Lois antisocialistes

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Les lois antisocialistes ou plus littéralement lois socialistes (Sozialistengesetz en allemand) est une série de textes législatifs dirigés contre les sociaux-démocrates dans l'Empire allemand. La première loi est constituée de 30 paragraphes. Elle est ensuite modifiée et republiée de manière annuelle d'où l'usage du pluriel pour désigner cet ensemble de textes. Elle est votée au Reichstag le par une majorité constituée des conservateurs et de la plupart des nationaux-libéraux. Le Bundesrat la vote deux jours plus tard. L'Empereur Guillaume Ier promulgue la loi, qui passe au journal officiel le [1]. Elle est par la suite prorogée à 4 reprises jusqu'au .

La loi interdit les organisations socialistes et sociales-démocrates, ainsi que toutes leurs activités au sein de l'Empire allemand. Les partis politiques sont également interdits.

Les personnalités politiques sociales-démocrates peuvent se présenter aux élections mais en tant que candidats indépendants. Les parlementaires élus forment cependant des groupes parlementaires non officiels au Reichstag et dans d'autres parlements régionaux.

1 Contexte et vote[modifier | modifier le wikicode]

1.1 Essor des social-démocrates[modifier | modifier le wikicode]

Wilhelm Liebknecht (au milieu debout au pupitre), August Bebel (à droite, qu'on voit de profil) et Adolf Hepner, derrière Bebel, lors du procès pour haute trahison de Leipzig du 11 au 26 mars 1872

Les sociaux-démocrates sont organisés politiquement de manière antérieure à la loi. Ainsi l’Allgemeiner Deutscher Arbeiterverein (ADAV) a été fondé dès 1863, donc avant l'unité, par Ferdinand Lassalle, tandis que le Sozialdemokratische Arbeiterpartei (SDAP), marxiste et révolutionnaire, a été fondé en 1869 par Wilhelm Liebknecht et August Bebel. Les deux partis sont surtout divisés sur la question de la manière d'unifier l'Allemagne. Après la réalisation de celle-ci et la démission du président de l'ADAV Johann Baptist von Schweitzer (1871), à la suite de la découverte de conversations secrètes entre lui et le gouvernement prussien pourtant conservateur et monarchiste, les différends s'apaisent ce qui rend possible la fusion en 1875 des deux partis à Gotha pour former le Parti socialiste ouvrier d'Allemagne (Sozialistische Arbeiterpartei Deutschlands, SAP), qui devient le SPD en 1890.

À l'époque la distinction entre socialisme et social-démocratie est ténue. Les deux pensées sont alors fortement inspirées par les théories philosophiques, politiques et économiques de Karl Marx et Friedrich Engels, tous deux exilés à Londres. Le SAPD a donc pour vocation de représenter les intérêts de la classe ouvrière dans la vie politique. Il tente d'améliorer les conditions de vie de cette dernière, mais a pour objectif avoué de renverser la structure sociale de la société afin de mettre fin à la domination d'une classe sur les autres.

Le chancelier impérial Otto von Bismarck, monarchiste, conservateur et de fait réservé par rapport à la démocratie, considère dès le départ le SAPD comme un « ennemi de l'Empire » et agit de manière répressive contre les sociaux-démocrates et les syndicats avant l'instauration des lois antisocialistes. Ainsi August Bebel et Wilhelm Liebknecht sont jugés en 1872 pour haute trahison à Leipzig après s'être exprimés contre la guerre franco-allemande de 1870 et avoir soutenu la Commune de Paris en 1871. Ils y sont condamnés à 2 ans de prison.

1.2 Attentats « anarchistes »[modifier | modifier le wikicode]

Otto von Bismarck est l'artisan des lois antisocialistes (photo de 1886)

En 1878, deux tentatives d'attentat échouent contre l'Empereur Guillaume Ier : commis le par Max Hödel et le par Karl Eduard Nobiling.

Ces deux hommes avaient eu des liens avec les social-démocrates (Hödel avait été exclu du parti peu avant sa tentative d'attentat), mais ténus. Pour s'en distancier, les social-démocrates les qualifieront d'anarchistes.

Néanmoins Bismarck utilise alors ce prétexte pour faire voter des lois pour lutter contre la social-démocratie qui gagne du terrain dans la classe ouvrière.

2 Vote de la loi[modifier | modifier le wikicode]

En , Bismarck fait une première proposition de loi, mais elle est rejetée par une large majorité[2],[3],[4]. Eugen Richter, du parti progressiste, justifie comme suit le refus de son parti de voter la loi :

« Monsieur le ministre peut bien dire : « Les moyens ne suffisent pas, il faut encore quelque chose pour combattre l'agitation » ; mais, Messieurs, au moment où vous interdisez le droit de parole à un parti, vous rendez en même temps la lutte contre ce parti impossible, du moins de manière efficace. Cela va certes le paralyser, pourtant nous devons être de l'avis que seule la voie de la persuasion peut entraver la progression de ce mouvement. Le reste n'est que peine perdue. Ce mouvement ne peut être vaincu qu'en utilisant les mêmes méthodes qu'il a utilisées pour lui-même progresser, les autres moyens n'atteindront pas leur but[5],[6] »

Le débat est houleux, les nationaux-libéraux sont divisés, ils se prononcent pour la loi avant tout à cause du second attentat contre l'Empereur dans lequel ce dernier a été gravement blessé. Bismarck décide de dissoudre l'assemblée et utilise cette peur des attentats pour mener une campagne électorale contre les sociaux-démocrates. Les nationaux-libéraux, au départ peu enclins à limiter la liberté politique, décident alors de laisser de côté leurs réserves afin d'assurer leur réélection.

Ainsi en automne après les nouvelles élections une nouvelle ébauche, encore plus sévère, est votée à 221 voix contre 149[7].

La loi prévue au départ pour une durée de deux ans et demi, mais prorogée à plusieurs reprises, interdit les rassemblements, les associations et les écrits sociaux-démocrates. Ces derniers sont qualifiés d'ennemis de l'Empire.

Le texte commence par : « Les associations qui visent à renverser l’État ou l’ordre social existant par des efforts sociaux-démocrates, socialistes et communistes doivent être interdites. Il en va de même pour les associations dans lesquelles les efforts social-démocrates, socialistes ou communistes visant à renverser l’État ou l’ordre social existant se manifestent d’une manière qui met en danger la paix publique, en particulier l’harmonie des classes de la population. »[8]

3 Propagande nationaliste[modifier | modifier le wikicode]

La propagande de Bismarck et des autorités s'est de plus en plus appuyée sur la fibre nationaliste. Ils accusaient les socialistes d'être des anti-patriotes, d'être des cosmopolites, des « taupes apatrides ».[9]

4 Conséquences[modifier | modifier le wikicode]

4.1 Clandestinité[modifier | modifier le wikicode]

Dispersion d'une réunion sociale-démocrate en 1881. Les personnes représentées sont : Wilhelm Hasenclever assis à la table (2d à partir de la droite), Wilhelm Liebknecht debout devant la fenêtre et August Bebel qui est assis devant Liebknecht

Concrètement le SAP, ses associations affiliées et les syndicats sont interdits. Les infractions à la loi sont punies par des amendes et des emprisonnements.

La police pourchassait les militants, dispersait les réunions. Les militants connus étaient privés de leur gagne-pain, bannis de leur ville. Les libraires, les aubergistes étaient mis sous surveillance. Berlin était placé en état de siège.

De nombreux hommes politiques socialistes décident d'échapper à la loi en partant en exil, la plupart vers la France, la Suisse et l'Angleterre. Parmi les exilés, on compte Clara Zetkin âgée alors de seulement 20 ans et future meneuse du mouvement féministe socialiste.

Progressivement, camouflés en groupes de lectures ou de joueurs de cartes dans des appartements privés, en promeneurs du dimanche dans les parcs, les militants renouèrent les contacts et reprirent leurs réunions politiques.

Dans certaines régions, certaines associations sportives ouvrières ou d'amis de la nature servent de façade à des organisations ouvrières interdites.

La vie du parti se transforma, autant de façon spontanée que par décision du parti lui-même. Et ce fut une école d’organisation, où les militants apprirent le dévouement, ainsi que l’art de ne pas succomber aux provocations policières. Le parti s’adapta à la répression en menant toute une activité illégale, en organisant les grèves, mais aussi en exploitant toutes les failles possibles du régime policier.

4.2 Exception pour les députés[modifier | modifier le wikicode]

Les sociaux-démocrates peuvent cependant continuer à se porter candidat de manière individuelle. De fait, les groupes parlementaires sociaux-démocrates peuvent continuer à exister aussi bien au Reichstag que dans les parlements régionaux. Ainsi, au parlement fédéral Wilhelm Liebknecht, August Bebel, Wilhelm Hasenclever et Wilhelm Hasselmann siègent déjà depuis 1874 pour le SAP. Toutefois, les députés ne peuvent pas défendre leurs idées en dehors de l'hémicycle sans prendre de risque sur le plan judiciaire. Le paragraphe 28 de la loi permet de condamner 797 sociaux-démocrates pour agitation. Ils n'ont plus le droit d'entrer dans certaines zones dont les bastions socialistes que sont Berlin, Leipzig, Hambourg et Francfort-sur-le-Main.

Les candidats socialistes enregistrent encore des scores en hausse aux élections législatives. Par exemple en 1881 Karl Frohme est élu en plus des députés déjà présents, en 1884 c'est Paul Singer qui rejoint l'hémicycle.

La possibilité de participer aux élections, d’élire des députés au Parlement, fut un appui important pour la popularisation de la social-démocratie. Elle permit à la fois de mener des batailles politiques larges, à l’échelle du pays, et d’avoir une tribune, d’autant que les discours des parlementaires pouvaient être publiés, ce qui permettait de contourner la censure sur la presse. Les élections permettaient aussi de mesurer la croissance de l’influence social-démocrate dans la classe ouvrière.

4.3 Radicalisation[modifier | modifier le wikicode]

Couverture du journal social-démocrate Freiheit, paru d'abord en exil, puis à partir de 1880 le journal des anarchistes allemands

Au sein de la social-démocratie, une aile gauche se développe, en faveur de méthodes violentes. Elle est représentée par Johann Most, alors déjà en exil en Grande-Bretagne et le député au Reichstag Wilhelm Hasselmann. Ils accueillent ainsi de manière positive l'annonce de l'attentat commis par les socialistes révolutionnaires russes contre le Tsar Alexandre II. La direction du SAP considère toutefois que cela relève de l'anarchie et que ces actions sont incompatibles avec les objectifs de la social-démocratie. Ainsi Most et Hasselmann sont exclus du parti lors du congrès de 1880, qui se tient en Suisse. Cette décision est surtout le fruit de la volonté d'Ignaz Auer et August Bebel, qui espèrent ainsi rendre inefficace la propagande antisocialiste menée par le gouvernement, les partis de la majorité et la presse.

Hasselmann décide en 1881 de démissionner de son mandat de député et émigre aux États-Unis.

4.4 La poste rouge[modifier | modifier le wikicode]

Après l'exclusion de Johann Most, son journal le Freiheit édité depuis Londres, perd son statut de journal officiel de la social-démocratie allemande et prend une tournure plus anarchiste.

Premier numéro du Der Sozialdemokrat du 5 octobre 1879

Le journal Der Sozialdemokrat, apparu en 1879, prend sa suite pour relayer les idées du parti et plus tard de l'Internationale socialiste alors même que les lois antisocialistes sont en vigueur. Il est en effet imprimé à Zurich par Paul Singer et distribué dans tout l'Empire, sous le manteau, ou dans le double-fond des malles. C’était « la poste rouge ».

À partir de 1887, le lieu d'impression change pour se trouver à Londres.

4.5 Lois sociales de Bismarck[modifier | modifier le wikicode]

Ayant appris de sa défaite contre l'Église catholique lors du Kulturkampf, une série de lois répressives contre les catholiques allemands, Bismarck décide cette fois d'associer à la répression un volet plus apaisant à ces lois. Il fait ainsi voter une série de lois sociales avec l'instauration d'un système d'assurance maladie et invalidité en Allemagne. Il espère ainsi de vaincre les sociaux-democrates sur leur terrain et endiguer leur progression.

4.6 Progrès constants[modifier | modifier le wikicode]

Ce dernier objectif n'est cependant pas atteint. Le nombre de suffrages que reçoivent les sociaux-démocrates pendant la période des lois antisocialistes ne cessent en effet de croître : en 1881 ces candidats récoltent 311 961 voix, en 1884 549 990, en 1887 763 128 et enfin en 1890, un total de 1 427 000 voix. Cette dernière élection fait du parti, devenu entretemps SPD, celui ayant reçu le plus de suffrages dans l'Empire allemand pour la première fois.

Le groupe parlementaire social-démocrate en 1889, un an avant l'abrogation de la loi. (de gauche à droite, assis : Georg Schumacher, Friedrich Harm, August Bebel, Heinrich Meister, Karl Frohme. Debout: Johann Heinrich Wilhelm Dietz, August Kühn, Wilhelm Liebknecht, Karl Grillenberger, Paul Singer)

L'interdiction de rester dans les grandes villes et dans les usines pour les hommes politiques sociaux-démocrates conduit à solidariser le mouvement ouvrier, qui vote à partir de 1881 de manière unitaire pour le candidat non officiel du SAPD.

Auréolé de ces succès malgré la répression, le parti social-démocrate allemand devient le parti socialiste le plus influent à l'international. Il joue alors un rôle actif pour la reconstitution d'une organisation internationale.

L'Association internationale des travailleurs (« Première internationale ») avait éclaté en 1872 sous l'effet de la répression de la Commune et du conflit opposant l'aile anarchiste menée par Mikhaïl Bakounine à l'aile marxiste.

Avec le soutien d'Engels (Karl Marx meurt en 1883), Liebknecht et le SPD travaillent à réunifier les différents partis socialistes.

Cela débouchera sur la fondation de l'Internationale ouvrière en 1889 à Paris. Lors du congrès fondateur qui a lieu du 14 au , sur 400 délégués de 20 États différents, 85 sont allemands, avec notamment August Bebel et Eduard Bernstein ainsi que Carl Legien comme représentant du mouvement syndical, ou Clara Zetkin, qui vit alors à Paris, pour les féministes. Liebknecht dirige la délégation allemande et copréside le congrès avec le socialiste français Édouard Vaillant.

5 Abrogation[modifier | modifier le wikicode]

L'influence croissante du SAP rend le maintien des lois intenable sur le long terme. Bismarck tente de rendre la loi permanente ou du moins de la renforcer, sans succès. Il propose notamment d'expulser et de faire déchoir de leur nationalité les socialistes allemands. La nouvelle victoire des socialistes aux élections joue un rôle important dans sa démission, demandée par le nouvel Empereur Guillaume II. Finalement, après un nouveau débat pour prolonger la loi durant lequel les députés sociaux-démocrates mettent en lumière les méthodes peu scrupuleuses de la police contre les socialistes, le Reichstag rejette la proposition lors du vote du .

Engels dira devant le congrès de Zurich de l'Internationale :

« J'ai voyagé à travers l'Allemagne et j'ai entendu, à certains égards, regretter l'abrogation de la loi antisocialiste. La bagarre avec la police avait été si amusante. Aucune force de police, aucun gouvernement au monde ne peut réprimer de tels combattants. »[10]

6 Décennies suivantes[modifier | modifier le wikicode]

6.1 Social-démocratie de masse[modifier | modifier le wikicode]

Les sociaux-démocrates ressortent plus forts que jamais après le retrait de la loi. Ils parviennent dans les décennies qui suivent à réellement devenir les porte voix de la classe ouvrière. Sur le plan international, ils représentent un modèle de parti ouvrier, par exemple pour Lénine.

Le SAP est renommé SPD en 1891 lors du congrès d'Erfurt.

Les élections de 1912 marque un sommet : le parti récolte 34,8 % des voix et 110 mandats au Reichstag.

La loi laisse des traces dans la société allemande après 1890. Les gouvernements prussiens ou fédéraux tentent par la suite de remettre en place des mesures dirigées contre les socialistes. Par exemple en 1894 le Umsturzvorlage (projet de loi sur la révolution), la petite loi antisocialiste en Prusse en 1897 et le projet de loi sur les prisons de 1899. Ce dernier projet vise à mettre en place un droit d'exception pour les ouvriers afin de limiter le pouvoir de négociations des syndicats et donc indirectement de la social-démocratie. Toutefois toutes ces propositions sont rejetées. Les sociaux-démocrates restent cependant encore longtemps considérés comme des ennemis de l'Empire, des personnes peu patriotiques. Ces accusations ressortent par exemple en 1907 lors des élections[11].

6.2 Vers le réformisme[modifier | modifier le wikicode]

Paradoxalement, les lois antisocialistes avaient des effets positifs que leur abrogation a inversés. La répression freinait l'organisation des social-démocrates, mais n'empêchait pas leur essor. Dans le même temps, elle empêchait l'intégration des dans l'État. Avec la légalisation, les appareils syndicaux et politiques social-démocrates se développent massivement, et se bureaucratisent. Les dirigeants deviennent de plus en plus « pragmatiques » et réformistes, même si la forte influence du marxisme fait qu'ils s'en défendaient.

Le déclenchement de la Première Guerre mondiale en marque une accalmie dans cette lutte contre la social-démocratie en Allemagne. La mobilisation générale fait dire à l'Empereur Guillaume II, commandant en chef des forces armées allemandes, qu'il n'y « a plus de partis, seulement des Allemands ». Le SPD est alors codirigé depuis la mort d'August Bebel en 1913 par Friedrich Ebert, avec Hugo Haase, qui est à la fois modéré et partisan de la voie réformatrice. Le groupe parlementaire du parti vote donc les crédits de guerre au parlement et mène la paix des forteresses, l'union sacrée côté allemand.

🔍 Voir : Union sacrée (1914).

7 Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Deutschen Reichs-Anzeiger und Königlich Preußischen Staats-Anzeiger et Reichs-Gesetzblatt (n° 34)
  2. (de) « Première ébauche de loi: Gesetzes zur Abwehr sozialdemokratischer Ausschreitungen » (consulté le 29 juin 2013)
  3. (de) « Débat sur la première ébauche de loi » (consulté le 29 juin 2013)
  4. (de) « Rejet de la première ébauche de loi le 24 mai 1878 » (consulté le 29 juin 2013)
  5. (de) « Eugen Richter gegen das Sozialistengesetz (1. Version) » (consulté le 29 juin 2013)
  6. (de) « Compte rendu des séances parlementaires 3. législature, 1878, 2, 54. séance, p.1522. » (consulté le 29 juin 2013)
  7. (de) « Compte rendu parlementaire » (consulté le 30 juin 2013)
  8. Loi contre les dangereuses aspirations de la social-démocratie — Wikisource
  9. Cf. note 19 dans Kautsky, Les antagonismes de classes à l'époque de la Révolution française, 1889
  10. Friedrich Engels, Closing Speech at the International Socialist Workers' Congress in Zurich, 12 August 1893
  11. (de) Ralf Hoffrogge, Sozialismus und Arbeiterbewegung in Deutschland - von den Anfängen bis 1914, p. 162

8 Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]

8.1 Bibliographie généraliste[modifier | modifier le wikicode]

  • (de) Richard Lipinski, Dokumente zum Sozialistengesetz,
  • (de) Joseph Belli, Die rote Feldpost unterm Sozialistengesetz. Mit einer Einleitung. Erinnerungen aus meinen Kinder-, Lehr- und Wandertagen, Stuttgart,
  • (de) August Bebel, Aus meinem Leben, t. 3, Stuttgart,
  • (de) Eduard Bernstein, Die Geschichte der Berliner Arbeiterbewegung, t. 3, Berlin,
  • (de) Bruno Altmann et Paul Kampffmeyer, Vor dem Sozialistengesetz. Der Bücherkreis, Berlin,
  • (de) Paul Kampffmeyer, Unter dem Sozialistengesetz, Berlin,
  • (de) Ernst Engelberg, Politik und Rote Feldpost 1878-1890, Berlin,
  • (de) Wolfgang Pack, Das parlamentarische Ringen um das Sozialistengesetz Bismarcks 1878–1890, Düsseldorf,
    • (de) 100 Jahre Gesetz gegen die Sozialdemokratie. Vorwärts, Bonn,
    • (de) Das Sozialistengesetz. 1878 1890. Illustrierte Geschichte des Kampfes der Arbeiterklasse gegen das Ausnahmegesetz, Berlin,
  • (de) Christof Rieber, Das Sozialistengesetz und die Sozialdemokratie in Württemberg 1878–1890, Stuttgart, Müller & Graef,
  • (de) Rainald Maaß, Die Generalklausel des Sozialistengesetzes und die Aktualität des präventiven Verfassungsschutzes, Heidelberg,
  • (de) Heidi Beutin, Wolfgang Beutin et Holger Malterer (dir.), 125 Jahre Sozialistengesetz. Beiträge der öffentlichen wissenschaftlichen Konferenz vom 28.–30. November 2003 in Kiel, Francfort-sur-le-Main, Peter Lang,
  • (de) Wolfgang Beutin, Jahrbuch für Forschungen zur Geschichte der Arbeiterbewegung, t. II, , « „Nicht zählen wir den Feind, Nicht die Gefahren all“ – Die unter dem Sozialistengesetz verbotene und verfolgte Literatur »

8.2 Bibliographie juridique[modifier | modifier le wikicode]

  • (de) Rainald Maaß, « Entstehung, Hintergrund und Wirkung des Sozialistengesetzes », Juristische Schulung, no 9,‎ , p. 702–706
  • (de) Hans-Ernst Böttcher, « Das Recht als Waffe im politischen Kampf – das Sozialistengesetz von 1878 unter juristischem Aspekt », Schleswig-Holsteinische Anzeigen (SchlHA),‎ , p. 143–146

9 Liens externes[modifier | modifier le wikicode]