Pierre Leroux
Pierre-Henri Leroux (Paris, - Paris, ) est un éditeur, philosophe républicain et socialiste.
1 Biographie[modifier | modifier le wikicode]
1.1 Jeunesse[modifier | modifier le wikicode]
Ses parents tiennent un pauvre débit de boisson place des Vosges à Paris. Pierre fait néanmoins de solides études secondaires comme boursier de l'Empire au lycée de Rennes de 1809 à 1814. Il renonce à présenter le concours de l'École polytechnique en 1814, pour aider sa mère, devenue veuve, et ses trois frères. Il se fait maçon puis se met en apprentissage chez un cousin imprimeur. Devenu ouvrier typographe et correcteur, dès ses débuts il trace les plans d’une machine à composer (1820) qui ne sera jamais fabriquée.
Il s'engage dans le combat libéral sous la Restauration, d'abord au sein de la Charbonnerie, puis à la tête du journal Le Globe qu'il fonde en 1824 avec Paul-François Dubois. Il publie des articles remarqués, notamment sur l'économie politique, sur l'Orient, sur la littérature. Il se désolait d’être né après la mort de Robespierre.
Mais il comprend, après , que l'idéal de liberté doit être complété par l'association. Il adhère alors au mouvement saint-simonien qui se propose de réorganiser méthodiquement le travail sous la direction d'une élite industrielle et religieuse. Il fait du Globe l’organe du saint-simonisme, et part « en mission » avec Pierre Dugied et Hippolyte Carnot en Belgique, puis à Lyon et dans le midi de la France. Il organise avec son frère Jules (1805-1883) des cours pour les ouvriers. Typographe, Jules avait été formé au « degré des ouvriers » saint-simoniens. Dès 1833, dans un appel aux ouvriers typographes, il avait préconisé « une association ayant pour but de rendre les ouvriers propriétaires de leurs instruments de travail ».
Après une année ( - ), Leroux claque la porte sur la question de la liberté. Agacé par les élucubrations sectaires de Prosper Enfantin, il dénonce alors un « socialisme » exagéré pour désigner le danger d'une société entièrement régentée. Il affirme avoir été le premier à former le néologisme de socialisme (d'abord péjoratif donc), en 1834.[1]
« J’inventais il y a vingt ans le terme de socialisme pour l’opposer au terme d’individualisme. » 1851 (premier volume de ses Œuvres complètes)
« C’est moi, qui, le premier, me suis servi du mot de socialisme. C’était du néologisme alors, un néologisme nécessaire. Je forgeai ce mot par opposition à individualisme qui commençait à avoir cours. » La grève de Samarez, 1863
Leroux se rapproche des républicains tandis que sa pensée se nourrit de certains éléments fouriéristes.
1.2 Le socialisme républicain[modifier | modifier le wikicode]
Plus tard, Pierre Leroux reprend à son compte le mot socialisme pour désigner l'idéal d'une société « qui ne sacrifiera aucun des termes de la devise liberté, égalité, fraternité ». Il critique symétriquement l'individualisme absolu et le socialisme absolu (1834, Anthologie, p. 44). Cet équilibre est au fondement de sa pensée. Il souhaite un socialisme républicain, c'est-à-dire qui fasse toute sa place à la liberté tout en prenant l'idéal d'égalité dans son sens le plus exigeant, le sens social. Comparant l'humanité à un homme qui marche, il disqualifie tout plan social arrangé d'avance comme le saint-simonisme en a donné la première image.
C'est à Pierre Leroux que nous devons le sauvetage de la devise utilisée en 1794 par Robespierre et son adoption par la République en 1848, mais sa proposition de mettre "la fraternité au centre", pour signifier la tension irréductible entre les deux valeurs incontournables que sont la liberté et l'égalité (Anthologie, p. 265), n'a pas été retenue. L'enjeu est de taille : fonder un socialisme républicain, ou une république sociale. De telles idées ont inspiré les mesures initiées par Louis Blanc en 1848, à la Commission du Luxembourg.
Leroux met l’accent sur l’opposition bourgeoisie-prolétariat. « La lutte actuelle des prolétaires contre la bourgeoisie est la lutte de ceux qui ne possèdent pas les instruments de travail contre ceux qui les possèdent. »
Dans son livre De la ploutocratie (1848) il s'efforce d'analyser la réalité sociale en s'appuyant sur les statistiques et en particulier sur les cotes d’impôt et réfute la théorie officielle selon laquelle la France est une nation de propriétaires. En réalité, le capital de la France appartient à 196 000 chefs de famille qui sont dans le même temps les seuls à avoir des droits politiques. Il parvient alors à des conclusions différentes de celles de Saint-Simon.
« Il pourra venir une ère nouvelle, mais quant à présent, il n’y a d’ère nouvelle que pour les capitalistes. L’erreur de Saint-Simon a consisté à appeler industriels ces capitalistes et industrie le capital. Que la puissance ait passé des mains des militaires aux mains des capitalistes, cela est indiscutable ; que le gouvernement soit tombé aux mains des propriétaires de richesses, cela est trop évident. Mais que ces propriétaires, ces capitalistes ou, si l’ on veut, ces industriels soient capables d’organiser un véritable gouvernement, c’est ce qu’au nom de la nature humaine nous leur refusons de pouvoir faire. »
Il défend qu'il n’y a pas de véritable concurrence, « un petit nombre d hommes étant seul en possession des instruments de travail ».
1.2.1 La question morale et religieuse[modifier | modifier le wikicode]
Cette vision s'appuie sur une anthropologie qui repousse le dualisme, qu'il soit spiritualiste ou matérialiste, au profit d'une ontologie triadique : l'homme est triple, sensation, sentiment, connaissance. Dieu, qu'il appelle aussi Vie universelle, n'est donc pas à concevoir comme un être transcendant. Leroux critique sévèrement l'Église catholique pour son dualisme métaphysique autant que pour ses péchés historiques, son alliance avec les privilégiés que ce soient l'aristocratie de jadis ou la bourgeoisie actuelle. Cela ne l'empêche pas d'admirer l'Évangile. Le spectacle de la lutte de tous contre tous qui prévaut sous l'orléanisme le conduit à affirmer qu'aucune société ne peut vivre sans religion, et à prôner une religion républicaine ouverte à la morale de l'Évangile. Il réclame l'ouverture des cultures judéo-chrétienne et gréco-romaine aux ressources de l'Orient, Inde et Chine en particulier[2].
Pierre Leroux est initié à la franc-maçonnerie à Limoges, le , dans la loge « Les Artistes réunis » du Grand Orient de France. Sa vie durant, il fréquente différentes autres loges maçonniques, notamment en exil à Jersey et à Londres (à la loge des Philadelphes que fréquentent également ses amis Martin Nadaud et Alfred Talandier), puis à Grasse. Par ailleurs, les maris de ses deux filles sont aussi francs-maçons.
1.3 L’Encyclopédie nouvelle[modifier | modifier le wikicode]
L'œuvre de Leroux est immense, tant en volume que par la diversité de ses domaines, son élément le plus remarquable en est sans doute l’Encyclopédie nouvelle qu'il réalise avec la collaboration de Jean Reynaud. Ce monument est, selon Heinrich Heine, à la pensée socialiste et républicaine du 19e siècle ce que l'Encyclopédie de Diderot fut à la pensée bourgeoise du 18e siècle. Destiné à en faire partie, De l'Humanité est publié à part. L'Encyclopédie nouvelle reste inexplorée des chercheurs français. Une équipe italienne de l'université de philosophie de Lecce a laissé d'importants travaux à ce sujet (voir bibliographie).
1.4 Relations avec George Sand[modifier | modifier le wikicode]
C'est en 1835 que Leroux fait la connaissance de George Sand. Selon Georges Lubin « elle ne jure plus que par lui ». Certains de ses romans, tels Consuelo et La comtesse de Rudolstadt (1843-44), ainsi que Le Meunier d'Angibault (1845), se ressentent de l'influence de Leroux. Une collaboration inédite s'est engagée entre le philosophe et la romancière, une amitié d'une quinzaine d'années.
1.5 La communauté de Boussac[modifier | modifier le wikicode]
En 1843, Leroux obtient un brevet pour créer une imprimerie à Boussac (Creuse), que George Sand, « la voisine de Nohant », lui avait sans doute fait découvrir lors d'une excursion au site des Pierres Jaumâtres. Leroux s'installe à Boussac, fait venir sa famille et ses proches, puis, au fil des mois, des disciples séduits par ses théories et par le mode de vie de la communauté. On applique à l'agriculture le Circulus, une théorie écologiste avant la lettre, selon laquelle les êtres vivants se nourrissent des dépouilles et des déchets les uns des autres. Cette loi inspire toute la doctrine évolutionniste de Leroux, disciple de Lamarck et de Geoffroy Saint-Hilaire, qu'il s'agisse de l'évolution des espèces ou de celle des civilisations. En toutes choses, « les vivants se nourrissent des morts » [3], ce qui condamne le volontarisme autant que le fixisme.
Leroux continue en parallèle son travail de typographe et d'animateur de revue ; après Le Globe, la Revue encyclopédique, la Revue indépendante, fondée en 1841, il crée La Revue sociale en .
1.6 Le représentant du peuple[modifier | modifier le wikicode]
En , Leroux proclame la République à Boussac. Nommé maire de la commune par le gouvernement provisoire, il est élu le 4 juin député de la Seine comme candidat des démocrates-socialistes à l'Assemblée constituante de 1848, le 6e sur 11 sièges de représentants optants ou démissionnaires à remplacer, avec 91 375 voix sur 248 392 votants et 414 317 inscrits et siège sur les bancs de la Montagne. Réélu lors des élections législatives du représentant de la Seine à l'Assemblée législative, le 22e sur 28 avec 110 127 voix sur 281 140 votants et 378 043 inscrits, il s'oppose à la politique de Louis-Napoléon Bonaparte.
Il combat pour un socialisme mutualiste et associationniste. Il prend la défense des insurgés de juin 48, même s'il n'a jamais cru, depuis son expérience dans la Charbonnerie, à l'efficacité du progrès social par les armes. Sa position est résumée par son discours du : « Il ne s’agit pas de faire intervenir l’État dans les relations sociales ; mais entre l’intervention de l’État dans les relations sociales et la négation de toute médiation et de tout droit tutélaire de sa part, il y a un vaste champ où l’État peut marcher et doit marcher, sans quoi, il n’y a plus d’État, il n’y a plus de société collective, et nous retombons dans le chaos. L’État doit intervenir pour protéger la liberté des contrats, la liberté des transactions mais il doit intervenir aussi pour empêcher le despotisme et la licence, qui, sous prétexte de liberté des contrats, détruiraient toute liberté et la société tout entière. Deux abîmes bordent la route que l’État doit suivre ; il doit marcher entre ces deux abîmes : inter utrumque tene » [4].
1.7 Le temps de l'exil[modifier | modifier le wikicode]
Après le coup d'État du 2 décembre 1851, Leroux s'exile à Londres, puis dans l'île de Jersey où Hugo est son voisin. Leurs promenades sur la plage de Samarez ont laissé des traces dans l'œuvre de Hugo. Leur amitié se termina par une brouille, mais les œuvres du philosophe et du poète méritent, elles aussi, d'être rapprochées.
Revenu en France en 1860 à la faveur de la loi d'amnistie de 1859, Leroux publie un long poème philosophique en deux volumes (1863-64) La Grève de Samarez.
Il meurt à Paris en . La Commune délègue deux de ses représentants à ses obsèques. Il est enterré au cimetière du Montparnasse.
2 La postérité[modifier | modifier le wikicode]
Engels estimait que « le bonhomme » était « complètement fou », Heine le considérait « sans contredit » comme « un des plus grands philosophes » et Lamartine prophétisait « qu’on lirait un jour Pierre Leroux comme on lit le Contrat social ». Toutefois, l’influence de Pierre Leroux s’exerce plus sur certains milieux littéraires (Eugène Sue, George Sand, Victor Hugo...) que sur le mouvement ouvrier.
Le , on inaugure à Boussac, en présence de Georges Clemenceau et de Camille Pelletan, ministre de la Marine, une statue de Leroux, due au sculpteur bordelais Alphonse Dumilatre.
L'année suivante, Pierre-Félix Thomas publie une thèse de doctorat ès lettres sur l'œuvre de Leroux, soulignant l'influence de Leroux sur la pensée de Jaurès. Oubliée, l'œuvre de Leroux a été l'objet d'un renouveau d'intérêt grâce aux travaux de David Owen Evans, Jean-Pierre Lacassagne, Jean-Jacques Goblot, Armelle Lebras-Chopard, Vincent Peillon, Miguel Abensour.
Depuis 1985, Jacques Viard (1920-2014) anime l'Association des Amis de Pierre Leroux et publie un Bulletin annuel. Son fils, Bruno Viard, qui a rendu accessible l'œuvre de Leroux sous la forme d'un volume de morceaux choisis (voir bibliographie), met en lumière ses relations avec Marx et Tocqueville, et montre son influence sur des auteurs aussi divers que Victor Hugo, George Sand, Baudelaire, Jaurès ou Marcel Mauss.
La rue Pierre-Leroux dans le 7e arrondissement de Paris porte son nom.
Statue de Pierre Leroux à Boussac.
3 Notes et références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ Anthologie, Bruno Viard, p. 99 sqq
- ↑ Anthologie, p. 121, 124 et passim. Pour Philippe Nemo, il adhère à l'hypothèse d'une origine aryenne des peuples européens
- ↑ Anthologie, p. 249
- ↑ Anthologie, p. 347
4 Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]
- Œuvres principales de Pierre Leroux
- I - On trouve chez Slatkine (Genève) les textes suivants
- ‑ « Aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain », 1973. Ce texte figure également dans Philosophie, France, xixe siècle. Écrits et opuscules, Le Livre de Poche, 1994. ‑ Le Globe, 1974 : collection complète en douze tomes. ‑ Œuvres, 1978 cet ouvrage regroupe les deux volumes (inachevés) où Leroux avait entrepris de rassembler l’ensemble de son œuvre en 1850. On y trouve : Tome 1 ‑ « Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain » (version R.I. 1841) ‑ « Discours aux artistes. De la poésie de notre époque » (R.E., 1831) ‑ « Discours aux politiques. De la politique sociale et religieuse qui convient à notre époque » (version R.I. 1841‑1842 allégée de l’« Étude sur Napoléon » et de « La France sous Louis‑Philippe » présentés séparément) ‑ « De l’union européenne » (Le Globe, 1827 et R.I. 1842) ‑ « Étude sur Napoléon » (Le Globe, 1829 et R.I. 1842) ‑ « De la poésie de style » (Le Globe, 1829) ‑ « Plus de libéralisme impuissant » (Le Globe, 1831) ‑ « De la nécessité d’une représentation spéciale pour les prolétaires » (ce texte de Jean Reynaud [R.E. 18321 est présenté comme « un emprunt à l’amitié ») ‑ « De l’individualisme et du socialisme » (version R.S. 1845) ‑ « De l’économie politique anglaise » (Le National, 1835) ‑ « La France sous Louis‑Philippe » (R.I., 1842) ‑ « Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque » (1839, en introduction à la traduction de Werther) ‑ « Werther » (traduction nouvelle) (1839) Tome 2 ‑ « De la doctrine de la perfectibilité » (R.E. 1833‑1835) ‑ « Réfutation de l’éclectisme » (reproduit la première partie de l’article « Éclectisme » de l’E.N.) ‑ Réfutation de l’éclectisme, 1979.
- Aussi : - Encyclopédie nouvelle, 1991, 5 060 pages, 6 volumes, avec introduction de J.‑P. Lacassagne. ‑ Cours de phrénologie, 1995. ‑ De l’individualisme et du socialisme et De l’Égalité avec introduction et notes de Bruno Viard, collection Fleuron, 1996.
- Chez d’autres éditeurs : ‑ Pierre Leroux et George Sand. Histoire d’une amitié d’après une correspondance inédite, édition J.‑P. Lacassagne, Klincksieck, 1973. ‑ De la ploutocratie ou du gouvernement des riches, Éd. d’Aujourd’hui, Sainte‑Maxime, 1976. - La grève de Samarez, Klincksieck, 1979, avec introduction et notes de J.‑P. Lacassagne. ‑ Discours de Schelling à Berlin, Du cours de philosophie de Schelling et Du christianisme, Vrin, 1982. ‑ De l’humanité, Fayard, 1985. ‑ Aux philosophes, Aux artistes, Aux politiques. Trois discours et autres textes, textes établis et préfacés par J.‑P. Lacassagne, postface de Miguel Abensour, Payot, 1994. Cet ouvrage reproduit lestextes contenus dans le tome I des Œuvres (voir ci‑dessus) moins « La France sous Louis-Philippe » et la traduction de Werther. À signaler que le Discours aux politiques est présenté sous sa forme primitive de 1832, titrée en réalité De la philosophie et du christianisme, beaucoup plus courte que la version de 1841‑1842 disponible chez Slatkine. Par contre, Aux philosophes et De l’individualisme et du socialisme figurent sous leur forme définitive, avec indication des stratifications. ‑ Discours prononcés aux banquets typographiques reproduits dans les Carnets de Joseph Mairet, publiés en 1995 par la Fédération des travailleurs des industries du livre.
On consultera utilement l'Anthologie de Pierre Leroux inventeur du socialisme (465 pages), par Bruno Viard, éd. Le Bord de l'eau, 2007, qui offre une vue panoramique de la carrière de Pierre Leroux et une synthèse des 12 000 pages qu'il a laissées.
- Ouvrages sur Pierre Leroux
- Félix Thomas, Pierre Leroux, sa vie, son œuvre, sa doctrine : contribution à l'histoire des idées au XIXe siècle, F. Alcan, 1904
- David Owen Evans, Le socialisme romantique. P. Leroux et ses contemporains, Rivière, 1948.
- Jacques Viard, Pierre Leroux et les socialistes européens, Actes Sud, 1982.
- Jacques Viard, Pierre Leroux, Charles Péguy, Charles Péguy et l'Europe, L'Harmattan, 2004.
- Jacques Viard, Bulletin des Amis de Pierre Leroux (21 numéros parus).
- Armelle Le Bras-Chopard, De l'égalité dans la différence : le socialisme de Pierre Leroux, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1986.
- Liberta, uguaglianza, comunione (« Aux philosophes, De l’individualisme et du socialisme », et « Le carrosse de M. Aguado ») par Angelo Prontera et Fernando Fiorentino, 1984.
- Leonardo La Puma, Il socialismo sconfitto, saggio sul pensiero politico di P. Leroux e G. Mazzini, Ed. Franco Angeli, Milano, 1974.
- Fernando Fiorentino, Filosofia religiosa di Leroux ed eclettismo di Cousin, Milella, Lecce, 1992.
- Paul Bénichou, Le temps des prophètes, Doctrines de l’âge romantique, Gallimard, 1977 ; traite de Leroux dans son chapitre « La dissidence saint‑simonienne ».
- Bruno Viard, Anthologie de Pierre Leroux inventeur du socialisme, Le Bord de l'Eau, 2007.
- Bruno Viard, Les 3 neveux (Pierre Leroux, Marcel Mauss, Paul Diel) ou l’altruisme et l’égoïsme réconciliés, PUF, 2002.
- Bruno Viard, Pierre Leroux, penseur de l’humanité, Sulliver, 2009.
- Bruno Viard, Pierre Leroux, un socialisme sans romantisme, dans Les Poètes et les Économistes, Kimé, 2004.
- Andrea Lanza, All'abolizione del proletariato! Il discorso socialista fraternitario. Parigi 1839-1847, Franco Angeli, 2010.
- Marisa Forcina, I diritti dell’esistente. La filosofia della « Encyclopédie nouvelle » (1833‑1847), Milella, Lecce, 1987.