Utopie

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Illustration de L'Utopie de Thomas More.

L’utopie (mot forgé par l'écrivain anglais Thomas More en 1516 avec son livre L'Utopie, du grec οὐ-τόπος « en aucun lieu ») est une représentation d'une société idéale, opposée aux sociétés réelles imparfaites. C'est un genre qui se traduit, dans les écrits, par un régime politique idéal (qui gouvernerait parfaitement les hommes), une société parfaite (sans injustice par exemple) ou encore une communauté d'individus vivant heureux et en harmonie.

Le genre littéraire de l'utopie va connaître un grand succès et une grande variété dans les siècles suivants. Il ne fait aucun doute que cet héritage a contribué à la pensée socialiste.

Désigner une idée d'utopie peut aussi être une façon de la dénigrer comme irréaliste, un type de critique que l'on retrouve chez les conservateurs qui ont peu à redire à la société actuelle, mais aussi chez des socialistes voulant fonder leur lutte sur une base solide. C'est notamment pour cela que Marx et Engels ont voulu définir un « socialisme scientifique » opposé aux « socialismes utopiques » qui ont fleuri au début du 19e siècle.

Genre opposé, la dystopie — ou contre-utopie — consister à représenter un monde indésirable, toujours à des fins de critique.

1 Origine du terme « utopie »[modifier | modifier le wikicode]

Le terme utopia est un néologisme grec forgé par Thomas More en 1516 pour désigner la société idéale qu'il décrit dans son œuvre (en latin) Utopia. Il est traduit en français par « utopie ».

Ce terme est composé de la préposition négative grecque ou et du mot topos qui signifie « lieu ». Le sens d'« utopie » est donc, approximativement, « sans lieu », « qui ne se trouve nulle part ». Dans l'en-tête de l'édition de Bâle de 1518 d’Utopia, Thomas More utilise, exceptionnellement, le terme d’Eutopia pour désigner le lieu imaginaire qu'il a conçu. Ce second néologisme ne repose plus sur la négation ou mais sur le préfixe eu, que l'on retrouve dans euphorie et qui signifie « bon ». Eutopie signifie donc « le lieu du Bon ».

Seul le premier de ces deux termes est passé à la postérité, mais ils n'en sont pas moins complémentaires pour décrire l'originalité de l’Utopia de More. En effet, cette œuvre est d'une part un récit de voyage et la description d'un lieu fictif (utopia) et d'autre part un projet d'établissement rationnel d'une société idéale (eutopia). Ces deux aspects du texte de Thomas More ont amené à qualifier d'utopie des œuvres très différentes.

2 Définitions et caractéristiques[modifier | modifier le wikicode]

2.1 Sens large et genre littéraire[modifier | modifier le wikicode]

En en sens large, l'utopie existe depuis presque aussi longtemps que l'humanité a la capacité d'imaginer des énoncés contrefactuels. Dans le domaine de l'écrit, on fait souvent remonter l'utopie à La République de Platon.

Dans un sens plus restreint, on peut parler de la vague d'écrits qu'a initié l’Utopie de Thomas More en 1516. En effet, beaucoup d'auteurs se lancent à sa suite dans l'écriture de leur version de l'utopie, donnant naissance à un véritable genre littéraire, consistant en un récit de voyage ayant pour cadre des sociétés imaginaires[1], qui mêle donc le romanesque et la politique.

Dans le domaine littéraire, certains excluent du genre utopique les œuvres qui ne seraient pas assez politiques (comme les Les voyages de Gulliver de Jonathan Swift) ou pas assez romanesques (comme la République de Platon).[2]

2.2 Stratégie de critique déguisée[modifier | modifier le wikicode]

Les utopistes de cette époque (celle des monarchies absolues et d'un clergé catholique aussi puissant qu'intolérant) situent généralement leurs écrits dans des lieux imaginaires pour éviter la censure politique ou religieuse : un pays lointain et mythique (Les Aventures de Télémaque, Livre 7, Fénelon, 1699), île inconnue par exemple (L'Île des esclaves, Marivaux, 1725).

Cependant il existe aussi des œuvres assimilables à des utopies qui ne sont pas progressistes, mais qui consistent à faire l'apologie de la morale dominante, et à soutenir que le monde serait parfait si tout le monde y obéissait à la lettre (La Citta felice, de Francesco Patrizi da Cherso, Il Porto, overo della Republica d'Evandria de Ludovico Zuccolo...).

2.3 Fantaisie ou réalisme ?[modifier | modifier le wikicode]

Dans certains cas l'utopie décrite est clairement fantaisiste, ou alors suppose de telles conditions qu'elle est impossible à réaliser. Cependant en général, le genre de l'utopie comporte une ambigüité à ce sujet. La plupart des auteurs s'efforcent de démontrer que si l'on suit leurs hypothèses, la société décrite est bonne et rationnelle, donc désirable. Mais il y a souvent l'idée que cette société est tellement différente de l'actuelle, tellement en contradiction avec les mentalités ou les intérêts actuels, que cela rend impossible sa réalisation. Il est fréquent que des auteurs d'utopies soient pessimistes à ce sujet. Parfois cela les conduit au repli individuel, parfois à des tentatives de petites communautés idéales, parfois à avancer des mesures pragmatiques permettant d'améliorer la société, l'utopie servant alors de repère.

2.4 Harmonie sociale[modifier | modifier le wikicode]

Les utopies décrivent des sociétés qui sont stables et vivent dans la paix sociale. Cette harmonie peut être atteinte de façon très différente selon les auteurs. Pour les conservateurs, la condition serait simplement que l'ensemble des individus se comportent de façon morale, ou soient forcés de le faire (il s'agit de la vision la plus « idéaliste » au sens philosophique).

Beaucoup d'auteurs voient les inégalités sociales comme les causes des malheurs des pauvres et des « pêchés » (vols, convoitise...), et proposent des systèmes supprimant ces inégalités. C'est pour cela que très souvent, ces systèmes régentent extrêmement précisément la communauté des biens ou la rotation des biens individuels, pour « interdire » l'attachement à une propriété privée. Ces types d'utopies sont plus critiques, et perçoivent confusément des facteurs matériels qui conditionnent les idées et la morale des individus.

Enfin il arrive que des auteurs décrivent une société d'abondance, qui rend possible l'harmonie sociale en supprimant toute nécessité de luttes pour des ressources rares, qui libère du temps pour s'éduquer... Parfois cette abondance est décrite de façon un peu naïve et mystique, faisant appel à une sorte de fertilité miraculeuse de la nature (vision souvent proches du mythe d'un âge d'or ancien). D'autres fois, l'abondance est le produit de la productivité humaine, ce qui préfigure une analyse plus matérialiste des conditions du communisme.

2.5 Banalités[modifier | modifier le wikicode]

Quand on considère l'ensemble des œuvres utopiques produites, on peut relever un certain manque d'originalité.

« Ce genre littéraire […] fut longtemps le principal véhicule des idées réformatrices, mais ces écrits se répètent beaucoup, on y retrouve cent fois les mêmes banalités, cent fois les mêmes lacunes ou les mêmes erreurs »[2].

2.6 Origine du totalitarisme ?[modifier | modifier le wikicode]

Certains ont voulu voir dans l'utopie une source du totalitarisme (l'École de Francfort notamment). En voulant régenter toute la vie des individus pour construire une société fonctionnant harmonieusement comme une horloge, les utopistes auraient alimenté les volontés totalitaires de certains leaders. C'est une critique fondamentalement idéaliste : les régimes totalitaires sont rendus possibles par des conditions historiques bien précises (crises économiques, luttes de classes vaincues...), bien plus que par les travers de certaines idéologies.

3 Histoire de l'utopie[modifier | modifier le wikicode]

3.1 Précurseurs de l'utopie[modifier | modifier le wikicode]

Platon (tableau de Raphaël).

Platon est le premier grand idéaliste de la pensée occidentale. On peut en effet rapprocher l'utopie (au sens moderne que prit ce mot) du concept d'idée de Platon[3].

La pensée de Platon est exposée dans l’ouvrage classique La République (-375), dont le titre même est un programme. Par République, Platon entend Politeia, c’est-à-dire État, Constitution. Platon voulut donc tracer les grandes lignes de ce que devait être une cité organisée de manière idéale par castes. C’est cette volonté de constituer une cité idéale, faisant de Platon le grand fondateur du concept d'idée, qui fut reprise ultérieurement par les utopistes du 19e siècle (notamment Fourier[4], Saint-Simon[5] et Étienne Cabet[6]).

Même si Platon a réfléchi aux questions économiques, sa pensée ne fut pas aussi aboutie sur ce thème que celle de l'école de son successeur, Aristote, auquel on attribue un ouvrage consacré à l'économie : Économiques.

La Cyropédie (-370) de Xénophon est une sorte d'utopie pédagogique.

L’Histoire vraie de Lucien de Samosate est, comme la Batrachomyomachie, avant tout rattachée au genre de la fantaisie imaginaire. Cependant, elle présente aussi, dans son voyage aux confins de l'univers fantasmé de l'époque (2e s.), bien des caractéristiques littéraires et thématiques de l'utopie: ainsi, l'utopie, en littérature, n'offre pas seulement la lecture d'un archétype parfait d'organisation, elle propose aussi, parfois au travers du prisme de la fantaisie, une grille interprétative critique des structures institutionnelles, politiques et sociales du modèle culturel de régime dans lequel évolue l'auteur de l'utopie[7] ; celle-ci, loin de se présenter systématiquement comme une œuvre indépendante, peut advenir selon une mise en abîme discursive (cas d'une narration, enchâssée dans une autre trame fictionnelle dont les ressorts seraient historiques, politiques ou philosophiques) introduisant à un dialogue complexe entre les textes ainsi imbriqués l'un dans l'autre[8]. Ainsi en est-il du voyage de Lucien dans le royaume d'Endymion sur la lune[9] ou encore dans l'Île des BienheureuxRhadamante l'accueille durant des mois[10].

Il faut aussi relever, au 10e siècle, l'ouvrage d'Al-Farabi, De l'Opinion des habitants de la Cité idéale.

A partir du 12e siècle commencent à se diffuser en Europe les récits populaires autour d'un « pays de Cocagne », terre de fêtes et de bombances perpétuelles, où l'on prône le jeu et la paresse.

3.2 Genèse du genre : L'Utopie de Thomas More[modifier | modifier le wikicode]

🔍 Voir : Utopia (livre).
L'Utopie de Thomas More, gravure pour une édition de 1518.

L'avocat et homme de lettres Thomas More s'inscrit, à l'instar de son ami Érasme, dans le cadre du mouvement humaniste qui redécouvre la littérature antique grecque et latine et s'en inspire. More connaissait les œuvres d'Aristote et de Platon et le projet de cité idéale qui occupe une partie de La République peut être considéré comme l'une des sources d'inspiration de l’Utopie.

Le texte de More, paru en 1516, emprunte en partie sa forme aux récits de voyage de Vasco de Gama ou de Magellan. La découverte du Nouveau monde en 1492 a mis les Européens en contact avec d'autres peuples, et permet à More d'imaginer une civilisation originale située aux confins du monde connu. De manière plus générale, son projet de société s'inscrit dans le courant philosophique de la Renaissance.

Le premier livre de L'Utopie rapporte une conversation entre le narrateur et plusieurs autres personnages, dont Raphaël Hythlodée un navigateur qui a découvert l'île d'Utopie. La discussion porte principalement sur les injustices et les défauts de la société, injustices auxquelles Raphaël Hythlodée oppose les sages coutumes du pays dont il a fait la découverte. Le second livre rapporte la description par Hythlodée de l'Utopie. Cette description, assez détaillée, porte sur les lois, les coutumes, l'histoire, l'architecture et le fonctionnement économique de l'île.

La société utopienne est foncièrement égalitaire et ignore toute propriété privée. Elle décrit une société qu'on a souvent qualifiée de communiste. Elle repose en outre sur un ensemble de lois et sur une organisation très rationnelle et précise. Elle est présentée comme la plus aboutie des civilisations.

Cette œuvre s'entend avant tout comme une critique de la société anglaise (et européenne) du 16e siècle. Les vertus de l'Utopie sont en quelque sorte des réponses aux injustices du monde réel : elles les soulignent par contraste (l'égalité de tous les citoyens utopiens met en lumière l'extrême misère, à cette époque, de nombre de paysans anglais sans terres) et montrent que les maux de l'Angleterre ne sont peut-être pas des fatalités puisque les Utopiens les ont résolus. L'Utopie, qui se présente comme une œuvre de fiction, affirme néanmoins que l'homme a la possibilité d'influer sur son destin et est donc porteuse du concept d'histoire. More s'abstient pourtant de présenter son utopie comme un programme politique. Il considère la réalisation d'une telle société comme souhaitable mais affirme ne pas même l'espérer.

Ainsi, le genre littéraire créé par Thomas More repose sur un paradoxe. Il se présente en effet comme une œuvre de fiction sans lien avec la réalité : le nom de l'île (« nulle part ») mais aussi du fleuve qui la traverse (Anhydre, c'est-à-dire sans eau) ou du navigateur Hythlodee (qui signifie : habile à raconter des histoires) sont là pour le rappeler. Cependant, l'utopiste se refuse à tout recours au merveilleux ou à la fantaisie et le bonheur qui est censé régner en Utopie repose seulement sur la cohérence du projet. Nul climat paradisiaque, nulle bénédiction divine, nul pouvoir magique n'a contribué à la réalisation de la société parfaite. Il s'agit donc d'une fiction dont la valeur repose sur la cohérence du discours.

3.3 Utopies de la Renaissance[modifier | modifier le wikicode]

François Rabelais

Avec Thomas More, c'est toute une vague d'écrits qui va émerger. Celle-ci a peut-être été stimulée par les « Grandes découvertes » européennes, qui élargissent brusquement le monde connu, et rapportent de nombreux récits de contacts avec d'autres sociétés, en général bien plus égalitaires (voire vivant sans classe).

  • L'Utopie de Thomas More, 1516.
  • L'abbaye de Thélème dans Gargantua de Rabelais, 1534. L'ouvrage fait écho aux débats idéologiques nés des progrès de l'humanisme. Gargantua est une parodie de l'historiographie contemporaine. L'abbaye de Thélème est fondée à la fin du roman, et a pour devise "Fais ce que tu voudras". Dans Pantagruel, Rabelais écrit que, Badebec, la mère de Pantagruel, est la fille du roi des Amaurotes en Utopie, référence à Thomas More qui, dans son ouvrage L'Utopie, nomma Amaurote la capitale de l'île d'Utopie. Le pays d'Utopie, dans le texte Pantagruel de Rabelais, revient à plusieurs reprises dans le récit, notamment dans les chapitres 23, 24 et 29.

Dans la deuxième moitié de ce 16e siècle paraissent beaucoup de récits d'utopies qui sont des projets de réformes politiques, des critiques du pouvoir déguisés en utopies :

  • Il mondo savio e pazzo de Anton Francesco Doni, 1552
  • La Citta felice (La Cité heureuse) de Francesco Patrizi da Cherso (1553). Basée sur la philosophie de Saint Augustin, sa cité ne change rien aux inégalités sociales.
  • Il Principe di Gio (1561), de Giovanni Battista Pigna ;
  • L'isola di Narsida (L'île de Narside, 1572),  de Matteo Buonamico, qui présente l'origine de la servitude sous les trois formes principales des vices : l'orgueil, la luxure et l'avarice, qui ont poussé les hommes à diviser la terre commune, le salut pouvant alors venir de la servitude volontaire au Prince et à Dieu.
  • La civil conversazione, d'Estienne Guazzo, 1574
  • Avvedimenti civili, de Giovanni Francesco Lottini, 1574
  • Della perfettione della vita politica, de Paolo Paruta, 1579
  • A Pleasant dialogue..., de Thomas Nicholas, 1579
  • Sivqila, To Good to be True, de Thomas Lupton, 1580.
  • La Repubblica immaginaria, de Ludovico Agostini, vers 1585.

3.4 Utopies du 17e siècle[modifier | modifier le wikicode]

Au début du 17e siècle est écrite une œuvre importante parmi les utopies : La Cité du Soleil de Tommaso Campanella, 1602. Celle-ci est souvent considérée comme ayant un aspect plus socialisant que l'utopie de More, mais aussi plus religieuse (Campanella était un moine un peu rebelle) et plus « totalitaire » (elle régente très strictement la vie et les mœurs - même si cela est présenté comme consensuel car « rationnel »). On y trouve aussi une idée d'abondance

3.5 Utopies des Lumières[modifier | modifier le wikicode]

Recueils d'utopies au siècle des Lumières :

3.6 Utopies au 19e siècle et à la Belle Époque[modifier | modifier le wikicode]

François Marie Charles Fourier

Les utopies du 19e siècles, marquées par la révolution industrielle, l'enrichissement d'une minorité et l'appauvrissement de la population paysanne et ouvrière, relèvent principalement de ce qui a été appelé le socialisme utopique.

Cependant certaines œuvres sont clairement distinctes, en ce qu'elles représentent surtout des visions bourgeoises (nationalisme, hygiénisme...) :

3.7 Utopies au 20e et 21e siècle[modifier | modifier le wikicode]

Depuis le 20e siècle le contexte est sans doute moins propice à la forme classique de l'utopie, assez « naïve ». Les formes violentes qu'ont pris la lutte des classes et les totalitarismes ont nourri de plus en plus de vision dystopiques. Malgré tout, les espoirs socialistes et communistes (mais pas seulement) ont donné lieu à de nombreuses œuvres, d'autant plus que le développement socio-économique a donné plus que jamais la possibilité d'écrire à plus de personnes.

Avec le développement technique apparaissent aussi des utopies sur d'autres supports que l'écrit :

On peut noter aussi que dans les œuvres contemporaines, sous l'effet de nombreuses désillusions, il est plus fréquent de voir des frontières brouillées entre utopies et dystopies. Beaucoup d’œuvres présentent des sociétés qui paraissent utopique au prime abord, puis qui s'avèrent être des contre-utopies :

4 Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]

Encyclopédies et anthologies de textes

Premières approches de l'utopie et des utopies

  • Jean Servier, L'utopie, Paris, P.U.F., coll. « Que sais-je ? »,
  • Micheline Hugues, L'utopie, Paris, Nathan, coll. « 128 »,
  • Frédéric Rouvillois, L'utopie, Paris, Flammarion, coll. « GF Corpus », , 256 p. (ISBN 2-08-073029-0)
  • Roland Schaer et Lyman T. Sargent (éd.), Utopie : La quête de la société idéale en Occident, Paris, Fayard—Bibliothèque Nationale de France,
  • Georges Jean, Voyages en Utopie, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Littératures » (no 200), 2001, 176 p., ill. en coul.
  • Roger-Michel Allemand, L'utopie, Paris, Ellipses, coll. « Thèmes & études »,
  • Michèle Riot-Sarcey, Dictionnaire des utopies, Larousse, 2007. 296 p.
  • Jean-Marc Stébé, Qu'est-ce qu'une utopie ?, Paris, Vrin, coll. « Chemins Philosophiques »,
  • Thierry Paquot, Utopies et utopistes, Paris, La Découverte, coll. « Repères », (1re éd. 2007)
  • Thomas Bouchet, Utopie, Paris, Anamosa, coll. « Le mot est faible »,

Histoires de l'utopie et des utopies

  • Jean Servier, Histoire de l'utopie, Gallimard, 1991 (ISBN 978-2-07-032647-1)
  • Raymond Trousson, Voyages au pays de nulle part : Histoire littéraire de la pensée utopique, Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles,
  • Yolène Dilas-Rocherieux, L'Utopie ou la mémoire du futur, de Thomas More à Lénine, Pocket Robert Laffont, 2007
  • Vita Fortunati, Raymond Trousson et Paola Spinozzi, Histoire transnationale de l'utopie littéraire et de l'utopisme, Paris, Honoré Champion, coll. « Bibliothèque de littérature générale et comparée », 2008
  • Régis Messac, Les premières utopies, suivi de La négation du progrès dans la littérature moderne ou Les Antiutopies, Éditions ex nihilo, 2009

Approches de l'utopie (littérature, sociologie, politique, philosophie, prospective, architecture…)

  • Cioran, Histoire et Utopie, Paris, Gallimard, 1960
  • Georges Duveau, Sociologie de l'utopie et autres essais, Paris, P.U.F., coll. « Bibliothèque de sociologie contemporaine », 1961
  • Herbert Marcuse, La fin de l'utopie, Neuchâtel/Paris, Delachaux et Niestlé / Éditions du Seuil, 1967
  • René Dumont, L'Utopie ou la mort, Seuil, 1974 (ISBN 978-2-02-000371-1)
  • Yona Friedman, Utopies réalisables, Union Générale d’Éditions, 1975 (ISBN 2-264-00022-8)
  • Julien Freund, Utopie et violence, Marcel Rivière et Cie, 1978, 263 p.
  • Alberto Manguel et Gianni Guadalupi, Guide de nulle part & d'ailleurs, à l'usage du voyageur intrépide en maints lieux imaginaires de la littérature universelle, Paris, Éditions du Fanal, 1981, 412 p. (ISBN 2-7308-0010-7)
  • Pierre-François Moreau, Le récit utopique : Droit naturel et roman de l'État, Paris, P.U.F., coll. « Pratiques théoriques »,
  • Gilles Lapouge, Utopie et civilisations, Albin Michel, 1991 (ISBN 978-2-226-04947-6)
  • Erich Fromm, L'Homme et son utopie, Desclée de Brouwer, 2001 (ISBN 978-2-220-04973-1)
  • Jacques Attali, Fraternités : une nouvelle utopie, Le Livre de poche, 2002 (ISBN 978-2-253-15278-1)
  • Anne Staquet, L'Utopie ou les fictions subversives, Éditions du Grand Midi, 2003 (ISBN 978-2-88093-119-3)
  • Mario Salerno, La Deuxième Terre, Publibook, 2004 (ISBN 978-2-7483-0552-4)
  • Denis Langlois, L'utopie est morte ! Vive l'utopie !, Éditions Michalon, 2005 (ISBN 978-2-8418-6265-8)
  • Albert Jacquard, Mon utopie, Stock, 2006 (ISBN 978-2-234-05940-5)
  • Christophe Cousin, Sur la route des utopies, Arthaud, 2007 (ISBN 978-2-7003-9673-7)
  • Nathalie Brémand, Les Socialismes et l'enfance : expérimentation et utopie (1830-1870), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2008 (collection Histoire), 365 p.
  • Pierre Thomé, Créateurs d'utopies. Démocratie, autogestion, économie sociale et solidaire, Yves Michel, 2012 (ISBN 978-2-36429-013-6)
  • Bernard Cottret, Thomas More. La face cachée des Tudors, Tallandier, 2012
  • Yann Rocher, Théâtres en utopie, Actes Sud, 2014
  • Françoise Choay, L'urbanisme, utopies et réalités : Une anthologie, Paris, Seuil, coll. « Points Essais », (1re éd. 1965)
  • Jean-Paul Engélibert et Raphaëlle Guidée (dir.), Utopie et catastrophe. Revers et renaissances de l'utopie (16e – 21e siècles), Presses universitaires de Rennes, coll. La Licorne, 2015 (ISBN 978-2-7535-4009-5)
  • Miguel Abensour, L'utopie de Thomas More à Walter Benjamin. Utopiques III, Paris, Sens & Tonka, 2016
  • Miguel Abensour, L'histoire de l'utopie et le destin de sa critique. Utopiques IV, Paris, Sens & Tonka, 2016

Articles et entretiens

Dossiers et revues

  • « L'utopie », Textes et Documents pour la classe, no 855,
  • « Lieux de l'utopie », Littérature, no 21,‎ (lire en ligne)
  • « Urbanisme et utopie », Espaces et sociétés. Revue critique internationale de l'aménagement, de l'architecture et de l'urbanisation, nos 32-33,‎ janvier-juin 1980 (lire en ligne)
  • « L'utopie », Raison présente, no 121,‎ (lire en ligne)
  • « Utopie I : la fabrique de l'utopie », Quaderni, no 40,‎ hiver 1999-2000 (lire en ligne)
  • « Utopie II : les territoires de l'utopie », Quaderni, no 41,‎ (lire en ligne)
  • « Utopie III : passages et apocalypse », Quaderni, no 42,‎ (lire en ligne)
  • « Regards sur l'utopie », revue Europe no 985,
  • « Les organisations utopiennes », Communication & organisation, no 48,‎ (lire en ligne)

Bibliographies supplémentaires (Listes)

5 Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Voir l'article Utopie dans : Collectif, Les Littératures française et étrangères, Paris, Larousse, , 1864 p. (ISBN 2-03-508304-4, lire en ligne), p. 1663-1664
  2. 2,0 et 2,1 Régis Messac, Les Premières Utopies, Paris, Ex Nihilo, (paru d'abord en 1938)
  3. Trousson, Raymond., Voyages aux pays de nulle part : histoire littéraire de la pensée utopique, Bruxelles, Editions de l'Université de Bruxelles, , 318 p. (ISBN 2-8004-1220-8 et 9782800412207, OCLC 47207977, lire en ligne)
  4. Charles Fourier, Le Nouveau monde industriel et sociétaire le, distribuée en séries passionnées, Paris, 1829
  5. Claude Henri de Rouvroy de Saint-Simon, Nouveau christianisme, Paris, 1825
  6. Étienne Cabet, Voyage en Icarie, Paris, 1840
  7. Collectif, « Article "Utopie" », sur Larousse-Littérature (consulté le 8 mai 2012)
  8. Pascal Mougin et Karen Haddad-Wotling, Dictionnaire mondial des Littératures (un vol. in-4), Paris, Larousse, coll. « Littérature », , 1017 p. (ISBN 978-2-03-505120-2)
  9. voir à ce sujet le Livre I dans: M. Ticht, Lucien, Histoire véritable, livres I et II, Paris, 1995
  10. Voir à ce sujet le Livre II dans: M. Ticht, Lucien, Histoire véritable, livres I et II, Paris, 1995.
  11. https://www.ploutocraties.com/utopies-sociales-xviie-1
  12. 12,0 12,1 et 12,2 Demain les révolutions ! Utopies et anticipations révolutionnaires. Anthologie présentée par Philippe Éthuin. 2018
  13. Voir « L'œuvre d'Edward Bellamy et la question féministe » sur rh19.revues.org.