Révolution des Pays-Bas (1576-1578)

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La Révolution des Pays-Bas atteint son sommet en 1576-1578, avec de puissantes insurrections démocratiques de la petite-bourgeoisie, sur lesquelles s'appuie la direction orangiste pour vaincre la réaction catholique-royaliste.

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🔍 Voir les événements précédents : Révolution des Pays-Bas (1566-1567).
🔍 Voir les événements précédents : Révolution des Pays-Bas (1567-1576).

1 Déroute du pouvoir royal
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Avec la faillite du roi d'Espagne, le pouvoir absolutiste s'effondre aux Pays-Bas. Le Conseil d’État de Bruxelles, sans armée et sans gouverneur, est suspendu dans le vide. Une situation radicalement nouvelle est créée.

Les Etats provinciaux se réunissent en urgence. Ils exigent la réouverture immédiate des négociations avec Guillaume d'Orange et les trois provinces insurgées de Hollande, Zélande et Utrecht. Mais surtout, ils exigent la permission de lever des troupes pour mater les troupes espagnoles mutinées qui dévastent le pays.

Quand les troupes mutinées mettent à sac la ville d’Aalst, près de Bruxelles, la population de la capitale se répand dans les rues, criant “Mort aux Espagnols!” et attaque les domiciles des conseillers d’Etat. Elle est alors encouragée par un comité de bourgeois “patriotes” animé par le juriste Liesvelt qui avait été l'avocat d’Egmont. Le Conseil d’Etat, désemparé, autorise les levées de troupes et déclare hors-la-loi les troupes espagnoles. Mais les troupes des Etats de Brabant seront battues par les mutins et n’arriveront qu’à les pousser de ci et de là à travers le pays.

2 Etats généraux insurrectionnels[modifier | modifier le wikicode]

Le 4 septembre, le commandant en second des troupes levées par les Etats de Brabant, De Hèze, fait irruption à la tête d’un détachement de la milice bourgeoise de Bruxelles dans la salle du Conseil d’État et met les conseillers en état d’arrestation. Le surlendemain, en violation de l’interdiction formelle par le roi de tous contacts entre Etats de provinces différentes, des délégués des Etats de Brabant et de Hainaut se réunis sent à Bruxelles, et décident la convocation des Etats généraux. Ils s’arrogent donc là une compétence qui est réservée au roi ou à son représentant. Les Etats généraux se réunissent au fur et à mesure de l'arrivée des délégations. Certains de leurs leaders sont depuis plusieurs semaines en correspondance avec Orange qui les invite à l’aider à ramener la paix et l’unité.

Les Etats provinciaux et généraux ont pris le pouvoir. En droit, c’est un pouvoir insurrectionnel, puisqu’ils se sont réunis sans convocation du roi et, qui plus est, par un coup d’État militaire dirigé contre le Conseil d’État et l’armée royale, sous la pression quotidienne de manifestations populaires. Mais en fait, sous la forme des Etats généraux, ce sont les classes dominantes traditionnelles du pays, clergé, noblesse et municipalités, qui ont pris en main le gouvernement, non pour l’avoir voulu, mais parce que le gouvernement royal s’est effondré. Leur but c’est d’abord de chevaucher et de canaliser l’explosion populaire, ensuite d’arriver le plus vite possible à un compromis sauvegardant l’ordre traditionnel, c’est-à-dire un compromis avec le roi avant tout, et idéalement aussi avec Orange et les Etats de Hollande, Zélande et Utrecht.

Les Etats généraux décident eux-mêmes de la fréquence de leurs sessions, lèvent des impôts, organisent une armée, traitent avec l’étranger. Ils nomment à la tête de leurs armées le duc d’Aershot, général, secondé par le comte de Lalaing, lieutenant-général. Le 22 septembre, ils proclament à nouveau hors-la-loi les troupes espagnoles mutinées, mais en y incluant cette fois celles qui sont restées loyales.

3 Les orangistes et la Pacification de Gand[modifier | modifier le wikicode]

Mais dès avant que les députés des provinces aient tous rejoint l’assemblée à Bruxelles, une minorité orangiste s’était déjà constituée dans les Etats généraux. Elle est formée de députés exilés en 1567, d’individualités calvinistes ou non-conformistes, mais surtout des représentants des municipalités moins exclusivement patriciennes. Si en Hollande et en Zélande, Orange est associé aux élites bourgeoises traditionnelles de villes petites, l’orangisme dans les grandes villes de Flandre, Brabant et Artois devient l’expression politique des municipalités démocratisées par la mise à l’écart du patriciat traditionnel par la majorité de la bourgeoisie appuyée sur les plébéiens.

Le 7 octobre, les négociations s’ouvrent à Gand entre une délégation des Etats généraux et les envoyés du prince d’Orange. Un accord est signé le 8 novembre 1576, “la Pacification de Gand”:

  • La paix est rétablie. Tout le monde s’unit pour chasser les troupes espagnoles.
  • La solution des problèmes politiques et religieux est renvoyée après la guerre, à une session des Etats généraux qui décidera de l’organisation religieuse et politique de tout le pays.

La Pacification de Gand a été conclue précipitamment sous le choc de la catastrophe survenue entre temps: le 3 novembre, les troupes espagnoles en maraude se sont réunies autour d’Anvers, Le lendemain, elles prennent la ville d'assaut. Elles vont la mettre à sac pendant des jours et des jours. C’est la “furie espagnole” : 100 000 maisons brûlées, 8000 personnes massacrées. Tandis que les habitants ont fui, les troupes espagnoles sont enfermées dans la ville par l’arrivée des troupes des Etats généraux.

4 La noblesse wallonne cherche un roi[modifier | modifier le wikicode]

La haine générale des Espagnols est à son paroxysme. Le nouveau gouverneur nommé par le roi, son demi-frère Don Juan d’Autriche, vainqueur de la bataille de Lépante contre les Turcs, vient d’arriver à Luxembourg, où il est totalement isolé. Don Juan joue son va-tout : il négocie, conclut un cessez-le-feu le 15 décembre 1576, assure l’évacuation d’Anvers par les troupes espagnoles, leur retraite en Balle, et accepte même de signer la Pacification de Gand le 12 février 1577. Voici la paix revenue, la paix dite “du duc d’Aershot”. Les Etats généraux, contre l’avis du Tiers Etat qui voulait d’abord consulter le prince d’Orange, acceptent d’accueillir Don Juan à Bruxelles. Il y arrive dans la liesse populaire le 1er mai 1577 pour y être officiellement assermenté comme gouverneur.

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Don Juan d'Autriche

Les députés des trois provinces, mis devant le fait accompli, ont quitté la ville. Mais si les orangistes n’ont pas été assez forts pour empêcher la majorité des Etats généraux de s’accorder avec Don Juan, ils sont assez forts pour que cette même majorité oblige Don Juan à chercher un compromis avec Orange. Mais les pourparlers échouent là où ils avaient échoué avec Requesens en 1575 : Orange et les trois provinces refusent d’abandonner le protestantisme. Devant l’impasse, Don Juan s’enfuit le 24 juillet à Namur et rappelle les troupes espagnoles. Dans un premier temps, le roi le désavoue, ne se résignant pas à l’échec du compromis. Les députés des trois provinces reprennent leurs sièges et les Etats généraux appellent Orange à l’aide. Le 23 septembre 1577, Guillaume d’Orange rentre enfin à Bruxelles, en triomphateur, dix ans après en avoir fui.

Il retrouve en face de lui les dirigeants de la noblesse wallonne, le milieu dans lequel il a lui-même été élevé; les grands seigneurs francophones, qui dominaient la cour des Pays-Bas bourguignons: le duc d’Aershot qui est stadhouder de Flandre, le comte de Lalaing qui est stadhouder de Hainaut, son frère le baron de Montigny, le comte Bossu qui est stadhouder de Gueldre, le baron de Champagney qui est le frère du cardinal Granvelle.

Le 1er octobre 1577, les patriotes de Bruxelles publient un manifeste qu’ils déposent devant les Etats généraux. Ils revendiquent:

  • l’armement du peuple, la levée en masse;
  • l’épuration du gouvernement, de l’administration et des Etats provinciaux et généraux;
  • le renouvellement de toutes les municipalités dans les 17 provinces;
  • l’élection par les Etats généraux de deux nobles et deux roturiers de chaque province; ces 68 personnes étant ensuite réparties pour constituer un Conseil d’Etat, un Conseil des finances et un Conseil secret;
  • la conclusion d’une alliance entre les villes, et puisque tous les princes sont des tyrans, la création d’une république sur le modèle de la Confédération suisse.
Le duc d’Aershot et les grands seigneurs wallons répliquent le 9 octobre en proposant un “nouveau roi”: l’archiduc Matthias de Habsbourg (1557-1619), cousin de Philippe II et frère de l’empereur Rodolphe II. Matthias accepte d’être gouverneur des Pays-Bas. C’est le premier prince (ce ne sera pas le dernier) qu’on va chercher chez une grande puissance voisine dont on espère qu’elle fera contrepoids à l’Espagne. Après Matthias qu’on va chercher à Vienne, on ira chercher le duc d’Anjou, frère du roi de France, puis on s’adressera à la reine d’Angleterre, Elizabeth 1ère. En attendant, les sceptiques ne peuvent se permettre de refuser le frère de l’empereur, qui est tout de même formellement le suzerain des Pays-Bas, et dont on sait qu’il souhaite faire le médiateur entre ses vassaux et son si puissant cousin de Madrid.

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Mathias 1er

5 Orange s'appuie sur les radicaux
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Ce coup habile d’Aershot et de ses amis oblige Orange à s’appuyer sur la mobilisation démocratique urbaine qui est en plein développement. Les patriotes de Bruxelles constituent un Comité des Dix-huit formé surtout de représentants des corporations, chargé de surveiller la municipalité et qui prend en fait le pouvoir dans la ville. Le Comité des Dix-huit propose aux Etats provinciaux de Brabant de nommer Orange “ruwaert” de Brabant. Le ruwaert, littéralement gardien de la paix, était un protecteur que les Etats de Brabant avaient le droit d’élire en cas de conflit avec le duc de Brabant, selon la constitution du duché de 1356, la “Joyeuse Entrée”, que tout nouveau duc devait jurer à son entrée à Bruxelles. Ce privilège exorbitant avait été aboli par le duc de Bourgogne Philippe le Bon en 1458.

Les Etats de Brabant refusent de nommer un ruwaert. Le 22 octobre 1577, la foule bruxelloise envahit alors la salle et impose sa nomination par le Tiers-Etat, contre les protestations du clergé et de la noblesse. Aershot, stadhouder de Flandre, croit alors habile de susciter un vote des Etats provinciaux de sa province, protestant contre pareille nomination d’un hérétique. Orange contre-attaque en persuadant les Etats généraux de rétablir les franchises municipales de Gand, la plus grande ville de Flandre. Ces franchises lui avaient été supprimées par Charles Quint en 1540, après l’insurrection de la ville. Le 18 octobre, une manifestation du parti plébéien de la ville avait eu lieu réclamant leur rétablissement. Du coup, Orange devient l'idole de la ville de Gand.

Aershot refusant d’appliquer la décision, le 28 octobre le parti orangiste radical prend le pouvoir à Gand. Le soir, aux roulements des tambours, les conjurés, avec des complicités de la milice bourgeoise et à la tête de la foule des plébéiens, occupent l’Hôtel de ville et mettent en état d’arrestation Aershot, les évêques de Bruges et Ypres, la bailli de Gand, et plusieurs autres messieurs. Aershot sera très vite libéré à l’insistance des Etats généraux et d’Orange, mais les autres resteront en prison. Les insurgés désignent un Comité des Dix-huit le 1er novembre et font renouveler la municipalité le 4 novembre. Le patriciat est écarté du pouvoir.

La plupart sont des hommes nouveaux, issus des corporations. Mais au moins trois ont été échevins de la ville dans les années précédentes et plusieurs autres sont issus de familles d’échevins. Ceux qui vont devenir la direction calviniste radicale de Gand sont en fait l’opposition bourgeoise-plébéienne traditionnelle de la ville. Leurs trois principaux dirigeants sont Jan van Hembyze, Peter Dathenus, François de la Kethulle, seigneur de Ryhove. Ces hommes vont être la direction du débordement plébéien de la révolution des Pays-Bas, la direction alternative potentielle à la gauche du prince d’Orange.

Jan van Hembyze (1517-1584) est un patricien qui a reçu une éducation humaniste, parle plusieurs langues et a beaucoup voyagé. Fils de premier échevin de la ville, il a été échevin lui-même plusieurs années, comme son frère François. Son fils est mort en 1572 en combattant les Espagnols. Peter Dathenus (1531-1588) est un prédicateur calviniste qui vient de rentrer d’exil. Ancien curé, il a épousé une ancienne religieuse comme beaucoup de réformateurs. Il est le traducteur en néerlandais des Psaumes et du Catéchisme de Heidelberg.

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A gauche, Jan van Hembyze, à droite Peter Dathenus

Ryhove est le militaire de l’équipe. Il est le frère d’un premier échevin de Gand. Ryhove nomme de nouveaux capitaines de la milice urbaine de Gand. Au scandale des défenseurs des hiérarchies traditionnelles, ce sont le serrurier Mieghem, le relieur Gérard Netezone, les bonnetiers Jean Bliecq et No& Hauwel, le fourreur Comil Vlieghe, le tailleur Gérard van der Meeren. Le 29 décembre les nouveaux maîtres de Gand reçoivent en grande pompe le prince d’Orange. Quand Matthias est enfin solennellement assermenté gouverneur des Pays-Bas, le 20janvier 1578, c’est après qu’il eût accepté de ne gouverner qu’en exécutant les décisions des Etats généraux, selon les conseils d’un Conseil d’État élu par l’assemblée, et du lieutenant-général qu’elie lui a adjoint sous la pression populaire : Guillaume d’Orange. Comme de plus Matthias a une personnalité totalement inconsistante, il est par avance réduit à rien et sera déjà oublié, et rentré à Vienne depuis longtemps, quand les Etats généraux le démettront formellement en 1581. (Cela ne l’empêchera pas trente ans plus tard de devenir empereur à la mort de son frère en 1612).

6 La noblesse wallonne contre la révolution[modifier | modifier le wikicode]

L’élection du Conseil d’État par les Etats généraux a été compliquée (il faut que soient représentés les diverses provinces et les trois Etats) et contestée entre les partis. Le 20 décembre 1577 sur proposition de Champagney, les quatre candidats orangistes, Marnix pour la Hollande, Liesvelt pour le Brabant, d’Estembecques pour l’Artois et l’abbé de Maroilles pour le Hainaut ne sont pas élus, au profit de chevaux de retour de la bureaucratie royale. Après des pétitions des patriotes de Bruxelles le 22, et de nouveau le 24 décembre, un compromis permet leur entrée au Conseil d’État le 29 décembre 1577.

Mais voilà que le 31 janvier 1578 l’armée royale bat l’armée des Etats généraux à Gembloux et prend Louvain. Orange, Matthias et les Etats généraux doivent fuir Bruxelles, trop menacée, et se réfugier à Anvers. Après la défaite, les Etats généraux découvrent que le commandant-en-chef Lalaing, le commandant de la cavalerie, Robert de Melun, le commandant de l’artillerie Valentin de Pardieu, et d’autres officiers, étaient absents de la bataille, car ils étaient à un mariage à Bruxelles ! Hembyze et les Gantois n’ont cessé de dénoncer le scandale d’un haut commandement entièrement confié à la grande noblesse wallonne. Dans l’indignation générale Lalaing est démis de son commandement mais remplacé par un autre grand seigneur wallon, le comte Bossu.

A l’urgence de la situation les patriotes réagissent par des mesures plus raides et entreprenantes. Les Dix-huit de Gand organisent la conscription et dès février ils recourent à la confiscation des biens d’Eglise, et à des emprunts forcés imposés aux prêtres et aux riches, pour payer les dépenses militaires. L’Eglise catholique est à la fois visée pour sa richesse et soupçonnée de souhaiter la victoire espagnole. Des détachements armés sont dépêchés dans les villes et villages environnants pour mettre au pouvoir dans chacun une municipalité patriote.

Les Dix-huit de Gand et les Dix-huit de Bruxelles proposent que soit renouvelée la vieille alliance entre leurs deux villes de 1339. Ce sera fait solennellement le 18 avril 1578.

En face, à la séance des Etats provinciaux d’Artois du 7 février, la noblesse et le clergé, emmenés par l’abbé Jean Sarrazin, proposent la dissolution des Etats généraux. Début mars les Etats d’Artois, de Hainaut et de Flandre wallonne (Lille) proposent la même chose et décident de refuser de payer plus longtemps des impôts à Bruxelles qui servent, selon eux, à miner l’Eglise catholique et à entreprendre des expériences démocratiques.

Les patriotes d'Arras, dirigés par un groupe d’avocats orangistes, dont Me Crugeol et surtout Me Nicolas Gosson, ripostent en créant un Comité des Quinze qui le 7 mars 1578, mobilise les bourgeois et met en état d’arrestation plusieurs dignitaires de l’Eglise; mais l’évêque d’Arras leur échappe et se réfugie derrière les lignes espagnoles. Les Quinze d’Arras concluent avec les patriotes de St Omer et d’autres villes “l’Union estroicte des villes d’Artois”. Encouragés par Gand et aidés par les véritables expéditions militaires qu’elle envoie à travers la Flandre, les patriotes prennent le pouvoir à Bruges (20 mars) et Ypres (20 juillet). Une insurrection démocratique et calviniste s’empare également de la municipalité d’Amsterdam, restée jusque là la plus conservatrice des villes de Hollande, Le 18 mai, les Dix-huit de Gand laissent faire des émeutes iconoclastes contre diverses églises et monastères et le culte calviniste apparaît au grand jour à Gand, en violation des termes de la Pacification. Hembyze, qui contrôle désormais presque toute la Flandre, fonde à Gand une Chambre des comptes de Flandre, distincte de la Chambre des comptes des Pays-Bas qui est à Lille, ville royaliste s’il en est, et le 1er juillet 1578, une université protestante financée sur les revenus des terres des églises et monastères confisqués.

Nous voici au sommet de la vague de mobilisations démocratiques dans la révolution des Pays-Bas. Elle touche surtout les plus grandes villes. Elles sont au Sud du pays, principalement en Flandre.

🔍 Voir les événements suivants : Révolution des Pays-Bas (1578-1590).

7 Notes et sources[modifier | modifier le wikicode]

Les révolutions bourgeoises IIRF, 1989