Production et consommation d'énergie

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Schéma des différentes formes d'énergies.

La production d'énergie est un secteur clé de l'économie capitaliste actuelle, et il le resterait évidemment dans un mode de production socialiste.

1 Sociétés précapitalistes[modifier | modifier le wikicode]

Rudolf Koller 001.jpg

Dans les sociétés précapitalistes, la population humaine était beaucoup moins nombreuse, et le travail avait une faible productivité, donc la quantité d'énergie transformée était nettement plus faible.

On utilisait principalement :

2 L'énergie fossile, socle du capitalisme[modifier | modifier le wikicode]

2.1 Amorce de la révolution industrielle[modifier | modifier le wikicode]

La société industrielle capitaliste a pu se développer en grande partie grâce aux sources d'énergie fossile : le charbon en premier lieu, puis le pétrole. Ceux-ci étaient connus depuis longtemps dans certains endroits, mais les techniques d'extraction n'étaient pas assez développées pour en faire un usage massif. Vers la fin du 18e siècle, l'Angleterre - qui commençait à manquer de bois - commence à extraire de grandes quantités de charbon, et à l'utiliser dans les machines à vapeur des usines qui se mettent alors à pousser comme des champignons.

Densité énergie par combustible.jpg

Les seules sources d'énergie relativement constantes auparavant étaient les moulins à eau. Dorénavant les entrepreneurs disposaient d'une source d'énergie très concentrée[1], mieux transportable, et bon marché relativement à la dépense de travail qu'il faut pour l'extraire. Cela leur a permis de se lancer, dans les villes en pleine croissance où de nombreux prolétaires étaient disponibles, dans une course à la productivité, et ainsi d'initier un mode de production radicalement nouveau.

Un peu plus tard, au 20e siècle, le gaz et le pétrole sont venus s'ajouter au charbon, chacun se retrouvant adapté à certains usages en fonction de ses propriétés. Le pétrole (fioul, essence...) est encore plus dense énergétiquement que le charbon, et il est devenu l'énergie de la mobilité car il est pratique à déplacer et à transvaser dans des réservoirs. Le gaz est également très dense en énergie, mais beaucoup moins facile à transporter, sauf dans des réseaux fixes (tuyaux) d'où une utilisation massive pour le chauffage.

Consommation mondiale énergie par type.png

2.2 Ressources non renouvelables[modifier | modifier le wikicode]

Le charbon comme le gaz fossile et le pétrole sont le fruit d'un processus naturel extrêmement long comparé à l'échelle de temps des sociétés humaines (d'où leur nom d'énergies fossiles). On peut donc dire relativement à nous qu'il s'agit d'un "capital naturel", dans lequel la société bourgeoise est venue puiser abondamment. Il y a donc à terme un problème d'épuisement de ces ressources non renouvelables.

Cependant, il reste encore des réserves d'énergies fossiles suffisantes pour au moins deux siècles (surtout si l'on prend en compte les sources de pétrole non conventionnel de type gaz de schiste, schiste bitumineux...). Il ne faut donc pas compter sur l'épuisement des ressources pour forcer les capitalistes à sortir des fossiles.

2.3 Problèmes sanitaires[modifier | modifier le wikicode]

Widnes Smoke.jpg

Bien avant que les gisements soient épuisés, la combustion de ces énergies fossiles pose des problèmes écologiques et sanitaires majeurs.

D'abord, les rejets des usines brûlant du charbon et des moteurs de voitures à moteur thermique (utilisés des produits du pétrole) ont généré une très forte pollution de l'air des villes industrielles, causant de nombreux problèmes de santé et de surmortalité.

Si ces problèmes peuvent être limités aujourd'hui dans les pays riches (mesures anti-pollution, désindustrialisation...), ils restent importants (400 000 morts prématurées par an en Europe à cause de la pollution de l'air). Par ailleurs, ils sont encore très forts dans les pays en développement, où les usines sont plus nombreuses et plus polluantes (elles utilisent en général des techniques moins chères et moins efficaces).

2.4 Réchauffement climatique[modifier | modifier le wikicode]

Global Carbon Emission by Type fr.png

Surtout, la combustion des énergies fossiles, qui libère de grandes quantités de gaz à effet de serre (GES), surtout CO2, est la principale cause du dérèglement climatique, qui est une des plus lourdes menaces qui pèsent sur l'humanité. Il y a donc urgence à décarboner l'énergie, c'est-à-dire abandonner l'usage des énergies fossiles pour des énergies décarbonées. Il y a consensus scientifique sur ce point (tous les rapports du GIEC le martèlent), et une majorité des gouvernements bourgeois du monde admet en parole la nécessité de cette « transition énergétique ».

Cependant, dans les faits, la consommation d'énergies fossiles continue d'augmenter et des centrales à charbon / gaz continuent d'être financées et construites.

Aujourd'hui encore, le capitalisme mondial repose à 85% sur les énergies fossiles. En Chine, où les investissements ont été nombreux ces dernières décennies, on construisait en 2007 une centrale au charbon tous les 3 jours.

2.5 Calcul économique, énergétique, climatique[modifier | modifier le wikicode]

Dans la pure logique du libéralisme économique, le marché est toujours spontanément le meilleur indicateur d'efficacité. Transposé à l'énergie, cela voudrait dire que le prix des différentes énergies est toujours le meilleur critère de choix. Or, le marché favorise les énergies fossiles, parce qu'elles sont disponibles avec peu d'effort. Le prix est un reflet des coûts de production (et donc du temps de travail socialement nécessaire pour fournir 1 kWh de cette énergie). Le prix est donc corrélé au taux de retour énergétique (énergie utilisable rapportée à l'énergie dépensée). Par exemple, le prix du pétrole est voué à augmenter progressivement à mesure qu'il deviendra plus rare, donc plus difficile à extraire (dans le cas limite, si l'on atteignait le point où il faut consommer un baril de pétrole pour extraire un baril de pétrole — TRE = 1 — cela n'aurait plus d'intérêt économique).

Le prix d'une énergie contient donc une information, mais une information absolument insuffisante pour ce qui concerne le choix le plus souhaitable socialement, car le développement d'une énergie (et de toute l'adaptation de la société qu'elle implique : le pétrole et le tout voiture par exemple) a d'innombrables externalités. Des externalités qui sont aujourd'hui majoritairement négatives, en particulier sur le plan écologique. Pour s'orienter sur ce plan, il est nécessaire de se baser sur des évaluations sui n'ont rien à voir avec le prix, comme l'empreinte carbone et les autres formes d'empreinte écologique.

Ce type de contradictions s'observe à l'échelle d'un consommateur individuel. Parfois, entre deux produits, celui qui est plus économe en énergie sera rentabilisé au bout d'un temps long. Il est donc possible qu'il fasse dans ce cas le choix écologique coïncidant avec le choix économique, mais à condition qu'il ait l'ensemble des informations et du calcul en tête (ce qui est rarement le cas), et qu'il ait des moyens suffisant pour avancer le surplus nécessaire pour l'investissement, sans que la privation soit trop grande (sans quoi en pratique personne n'accepte un mal immédiat-réel en échange d'une quantité de bonheur future-hypothétique, même supérieure). Mais souvent, le choix écologique n'est même pas le choix économique : l'investissement est une pure perte[2]. Même en acceptant les hypothèses utopiques de la théorie du choix rationnel, le marché ne guide pas les consommateurs vers les choix optimaux.

3 L'électricité[modifier | modifier le wikicode]

Une partie des énergies fossiles est consommée directement (dans les moteurs diesel et essence, dans des chaudières fioul et gaz, dans des procédés industriels...), une autre partie sert à la production d'électricité, qui est un vecteur d'énergie (un intermédiaire), permettant un transport et une utilisation encore plus facile de l'énergie.

L'électricité a de multiples avantages et peut répondre à de nombreux besoins, et c'est pourquoi l'électrification d'un pays et le raccordement des habitations a été et reste un facteur de progrès social. Par exemple, arrivés au pouvoir en octobre 1917, les bolchéviks en ont fait une priorité. Plus d'un siècle plus tard, il reste autour d'un milliard d'êtres humains qui n'ont pas accès à l'électricité.

La place de l’électricité dans le mix énergétique mondial augmente progressivement : 3% en 1940, 9,4% en 1973 et probablement 24% en 2030. Pourtant, elle représente 40% du CO2 d’origine humaine. Ceci est le résultat d'un double facteur :

  • l'électricité doit être produite à partir de sources d'énergie primaire, ce qui implique des pertes comme dans toute conversion, et ensuite transportée, ce qui implique des pertes en ligne ; résultat : en 2016 environ 40% de l'énergie primaire est prélevée pour la production d'électricité, alors qu'elle ne représente que 18,8% de l'énergie finale ;[3]
  • ces sources d'énergie primaire sont encore majoritairement des centrales à charbon ou à gaz.

Pourtant, l'électricité a un fort potentiel pour rationaliser la production d'énergie, du fait qu'elle fonctionne avec un réseau : des centrales produisant l'électricité, des câbles électriques (et tout un système de transformateurs pour limiter les pertes en ligne), et en bout de réseau les divers appareils utilisant l'électricité. Du point de vue écologique, cette organisation en réseau a pour effet de centraliser en partie les enjeux : les appareils, sur leurs lieux d'utilisation, n'engendrent presque aucune pollution (que ce soit un moteur de voiture électrique ou un sèche-cheveux). Tout dépend de comment est produite l'électricité (à partir de quelle source d'énergie primaire).

Cette centralisation de la production électrique fait qu'il est plus facile de la décarboner, par exemple en utilisant les cours d'eau (énergie hydroélectrique, développée dès la fin du 19e siècle), ou par des centrales nécessitant de gros investissements comme les centrales nucléaires (développées dans la deuxième moitié du 20e siècle). Cela explique que le mix électrique (part des différentes sources d'énergies utilisées pour produire l'électricité) est plus propre que le mix énergétique global[4]. C'est notamment pour cela que l'électrification des usages fossiles est un objectif largement affiché[5]. Un objectif que les capitalistes sont incapables de mener à bien avec la rapidité et l'efficacité qui serait nécessaire pour faire face à l'urgence climatique.

4 Efficacité énergétique[modifier | modifier le wikicode]

4.1 Des progrès réels[modifier | modifier le wikicode]

Transformer la matière consomme forcément de l'énergie. Mais pour une même quantité de transformation, la dépense d'énergie peut être plus ou moins grande en fonction de l'efficacité (de conception et de réalisation) du process de production ou de l'appareil en question. Par exemple :

  • Une turbine à vapeur avec un meilleur rendement, cela signifie plus d'électricité produite pour une même quantité de combustible ; 80% de la production mondiale d'électricité passe par des turbines à vapeurs (dans les centrales à charbon, centrales nucléaires, certaines centrales géothermiques ou solaire à concentration...). Mais alors que les techniques de pointe (centrales ultra-supercritiques, cycle combiné...) atteignent 60% de rendement[6][7], la majorité des centrales thermiques - surtout dans les pays pauvres - ont des turbines avec un rendement autour de 30%.
  • Une péniche de transport fluvial récente consomme deux fois moins qu'un modèle ancien.[8]
  • Un frigo A+ signifie moins d'électricité consommée qu'un frigo E pour un même refroidissement.
  • Une plaque de cuisson à induction consomme moins d'électricité qu'une plaque vitrocéramique.
  • Une lampe LED consomme 10 fois moins d'électricité qu'une lampe à incandescence pour un même éclairement.

Par conséquent, beaucoup d'idéologues du capitalisme promettent un futur « découplage » : la croissance économique pourrait continuer d'augmenter alors que la consommation d'énergie baisserait. On aurait alors une « croissance verte », les écologistes seraient contents et le capitalisme continuerait sa route.

4.2 Mais sans « découplage »[modifier | modifier le wikicode]

Cependant les faits sont là : la consommation d'énergie (encore majoritairement fossile) ne diminue pas.

Une des raisons est que les efforts en terme d'efficacité des process industriels coûtent de lourds investissements, qui n'intéressent pas forcément les capitalistes. Les machines énergivores ne sont changées qu'en fin de vie. Pire, la logique de la concurrence pour le profit n'aboutit pas forcément à favoriser l'efficacité énergétique. On peut notamment citer les problèmes de l'obsolescence plus ou moins programmée, les problèmes d'interopérabilité, ou le fait que le système impérialiste mondial (avec notamment les brevets) pousse les pays périphériques à une consommation élevée d'énergie fossile pour s'industrialiser, au lieu de bénéficier des dernières technologies plus efficaces.

Mais surtout, le capitalisme encourage sans cesse l'augmentation de la production, la création de nouveaux « besoins » (publicité...) et marchés, si bien que l'augmentation du volume produit compense largement les gains d'efficacité. Les marchés nouveaux (achats en ligne...) se rajoutent aux existants bien plus qu'ils ne les remplacent. Les capitalistes se félicitent de parvenir à réduire les dégâts occasionnés par 1$ de profit, mais cherchent à gagner toujours plus de dollars de profits.

Par exemple, le développement de navires porte-conteneurs géants a eu deux effets : le volume de CO2 émis par tonne de marchandise par kilomètre a été réduit (de 20 à 30 % entre 2008 et 2019) mais le total du transport maritime a tellement augmenté que ses émissions ont augmenté de 30 % depuis 1990.[9]

Au sein de cet effet volume, il faut noter l'effet rebond. Dans certains cas, le fait d'utiliser moins de matières pour produire une marchandise en réduit le prix, ce qui augmente la demande de cette marchandise. Par exemple, une télé écran plat consomme moins d'électricité qu'une télé écran cathodique de la même taille, mais dans le même temps où les écrans LCD et plasma se sont généralisées, la taille des télé vendues n'a fait qu'augmenter. Résultat : la consommation globale des téléviseurs a augmenté.[2]

Cet effet rebond ne doit cependant pas être vu comme une malédiction réduisant à néant tout effort dans tout domaine : on estime qu'en général il annule en entre 0 et 40% de l'économie réalisée.[10]

5 Gestion publique et gestion privée[modifier | modifier le wikicode]

Il est connu depuis longtemps que le « kWh d'électricité » ne peut pas être considéré comme une marchandise comme les autres, même d'un point de vue d'économiste libéral (l'électricité ne peut être stockée en masse ; l'offre doit en permanence correspondre à la demande et ne permet donc pas d'arbitrage ; les consommateurs sont captifs pour la plupart des usages de l'électricité ; le kWh étant purement identique entre fournisseurs, il n'y a que la possibilité de jouer sur les prix, ce qui favorise les gros demandeurs, et les émissions carbone selon le mode de production sont de pures externalités, non prises en compte...[11]). Dans ce type de secteur où il existe un « monopole naturel », la privatisation engendre de nombreux effets négatifs.

Mais le dogmatisme des néolibéraux a été tel dans l'élan des années 1990, qu'ils ont réussi à convaincre les politiciens que la libéralisation serait bénéfique[12], qu'elle profiterait aux consommateurs en mettant fin aux entreprises publiques bureaucratiques et incompétentes. C'est tout l'inverse qui s'est produit :[13]

  • Incapacité à prendre en compte les enjeux écologiques : exploiter des centrales thermiques qui brûlent des combustibles fossiles est dans beaucoup de cas nettement plus rentable que les alternatives. Pour ne pas laisser faire le marché, les régulateurs doivent mettre en place toutes sortes de mesures qui sont toujours insuffisantes.
  • Hausse globale des coûts :[14]
    • En raison des profits et dividendes versés.
    • En raison des subventions qui doivent être versées par nos impôts pour rendre les énergies renouvelables plus attractives que les fossiles aux yeux des investisseurs.
    • En raison du fonctionnement même du marché de l'électricité : comme il y a de nombreuses entreprises et technologies de production d'électricité avec des efficacités différentes, mais que la demande d'électricité dépasse ce que peuvent produire les entreprises les plus efficaces, les régulateurs doivent fixer le prix de l'électricité sur le prix de l'électricité produite par l'entreprise la moins efficace encore nécessaire. Contrairement à un fonctionnement où ces moyens sont intégrés dans une même entreprise publique qui peut moyenner le prix.[15]
  • Bureaucratisation excessive : la libéralisation entraîne un accroissement du nombre d'acteurs intervenant sur un marché (les différents concurrents, mais aussi les régulateurs et les différentes entités qui gèrent les infrastructures non soumises au marché car non rentables...).

6 Exemples par pays[modifier | modifier le wikicode]

6.1 Union européenne[modifier | modifier le wikicode]

A partir de la fin des années 1990, les États membres de l'Union européenne se mettent d'accord pour créer un marché intérieur de l'électricité et du gaz. Chaque État a transposé les directives à son rythme (et en fonction des résistances populaires) et à sa façon, mais les monopoles publics sont depuis en voie de démantèlement. L'une des lignes directrices est la séparation de l'activité de gestion de l'infrastructure, non rentable (et dont le découpage poserait beaucoup trop de problèmes techniques) de la production et distribution.

6.1.1 Royaume-Uni[modifier | modifier le wikicode]

Le Royaume-Uni est un des premiers pays à entamer la privatisation de l'électricité (Electricity Act 1989). L'opérateur historique, CEGB, est démantelé en 4 sociétés au cours des années 1990. Depuis 2009, EDF a racheté une grande partie du secteur de la production et de distribution d'électricité, notamment toutes les centrales nucléaires[16].

6.1.2 France[modifier | modifier le wikicode]

Dans les années 1920, où plusieurs entreprises privées construisaient d'importants barrages hydroélectriques, il y eut une bulle spéculative sur l'électricité.

A la Libération (1945), les compagnies de gaz et d'électricité ont été nationalisées, ce qui a donné EDF et GDF. Celles-ci ont longtemps partagé une direction commune (EDF-GDF).

En 2002, la partie gestion du réseau d'EDF est séparé en ErDF, ensuite renommée Enedis. De même, GrDF (gestion du réseau de gaz) est séparée en 2008 de GDF, devenue Engie. Engie est devenu majoritairement privé à partir de 2008. EDF est encore détenue à 100% par l'État, mais a été forcée de céder une partie des moyens de production. Par exemple, un tiers des barrages hydroélectriques sont gérés par la Compagnie nationale du Rhône, qui tire beaucoup de profits de ces ouvrages dont les investissements ont été rentabilisés depuis longtemps.[13]

Quant aux fermes éoliennes et aux centrales photovoltaïques, elles sont généralement la propriété de petites entreprises de type SPV, dont les actionnaires sont des grands groupes. Ce découpage (une entreprise par « projet ») permet à ces actionnaires de segmenter le risque. Ces actionnaires peuvent être des entreprises qui sont aussi des opérateurs historiques du secteur de l'électricité (EDF, Ørsted, GCL New Energy, Iberdrola, NextEra...), mais sont majoritairement des groupes financiers comme BlackRock.[15]

Bureaucratisation secteur électricité.jpg

En France, les fournisseurs alternatifs peuvent obtenir des surprofits en arbitrant sur le tarif réglementé. Celui-ci étant fixe sur une année, les fournisseurs alternatifs peuvent voler des clients à EDF quand le prix de marché passe en dessous, et quand il passe au dessus, vendre le KWh plus cher, quitte à renvoyer les clients vers EDF (qui est alors obligé pour répondre à la demande de racheter des KWh à prix élevés).[17]

Un des arguments mis en avant par les défenseurs de la libéralisation du marché de l'électricité en Europe a été l'objectif d'aboutir à un réseau électrique plus robuste car plus interconnecté au niveau européen. En réalité l'interconnexion et la question du monopole public sont deux sujets décorrélés. Les interconnexions ont d'ailleurs commencé bien avant la vague de libéralisation (première liaison entre la France et le Royaume-Uni en 1961, entre la France, l'Allemagne et la Suisse en 1967...).

6.2 Autres[modifier | modifier le wikicode]

Le marché de l'électricité en Californie a été dérégulé très tôt, et a connu une notable dégradation dégradation du service (notamment des coupures importantes en 2000-2001, mais encore 2019-2020), et une augmentation des prix. Les financiers sont très présents et les fraudes importantes. Par exemple Enron a exporté de l'électricité de Californie pour la réimporter beaucoup plus cher,[18] JP Morgan a exploité de façon sournoise des mécanismes de régulation[19][15]...

7 Le socialisme, condition d'une énergie rationalisée[modifier | modifier le wikicode]

Nous héritons à la fois des forces productives sans précédent du capitalisme industriel, et de tous les dangers qu'il a créé et qu'il est incapable de résoudre. La rationalisation de la production d'énergie est une urgence qui s'impose aux progressistes, et qui revient donc à la seule classe révolutionnaire : le prolétariat. Même si le mouvement socialiste est à reconstruire, il n'y a qu'un gouvernement des travailleurs qui soit capable d'extraire l'économie de la logique de profit et de la planifier au mieux en fonction à la fois des besoins sociaux et des limites écologiques.

7.1 Économies d'énergies massives[modifier | modifier le wikicode]

Le premier des effets que l'on peu attendre de la réorganisation socialiste de la production serait une très forte réduction de la quantité d'énergie qu'il est nécessaire de produire.

Les réseaux de chaleur permettent des économies d'échelle significatives par rapport aux chauffages individuels.
Les données sur le bilan carbone des réseaux de chaleur en France[20] font ressortir :
- une moyenne de 94 g/kWh
- la moitié des réseaux sont en dessous de 79 g/kWh
- cette moyenne a baissé de 50% en 10 ans, mais le gaz représente encore un tiers des sources d'énergie
- certains réseaux sont neutres en carbone (grâce à la géothermie et à la biomasse)

Premièrement, le fait pour les travailleurs de s'approprier collectivement le surproduit, et donc d'abolir le profit privé, permettrait de libérer tous les fonds nécessaires. Par exemple, il est urgent et matériellement tout à fait possible de réaliser des investissements massifs pour réduire à court terme les consommations d'énergie :

  • dans le secteur du bâtiment : isolation thermique, développement des réseaux de chaleur (systèmes de chauffage et d'eau chaude collectifs) et de la récupération de la chaleur fatale des industries[21], cogénération, remplacement d'équipements énergivores......
  • dans le secteur des transports : développement des transports collectifs, de systèmes efficaces d'autopartage de véhicules plutôt que de possession individuelle...
  • dans le secteur de l'industrie : généralisation des meilleures techniques disponibles (jusqu'à 25% de réduction des émissions mondiales de GES[22]) ; conceptions de produits durables et réparables, de bouteilles consignées....
  • dans le secteur agricole : une des priorités est de diminuer la consommation de viande (15% des émissions mondiales).

L'Agence Internationale de l’Énergie, qui pourtant raisonne dans le cadre capitaliste, affirme que 40% des émissions de GES pourraient être évitées par des économies d'énergie d'ici 2040[23].

Mais la sortie du capitalisme aurait des conséquences bien plus profondes que de débloquer des moyens. Il s'agirait de mettre immédiatement fin aux absurdités innombrables qui sont rendues "financièrement raisonnables" par la loi du profit : par exemple, en finir avec les chaînes de production qui font inutilement plusieurs le tour du monde, en finir avec les publicités ou les enseignes éclairées toute la nuit, limiter l'obsolescence, arrêter de produire les produits les plus polluants... Le remplacement de la concurrence par la planification permettrait d'éviter quotidiennement une infinité de trajets par camion en les remplaçant par le fret ferroviaire ou fluvial, de rapprocher et mieux répartir les lieux de vie et de travail...

7.2 Sortie des énergies fossiles[modifier | modifier le wikicode]

L'hydroélectricité est une énergie renouvelable éprouvée, qui a l'avantage d'être pilotable. Mais elle est déjà exploitée presque au maximum de ce qui est possible.

Quant aux sources d'énergies, en parallèle des efforts pour réduire la consommation, la priorité est de remplacer les énergies fossiles partout où elles sont utilisées :

  • remplacer les chaudières fioul par des pompes à chaleur (fonctionnant à de l'électricité décarbonée), ou éventuellement des panneaux solaires thermiques (là où le climat est propice) ou des chaudières biomasse ;
  • remplacer les voitures essence/diesel, d'abord par un report maximal vers des transports en commun ou du vélo, et pour les usages restant par des voitures électriques, de préférence en autopartage ;
  • remplacer les centrales à charbon / gaz par des énergies renouvelables ou du nucléaire.

Le potentiel global des énergies renouvelables (hydraulique, géothermie, houlomotricité, éolien, solaire photovoltaïque...) est estimé à 8000 fois celui du total des réserves de charbon/pétrole/gaz/uranium... Cela étant dit, exploiter ce potentiel nécessite des technologies plus sophistiquées qu'il n'y paraît au premier abord.

La récupération de l'énergie photovoltaïque nécessite d'immenses superficies.

D'abord, ce potentiel global est obtenu en faisant la somme de sources d'énergie qui sont, à l'inverse des sources concentrées (fossiles ou uranium), extrêmement diffuses. Cela signifie que le rendement d'une installation est faible, et qu'il faut implanter de très nombreux parcs d'éoliennes ou de panneaux solaires, ce qui pose des problèmes d'affectation des sols, de consommation de ressources (béton, acier, cuivre...).

Par ailleurs, les énergies renouvelables intermittentes posent de grandes difficultés techniques pour assurer une production à la fois suffisante et constante (pas de photovoltaïque la nuit), étant donné que l'électricité ne se stocke pas, et qu'aucun système de conversion-stockage (STEP hydrauliques, batteries, volants d'inertie...) n'atteint pour l'instant les ordres de grandeur nécessaires.

Dans ces conditions, un appoint par une source d'énergie pilotable est nécessaire, et cet appoint est en pratique fait soit par des centrales à gaz, soit des centrales nucléaires. Quels que soient les risques des centrales nucléaires, ils sont, rationnellement, bien plus faibles que les dégâts des énergies fossiles, et les déchets bien plus compacts et maîtrisables que les tonnes de CO2 émises dans l'atmosphère. L'ampleur du changement climatique rend certainement nécessaire une part de nucléaire.

Il faut prendre en compte l'empreinte carbone des différentes technologies (ex: coût pour extraire les différents matériaux nécessaires à un parc éolien, coût pour le produire, le recycler... coût pour extraire l'uranium...) pour faire des choix.

Il faut également prendre en compte d'autres type d'empreintes écologiques, qui ne sont pas liées à l'empreinte carbone (ex: un barrage hydroélectrique a un impact sur les poissons, les éoliennes ont un impact sur les oiseaux et les chauve-souris, les déchets nucléaires constituent un risque...). Sachant que la comparaison de ces critères (qui ne sont pas commensurables) entre eux et avec l'empreinte carbone n'est pas simple. Il est important par ailleurs d'avoir en tête l'ampleur des impacts du changement climatique (qui a des impacts globaux sur la faune et la flore beaucoup plus élevés que ces impacts directs de la production d'énergie), et donc l'importance clé de l'empreinte carbone.

7.3 Niveau de centralisation de la production[modifier | modifier le wikicode]

Un des débats techniques qui se pose si l'on considère la production d'énergie d'ensemble est également le niveau de centralisation de la production. Le schéma actuel est très centralisé, avec des centrales concentrant une forte productivité et des câbles électriques redistribuant l'électricité aux consommateurs. Certains écologistes prônent un schéma sans centre, avec production d'électricité sur place.

Techniquement, le principal inconvénient de la centralisation est la forte quantité de pertes en ligne lorsque les points de consommation sont très éloignés des points de production. Il est possible que les supraconducteurs limitent ce problème à l'avenir.

La décentralisation totale ne semble pas non plus être la panacée, parce qu'elle entraîne quasi nécessairement une perte d'efficacité globale (diminution des économies d'échelle). Les modes de production domestiques (petit éolien, photovoltaïque sur pavillon, micro-hydraulique...) sont d'une part difficilement généralisables, mais ils ont un rendement plus faible que les moyens de production plus concentrés. De plus, en terme de travail autant qu'en terme d'énergie grise (transports, matériaux utilisés...), installer et réparer une multitude de moyens de production dispersés est bien plus coûteux.

Lorsque l'électricité est produite à grande échelle, il est plus facile de prévoir les courbes de la demande et même de réagir aux imprévus en sollicitant plus ou moins les centrales en réseau. Une surconsommation ponctuelle d'un foyer (pour une raison quelconque) sera imperceptible et sans conséquence. Dans le cas extrême d'installations locales non raccordées au réseau, les surconsommations menacent directement de pénurie, et la surproduction engendre directement un gâchis, par sous-utilisation des capacités de production. Réduire la production à une petite échelle, ce pourrait donc être en définitive aussi pénalisant dans l'énergie que dans n'importe quel secteur industriel.

En plus des éléments techniques, une des raisons mises en avant pour prôner la décentralisation du réseau électrique est la question du contrôle démocratique. Il serait plus facile de passer à une appropriation et une autogestion par la population avec des moyens plus répartis (éoliennes...) qu'avec des moyens concentrés (nucléaire...). Cependant cet argument est largement à relativiser, car la production d'électricité est loin d'être le seul secteur de la production qui soit centralisé. Par exemple les aciéries (qui produisent l'acier nécessaire aux éoliennes notamment) sont des industries lourdes, et il n'aurait pas de sens de vouloir les démultiplier localement. Par conséquent il faut se demander pourquoi cet argument devrait être utilisé exclusivement dans ce secteur. Cela est probablement lié au fait que l'industrie nucléaire est perçue comme foncièrement opaque (parfois avec des accents complotistes), ce qui est aggravé par une certaine incompréhension du fonctionnement technique (même si le fonctionnement d'un panneau photovoltaïque n'est sans doute pas plus intuitif que celui d'un réacteur nucléaire).

Définir un optimum du niveau de centralisation en fonction des technologies disponibles devrait être davantage possible dans une société socialiste où la science et la technologie ne serait plus aux mains des capitalistes ou des bureaucraties étatiques.

8 Les fausses solutions capitalistes[modifier | modifier le wikicode]

Aujourd'hui la plupart des théoriciens bourgeois reconnaissent le problème climatique et reconnaissent l'urgence d'une transition énergétique. Côté politiciens bourgeois, il y a plus de réticences, certains réactionnaires (par exemple type G. W. Bush ou D. Trump) ayant tendance à minimiser le problème par démagogie (contre la remise en question du « US way of life »). Il y a cependant une majorité qui se dit en parole pour une transition énergétique.

8.1 Bonus-malus[modifier | modifier le wikicode]

Situation en 2021
  • Taxe carbone en vigueur ou prévue
  • Marché des droits à polluer en vigueur ou prévu
  • Marché des droits à polluer envisagé
  • Mais puisque spontanément celle-ci ne se fait pas assez vite, ils veulent donner des incitations et désincitations au marché. Les partisans de cette approche reconnaissent qu'il y a des « externalités », c'est-à-dire des effets qui ne se pas supportés par les entrepreneurs eux-mêmes (lorsqu'une usine émet du CO2, les coûts du réchauffement sont supportés par la collectivité).

    Il faudrait alors mettre en place des mécanismes de marchés environnementaux (marché du carbone), ou plus directement augmenter le prix de l'énergie pour faire baisser sa consommation (taxe carbone). Or celles-ci ne font pas de distinction entre capitalistes détenteurs des moyens de production et consommateurs à la marge de manœuvre plus que réduite. Elle frappe aveuglément et considère tout le monde comme autant « d'acteur » à « responsabiliser ». Il s'agit clairement d'une idéologie bourgeoise.

    Et même si un gouvernement bourgeois voulait cibler les industriels, en réalité, ceux-ci n'ont qu'à répercuter toute taxe sur leurs prix. Par exemple c’est le consommateur qui paie l’éco-taxe qu'a instauré le gouvernement Villepin pour financer le recyclage des appareils électroniques.

    Dans tous les cas, ce genre de mesurette capitaliste revient à frapper plus durement les plus pauvres. C'est valable pour le salaire réel des salarié·es des pays riches, mais à plus forte raison pour les pauvres des pays dominés. Selon les calculs de l’Agence Internationale de l’Énergie, le surcoût de la facture pétrolière pour les pays pauvres lors de la dernière flambée des prix du pétrole a été dix fois plus important que l’allègement de la dette de ces mêmes pays décidé au sommet du G8 de Gleneagles en 2005. A l'inverse, ceux qui ont les moyens de se payer aujourd’hui des jets privés pour leurs déplacements ne seront pas mis sur la paille s’ils doivent, demain, payer le kérosène deux ou dix fois plus cher.

    Les gouvernements mettent donc en place de plus en plus ce type de mesures de bonus-malus, car il s'agit des seules mesures qu'ils sont prêts à envisager (elles ne remettent pas fondamentalement en cause la propriété privée capitaliste). Mais dans le même temps, comme ils ne veulent ni déranger trop leurs amis patrons et actionnaires (exemple : amendement de la droite prolongeant les quotas gratuits pour les entreprises[39]), ni se rendre trop impopulaires (exemple : recul face aux gilets jaunes[40]), ils fixent des montants très faibles pour ces taxes carbones. Ces taxes sont donc condamnées à avoir une efficacité extrêmement faible, et envisager un montant brusquement élevé dans le cadre du capitalisme serait à la fois utopique (les gouvernements ne le feraient pas) et réactionnaire (cela prendrait à la gorge avant tout les plus pauvres).

    Les communistes révolutionnaires défendent non pas une chimérique incitation a posteriori, par le marché, mais une remise à plat de la production, en amont, par les travailleur·ses auto-organisé·es.

    9 Réflexions politiques sur l'énergie[modifier | modifier le wikicode]

    Au début des années 1880, Serge Podolinsky, socialiste et populiste ukrainien, publie un article intitulé Le Socialisme et l’unité des forces physiques, dans lequel il essaie de comprendre en terme de flux énergétiques comment le travail humain parvient, en apparence, à une accumulation (donc à produire plus que ce qui a été dépensé pour réaliser ce travail). Dans sa lettre à Marx du 8 avril 1880, Podolinsky présente sa démarche comme « une tentative d’harmoniser le surtravail et les théories physiques actuelles ». Marx demande alors son avis à Engels, qui lui écrit :

    « Voilà comment je vois l’histoire de Podolinsky : sa véritable découverte est que le travail humain est capable de retenir et de prolonger l’action du soleil à la surface de la terre au-delà de ce qu’elle durerait sans ce travail. Toutes les considérations économiques qu’il en tire sont fausses […]. À partir de sa très importante découverte, Podolinsky a fini par faire fausse route parce qu’il a voulu trouver une nouvelle preuve scientifique de la justesse du socialisme et qu’il a mêlé de ce fait la physique et l’économie. »[41][42]

    Au début du 19e siècle, le chimiste Wilhelm Ostwald développe une conception selon laquelle tout est énergie (énergétisme), adossée à une conception empiriste (critiquée par Lénine dans Matérialisme et empirio-criticisme). Il redéfinissait le progrès comme l’augmentation de la disponibilité d’énergie, le remplacement de l’énergie humaine par d’autres énergies alternatives, et l’augmentation du rendement thermodynamique dans l’utilisation de l’énergie.

    A partir du dernier quart du 20e siècle, de nombreux militant·es ou intellectuel·les (la plupart non physiciens) ont développé des raisonnements sur l'énergie pour extrapoler des critiques socio-économiques et écologistes, souvent avec beaucoup de contresens.

    C'est le cas en particulier du mouvement de la « décroissance », qui a tendance à reproduire un scientisme inversé, en utilisant des arguments physiques en dehors de leur domaine de validité. Ils ont par exemple tendance à vouloir prédire trop mécaniquement un effondrement économique à partir de la raréfaction de certaines ressources (pic du pétrole, etc.). Ou encore, à affirmer « l'impossibilité physique d'une croissance infinie dans un monde fini » en faisant dire à la thermodynamique ou à l'entropie ce qu'elles ne disent pas (cela va de l'économiste Nicholas Georgescu-Roegen dans les années 1970 jusqu'à l'ingénieur Jean-Marc Jancovici actuellement).[43][44]

    En 1984, l'économiste Joan Martínez Alier écrit L'Ecologisme i l'economia. Il y retrace l'historique des idées politiques sur l'énergie entre 1880 et 1940 ainsi que leur impact sur les sciences sociales.

    Le physicien Jean-Paul Deléage a développé (1991) une conception de l'histoire dans laquelle il y aurait un primat du système énergétique par rapport au mode de production : par exemple l'énergie nucléaire conditionnerait dans le même sens les économies capitalistes et les économies bureaucratiques.[45]

    10 Notes et sources[modifier | modifier le wikicode]

    1. Encyclopédie Energie, « Densité énergétique »
    2. 2,0 et 2,1 Les Echos, L'écran plat fait exploser la consommation d'énergie, 2011
    3. Encyclopédie de l'énergie, L’électricité dans le mix énergétique mondial : dynamique d’évolution et interprétations, Septembre 2019
    4. Our World in Data, Electricity Mix
    5. IEA, Net Zero by 2050, May 2021
    6. Le mensuel de l'industrie, Plus de 60% de rendement pour une centrale a cycle combiné, 2011
    7. https://en.wikipedia.org/wiki/Supercritical_steam_generator
    8. Le Figaro, Le retour des péniches, Mars 2010
    9. 9,0 et 9,1 Polytechnique insights, Comment réduire l’empreinte carbone du fret maritime ?, mai 2022
    10. PNUE, Decoupling and Sustainable Resource Management: Scoping the Challenges, A Report of the Working Group on Decoupling to the International Resource Panel. M. Swilling et M. Fischer-Kowalski.
    11. Stephen Thomas, Electricity liberalisation: the beginning of the end, University of Greenwich, September 2004
    12. "Lessons from Liberalised Electricity Markets". International Energy Agency. Dec 2005.
    13. 13,0 et 13,1 Chaîne Heu?reka, Entretien avec Osons Causer et Anne Debregeas : La France doit-elle sortir du marché de l'électricité ?, 30 mai 2023
    14. France info, Prix de l'électricité : l'ouverture du marché à la concurrence pour faire baisser les tarifs est-elle un échec ?, Août 2022
    15. 15,0 15,1 et 15,2 Chaîne Heu?reka, Le capitalisme ferait-il de la 💩 avec les renouvelables ?, 28 juillet 2024
    16. Wikipedia, EDF Energy (filiale d'EDF)
    17. Chaîne Heu?reka, ⚡ Les super-profits des fournisseurs alternatifs & Erratum épisode 1, 22 oct. 2022
    18. Les Echos, Enron, le champion des opérations frauduleuses, 27 juin 2002
    19. Le Figaro, 410 millions d’amende pour JP Morgan Chase, Juillet 2013
    20. Cerema, DPE des réseaux de chaleur et de froid en France, février 2022
    21. En France le gisement de chaleur fatale de l'industrie dépasse 100 TWh. Source : Techniques de l'ingénieur, Octobre 2022
    22. Sortir du capitalisme = diviser par 2 les gaz à effets de serre, Juin 2017
    23. IEA, Sustainable Development Scenario, December 2018
    24. L'évolution en temps réel des émissions de la production électrique française est disponible publiquement sur Eco2mix. Des informations spécifiques sur les centrales nucléaires nucléaires sont disponibles sur nuclear-monitor.fr.
    25. Source : Base Carbone de l'ADEME
    26. Carbo Academy, Quel est le (vrai) bilan carbone d'une éolienne ?, 2023
    27. Capital, Avec son comparateur de CO2, la SNCF veut jouer sur la fibre écologique, 2021
    28. Greenly, Empreinte carbone et comparatif par type de transport, Septembre 2022
    29. BBC, Climate change: Should you fly, drive or take the train?, August 2019
    30. US EPA, Emission Factors for Greenhouse Gas Inventories, April 2022
    31. Our World in Data, Which form of transport has the smallest carbon footprint?, October 2020
    32. MIT Climate Portal, Freight Transportation, February 2023
    33. economiedenergie.fr, Les émissions de CO2 par énergie, Septembre 2012
    34. Carbone 4, Les idées reçues sur la voiture électrique, Février 2022
    35. IFPEN, Émissions des voitures essence et diesel récentes : publication de l’étude réalisée par IFPEN, Décembre 2020
    36. Futura sciences, Quel carburant émet le plus de CO2, l’essence ou le gasoil ?, Octobre 2022
    37. Alain Ferrière, « Centrales solaires thermodynamiques », Éditions techniques de l'ingénieur, (consulté le 22 novembre 2016).
    38. Energie Plus, Rendement des éoliennes, 2010
    39. TF1, Réforme du marché carbone : pourquoi les eurodéputés LFI ont voté contre ?, Juin 2022
    40. Europe 1, Taxe carbone : vers un nouveau modèle plus "équitable" ?, Février 2019
    41. Engels, « Lettres sur les sciences de la nature », Éditions sociales, Paris 1973, p. 103.
    42. Daniel Bensaïd, Marx, productivisme et écologie, 1993
    43. Vidéo Le Réveilleur x Après la bière, Entropie : la transition condamnée ?, 12 juin 2024
    44. Daniel Tanuro, « La décroissance soulève de vraies questions mais son fondement scientifique est erroné », Avril 2008
    45. Les Servitudes de la puissance: une histoire de l'énergie, par Jean-Claude Debeir, Jean-Paul Deléage, Daniel Hémery, 1992 (ISBN 9782082111638)