Esprit critique
La notion d'esprit critique, ou de pensée critique, désigne l'effort pour mener des raisonnements rigoureux, notamment en s'efforçant d'écarter les biais cognitifs, pour aboutir à des conclusions véridiques, ou moins fausses. Évidemment, cela implique un positionnement sur l'épistémologie qui accepte au moins une version faible du réalisme.
Le scepticisme scientifique (souvent appelé zététique en France ces dernières années), qui vise à délimiter les sciences des pseudo-sciences, fait partie de l'esprit critique.
1 Biais cognitifs[modifier | modifier le wikicode]
2 Biais idéologiques[modifier | modifier le wikicode]
L'idéologie dominante d'une société donnée affecte les jugements des individus de cette société, que ce soit des jugements émotionnels peu construits ou des raisonnements plus élaborés.
3 Métacognition[modifier | modifier le wikicode]
4 Rôle de l'éducation[modifier | modifier le wikicode]
L'éducation est souvent vue comme le principal levier par lequel l'esprit critique peut être diffusé.
Le système scolaire est critiqué pour enseigner davantage aux élèves à mémoriser des contenus qu'à raisonner correctement.[1]
Certains soulignent que la culture scientifique n'est pas assez valorisée. Par exemple, si quelqu'un dit dans une soirée qu'il ne connait pas Shakespeare, il passera pour un inculte. En revanche s'il dit qu'il ne connaît pas le second principe de la thermodynamique, il passera seulement pour quelqu'un qui ne s'intéresse pas aux sciences. Implicitement, la notion de "culture" n'inclut pas la "culture scientifique".
Or, cette hiérarchie implicite est plus que discutable. Avoir au moins une vague idée du second principe de la thermodynamique permet par exemple d'être immunisé aux légendes urbaines à propos de mouvement perpétuel, ou encore de mieux comprendre certains débats en matière d'énergie et de politique.
5 Scepticisme[modifier | modifier le wikicode]
Le philosophe de la Grèce antique Pyrrhon est connu pour son scepticisme radical, le conduisant à nier toute vérité.
S'éloignant de ces postures aussi spectaculaires que peu praticables, la philosophie a eu tendance à défendre de plus en plus un scepticisme modéré. Russel le définissait ainsi : « Ne rien admettre sans preuve et suspendre son jugement tant que la preuve fait défaut ».[2]
C'est ce scepticisme modéré et pragmatique, nourri par le développement de l’industrie et des sciences, qui est la source principale du scepticisme scientifique moderne.
6 Notes et sources[modifier | modifier le wikicode]
- Articles Wikipédia : Scepticisme scientifique, Zététique