Confusionnisme

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Le mouvement des Gilets jaunes en 2019 est souvent décrit comme un mouvement idéologiquement « confus ».

Le confusionnisme est défini comme « la tendance à entretenir la confusion et empêcher l'analyse, ainsi que le résultat de cette attitude »[1],[2].

En politique, le terme désigne une stratégie entretenant la confusion entre des idées de droite et de gauche, et plus particulièrement d’extrême droite et d’extrême gauche[3]. Dans ce dernier cas, certains parlent de « rouges-bruns », terme que beaucoup de politologues critiquent[4].

Souvent, ce type de courant parle de troisième voie entre capitalisme et communisme, se présentant comme « national et social »...

Il est fréquent que ce type de courant s'appuie sur des théories conspirationnistes et de l'antisémitisme.

1 Historique[modifier | modifier le wikicode]

1.1 Origines[modifier | modifier le wikicode]

Les notions de droite et de gauche se définissent à la révolution française de 1789, et sont alors associées aux notions de progrès social (démocratie, égalitarisme...) versus conservatisme.

1.2 Bonapartisme[modifier | modifier le wikicode]

Mais assez vite, certains courants politiques vont poser des difficultés par rapport à ce classement, comme le bonapartisme. Par sa reprise d'un grand nombre d'institutions issus de la Révolution et par son populisme, il est associé à la gauche, mais par son autoritarisme et son rétablissement de l'ordre, il est de droite.

1.3 Boulangisme[modifier | modifier le wikicode]

Le boulangisme est un premier exemple de mouvement « prôn[ant] le dépassement de la distinction droite-gauche »[5]. Le général Boulanger menace alors le régime bourgeois de la Troisième république, sur des bases populistes confuses. Un certain nombre de socialistes, notamment des blanquistes, rejoignent alors ce mouvement, même s'ils sont condamnés par la majorité des socialistes, qui considèrent les institutions républicaines comme un acquis progressiste très important.

Le boulangisme est alors très lié à l'antisémitisme qui se développe fortement à l'époque.

1.4 Royalisme[modifier | modifier le wikicode]

Certains courants royalistes ont essayé de se reconstruire une base populaire, à grand renfort de démagogie (du socialisme féodal selon les termes du Manifeste communiste). En Espagne, le courant carliste a réussi au 19e siècle à avoir une base populaire non négligeable. En France, le courant royaliste est resté clairement associé à la droite, mais cela n'empêche pas l'Action française de tenir parfois des propos confusionnistes, et plus encore le courant Nouvelle action royaliste, qui passe parfois pour « royaliste de gauche ».

1.5 Fascisme[modifier | modifier le wikicode]

1.5.1 Fascisme italien[modifier | modifier le wikicode]

Le fascisme italien, qui inaugure ce nouveau courant radical et populiste de l'extrême droite, est un festival de confusionnisme. Symboliquement, son leader Mussolini venait à l'origine de l'aile gauchiste du Parti socialiste italien. La fascisme portait un discours de « troisième voie » entre capitalisme et communisme.

1.5.2 Fascisme français[modifier | modifier le wikicode]

En 1911 est créé le Cercle Proudhon, mené par Georges Valois, qui est considéré comme un précurseur du fascisme.

Dans les années 1930, un courant fasciste français se crée et se détache du maurrassisme, qui dominait alors l'extrême droite française. L'extrême droite française tente ainsi de s'approprier des auteurs socialistes ou proches du socialisme, Georges Sorel, Pierre Leroux, Antonio Gramsci, ou des chercheurs comme Georges Dumézil ou Claude Lévi-Strauss.

Après la dissolution des ligues en juin 1936, de nouveaux partis d'extrême droite apparaissent, et prétendent mêler nationalisme et socialisme : le Parti social français, le Parti populaire français ou le Parti républicain national et social.

1.5.3 Mouvance national-révolutionnaire[modifier | modifier le wikicode]

Widerstand, revue nationaliste révolutionnaire fondée en 1926

Dans l'Allemagne de Weimar (entre-deux-guerres), en parallèle de l'essor du communisme s'opère une révolution conservatrice (notamment théorisée par Ernst Niekisch). Au sein de celle-ci, un courant ultra-minoritaire s'autoproclame «  national-révolutionnaire », ou « national-bolchévique », mêlant une référence au bolchévisme russe (extrême gauche) et à un rejet réactionnaire de la modernité et de la démocratie libérale.[6][7]

En 1948, l'intellectuel conservateur (et candidat malheureux à la SS) Armin Mohler théorisa « la jonction des extrêmes ».

En 1960 est fondée la Fédération des étudiants nationalistes. Après sa prise de contrôle par Dominique Venner et Alain de Benoist, celle-ci va défendre un nationalisme révolutionnaire avec une orientation européenne (journal Europe-action).

En 1967, le nouveau journal Militant se revendique de la Commune de Paris, de Proudhon, Blanqui, et de Maurice Barrès...

Le mouvement d'extrême droite Troisième voie (1985-1992), en se prétendant porteur d'une troisième voie entre communisme et capitalisme, est porteur de confusionnisme. Le groupuscule Nouvelle Résistance qui lui succède se revendique « rouge-brun » en s'inspirant de la plus extrême droite sous Weimar[8].

Peu après la signature du Traité de Maastricht, en mai 1993, le journal L'Idiot international publie une tribune « Vers un front national » appelant à « forger une nouvelle alliance » regroupant « Pasqua, Chevènement, les communistes et les ultra-nationalistes ».[9] Ce journal est alors dénoncé par Mariette Besnard et Didier Daeninckx, proches de l'extrême-gauche, comme un « laboratoire national-communiste » ()[10] Vers cette époque, une série de figures passent de la gauche radicale à l'extrême droite, comme Gilbert Collard, Alain Soral ou Alain de Benoist.

En Russie en 1993, un Parti national-bolchévique est créé. Il s'agit clairement d'un mouvement ultra-nationaliste d'extrême droite.

1.6 Confusionnisme stalinien[modifier | modifier le wikicode]

Au sein des idéologies officielles des régimes staliniens, beaucoup de dérives nationalistes et racistes (notamment antisémites) ont eu lieu.

Le terme de national-communisme a été utilisé pour décrire le régime roumain.

Le confusionnisme est encore très présent parmi les groupes qui continuent à se réclamer d'idéologies « marxistes-léninistes », comme le PRCF, le Frente obrero...

1.7 Ultra-gauche négationniste[modifier | modifier le wikicode]

Des années 1970 aux années 1990, une partie de l'ultra-gauche a défendu des positions niant le génocide des juifs par les nazis, ce qui les place clairement dans le milieu confusionniste.

C'est le cas en particulier du groupe la Vieille taupe autour de Pierre Guillaume, qui édite notamment les négationnistes Paul Rassinier et Roger Garaudy (tous deux anciens socialistes / communistes), ou encore le texte bordiguiste « Auschwitz ou le grand alibi » (qui ne nie pas le génocide mais le relativise fortement).

1.8 Rassemblement national[modifier | modifier le wikicode]

Au milieu des années 1990, Samuel Maréchal, à la tête du FNJ, promeut le slogan «  ni droite, ni gauche, Français ! », qui s'impose au FN malgré quelques remous.[11][12]

En 2002, Jean-Marie Le Pen disait : « Socialement je suis de gauche, économiquement de droite et, nationalement, je suis de France. » [13]

Cela lui permettait de jouer de façon populiste sur les vagues impressions présentes dans l'opinion (la gauche généreuse mais la droite meilleure gestionnaire...) peu importe que cela n'ait pas de sens.

Face au discrédit croissant des deux principaux partis de droite et de gauche (dénoncés par le FN comme « UMPS »), le clivage droite a perdu de son sens pour beaucoup d'électeurs, et Marine Le Pen a évoqué son remplacement par le clivage entre « nationaux et mondialistes » (cela permet d'amalgamer ceux qui seraient à la fois pour la mondialisation néolibérale et pour l'immigration, et ceux qui défendraient les Français contre ces « deux menaces »).[14]

1.9 Critiques récentes[modifier | modifier le wikicode]

1.9.1 Daniel Linderberg[modifier | modifier le wikicode]

En 2002, suite au séisme causé par l'arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle, Daniel Lindenberg publie un pamphlet intitulé Le Rappel à l'ordre : Enquête sur les nouveaux réactionnaires. Cet ouvrage suscite une vive polémique, en accusant toute une série de penseurs d'entretenir des idées confusionnistes (même si ce terme n'est pas employé). S'il est clair que la plupart des personnes visées le sont à juste titre (Michel Houellebecq, Alain Finkielkraut, Marcel Gauchet...), la critique de Linderberg est une critique bourgeoise qui tend implicitement à assimiler toute critique du néolibéralisme triomphant à une dérive réactionnaire.

1.9.2 MPEP[modifier | modifier le wikicode]

En 2006, le président d'Attac, Jacques Nikonoff, est mis en minorité. Il quitte l’organisation et fonde en 2008 le M'PEP, organisation qui se veut de gauche et pour l'éducation populaire, mais qui patauge dans le confusionnisme (voir notamment des gens comme Denis Collin). Elle devient en 2016 le Parti de la démondialisation (Pardem).

1.9.3 Laïcité et Islam[modifier | modifier le wikicode]

Dans les années 2000, le racisme anti-maghrébins, largement discrédité sous la vieille forme du racisme biologique, tend à s'entourer de justifications culturalistes. Le thème de la défense de la laïcité, soi disant menacée par l'islam, va monter en puissance.

Or la laïcité était traditionnellement défendue par la gauche. Dans ce contexte de montée de l'islamophobie, où la laïcité est instrumentalisée, une partie de la gauche va donc rencontrer une partie de la droite qui se met à revendiquer la laïcité. Celle-ci sert de fait de passerelle confusionniste pour certains milieux, comme le groupe Riposte Laïque fondé en 2007.

Cette dérive a continué à opérer de plus en plus jusqu'aux années 2020.[15]

En 2014, Jean-Loup Amselle (qui se réclame du marxisme) qualifie de rouges-bruns Dieudonné, Soral, Farida Belghoul (militante contre les études de genre), mais aussi les Indigènes de la République.[16]

1.9.4 Philippe Corcuff[modifier | modifier le wikicode]

Depuis les années 2010, Philippe Corcuff dénonce le confusionnisme, en tant que discours qui produit un brouillard idéologique, intentionnel ou pas[7][17]. Corcuff s'inspire largement de Linderberg.

Dans son essai La grande confusion (2020), il définit le confusionnisme comme « le nom actuel d’une désagrégation relative des repères politiques antérieurement stabilisés autour du clivage gauche-droite et du développement de passerelles discursives entre extrême droite, droite, gauche modérée et gauche radicale[3] »[18]. Selon Le Monde, l'ouvrage est « un méticuleux travail d’analyse dans lequel il dissèque les manquements, les incohérences et les errements de la gauche, dont la droite et plus encore l’extrême droite font leur miel[3] ».

Selon Corcuff, le confusionnisme est aussi une tactique d'extrême droite pour avancer ses idées de façon dissimulée au-delà de leur cercle de sympathisants habituels[19].

Cependant Corcuff est critiquée pour son usage très large du terme de confusionnisme, qu'il applique aussi bien à des personnalités d'extrême droite comme d'Alain de Benoist[17] ou Eric Zemmour, qu'au mouvement Nuit debout et à Frédéric Lordon[20]. Il dénonce les personnalités de gauche qui mettent plus ou moins en avant la souveraineté nationale, comme Jean-Pierre Chevènement ou Jean-Luc Mélenchon. Selon lui la ligne souverainiste-populiste à gauche s'est appuyée sur les théorisations d'Antonio Gramsci, Ernesto Laclau et Chantal Mouffe[21],[22]. Corcuff évoque aussi Les Guignols de l'info comme contributeur à un complotisme ambiant[21] et cite jusqu'au président Macron comme participant à un « bricolage confusionniste »[20].

1.9.5 Mouvement des Gilets jaunes[modifier | modifier le wikicode]

Le mouvement des Gilets jaunes a été qualifié de rouge-brun par plusieurs commentateurs.[6] D'une part parce que ses revendications initiales, centrées sur le rejet des taxes, a été rapproché d'un poujadisme droitier. D'autre part parce que le mouvement était assez perméable aux idées de figures confusionnistes comme Étienne Chouard,[23] et à diverses théories du complot.

2 Éléments de discours[modifier | modifier le wikicode]

2.1 Producérisme[modifier | modifier le wikicode]

Le producérisme est une idéologie politique populiste et nationaliste selon laquelle « les producteurs » sont freinés par des éléments parasites au sommet et à la base de la structure sociale, renvoyés dos à dos. C'est un discours qui flatte les « classes moyennes » dans un sens suffisamment vague et interclassiste pour rassembler de façon interclassiste des patrons, des petits-bourgeois et des salarié·es. Les gens qui sont rejetés parmi les « élites » ne sont qu'une infime minorité, par exemple les plus grands financiers, accusés d'être improductifs, cosmopolites et n'hésitant pas à nuire au « vrai peuple ». Souvent, le conspirationnisme et l'antisémitisme ne sont pas loin.

Ce n'est pas une idéologie revendiquée telle quelle sous ce nom-là, mais un terme utilisé par celles et ceux qui étudient ces discours.

2.2 « Ni de gauche, ni de droite »[modifier | modifier le wikicode]

Logo du « Parti du centre », un parti d'extrême droite néerlandais des années 1980, qui se revendiquait « ni de droite, ni de gauche. »

De manière générale, il y a une tendance à ce que ce soit plutôt les gens de droite qui nient le clivage gauche droite.

Cela peut être le cas de politiciens plutôt consensuels pour la bourgeoisie :

  • Le général de Gaulle refusait de se positionner sur l'axe gauche droite.
  • Emmanuel Macron s'est présenté comme « et de gauche, et de droite » ou comme « ni de droite ni de gauche ».

Et cela peut aussi être le cas de partis d'extrême droite. En particulier, depuis les années 1980 et le début de la perte de repères due au déclin du mouvement ouvrier, on a vu fleurir les discours remettant en question du clivage gauche droite, ou prétendant le dépasser (comme celui de Le Pen France).

3 Pur discours ou vraies passerelles ?[modifier | modifier le wikicode]

Dans la façon de parler du confusionnisme, il existe deux pôles :

  • Celui qui présente cela comme un pur discours de l'extrême droite, en vue de récupérer mensongèrement des sympathisants plus influencés par la gauche.
  • Celui qui voit plutôt les milieux confusionnistes comme une réalité objective, naissant de passerelles entre milieux d'extrême droite et d'extrême gauche. Évidemment, dans ce deuxième cas, la responsabilité de la gauche et de l'extrême gauche dans la lutte contre le confusionnisme est nettement plus grande.

Nicolas Lebourg,voit dans le confusionnisme essentiellement un discours, ne correspondant pas à la pratique objective : « Quand on analyse les mouvements dits « rouges-bruns » on ne trouve pas d'alliage avec la gauche, ni dans le capital militant, ni dans le substrat idéologique. C'est une affaire de propagande et d'auto-représentation[8] ». Le journaliste Kévin Boucaud-Victoire estime qu'il s'agit d'un « épouvantail » inventé par les libéraux, mais sans vraie existence[24].

Au contraire, Rudy Reichstadt estime que cette notion « renvoie à une réalité objective », tout en concédant qu'elle « échoue sans doute à qualifier correctement les convergences qu’on observe autour de personnalités comme Dieudonné, Alain Soral et Thierry Meyssan, où entrent non seulement de l’antisémitisme mais aussi un attrait particulier pour les théories du complot et une fascination à l’égard des régimes autoritaires… Et une culture marxiste absente ou dévoyée. Bref, beaucoup de brun et pas beaucoup de rouge[8] ».

4 Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Définitions lexicographiques et étymologiques de « Confusionnisme » sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  2. « Confusionnisme », dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur Centre national de ressources textuelles et lexicales
  3. 3,0 3,1 et 3,2 « Dans « La Grande Confusion », Philippe Corcuff dresse le panorama de l’extrême confusion idéologique actuelle », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  4. Nicolas Lebourg, « Peut-on critiquer l’anticonspirationnisme? », sur Slate, 30 juin 2016
  5. Simon Blin, « Interview: Pascal Ory : «Le mot essentiel, c’est "extrême"» », sur Libération,
  6. 6,0 et 6,1 Abel Mestre, « Histoire d’une notion : « Rouge-brun », cent ans d’alliances des extrêmes », sur Le Monde,
  7. 7,0 et 7,1 Sophie Mazet, Autodéfense intellectuelle (le retour), Groupe Robert Laffont, (ISBN 978-2-221-25079-2, lire en ligne), p. 25
  8. 8,0 8,1 et 8,2 « Complot, théorie du complot… et si on s’arrêtait deux minutes ? », sur Conspiracy Watch, (consulté le 24 août 2015)
  9. « «L'Idiot International», un journal politiquement incorrect », sur television.telerama.fr (consulté le 28 juin 2017)
  10. « National-bolchevisme : de nouvelles convergences pour un front anti-système ? », REFLEXes,‎ (lire en ligne), mise à jour le 29 mars 2009.
  11. Samuel Maréchal, Ni droite, ni gauche, Français, Alizés, 1996.
  12. Renaud Dély, Au FN, le slogan «ni droite ni gauche» entretient les querelles, Libération, 19 février 1996
  13. Le Monde, « Socialement à gauche, économiquement à droite », 23 avril 2002
  14. Le Monde, Le FN, de l'admiration pour Reagan à la dénonciation de la toute puissance américaine, novembre 2011
  15. Raberh Achi, Laïcité, islam et « séparatisme » : le confusionnisme de l’exécutif, AOC, 14 septembre 2020
  16. Jean-Loup Amselle, Les nouveaux rouges-bruns : Le racisme qui vient, Paris, Nouvelles Editions Lignes, , 116 p. (ISBN 978-2-35526-138-1, lire en ligne)
  17. 17,0 et 17,1 Simon Blin, « Le «confusionnisme» est-il le nouveau rouge-brun ? », sur Libération (consulté le 5 août 2021)
  18. Philippe Corcuff, La grande confusion : comment l'extrême droite gagne la bataille des idées, Paris, Textuel, , 672 p. (ISBN 9782845978546), p. 31.
  19. Philippe Marlière, « Prendre au sérieux le « confusionnisme politique » », sur AOC media - Analyse Opinion Critique, (consulté le 12 décembre 2021)
  20. 20,0 et 20,1 Philippe Corcuff, « Le progressisme au défi du conservatisme », Pouvoirs, vol. N° 179, no 4,‎ , p. 81–89 (ISSN 0152-0768, DOI 10.3917/pouv.179.0081, lire en ligne)
  21. 21,0 et 21,1 Gaël Brustier, « Comment l'extrême droite gagne la bataille des idées », sur Slate,
  22. Kévin Boucaud-Victoire, « "La grande confusion" : le pavé de Philippe Corcuff grâce auquel vous ne comprendrez rien à l'extrême droite », sur marianne.net,
  23. Aurélie Sipos, « Défenseur du RIC, soutien de Soral... Qui est Etienne Chouard, coqueluche des Gilets jaunes ? », sur Le Parisien,
  24. « Les libéraux et l'épouvantail rouge-brun », sur lemediapresse.fr,