Différences entre les versions de « Régime de Vichy »

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Pétain n’est pas arrivé au pouvoir par un [[coup d’État]]. L’Assemblée nationale qui lui accorde les pleins pouvoirs constituants le 10 juillet 1940 est composée de la Chambre des députés élue en mai 1936 (celle du [[Front populaire (France)|Front populaire]]) et du Sénat élu en 1938.
 
Pétain n’est pas arrivé au pouvoir par un [[coup d’État]]. L’Assemblée nationale qui lui accorde les pleins pouvoirs constituants le 10 juillet 1940 est composée de la Chambre des députés élue en mai 1936 (celle du [[Front populaire (France)|Front populaire]]) et du Sénat élu en 1938.
  
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Depuis la fin du 19<sup>e</sup> siècle, les puissances capitalistes se heurtent de plus en plus violemment pour préserver ou accroître leur domination [[impérialiste]]. A la fin de la [[Première guerre mondiale]], en Europe, la France est confortée dans un statut dominant sur le plan politique, militaire et diplomatique. Elle héritait aussi du deuxième plus grand [[Empire colonial français|empire colonial]]. Pourtant, sur le plan économique, elle était nettement en perte de vitesse. L'Allemagne était en train de reconstruire rapidement sa puissance industrielle et militaire, surtout depuis la prise de pouvoir par les nazis (1933). La [[bourgeoisie française]] n'avait donc pas envie d'une nouvelle guerre dans laquelle elle avait beaucoup à perdre.
 
Depuis la fin du 19<sup>e</sup> siècle, les puissances capitalistes se heurtent de plus en plus violemment pour préserver ou accroître leur domination [[impérialiste]]. A la fin de la [[Première guerre mondiale]], en Europe, la France est confortée dans un statut dominant sur le plan politique, militaire et diplomatique. Elle héritait aussi du deuxième plus grand [[Empire colonial français|empire colonial]]. Pourtant, sur le plan économique, elle était nettement en perte de vitesse. L'Allemagne était en train de reconstruire rapidement sa puissance industrielle et militaire, surtout depuis la prise de pouvoir par les nazis (1933). La [[bourgeoisie française]] n'avait donc pas envie d'une nouvelle guerre dans laquelle elle avait beaucoup à perdre.
  
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En Allemagne, la [[nazisme]] a vaincu le [[mouvement ouvrier]] qui était pourtant composé de puissants partis ([[Sozialdemokratische Partei Deutschlands|SPD]] et [[Kommunistische Partei Deutschlands|KPD]]), et cet écrasement de toute résistance sociale et démocratique a joué un grand rôle pour donner un pouvoir décuplé à la bourgeoisie et donc à l'[[impérialisme allemand]]. A l'inverse, en France, la [[lutte de classe]] a joué un rôle relativement paralysant pour le pouvoir.  
  
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=== Une marche à la guerre sans conviction ===
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En conséquence, la bourgeoisie française ne prépare la guerre que très mollement, et accepte toutes sortes de concessions à Hitler. Ainsi elle valide à Munich en septembre 1938 l'annexion d'une partie de la Tchécoslovaquie par le Troisième Reich (seuls les députés du PCF refusent de voter la confiance au négociateur de Munich).
 
En conséquence, la bourgeoisie française ne prépare la guerre que très mollement, et accepte toutes sortes de concessions à Hitler. Ainsi elle valide à Munich en septembre 1938 l'annexion d'une partie de la Tchécoslovaquie par le Troisième Reich (seuls les députés du PCF refusent de voter la confiance au négociateur de Munich).
  
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Le 25 février 1939, un accord franco-espagnol reconnait la légitimité de Franco sur l’Espagne, signant ainsi l’arrêt de mort de la République espagnole, tout en permettant d’obtenir la neutralité de l’Espagne en cas de guerre. Les camps de concentration se mettent en place dans le sud de la France pour enfermer les dizaines de milliers de républicains espagnols, qui seront rejoint rapidement par les antifascistes allemands, les réfugiés de toutes nationalités.
 
Le 25 février 1939, un accord franco-espagnol reconnait la légitimité de Franco sur l’Espagne, signant ainsi l’arrêt de mort de la République espagnole, tout en permettant d’obtenir la neutralité de l’Espagne en cas de guerre. Les camps de concentration se mettent en place dans le sud de la France pour enfermer les dizaines de milliers de républicains espagnols, qui seront rejoint rapidement par les antifascistes allemands, les réfugiés de toutes nationalités.
  
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=== La guerre et le tournant autoritaire ===
 
Le 23 août 1939, l'[[Union des Républiques Socialistes Soviétiques|URSS]] de Staline signe un [[Pacte germano-soviétique|pacte de non agression avec l'Allemagne de Hitler]] (qui prévoit aussi le dépeçage de la Pologne et autres partages de zones d'influence). Le PCF, courroie de transmission du [[Internationale Communiste|Komintern]], se met aussitôt à défendre le pacte, et à accuser l'[[impérialisme britannique]] d'être la cause des menaces de guerre, provoquant incompréhension et opposition de milliers de militants et sympathisants auxquels la direction communiste parlaient de priorité à l'[[antifascisme]] (souvent de façon [[Interclassisme|interclassiste]] et [[pacifiste]]) depuis 4 ans.
 
Le 23 août 1939, l'[[Union des Républiques Socialistes Soviétiques|URSS]] de Staline signe un [[Pacte germano-soviétique|pacte de non agression avec l'Allemagne de Hitler]] (qui prévoit aussi le dépeçage de la Pologne et autres partages de zones d'influence). Le PCF, courroie de transmission du [[Internationale Communiste|Komintern]], se met aussitôt à défendre le pacte, et à accuser l'[[impérialisme britannique]] d'être la cause des menaces de guerre, provoquant incompréhension et opposition de milliers de militants et sympathisants auxquels la direction communiste parlaient de priorité à l'[[antifascisme]] (souvent de façon [[Interclassisme|interclassiste]] et [[pacifiste]]) depuis 4 ans.
  
S'appuyant sur le pacte et agitant la trahison de la patrie, le gouvernement lance une vague de répression anticommuniste. [[L'Humanité]] et plus d'une centaine d'autres publications sont interdites.
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Le 1<sup>er</sup> septembre 1939, l’Allemagne envahit la Pologne. Deux jours après la Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre à l’Allemagne.
  
== La défaite et l'instauration du régime de Vichy ==
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S'appuyant sur le pacte et agitant la trahison de la patrie, le gouvernement lance une vague de répression anticommuniste. [[L'Humanité]] et plus d'une centaine d'autres publications sont interdites.  Le 26 septembre, le PCF et les organisations affiliées sont dissoutes, les maires et conseillers municipaux communistes sont suspendus. À part les 26 députés qui se désolidarisent, ceux qui ne sont pas dans la clandestinité ou mobilisés sont tous arrêtés, soit une trentaine. Le Secrétaire général [[Maurice Thorez]], mobilisé, déserte pour rejoindre Moscou. Entre septembre 1939 et mars 1940, 620 syndicats et 675 associations où siégeaient des communistes seront dissouts, 2 718 élus déchus de leur mandat dont 69 députés et un sénateur, 3 400 arrestations effectuées et 3 000 sanctions prises contre des fonctionnaires.
Les pleins pouvoirs permettent à Pétain de mettre en place une nouvelle Constitution ; il a les mains libres pour imposer le régime autoritaire souhaité par une partie importante de la droite. La « République française » disparaît des actes officiels au profit de « l’État français », la devise « Liberté Égalité Fraternité » est remplacée par le triptyque « Travail Famille Patrie », et une politique ultra réactionnaire se développe très rapidement sur tous les terrains, politiques, économiques et sociaux.
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Les dirigeants du mouvement ouvrier refont l'Union nationale comme [[Union sacrée (1914)|en 1914]], au premier chef [[Léon Jouhaux]], le secrétaire général de la CGT (dans laquelle les communistes sont écartés). Le 7 octobre sont signés les « Accords Majestic » : la CGT et le patronat déclarent la nécessité d’un assouplissement de la législation sociale concernant les conventions collectives, la durée du travail et les congés payés.
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La guerre provoque une rapide montée de l'autoritarisme de l’[[État]] ([[bonapartisme]]).
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Édouard Daladier obtient les pleins pouvoirs le 30 novembre 1939. Le 22 mars 1940, un gouvernement d’union nationale est mis en place, et tout ce qui est à gauche de la SFIO se voit durement réprimé (le [[Parti Communiste Français|PCF]], [[Marceau Pivert]] et le [[Parti socialiste ouvrier et paysan|PSOP]], les [[Trotskisme|trotskistes]]...). Au moment où l’Allemagne, après avoir envahi la Pologne, s’attaque au Danemark et à la Norvège, le Ministre socialiste de l’Intérieur, Sérol, fait étendre la peine de mort aux « propagandistes de la Troisième internationale ».
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==La défaite et l'instauration du régime de Vichy==
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L’armée allemande, qui s'était concentrée sur l'Est tandis que les Alliés restaient sur la défensive, commence son offensive à l'Ouest le 10 mai 1940. La « guerre éclair » écrase les troupes hollandaises, belges, anglaises et françaises. Paris est occupé le 14 juin.
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Parmi les élites françaises, la volonté d'accepter la défaite l'emporte rapidement, face à ceux qui voulaient continuer la guerre aux côtés de l'Angleterre et à partir de l'Empire colonial. Le Commandant en chef de l’armée, le général Weygand (qui eut un rôle dirigeant contre l'Armée rouge [[Guerre russo-polonaise (1920)|en Pologne en 1920]]) fait partie de tous ceux qui sont persuadés que la France n’aurait pas dû déclarer la guerre car elle n’était pas prête à cause de son régime politique. Il est obsédé par la nécessité de garder des troupes pour sauvegarder l’ordre public, donc partisan de finir la guerre à tout prix : ''« Afin de préserver le moral des armées et éviter un mouvement révolutionnaire, le gouvernement doit assurer qu’il restera dans la capitale à tout prix, et gardera le contrôle de la situation, y compris au risque d’être pris par l’ennemi. Il en va de l’ordre et de la dignité ».''
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es pleins pouvoirs permettent à Pétain de mettre en place une nouvelle Constitution ; il a les mains libres pour imposer le régime autdevise « Liberté Égalité Fraternité » est remplacée par le triptyque « Travail Famille Patrie », et une politique ultra réactionnaire se développe très rapidement sur tous les terrains, politiques, économiques et sociaux.
  
 
==Bibliographie==
 
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Version du 20 septembre 2020 à 15:11

Imagerie de la Révolution nationale.jpg

Le régime de Vichy est le nom donné à la dictature qui dirige la moitié sud de la France du 10 juillet 1940 au 20 août 1944, après la défaite française face à l'Allemagne nazie. Le régime, dirigé par le réactionnaire Pétain, efface toute référence à la République et se dénomme lui-même « État français ».

Pétain n’est pas arrivé au pouvoir par un coup d’État. L’Assemblée nationale qui lui accorde les pleins pouvoirs constituants le 10 juillet 1940 est composée de la Chambre des députés élue en mai 1936 (celle du Front populaire) et du Sénat élu en 1938.

1 Contexte

1.1 Un impérialisme français affaibli

Depuis la fin du 19e siècle, les puissances capitalistes se heurtent de plus en plus violemment pour préserver ou accroître leur domination impérialiste. A la fin de la Première guerre mondiale, en Europe, la France est confortée dans un statut dominant sur le plan politique, militaire et diplomatique. Elle héritait aussi du deuxième plus grand empire colonial. Pourtant, sur le plan économique, elle était nettement en perte de vitesse. L'Allemagne était en train de reconstruire rapidement sa puissance industrielle et militaire, surtout depuis la prise de pouvoir par les nazis (1933). La bourgeoisie française n'avait donc pas envie d'une nouvelle guerre dans laquelle elle avait beaucoup à perdre.

1.2 Une lutte de classe plus forte

En Allemagne, la nazisme a vaincu le mouvement ouvrier qui était pourtant composé de puissants partis (SPD et KPD), et cet écrasement de toute résistance sociale et démocratique a joué un grand rôle pour donner un pouvoir décuplé à la bourgeoisie et donc à l'impérialisme allemand. A l'inverse, en France, la lutte de classe a joué un rôle relativement paralysant pour le pouvoir.

La grande grève de juin 1936 avait obligé le patronat à consentir de lourdes concessions comme les congés payés. Au cours de cette situation révolutionnaire, les dirigeants de la CGT, du PCF et de la SFIO ont tout fait pour calmer les masses, empêchant toute remise en cause du capitalisme. Cela rassurait certains secteurs modérés de la bourgeoisie, mais cela n'empêchait pas les craintes et la haine de toute la droite, qui enrageait de devoir négocier avec les syndicalistes, qui voyait la révolution en Espagne, et qui craignait qu'une insurrection ouvrière éclate à tout moment.

« Éradiquer le “danger communiste” devenait l’obsession de beaucoup et prenait le pas sur tout projet international. Ils voyaient de plus en plus la démocratie parlementaire comme un fardeau insupportable qui empêche toute élimination de la puissance syndicale. Laval est la personnification de ce point de vue qui l’emportait très largement au Parlement.»[1]

1.3 Une marche à la guerre sans conviction

En conséquence, la bourgeoisie française ne prépare la guerre que très mollement, et accepte toutes sortes de concessions à Hitler. Ainsi elle valide à Munich en septembre 1938 l'annexion d'une partie de la Tchécoslovaquie par le Troisième Reich (seuls les députés du PCF refusent de voter la confiance au négociateur de Munich).

En 1938, le gouvernement opère un net glissement à droite. La répression s'accentue sur les travailleurs combatifs, et des acquis de 1936 sont remis en question.

Le 25 février 1939, un accord franco-espagnol reconnait la légitimité de Franco sur l’Espagne, signant ainsi l’arrêt de mort de la République espagnole, tout en permettant d’obtenir la neutralité de l’Espagne en cas de guerre. Les camps de concentration se mettent en place dans le sud de la France pour enfermer les dizaines de milliers de républicains espagnols, qui seront rejoint rapidement par les antifascistes allemands, les réfugiés de toutes nationalités.

1.4 La guerre et le tournant autoritaire

Le 23 août 1939, l'URSS de Staline signe un pacte de non agression avec l'Allemagne de Hitler (qui prévoit aussi le dépeçage de la Pologne et autres partages de zones d'influence). Le PCF, courroie de transmission du Komintern, se met aussitôt à défendre le pacte, et à accuser l'impérialisme britannique d'être la cause des menaces de guerre, provoquant incompréhension et opposition de milliers de militants et sympathisants auxquels la direction communiste parlaient de priorité à l'antifascisme (souvent de façon interclassiste et pacifiste) depuis 4 ans.

Le 1er septembre 1939, l’Allemagne envahit la Pologne. Deux jours après la Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre à l’Allemagne.

S'appuyant sur le pacte et agitant la trahison de la patrie, le gouvernement lance une vague de répression anticommuniste. L'Humanité et plus d'une centaine d'autres publications sont interdites. Le 26 septembre, le PCF et les organisations affiliées sont dissoutes, les maires et conseillers municipaux communistes sont suspendus. À part les 26 députés qui se désolidarisent, ceux qui ne sont pas dans la clandestinité ou mobilisés sont tous arrêtés, soit une trentaine. Le Secrétaire général Maurice Thorez, mobilisé, déserte pour rejoindre Moscou. Entre septembre 1939 et mars 1940, 620 syndicats et 675 associations où siégeaient des communistes seront dissouts, 2 718 élus déchus de leur mandat dont 69 députés et un sénateur, 3 400 arrestations effectuées et 3 000 sanctions prises contre des fonctionnaires.

Les dirigeants du mouvement ouvrier refont l'Union nationale comme en 1914, au premier chef Léon Jouhaux, le secrétaire général de la CGT (dans laquelle les communistes sont écartés). Le 7 octobre sont signés les « Accords Majestic » : la CGT et le patronat déclarent la nécessité d’un assouplissement de la législation sociale concernant les conventions collectives, la durée du travail et les congés payés.

La guerre provoque une rapide montée de l'autoritarisme de l’État (bonapartisme).

Édouard Daladier obtient les pleins pouvoirs le 30 novembre 1939. Le 22 mars 1940, un gouvernement d’union nationale est mis en place, et tout ce qui est à gauche de la SFIO se voit durement réprimé (le PCF, Marceau Pivert et le PSOP, les trotskistes...). Au moment où l’Allemagne, après avoir envahi la Pologne, s’attaque au Danemark et à la Norvège, le Ministre socialiste de l’Intérieur, Sérol, fait étendre la peine de mort aux « propagandistes de la Troisième internationale ».

2 La défaite et l'instauration du régime de Vichy

L’armée allemande, qui s'était concentrée sur l'Est tandis que les Alliés restaient sur la défensive, commence son offensive à l'Ouest le 10 mai 1940. La « guerre éclair » écrase les troupes hollandaises, belges, anglaises et françaises. Paris est occupé le 14 juin.

Parmi les élites françaises, la volonté d'accepter la défaite l'emporte rapidement, face à ceux qui voulaient continuer la guerre aux côtés de l'Angleterre et à partir de l'Empire colonial. Le Commandant en chef de l’armée, le général Weygand (qui eut un rôle dirigeant contre l'Armée rouge en Pologne en 1920) fait partie de tous ceux qui sont persuadés que la France n’aurait pas dû déclarer la guerre car elle n’était pas prête à cause de son régime politique. Il est obsédé par la nécessité de garder des troupes pour sauvegarder l’ordre public, donc partisan de finir la guerre à tout prix : « Afin de préserver le moral des armées et éviter un mouvement révolutionnaire, le gouvernement doit assurer qu’il restera dans la capitale à tout prix, et gardera le contrôle de la situation, y compris au risque d’être pris par l’ennemi. Il en va de l’ordre et de la dignité ».

es pleins pouvoirs permettent à Pétain de mettre en place une nouvelle Constitution ; il a les mains libres pour imposer le régime autdevise « Liberté Égalité Fraternité » est remplacée par le triptyque « Travail Famille Patrie », et une politique ultra réactionnaire se développe très rapidement sur tous les terrains, politiques, économiques et sociaux.

3 Bibliographie

Articles :


  1. Ernest Mandel « Sur la seconde guerre mondiale Une interprétation marxiste », Éd. La Brèche 2018, p. 24.