962-2020), Europe-Action (1963-1967), Militant (1967), Initiative nationale (1975-1981), Pour une force nouvelle (1982), Présent (1982), National-Hebdo (1984-2008), Alliance populaire (1994), Le Choc du mois (1987-1993, puis 2006-2011), Valeurs actuelles (1966) , Synthèse nationale (2006), Réfléchir et agir.

Fondé en 1951, Rivarol est l'un des plus anciens journaux d'extrême droite toujours en activité. D'orientation antisémite et négationniste, l'hebdomadaire s'est marginalisé et ne s'écoule plus qu'à quelques milliers d'exemplaires[112]. En 2022, Rivarol perd son droit aux aides à la presse[113].

En 2022 est publié le premier numéro du trimestriel Furia créé par Laurent Obertone, Laura Magné, Marsault et Papacito, après une levée de fonds de près d'un million d'euros, qui se veut être le « Hara-Kiri de droite »[114]. Celui-ci s'écoule à 60 000 exemplaires[115].

3.2.5 Fachosphère sur Internet[modifier | modifier le wikicode]

Pour compenser le faible nombre de ses militants, l'extrême droite a appris assez tôt à se regrouper sur Internet, et à utiliser ses outils pour exercer une influence[116]. Elle a créé des sites s'affichant comme de la presse neutre comme Novopress ou des sites plus provocateurs comme Fdesouche. Ces sites prônent la « réinformation », qui est en fait de la désinformation : ils sélectionnent des informations (souvent tronquées) favorisant la haine des minorités, quand ils ne les déforment pas simplement en fake news. Ils ont réussi à banaliser progressivement des thèmes comme la « remigration ».

D'autres assument plus ouvertement une « analyse » idéologique, comme Le Salon Beige (catholique traditionnaliste), Boulevard Voltaire ou le site d'Alain Soral, Egalité et Réconciliation[117]. Ce dernier avait à son apogée près de 8 millions de vues par mois en 2016. En comparaison de ses moyens et de son influence électorale, le RN a beaucoup moins d'impact en ligne.[118]

Les Identitaires ont appris à exploiter le fait que des coups d'éclats relativement facile à faire leur rapportent ensuite beaucoup de fréquentation sur internet.

A partir de la fin des années 2010, un certain nombre d'influenceurs non directement liés à des partis montent en puissance : le Raptor Dissident, Papacito, ou encore Boris Le Lay[118].

3.3 Dans la police et l'armée[modifier | modifier le wikicode]

Le vote des policiers et militaires français pour l'extrême droite est bien plus élevé que la moyenne française et en progression constante. De 30% en 2012, il passe à 57% en 2017. En 2022, 60% des policiers et militaires (74% des policiers si on enlève les retraités) ont voté pour l'extrême droite. Chez les policiers, les votes à l'extrême droite concernent surtout le bas de la hiérarchie (67%), « il tombe à 35-40% pour les officiers de police judiciaire, et ne concerne qu'une minorité des commissaires »[119],[120],[121],[122].

Le syndicalisme policier se rapproche aussi de l'extrême droite. Les syndicats policiers qui avaient appelés à faire barrage à l'extrême droite en 2002 et 2017 se sont abstenu à partir de 2022.

Alliance Police, devenu majoritaire, est passé à l'extrême droite.[123]

Un syndicat proche de Reconquête, France Police, est créé en 2022 et dirigé par Bruno Attal mais ne parvient pas à dépasser 4% des voix aux élections professionnelles.[124]

Même la DGSI et la SDAT s’inquiètent de la part grandissante de membres ou anciens membres des forces de sécurité, en service ou à la retraite, qui participent à des groupuscules d'ultra droite.[125]

3.4 Dans le syndicalisme[modifier | modifier le wikicode]

3.4.1 Syndicalisme professionnel[modifier | modifier le wikicode]

Au début du 20e siècle, une partie de l'extrême droite française développe l'idée du national-syndicalisme, opposés au syndicalisme ouvrier et à la démocratie.

Un autre syndicalisme d'extrême droite voit le jour durant la même période : le syndicalisme jaune. La Fédération nationale des Jaunes de France tient un discours antisocialiste et antisémite, et adopte le slogan « Patrie, famille, travail », qui sera repris par les Croix de feu et le PSF (et son syndicat CSPF) pendant l'entre-deux-guerres, puis par le régime de Vichy[126].

Logo de la Confédération des syndicats professionnels français

De 1936 à 1940 la tendance Syndicats de la CGT, menée par René Belin, représente un tiers des voix aux élections du syndicat (soit 865 000 syndiqués) sur une ligne fermement anticommuniste. Belin devient ensuite ministre du Travail du régime de Vichy. [127]

En 1947, un syndicat anticommuniste, la Confédération du travail indépendant, est créé par des gaullistes et des militants du mouvement de Belin. Celle-ci devient la Confédération française du travail en 1959, puis la Confédération des syndicats libres en 1977, suite à l'assassinat d'un syndicaliste par plusieurs de ses membres. Elle disparaît en 2002[128]. Cette organisation n'hésitait pas à affronter physiquement les autres organisations. d'extrême gauche comme la Ligue communiste.[129]

En 1970, Ordre nouveau crée l'UGT, qui n'aura pas de réel succès, comme l'Association pour un syndicalisme libre créée par le PFN en 1974[127].

En 1995, le FN tente de s'implanter et crée ses propres syndicats. Le principal est le FN-Police qui obtient 7,5% des voix aux élections professionnelles[130] et fait perdre sa majorité au principal syndicat policier de gauche avec l'aide de la FPIP, autre syndicat d'extrême droite[131]. La Cour de Cassation déclare en 1998 que les syndicats du FN sont illégaux du fait de leur soumission à un parti[132].

Mais l'extrême droite continue de progresser parmi les adhérents des syndicats traditionnels. En 2011, Fabien Engelmann, responsable CGT des territoriaux de Nilvange, se rallie au FN, et la CGT décide de son exclusion, prenant clairement position contre le FN : « il n’est pas envisageable qu’au nom de la liberté d’opinion dans la CGT, celle-ci puisse être représentée, à quelque niveau que ce soit, par des militants revendiquant par ailleurs publiquement leur adhésion au concept de préférence nationale, socle idéologique du FN »[133].

Suite à cette affaire, le Front national réactive le Cercle national de défense des travailleurs syndiqués qui avait été créé en 1995 sous l'égide de Bruno Gollnisch, qui sert désormais à médiatiser les cas de syndiqués exclus pour leur adhésion au FN. En parallèle, plusieurs collectifs sont créés pour tenter de rassembler les adhérents FN dans la fonction publique, comme le collectif Racine pour les enseignants qui revendique plusieurs centaines d'adhérents en 2013[133].

Lors de l'élection présidentielle de 2022, Marine Le Pen obtient 31% des voix des sympathisants FO, 29% pour la CFTC, et 22% pour la CGT[134]. FO est beaucoup plus complaisante que d'autres syndicats envers ses adhérents FN[135].[136]

3.4.2 Syndicalisme étudiant[modifier | modifier le wikicode]

En 1960, des étudiants nationalistes font de l'entrisme à l'UNEF pour y dénoncer les positions du syndicat (anticolonialiste pendant la guerre d'Algérie) et en scissionner pour fonder la FEN[77]. Celle-ci est divisée en interne sur la question du nationalisme européen et du rapport à la violence. En 1964, une scission a lieu (Front universitaire européen) derrière Jean Thiriart, puis l'explosion de la FEN se produit finalement avec l'exclusion d'une dizaine de cadres dont Duprat, Robert et Madelin. Ceux-ci partent avec la majorité des étudiants de la FEN et créent alors Occident.

Occident se fait connaître par de multiples attaques anticommunistes dans les universités, ciblant principalement l'UEC et la JCR. La dissolution d'Occident en 1968 provoque alors la création du GUD[137].

Le GUD se développe rapidement, atteignant les 750 membres, et tente des rapprochements avec des personnalités plus institutionnelles comme Roger Holeindre et ses Jeunesses patriotes et sociales ou des journalistes. Profitant de l'éparpillement de l'extrême droite suite à la dissolution d'Occident, le GUD acquiert une place centrale dans ce milieu et fait de l'université d'Assas un bastion de l'extrême droite. C'est le GUD qui est à l'origine d'Ordre nouveau en 1969.

Malgré la dissolution d'ON en 1973, le GUD continue à représenter le principal syndicat étudiant d'extrême droite en France et s'oppose au FN, qui les qualifie de « révolutionnaires en flight-jacket à 800 francs pièce » et les accuse de reconstitution de ligue dissoute[15].

Le GUD décide dans les années 1980 de se recentrer sur le syndicalisme et s'auto-dissout en 1981 pour fonder le Renouveau nationaliste. Celui-ci devait rassembler toutes les organisations de jeunesse d'extrême droite, mais se heurte au refus du FNJ et ne parvient pas à s'implanter dans les universités. Il s'auto-dissout à son tour en 1984 pour relancer le GUD, dans le contexte des manifestations contre la loi Savary[15].

Ce retour du GUD en 1984 est avant tout symbolique, afin de reprendre l'image positive associée au GUD dans les milieux d'extrême droite, et sert au Mouvement N-R à fonder la Jeune Garde puis Troisième Voie en 1986. Le GUD est alors une « appellation strictement contrôlée par le Mouvement », mais profite de l'opposition à la loi Devaquet pour se relancer. Les tensions qu'il suscite conduisent Troisième Voie à lui retirer son autonomie en 1987.

En 1990, le FN crée le Renouveau étudiant. Se posant comme concurrent de l'Union nationale inter-universitaire (UNI), syndicat proche du RPR, il parvient à déposer des listes dans une majorité des académies de France en 1996.[138] Le GUD s'y rallie, n'ayant pas suffisamment de militants pour faire cavalier seul[15].

En décomposition, le GUD se joint à la création d'Unité radicale en 1998 et sert là aussi de symbole pour attirer de nouveaux militants et mener des actions violentes. Le militantisme légal est revendiqué quant à lui par la branche étudiante d'Unité radicale, l'Union des étudiants nationalistes[15].

Logo du RED

Après la dissolution d'Unité radicale en 2002, le GUD disparaît et se fait remplacer par le Rassemblement des étudiants de droite (qui refuse l'étiquette de syndicat étudiant). En 2008, le chef du RED Edouard Klein relance le GUD mais n'obtient pas le soutien des anciens militants du mouvement. Le GUD, quasiment inexistant durant cette période en dehors de Lyon, finira par s'auto-dissoudre pour créer le Bastion social en 2017.

En 2015, d'anciens membres de l'UNI créent la Cocarde, une organisation étudiante proche du RN[139]. En 2024, le syndicat dépose des listes dans la moitié du pays[140]. Il sert de vivier de recrutement au RN, avec par exemple Pierre-Romain Thionnet, directeur du RNJ et proche de Bardella[141][142].[143]

4 Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

Ressources

Notes

  1. Compte rendu. Commission d’enquête sur la lutte contre les groupuscules d’extrême droite en France, sur assemblee-nationale.fr, 30 janvier 2019
  2. Chebel d'Appollonia 1998, p.15.
  3. René Rémond, La Droite en France, Paris, Aubier,
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 et 4,4 Olivier Berger, De la « Réaction » au RN : une histoire de l’extrême droite, sur La Voix du Nord, 26 juin 2024
  5. Nicolas Lebourg, Anatomie de la violence « révolutionnaire » d’extrême droite, sur Fragments sur les Temps Présents, 13 novembre 2013
  6. Par exemple Joseph Darnand, Robert Brasillach, Xavier Vallat, Henry Charbonneau, Louis Darquier de Pellepoix, Abel Bonnard, Maurice Bardèche, Lucien Rebatet, Jean de Mayol de Lupé, Pierre Bousquet, Henry Coston, Claude Jeantet, Henri Poulain, Henri Dorgères, Henry Jamet, Charles Lesca, Roger Cazy, Jean Boissel, Paul Lavigne-Delville, François Sidos, Jacques Benoist-Méchin, ou Philippe Henriot.
  7. On citera par exemple le Colonel Rémy (Gilbert Renault), Pierre Bénouville, Georges Valois (qui avait déjà rompu avec l'extrême droite plusieurs années avant la guerre), Philippe Leclerc de Hauteclocque (qui rompt avec l'extrême droite), Alain Griotteray, Daniel Cordier (qui rompt avec l'extrême droite), Paul Dungler, Jacques Renouvin, ou les frères d’Astier de La Vigerie.
  8. 8,0 8,1 8,2 8,3 8,4 et 8,5 Nicolas Lebourg, Anatomie de la violence « révolutionnaire » d’extrême droite, sur Fragments sur les Temps Présents, 13 novembre 2013
  9. 9,0 9,1 9,2 9,3 9,4 et 9,5 Nicolas Lebourg, Aux racines du FN : l'histoire du mouvement Ordre Nouveau, Fondation Jean Jaurès,‎ 2014
  10. Christiane Chombeau, Le Pen fille & père, Éditions du Panama, 2007, p. 16.
  11. Jean-Marie Pottier, La saga des députés Le Pen, une histoire du Front national, sur Slate, 21 juin 2017
  12. 12,0 et 12,1 Nicolas Lebourg, L'affrontement des étudiants extrémistes dans les années 60, Revue Etudes,‎ 2018
  13. PRÉSIDENTIELLE 1965, Front commun du Sud-Est contre le général de Gaulle, Archives INA
  14. Nicolas Lebourg, « Nazis dans le rétro: ce que l’attentat de la rue Copernic nous raconte de l'extrême droite française », sur Slate.fr, 4 octobre 2014
  15. 15,0 15,1 15,2 15,3 15,4 15,5 et 15,6 Nicolas Lebourg, Histoire et bilans du Groupe Union Défense (GUD), sur Fragments sur les Temps Présents, 26 avril 2021
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Vidéographie