Parti communiste

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Un parti communiste est un parti politique qui se revendique du communisme.

1 19e siècle[modifier | modifier le wikicode]

Le terme « communiste » apparaît dans les années 1830 en même temps que le terme de socialisme, et est alors employé par divers militant·es (Cabet, Weitling, Dezamy...).

En 1846, Marx et Engels transforment une petite organisation en Ligue des communistes. Dans le « Manifeste du parti communiste », le terme de parti ne désigne pas une organisation bien définie (les partis au sens modernes n'existent pas vraiment) mais un courant vu comme émergent.

Dans la deuxième partie du 19e siècle, c'est le terme de socialisme qui s'impose majoritairement, même si la plupart des partis socialistes sont influencés par le marxisme, et considèrent que communisme est un synonyme.

2 20e et 21e siècles[modifier | modifier le wikicode]

2.1 Troisième internationale[modifier | modifier le wikicode]

Lors de la guerre de 1914-1918, et suite à la vague révolutionnaire qui la suit, les principaux partis socialistes se positionnent comme alliés de l'ordre bourgeois et nationaliste. Cela provoque une scission des socialistes révolutionnaires, qui se nomment alors communistes pour marquer la rupture.

Ainsi une vague de Partis communistes sont fondés dans les années 1920 dans le monde entier, regroupés dans l'Internationale communiste (principalement influencée par le bolchévisme, mais très vite dominée par le stalinisme) :

Staline dissout l'Internationale communiste en 1943, afin de rassurer les pays capitalistes sur son absence de volonté d'exporter la révolution. Un « bureau d'information » (Kominform) est cependant maintenu jusqu'en 1956, et les Partis communistes continuent d'être fortement influencés par Moscou.

2.2 Scissions[modifier | modifier le wikicode]

2.2.1 Gauche communiste[modifier | modifier le wikicode]

Parmi les premiers courants qui émettent des critiques internes au mouvement communiste figurent ceux qui ont été appelés à l'époque les « communistes de gauche ». Très hostiles à la social-démocratie, ils refusaient toute participation aux parlements bourgeois et aux syndicats dominés par les sociaux-démocrates, ce que la majorité (Lénine, Trotski, Zinoviev...) considérait comme une tactique nécessaire. Pour cette raison ce courant a été dénoncé comme « gauchiste » par la majorité.

En Allemagne, cela conduit à une scission dans le jeune KPD en 1920, et à la fondation du Parti communiste ouvrier d'Allemagne (KAPD). De même aux Pays-Bas en 1921 avec le KAPN.

En Italie, Bordiga prend la tête du PCI en 1921, sur une ligne proche. De nos jours, des bordiguistes continuent à former un petit « Parti communiste internationaliste ».

En France, un groupe nommé l'Union communiste se constitua en 1933, regroupant des communistes de gauche et des trotskistes.[1]

2.2.2 Trotskistes[modifier | modifier le wikicode]

Face à la bureaucratisation du mouvement communiste international, qui tend à devenir non plus un instrument de la révolution mais un instrument des intérêts de l'État stalinien, plusieurs courants résistent. Le principal sera le courant autour de Léon Trotski. Tentant d'abord de s'organiser en tendance, les trotskistes font vite face à une répression systématique, et seront contraints de créer des organisations distinctes :

Une Quatrième internationale est fondée en 1938 pour regrouper les partis trotskistes.

En France, l'Union communiste, plus connue sous le nom de Lutte ouvrière, se revendique du trotskisme. Une bonne partie des membres du NPA sont issus de l'ancienne Ligue communiste révolutionnaire, parti trotskiste.

2.2.3 Maoïstes[modifier | modifier le wikicode]

Au cours de la guerre civile chinoise, le Parti communiste chinois (PCC) sous la direction de Mao Zedung s'éloigne puis rompt avec Staline, qui ne souhaitait pas réellement qu'il prenne la tête du pays. Le PCC parviendra à incarner le mouvement populaire le plus efficace pour achever l'indépendance et l'unité nationale, abandonnant en revanche l'objectif d'une réelle transformation socialiste de la société. Suite à la révolution chinoise de 1949, un quelques partis communistes dans le monde connaissent des scissions « pro-chinoises », « maoïstes » :

2.2.4 Pro-Albanais[modifier | modifier le wikicode]

Comme en Yougoslavie, le Parti communiste d'Albanie prend le pouvoir lorsque les troupes allemandes se retirent (1944).

Avec l'abandon de la ligne maoïste à la fin des années 1970, l'Albanie rompt également avec la Chine. Le PCA, devenu Parti du travail d'Albanie, devient alors la référence de certains courants staliniens « orthodoxes », désignés sous le nom collectif de courant pro-albanais (Hoxhaïsme). C'est notamment le cas de beaucoup qui étaient auparavant pro-chinois, comme le PCE(ml) et le KPD/ML.

Plusieurs mouvements actuels sont issus du courant pro-albanais, comme le PCOF en France ou le PTB en Belgique.

2.3 Communistes libertaires[modifier | modifier le wikicode]

D'autres organisations utilisent le terme de communisme, sans être issues de partis « léninistes ». Par exemple des organisations issues de l'anarchisme (plateformiste), qui utilisent rarement le terme de parti.

3 Notes[modifier | modifier le wikicode]

  1. Henry Chazé, Union Communiste 1933-1939, préface à Chronique de la Révolution Espagnole, éditions Spartacus, 1979.