Antifascisme

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L'antifascisme désigne un ensemble de pratique, de groupe et de thématique visant à lutter contre le fascisme sous ses différent avatars. L'antifascisme est une pratique commune de nombreuses organisation ouvrière, mais peut prendre des formes très disparates selon les époques et courant de pensée. L'antifascisme est une pratique dangereuse, tant par sa problématique de confrontation physique avec les fasciste que par la répression policière touchant presque seulement les antifascistes.

La lutte contre le fascisme est une des tâches essentielles que se sont fixées les communistes révolutionnaires dès l'apparition de ce phénomène.

Cependant, il existe aussi une tendance dans certains courants communistes à relativiser le danger fasciste, au nom du fait que la démocratie bourgeoise et le fascisme ne sont que deux formes de domination capitaliste. Ce fut le cas de Bordiga (un communiste « gauchiste » du point de vue léniniste) face au fascisme italien, ou du KPD stalinien face au nazisme.

1 Historique de l'antifascisme

Durant l'entre deux guerre, l'idéologie fasciste est créer des contradiction capitaliste et des effet révolutionnaires de la révolution russe. Elle n'auras de cesse de devancée le mouvement ouvrier, qui ne pourras pas y opposer une bonne stratégie politique.

A partir de 1919, les faisceau italiens vont commencer à attaquer les différentes émanation du mouvement socialistes (journaux, occupation, manifestation ou piquet de grès). Face à aux chemises noires, les organisation traditionnel (PSI, CGdL) ne sont pas en capacité de répondre à ce qui deviendras l'écrasement total du mouvement ouvrier italien par des méthodes nouvelles. L'antifascisme commencera à être théorisé et mis en pratique à partir de 1921 et de la fondation des Arditi del Popolo, une milice ouvrière composé sur base d’anciens combattant.

🔍 Voir : Fascisme italien.

1.1 L'antifascisme en Italie

En mars 1921, quand des fascistes attaquent  un quartier ouvrier de Livorno (Borgo dei Cappucini), c’est tout le voisinage qui les chasse de la ville. En avril, quand les fascistes lancèrent un assaut sur l’une des centrales syndicales (Camera del Lavoro), les ouvrierEs se mirent en grève (le 14 du mois) et encerclèrent l’escadron ne laissant à la police d’autre choix que de prendre sa défense.

Face à l'inaction du PSI et de la CGdL, des militant-e-s de courants divers (anarcho-syndicalistes, socialistes de gauche, communistes, républicainEs) ont formé, en juillet 1921, une milice populaire : les Arditi del Popolo.

Le 19 juillet 1921 ils encerclent une place de Piombino où avait lieu un meeting fasciste. La garde royale tenta une intervention mais dû, elle aussi, renoncer face aux milicienNEs. Les Arditi del Popolo tinrent la rue pendant quelques jours avant qu’un renfort trop important de policiers ne les oblige à se retirer. A Sarzana, ils aidèrent les habitantEs bien décidéEs à capturer un des plus importants dirigeant fasciste: Renato Ticci. Quand un escadron de 500 hommes arriva pour le sauver, les Arditi del Popolo les repoussèrent au loin dans la campagne, 20 fascistes trouvèrent la mort (sûrement plus) et leur chef d’escadron déclara : «Mon unité, si longtemps habituée à vaincre un ennemi qui s’enfuit presque toujours, ou n’opposant qu’une faible résistance, ne pouvait pas, et ne savait pas comment se défendre ».

Les Arditi del Popolo étaient une organisation majoritairement ouvrière, recrutant dans les usines, les fermes, les chemins de fer, les chantiers navals, chantiers de construction, les ports et les transports publics. Certaines parties de la classe moyenne se sont également impliquées comme des étudiantEs, des employéEs de bureau… Dans l’ensemble, au moins 144 sections ont été mises en place par la fin de l’été 1921, avec un total d’environ 20 000 membre.

Alors que le fascisme perd de vitesse, Mussolini craignant de perde la maitrise de la rue et négocie une trêve avec la CGdL le 3 aout 1921. En retours la CGdL force ses militant à quitter les Arditi del Popolo, la Battaglia Sindicale publie : « Restez chez vous, ne répondez pas aux provocations. Même le silence et la lâcheté sont parfois des actes de bravoure. ». De son côté le PCI forme ses propres milices antifasciste par sectarisme. Le front unique antifasciste créer par les Arditi del Popolo est alors rompus. Le nombre de section diminue à 50, et de membre à 6 000, principalement composé d'anarchiste et de syndicaliste révolutionnaires.

Cela laisse le temps à Mussolini de reformer ses forces, en créant le Partis Nationale Fasciste, faisant le liens entre squadristes, nationalistes et futuristes. Avec une meilleur organisation des chemises noires, et une division des organisation antifascistes les attaques sur les locaux et personnes ne sont pas arrêté. En aout 1922, les Arditi del Popolo ont un baroud d’honneur à Parmes lorqu'ils protègent le quartier populaire de l'Oltretorrente causant 35 mort chez les fascistes.

Si la lutte sociale intense est le premier facteur empêchant la monté du fascisme, l'affrontement physique rencontre de grands succès. En Italie le sursaut révolutionnaire est passé, le mouvement ouvrier est découragé et Mussolini est entrée au parlement, et malgrès cela l'autodéfense ouvrière à presque vaincus les squadristes.

1.2 Antifascisme en Allemagne[1]

Dans les années 1920-1930, les PC staliniens ont oscillé dans leurs rapports aux fascistes, entre une position refusant tout front avec les social-démocrates (rebaptisés "social-fascistes") et une position de collaboration avec les social-démocrates mais aussi avec les démocrates bourgeois ("Fronts populaires").

Antifaschistische Aktion,

1.3 Antifascisme en France[2]

En France, on découvre le fascisme en 1930 avec l'entrée au pouvoir du partis Nazi au parlement Allemand. Malgrès l'accession au pouvoir de Mussolini, la menace du fascisme est minimisé grandement. Cette entrée au parlement est minimisé, est par exemple jugé par Léon Blum comme le déclin et la lente mort du nazisme. Ce n'est qu'avec l'accession du nazisme au pouvoir, par la nomination d'Hitler en tant que chancelier et l'incendie du Reichstag que la gauche française réagis.

TPPS, GDA et Jeunes Gardes socialistes



2 Pratique de l'antifascisme

Les leçon historique tiré des précédentes luttes antifascisme montrent que la pratique antifasciste doit être mise en place dès que des forces fascistes se créer. Ainsi l'antifascisme doit rejoindre toutes les organisation ouvrière dans un front unique ouvrier, et même être étendus à la bourgeoisie si les événement sont critiques.

Trotski a réaffirmé sa ligne : front unique ouvrier le plus large pour se défendre, y compris physiquement, contre les fascistes, mais indépendance politique.

L'autodéfense est la deuxième pratique à mettre en œuvre: la protection des activités syndicales et politique, de ces lieux de rassemblement et de sa communication est primordiale. De plus, la violence constitue le ciment des groupes fascistes, se livrer à des ratonnades ou action coup de poing sert à resserrer les troupes et comme seul forme de militantisme. Alors un défaite violente des groupes fascistes à un effet démoralisateur certain, et à un effet directe sur la présence de fasciste dans la rue et aussi dans les urnes.

3 L'antifascisme contemporains en France

Les organisation antifascistes se limitent à des coordination, des réseaux hérité des années 80 d'inspiration libertaires ou autonome (SCALP / No Pasaran!, La Horde etc.). Créer pour lutter contre les bonehead d’extrême droite (Occident, GUD etc.), ces organisation font partis d'une regroupement de l'extrême gauche découplé de la lutte sociale et imprégné d'une "culture antifa". De l'autre côté, les mouvement plus traditionnel (PCF, PS) se limitent à un barrage républicain dans les urnes contre le Front National.

Depuis les année 2000 l'antifascisme en France (et en Europe) deviens de plus en plus nécessaire. Le Front National, partis proto-fasciste rencontre un échos dans les urnes (présence de LePen au deuxième tour des élection présidentielles de 2007, montée du FN rénovée depuis 2012 et deuxième tour Macron vs Lepen en 2017).

Parallèlement une rénovation de partis fasciste tel que l'Action Française ou Génération Identitaires est en cours depuis 2012. Ces derniers utilisent les nouvelles méthodes des expériences italiennes : implantation d'un local, terrorisation du quartier et utilisation de la violence.

Ces fascistes font des action médiatique[3][4], et plus discrètement utilisent la violence aveugle contre arabes et musulmans[5], ou contre les militant pour les droit LGBT[6]. Des lieux comme des librairie anarchistes[7][8] ou centre d’accueil de réfugiés[9] sont aussi la cible d'attaque.

De plus, les cortèges des gilets jaunes ont été l'occasion d'affrontement entre commando fasciste et manifestant[10] puis entre groupe antifasciste et fasciste [11].

C'est ce dernier élément qui à principalement fait réagir sur la capacité d'autodéfense prolétarienne, avec la constitution de groupe pour expulser les commando fasciste et d'organisation plus pérennes comme les Jeunes Gardes, se voulant plus proche des mouvement sociaux.

En 2021, ce sont les organisation syndicales qui font les frais, notamment avec l'attaque du cortège de la CGT le 1er mai à Paris[12] et Lyon[13] par des groupes non identifiés, et la dégradation de locaux de Solidaire[14] par l'extrême droite. Ce qui pose une encore plus la question de formation de groupe d'autodéfense, en espérant que ceux-ci tirerons les leçon du passée.

  1. Daniel GUERIN, La peste brune
  2. Matthias BOUCHENOT, Tenir la rue, l'autodéfense socialiste 1929-1938, Edition Libertalia
  3. https://www.lemonde.fr/europe/article/2018/04/21/alpes-des-militants-d-extreme-droite-vont-bloquer-le-col-de-l-echelle-lieu-de-passage-de-migrants_5288720_3214.html
  4. https://www.liberation.fr/politique/lhotel-de-region-occitanie-cible-dune-tentative-dintrusion-violente-de-laction-francaise-20210325_KGAGU3627RHIFHGR6A4RLGREC4/
  5. https://www.youtube.com/watch?v=Il2GbD4mrrk&ab_channel=AlJazeeraEnglish
  6. https://radiobip.fr/site/blog/2021/01/31/dijon-un-groupe-nationaliste-attaque-des-manifestantes-feministes/
  7. https://cabesancon.wordpress.com/2015/10/18/besancon-la-librairie-lautodidacte-attaquee-par-des-neonazis/
  8. https://rapportsdeforce.fr/breves/lextreme-droite-attaque-une-librairie-anarchiste-a-lyon-et-fait-deux-blesses-12138878
  9. https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/montpellier/proces-ligue-du-midi-montpellier-identitaire-condamne-prison-ferme-1383415.html
  10. https://paris-luttes.info/gilets-jaunes-le-cortege-du-npa-11569
  11. https://francais.rt.com/france/58986-acte-13-gilets-jaunes-violents-affrontements-antifas-identitaires-centre-ville-lyon-videos
  12. https://www.lci.fr/societe/video-la-cgt-attaquee-21-blesses-a-paris-scandaleux-reagit-philippe-martinez-sur-lci-2184956.html
  13. https://actu.fr/auvergne-rhone-alpes/lyon_69123/lyon-des-militants-cgt-frappes-par-des-hommes-cagoules-dans-la-manifestation-du-1er-mai_41517189.html
  14. https://solidaires.org/Degradation-des-locaux-de-Solidaires-L-extreme-droite-sera-toujours-notre