Média

De Wikirouge
(Redirigé depuis Liberté de la presse)
Aller à la navigation Aller à la recherche
Expérimentation de télévision en 1928

Au sens large un média est un moyen de distribution, de diffusion ou de communication, quel que soit son support (presse écrite, radio, télévision, cinéma, Internet, télécommunications, etc.).

En français lorsque l'on parle « des média », cela désigne plutôt les « média de masse ».

1 Types de support[modifier | modifier le wikicode]

2 Liberté de la presse[modifier | modifier le wikicode]

Le combat contre la censure et pour la liberté de la presse a été un combat majeur du libéralisme politique. Ce combat a été globalement porté par la bourgeoisie libérale dans les périodes où celle-ci a été progressiste, mais à de nombreuses reprises, il a dû être repris par le mouvement ouvrier, contre la bourgeoisie qui se retourne contre les libertés de la presse lorsqu'elle se sent menacée.

Défendre la liberté de la presse face aux autoritarismes reste un combat fondamental. Cependant, sous le capitalisme, même une presse « libre » de toute censure officielle par l'État subit d'importantes pressions économiques directes (lorsque ses riches propriétaires le souhaitent) et indirectes (idéologiques).

2.1 Censures contre les socialistes[modifier | modifier le wikicode]

Dans l'Empire allemand, face à la montée du Parti social-démocrate, des lois anti-socialistes ont été votées de 1878 à 1890.

Dans l'Empire russe (avant 1917), le Parti ouvrier social-démocrate et le socialisme en général se heurtaient à la censure, qui interdisait toute publication propageant les « doctrines pernicieuses du socialisme et du communisme » et celles excitant « l’hostilité entre une classe et une autre ». On peut noter qu'en 1872, la censure a laissé passer le Capital, le jugeant trop scientifique pour être dangereux.

2.2 Mesures prises lors de la Révolution russe[modifier | modifier le wikicode]

Pendant la révolution elle-même, la répression contre les bolchéviks est allée jusqu'à interdire leur presse à certains moments, en les calomniant de traîtres vendus aux Allemands. Les bolchéviks, comme l'ensemble des social-démocrates de l'époque, étaient historiquement des défenseurs de la liberté de la presse.

L'objectif au moment de la prise du pouvoir était non seulement à garantir le « droit de s'exprimer » (liberté formelle) mais également la possibilité matérielle de le faire (liberté réelle). Il s'agissait de collectiviser les imprimeries et à les mettre à la disposition de tout groupe significatif d’ouvriers ou de paysans désirant éditer un journal ou une revue.[1]

3 Média de masse et média de classe[modifier | modifier le wikicode]

Les médias de masse se sont développés avec les sociétés modernes, qui en ont créé les conditions sociales (regroupement des populations par l'urbanisation et l'homogénéisation linguistique...) et techniques (imprimerie à moindre coût, télégraphe, etc.).

Donc de fait, les média de masse se sont développés avec le capitalisme. Or, dans une société de classe, les médias dominants sont des médias de la classe dominante. Cela ne signifie pas que toute l'information qu'elle contient est fausse (c'est souvent le cas dans les dictatures, rarement dans les démocraties capitalistes), mais qu'elle contient un biais en faveur du maintien de l'ordre établi.

🔍 Voir : Médias capitalistes.

Le mouvement ouvrier a tenté et tente encore de faire vivre de la presse ouvrière, mais même aux époques où la conscience de classe et l'organisation ouvrière était bien plus massive, les média ouvriers sont restés nettement minoritaires en termes audience.

🔍 Voir : Presse ouvrière.

4 Média alternatifs[modifier | modifier le wikicode]

Ce que l'on appelle « média alternatifs » est un ensemble très varié, allant d'un synonyme de «presse ouvrière » (ou en faveur des mouvements sociaux, féministes, progressistes en général) à des médias aux mains de courants d'extrême droite, conspirationnistes, etc.

« Étant données les ressources du capital, une presse grande et indépendante ne peut se former et se soutenir que par une puissante organisation politique du prolétariat. »[2]

5 Étymologie[modifier | modifier le wikicode]

En latin, media est le pluriel de medium (milieu, intermédiaire). Les puristes soutiennent donc que l'on ne devrait pas écrire « médias » au pluriel. [3]

6 Notes et sources[modifier | modifier le wikicode]