Néolibéralisme

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La terme de néolibéralisme est utilisé aujourd'hui pour désigner de façon globale les courants soutenant le libéralisme économique contre l'intervention de l'Etat.

1 Le néolibéralisme contemporain

Pour comprendre cette idéologie qu'est le néolibéralisme, il est nécessaire de revenir sur le contexte historique et sur l'évolution de l'infrastructure capitaliste sur lequel elle s'appuie.

1.1 Contexte historique

Le libéralisme économique "pur et dur" n'a existé qu'aux débuts du capitalisme. Vers la fin du XIXème siècle, la centralisation du capital dans de puissants trusts, et les premières régulations arrachées par le mouvement ouvrier l'ont fortement écorné. Il faut rappeler aussi que les premières nationalisations ont été décidées par des partis bourgeois, pour sauver des entreprises en faillite (par exemple en 1907 en France). Mais la justification de fond du capitalisme restait le mythe de la libre-entreprise.

Dans la Grande dépression des années 1930, l'Etat a dû s'impliquer bien plus directement pour conforter ses capitalistes, avec des nationalisations (sous le Front populaire...) ou par le dirigisme fasciste. Les idéologies sont alors plus politiques qu'économiques, et très différentes, mais le libéralisme est en net recul. La Seconde guerre mondiale, boucherie majeure, fut la prolongation de cet interventionnisme, avec, comme lors de la précédente guerre, un fort dirigisme étatique.

Lorsque la paix revient, la démocratie bourgeoise est remise en place dans beaucoup de pays, mais l'interventionnisme reste très fort. C'est à la fois rendu nécessaire par les besoins de la reconstruction et de la reconversion vers une économie de paix, et parce que les dirigeants craignent le mouvement ouvrier et s'empressent de mettre en place des programmes sociaux (Etat-providence). Economiquement, c'est alors l'apogée du courant de pensée regroupé autour de John Maynard Keynes : le capitalisme a besoin d'être régulé. Bien que la propriété privée soit garantie, d'importants secteurs sont parfois nationalisés, comme en France, et un certain nombre de régulations sont mises en place, même au niveau international.

La prospérité et la croissance qui règnent alors pendant plusieurs décennies ("Trente glorieuses") laissent penser à beaucoup que la doctrine keynésienne permet d'atteindre le point d'équilibre d'un capitalisme désormais à visage humain. Les tenants de plus de libéralisme (et symétriquement les marxistes) sont de moins en moins audibles.

1.2 Changement de paradigme

Mais les conditions économiques favorables créées par la guerre (capital détruit ou massivement dévalué) n'étaient pas éternelles, et le capitalisme n'a pas d'équilibre possible. A la fin des années 1960, le taux de profit tend à baisser dans les pays impérialistes. Les investissements se font moins rentables, et la grande bourgeoisie cherche alors d'autres voies pour élever ses profits. Les trusts du pétrole, au coeur du capitalisme contemporain, réagissent à leur façon en profitant des fameux "chocs pétroliers" pour augmenter largement leurs prix. La tendance au durcissement des conditions de travail en Occident, à la stagnation, voire à la baisse du salaire réel, bref à la hausse de l'exploitation prend alors peu à peu de l'ampleur, en même temps que le chômage de masse.

Réagissant d'abord dans la logique keynésienne, les gouvernements tentent des plans de relance, qui restent vains. Les premières fissures dans le cadre international de l'Après-guerre ne tardent pas : en 1971, les accords de Bretton Woods volent en éclat, puis les taux de change flottants remplacent les taux fixes. La finance n'a plus ce centre régulateur qu'étaient les Etats-Unis. Chaque Etat va alors tendre à "libérer" ses marchés financiers, comme la France en 1973. Avides de nouveaux marchés, les capitalistes et leurs laquais politiciens vont se convertir aux thèses économiques néo-classiques, qui promettent un renouveau à condition de laisser faire le secteur privé. Les pionniers vont être Thatcher au Royaume-Uni (1979), puis Reagan aux Etats-Unis (1981) suivi par tous les autres, dont le Mitterrand du tournant de 1983.

C'est aussi une course aux marchés à l'international qui s'ouvre, avec un nombre de multinationales qui augmente fortement. La concurrence entre grandes puissances s'accroît, mais surtout l'impérialisme. Les pays dominés du Sud global sont "ouverts" selon les préceptes des institutions internationales (FMI, BM) qui appliquent le Consensus de Washington.

La parasitisme de la bourgeoisie s'accroît dans les années 1990 : bien que les bienfaits de cette politique se fassent toujours attendre, elle est invoquée à tout bout de champ. Il faut flexibiliser le marché du travail (moins de conventions collectives, plus de précarité...), privatiser les entreprises publiques, marchandiser tous les services... L'Union européenne va servir de cadre communautaire pour organiser la libéralisation. Da façon plus générale, des organisations internationales vont se mettre en place, avec le GATT puis l'OMC, pour combattre les protectionnismes nationaux. Mais là encore, cela s'applique surtout aux pays dominés, notamment par la dette, et beaucoup moins aux empereurs du monde (Etats-Unis, pays européens...) qui sont les plus gros subventionneurs de leurs propres capitalistes.

1.3 Le néolibéralisme face à la crise

2 Opposition au néolibéralisme

2.1 Altermondialisme

Vers la fin des années 1990 est né un mouvement politique dénonçant les dégâts causés par la mondialisation néolibérale, sur le plan environnemental ou social. Pour se démarquer de la critique réactionnaire qui condamne l'internationalisation en tant que telle, ce mouvement, qui s'est nommé altermondialisme, insiste sur le caractère néolibéral de cette mondialisation.

Le mouvement altermondialiste est très confus dans son idéologie (allant d'une illusion de réforme des institutions internationales à l'[[../Anarchisme|anarchisme]]) et dans sa stratégie de lutte (des Forums sociaux mondiaux aux Zones Autonomes Temporaires). Beaucoup d'organisations d'extrême gauche se sont fortement investies dans l'altermondialisme.

2.2 Antilibéralisme de gauche

2.3 Antilibéralisme de droite

3 Significations antérieures

4 Notes et sources