Enragés
Lors de la Révolution française, les Enragés constituaient une mouvance de révolutionnaires radicaux qui eurent notamment pour chef de file le prêtre constitutionnel Jacques Roux. Ils revendiquaient l'égalité civique et politique mais aussi sociale, préconisant la taxation des denrées, la réquisition des grains et des taxes sur les riches.
Ils regroupaient plusieurs individus et une société de femmes républicaines proche des sans-culottes. Sans liens structurés entre eux[1], ils deviendront les porte-paroles et même les idéologues des sections les plus populaires des Gravilliers et des Batignolles, ainsi que du mouvement des sans-culottes féminin.
On peut les situer à gauche des montagnards. Ils sont combattus aussi bien par Maximilien Robespierre que par Danton, Marat et les hébertistes. Leurs idées furent reprises et développées par Gracchus Babeuf.
Leur action dans la Révolution se situe entre février et octobre 1793.
1 L'extrême gauche de la Révolution[modifier | modifier le wikicode]
1.1 Programme socialisant[modifier | modifier le wikicode]
Dès la fin de 1792 Roux avait formalisé son programme[2], il avait été décidé par la section de l'Observatoire où ce discours avait été lu, qu'il serait imprimé et adressé aux 47 sections parisiennes, au corps électoral, aux sociétés patriotiques et aux municipalités du département[3]. Ce discours, exprimant ainsi le cœur des revendications populaires, avait donc connu une très large diffusion.
Les Enragés réclament la taxation et la réglementation des prix, dénoncent la bourgeoisie marchande plus terrible selon les mots de Jacques Roux que « l'aristocratie nobiliaire et sacerdotale ». Ils critiquent la notion de propriété, multiplient les attaques contre les riches, justifient les pillages de boutiques, les qualifiant de restitutions.
Dans leurs revendications visant les agriculteurs, ils développaient l'idée que les biens de première nécessité sont particuliers, et justifient des limites à l'appropriation privée. Leclerc écrit que « les grains et en général tous les objets de consommation de première nécessité appartiennent à la République, sauf une juste indemnité à payer au cultivateur pour prix des sueurs et des travaux consacrés à leur culture ».[4] Il pressentait aussi que pour cela, la taxation ne suffirait pas, et qu'il fallait nationaliser le système de distribution des subsistances. Leclerc demanda que « nul dorénavant ne puisse vendre qu’à l’État les objets de première nécessité »[5].
Marx voyait dans les Enragés les premiers germes du communisme moderne :
« Le mouvement révolutionnaire qui commença en 1789 au cercle social, qui, au milieu de sa carrière, eut pour représentants principaux Leclerc et Roux et finit par succomber provisoirement avec la conspiration de Babeuf, avait fait germer l’idée communiste que l’ami de Babeuf, Buonarroti réintroduisit en France après la révolution de 1830. Cette idée, développée avec conséquence, c’est l’idée du nouvel état du monde »[6].
Pour Jaures, ils représentaient « une sorte de parti social se formait qui voulait mettre au premier plan les problèmes économiques »[7].
1.2 Une sensibilité non structurée[modifier | modifier le wikicode]
Les leaders des Enragés étaient Jacques Roux, Jean-François Varlet et Jean Théophile Leclerc, mais aussi Pauline Léon et Claire Lacombe, toutes deux membres de la Société des républicaines révolutionnaires. Il faut aussi citer le cas de François-Pierre Taboureau de Montigny, dit « l'Enragé d'Orléans ».
Si leurs adversaires les regroupaient sous ce même terme accusateurs, ils ne formaient en réalité pas un groupe structuré. Si leurs idées convergent, si ponctuellement ils se soutiennent mutuellement, ils se croisent, participent aux mêmes luttes, mais ne mettent en œuvre aucune action commune, ni journal ou pamphlet, encore moins une organisation structurée.[1]
Ils ont jusqu'en juillet 1793 une audience large auprès des sections des Gravilliers et des Batignoles.
Même si après les journées des 30 mai et 2 juin 1793, ils prennent de l'importance et se soutiennent mutuellement dans leurs revendications de plus en plus violentes, même s'ils se brouillent tous en même temps avec la Commune, cette convergence ne peut à elle seule faire des Enragés une faction coordonnée dans ses actes et ses déclarations.
Quand bien même Pauline Léon épouse Theophile Leclerc, le soutien qu'elles apportent aux trois "enragés" est à géométrie variable, en tout état de cause aucune d'elle ne soutiendra plus Jacques Roux après le 25 juin, et même elles joueront toutes un rôle de premier plan dans la dramaturgie orchestrée par David lors des funérailles de Marat. À aucun moment les deux mouvances n'organiseront de réunions pour mettre en œuvre des actions en communes.
Même s'il démontre par la suite le soutien très réel de la section des Gravilliers y compris après l'épisode du 25 juin, Michel Vovelle reconnait que les « Enragés, Jacques Roux, Varlet, Leclerc, ne se préoccupent guère de coordonner leurs action et d'organiser dans la capitale un mouvement unitaire [...] leur action apparaît même parfois empreinte d'une certaine rivalité [...] l'influence réelle des "chefs" Enragés semble s’être le plus souvent limitée à une section ou aux sections voisines de celle où ils vivaient »[8].
1.3 Front contre les Enragés[modifier | modifier le wikicode]
Mais de la Gironde à la Montagne, les leaders bourgeois de la Révolution défendaient le libéralisme économique et le caractère sacré de la propriété privée.
Enragés est, dès l'origine, un terme méprisant que l'on trouve sous la plume de Brissot dans Le Patriote Français « Le caractère de ces enragés est de porter à l’excès leur doctrine populaire. [...] Enragés faux amis du peuple, ennemis de la Constitution »[9]
Marat le premier s'oppose à leurs exigences, aux pétitionnaires venus le 12 février réclamer à la Convention la taxation générale des denrées, il répond avec violence :
« Les mesures que l'on vient de vous proposer à la barre pour rétablir l'abondance sont si excessives, si étranges, si subversives de tout bon ordre, elles tendent si évidemment à détruire la libre circulation des grains et à exciter des troubles dans la République que je m'étonne qu'elle soient sorties de la bouche d'hommes qui se prétendent des êtres raisonnables et des citoyens libres, amis de la justice et de la paix [....] Je demande que ceux qui en auront imposé à la Convention soient poursuivis comme perturbateurs du repos public. »[10]
Dans son journal Le Publiciste de la République française du 4 juillet 1793, il décrivait encore les enragés de la façon suivante :
« Ces intrigants ne se contentent pas d’être les factotums de leurs sections respectives, ils s’agitent du matin au soir pour s’introduire dans toutes les sociétés populaires, les influencer et en devenir enfin les grands faiseurs. Tels sont les trois individus bruyants qui s’étaient emparés de la section des Gravilliers, de la Société fraternelle et de celle des Cordeliers : je veux parler du petit Leclerc, de Varlet et de l’abbé Renaudi soi-disant Jacques Roux »[11].
Pour Marat ce sont de « faux patriotes, plus dangereux que les aristocrates et les royalistes », qui ne visent qu'à « égarer les bons citoyens et les jeter dans des démarches violentes, hasardées, téméraires et désastreuses ».
Les Hébertistes (« les Exagérés ») en feront tout autant, mais il est vrai qu'ils occupaient un créneau revendicatif très proche du leur et surtout en tiraient profit, aussi ils n'auront de cesse d'éliminer les Enragés vus comme concurrents.
2 Les concessions de la Montagne[modifier | modifier le wikicode]
Mais la pression des sans-culottes, était grandissante. Ceux-ci n'avaient pas d'aspiration communiste : comme les députés de la Montagne (il n'y avait qu'une différence de degrés entre eux), ils étaient en très large majorité composés de petits artisans indépendants, faisant souvent travailler des apprentis. Mais le manque de pain les poussait à bout, et les excitaient contre la bourgeoisie marchande. Par conséquent, s'ils n'avaient rien contre la propriété privée en elle-même, ils réclamaient de plus en plus un contrôle du commerce des grains, et une limitation des prix.
Or la Montagne avait besoin de leur soutien pour éliminer les Girondins. En même temps qu'elle prenait des mesures dictatoriales pour éliminer ses rivaux modérés, elle devait édicter des mesures sociales, conçues comme temporaires.
En mars sont institués le Tribunal Révolutionnaire et les Comités de surveillance, le 11 avril est imposé le cours forcé des assignats, Le 24 avril Robespierre propose d'ajouter à la déclaration des droits de l'homme quatre articles qui restreignent le Droit de propriété.
Le Faubourg Saint-Antoine qui était resté calme en février se lève et 8 à 9 000 hommes défilent devant la Convention. Leur orateur prononce une violente harangue devant la Convention. La députation des femmes de Versailles refuse de quitter la salle. Le 4 mai 1793 enfin le maximum des grains et farines est adopté après une discussion houleuse et passionnée à la Convention.
Les sans-culottes et particulièrement la section des Gravilliers a laquelle appartient Jacques Roux joueront un rôle essentiel dans les journées du 30 mai et du 2 juin qui verront la chute des Girondins. Mais ils jugeaient que le mouvement n'était pas terminé.
Les discours de Varlet, de Roux, de Leclerc, ou des républicaines révolutionnaires prônent le caractère populaire de la souveraineté, son exercice direct par le peuple. Ainsi lorsqu'il présente le 25 juin à l'Assemblée L’Adresse au nom de la section des Gravilliers, de Bonne-Nouvelle et du club des Cordeliers, Jacques Roux choque l'auditoire bourgeois. Les revendications étaient déjà connues, mais le ton était nouveau : parlant au nom du peuple souverain, Jacques Roux menace l’Assemblée.
Cette aspiration à une démocratie populaire, corollaire d’une critique de la représentation nationale, s’appuie sur une méfiance permanente envers les représentants du peuple. Celle-ci s’accompagne naturellement de la volonté de contrôler fortement ces mandataires du peuple. Jacques Roux écrira ainsi : « Peuple ! Sous le règne de la liberté, tu dois avoir sans cesse les yeux fixés sur tes magistrats »[12]. Pour Varlet, la défiance pour les représentants du peuple est la même : « Point de députés sans pouvoirs, sans mandats. Ce principe nous garantit de la Tyrannie législative »[13].
3 Répression par la Montagne[modifier | modifier le wikicode]
3.1 La Terreur frappe les Enragés[modifier | modifier le wikicode]
Le 27 juillet 1793, Robespierre entre au Comité de Salut Public. Il s'agit désormais de faire accepter le fait accompli de l'élimination des Girondins par les classes moyennes et possédantes.
Dès lors les rapports du Gouvernement avec les mouvements populaires vont rapidement se tendre.
Dans un premier temps sectionnaires, sans-culottes, membres de clubs (y compris cordeliers et jacobins), soutenus par les commissaires des assemblées primaires représentant les patriotes des départements imposèrent à la Convention la levée en masse et réclamèrent la terreur et le maximum.
La proposition de Danton de transformer le Comité de Salut Public en comité de gouvernement déclencha une nouvelle offensive où l'on retrouva Leclerc en première ligne « C'est un Capet à neuf têtes que l'on crée à la place de celui qui n'est plus » écrit-il dans l'Ami du peuple du 4 août 1793[14]
Il est rejoint par François-Nicolas Vincent, secrétaire général du département de la guerre, qui jouit d'une forte influence au ministère de la Guerre mais qui n'a pas grande audience auprès des sans-culottes.
C'est à Leclerc, mais aussi à Jacques Roux, qui pourtant n'a pas pris position dans ce débat, que s'en prend Robespierre :
« Deux hommes salariés par les ennemis du peuple, deux hommes que Marat dénonça, ont succédé ou cru succéder à cet écrivain patriote [...] pour pouvoir tomber sur les patriotes vivants avec plus de fureur » [15].
En août, la polémique s'envenime, nourrie aux Jacobins par Robespierre. Roux est toujours silencieux. Le 8 août, coup de théâtre : la veuve de Marat, Simone Évrard, s'élève contre « les écrivains scélérats » qui usurpent le nom de l'Ami du Peuple, dénonce tout à la fois Roux et Leclerc leur prêtant les pires intentions pour les prochaines journées des 10 août[16][17].
Dans le n° 269 du Père Duchesne, Hebert vient au secours des Enragés et les dépasse même :
« Il faut avant toute chose organiser un pouvoir exécutif et ne pas réunir tous les pouvoirs dans les mêmes mains. La contre-révolution sera faite avant un mois si on laisse le comité de salut public organisé tel qu'il l'est aujourd'hui.[...] je vois d'avance certains fripons qui convoitent les cinquante millions que la convention a accordés à ce comité; gare le pillage et la contre-révolution, foutre. »[18]
Tout au long du mois d'août, Robespierre défend le Comité avec un acharnement sans faille, brandissant la crainte de l'étranger qui enverrait à la convention « des envoyés de Pitt et de Cobourg », sacralisant le dépôt à la Convention par les délégués des assemblées primaires de l'acte sacré (la Constitution) que l'on scelle dans une urne de cèdre. Cette fermeté voit plusieurs sociétés populaires tout au long du mois d'août faire allégeance au pouvoir en place. Les attaques se poursuivent toute la deuxième quinzaine d'août de la part de Leclerc avec le soutien de la Société des républicaines révolutionnaires, de Roux avec celui de ses soutiens de la section des Gravilliers. Jacques René Hébert, qui ne veut pas leur laisser le champ libre, intervient avec son journal et aux Jacobins le 21 août en prenant soin de masquer son attaque du pouvoir par une diatribe à l'encontre de Jacques Roux, mais il critique néanmoins l'organisation du pouvoir exécutif.
La fermeté de Robespierre amène le ralliement d'autres sections, notamment la section de Marseille et Marat qui, dans une adresse aux départements, les exhorte à se rallier autour de la Montagne[19].
3.2 Jacques Roux isolé[modifier | modifier le wikicode]
Dès le 22 août, Roux est arrêté. Il est l'objet de dénonciations multiples, auxquelles il peut répondre avec succès au cours des trois interrogatoires qu'il subit. Il est décidé le 27 août de le traduire devant le tribunal de police correctionnelle et, en l'attente, de prononcer sa mise en liberté conditionnelle sous la caution de deux citoyens. Dans des conditions pour le moins confuses, il est arrêté à nouveau le 5 septembre. Le lendemain, le Comité de Salut public du département de Paris décide son internement à Sainte-Pélagie « Considérant ... que Jacques Roux ..., déjà suspect dans l'opinion publique, est très suspect aux yeux de tous ceux qui ont suivi ses manœuvres et que le jugement unanime de la Société des Jacobins est une preuve irrésistible contre lui »[20]
À partir du 23 août, le ton de la presse extrémiste monte, l'unité de la Convention se fendille. Billaud-Varenne cherche une voie de compromis mais s'attire ainsi les foudres de Robespierre.
Dans les premiers jours de septembre, la tension monte d'un cran supplémentaire. Le 5, la Convention est envahie par le peuple et les Jacobins. Robespierre abandonne précipitamment la présidence pour prendre l'avis du Comité de salut public. Sans attendre, l'Assemblée vote l'arrestation des suspects et le Comité de salut Public doit se rallier aux dispositions prises. Il ne cède que sur le terrain politique. La Convention avait promis la veille l’établissement du maximum général, il n'interviendra que le 29 septembre.
À l'issue de ces journées, un pas de plus a été franchi vers le Gouvernement révolutionnaire. Les hébertistes sortent toutefois vainqueurs de cet épisode ; le soir même, Billaud-Varenne est nommé président de la Convention et rentre le lendemain au Comité de Salut Public avec Collot d'Herbois. Si les tensions demeurent, le mouvement populaire n’est pas assez uni pour s'imposer auprès des Comités. Les sans-culottes ne suivaient pas toutes les suggestions de Roux, Leclerc et Varlet. Fragilisés par leurs excès même, isolés en avant-poste de la contestation, il fut facile pour le gouvernement révolutionnaire de s'en débarrasser.
Les autres Enragés se désolidarisent de Jacques Roux. Théophile Leclerc écrit dans L'Ami Public du 8 septembre 1793 « je déclare au public que je n'ai jamais eu avec Jacques Roux de relations ni directes, ni indirectes, que depuis le premier juin je n'ai vu que deux fois au plus, pendant une heure au plus ce citoyen. »[21] Leclerc abandonne sa publication le 15 septembre et quitte Paris avec Pauline Léon. Arrêtée à plusieurs reprises Claire Lacombe est toujours libérée; arrêté en septembre Varlet est libéré le 29 octobre.
Jacques Roux continue depuis sa prison à publier son journal et en durcit même le ton : « On ne fait pas aimer et chérir un gouvernement par La Terreur », écrit-il dans le n° 265 du Publiciste.
« Les tartuffes, ils se sont servis des Leclerc, des Varlet, des Jacques Roux... Ils se sont servis des Femmes-Révolutionnaires... pour briser le sceptre du tyran, pour renverser la faction des hommes d’Etat. Aujourd’hui, ils foulent au pied les instruments des révolutions. » Publiciste, fin septembre 1793
Varlet, Leclerc, sa femme Pauline Léon, Claire Lacombe — animatrices de la Société des républicaines révolutionnaires —, tous et toutes seront arrêtés au cours de la période qui précède la mort de Jacques Roux, mais tous et toutes passeront entre les mailles du filet. Restait Jacques Roux : une dernière tentative de ses soutiens des Gravilliers auprès de la Commune pour le faire libérer échouera le 23 septembre. Ses derniers écrits sont de véritables brûlots. Il perd ses derniers soutiens. Le 26 novembre le Comité Révolutionnaire des Gravilliers décidait l'arrestation de ses derniers partisans dans la section qui sont conduits dès le 3 décembre à la prison de La Force.
Le 12 janvier 1794, Jacques Roux devait être déféré au tribunal correctionnel du Châtelet, mais le tribunal se déclare incompétent et le renvoie devant le Tribunal Révolutionnaire. À la lecture du jugement, il se blesse de plusieurs coups de couteau au côté gauche de la poitrine. Soigné par un chirurgien, Jacques Roux est transporté à l'infirmerie de Bicêtre. Mais il n'a pas renoncé au suicide et emploie tous les moyens pour épuiser sa santé comme l'écrit le 4 février l'officier chargé de sa surveillance à Fouquier-Tinville. La tentative du 10 février est la bonne : il meurt dans la journée à Bicêtre puis est enterré au cimetière de Gentilly.
Les Hébertistes qui depuis le début ont intrigué en ce sens prennent la place des Enragés et héritent de leurs soutiens, mais ils ne jouent pas très longtemps le jeu de la collaboration gouvernementale et sont eux aussi rapidement éliminés dès le 24 mars suivant. Désormais la Commune obéit, les sociétés et les clubs se taisent ou disparaissent. La charrette qui a porté les hébertistes à la guillotine réduit au silence le Paris révolutionnaire.
4 Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]
4.1 Sources imprimées[modifier | modifier le wikicode]
- Jacques Roux, Discours sur le jugement de Louis-le-dernier, sur la poursuite des agioteurs, des accapareurs et des traîtres, (lire en ligne)
- Jacques Roux, Manifeste des Enragés (lire sur Wikisource)
- Claude Guillon, Notre patience est à bout : 1792-1793, les écrits des enragé(e)s, Paris, Éditions Imho, coll. « Radicaux libres », , 174 p. (ISBN 978-2-915517-36-1, présentation en ligne).
- Jacques Roux, Scripta et acta : textes présentés par Walter Markov, Berlin, Akademie Verlag, 1969, VIII-688 p.
- Jacques Roux, Jacques Roux à Marat, Paris, De l'Imprimerie de la Société typographique, rue et collège des Cholets, (lire en ligne)
4.2 Ouvrages[modifier | modifier le wikicode]
- Albert Mathiez (1874-1932), La vie chère et le mouvement social sous la Terreur, Paris, 1973 (1re éd. 1927)
- Maurice Dommanget, Enragés et curés rouges en 1793 : Jacques Roux, Pierre Dolivier, Paris, Les amis de Spartacus, 1993.
- Maurice Dommanget, Les Enragés dans la Révolution française, Paris, Spartacus, 1987.
- Roland Gotlib, « Les Gravilliers, plate-forme des enragés parisiens », dans Paris et la Révolution : actes du colloque de Paris I, 14-16 avril 1989, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire moderne » (no 22), 1989, XI-391 p.
- Daniel Guérin, La lutte de classes sous la Première République : bourgeois et « bras nus » (1793-1797), vol. 1 et 2, Paris, Gallimard, coll. « La Suite des temps » (no 16), 1946
- Walter Markov, « Les Jacquesroutins », Annales historiques de la Révolution française, no 160, avril-juin 1960, p. 163-182 (JSTOR 41926264).
- Michel Pertué, Les luttes de classe et la question de la dictature au début de 1793, Annales historiques de la Révolution française, no 229, juillet-septembre 1977, p. 454-462
- Albert Soboul, Robespierre et la formation du gouvernement révolutionnaire 27 juillet - 10 octobre 1793, Revue d'histoire moderne et contemporaine, octobre 1958, p. 283 à 294
- Albert Soboul, Sur les « curés rouges » dans la Révolution française, Annales historiques de la Révolution française, no 249, juillet-septembre 1982, p. 349-363 (JSTOR 41913630).
- Jacques Droz, Histoire générale du socialisme, 1972
4.3 Liens externes[modifier | modifier le wikicode]
- Claude Guillon, Les enragés dans la révolution française, Critique communiste, n° 130-131, mai 1993
- Florence Gauthier, « Critique du concept de « révolution bourgeoise », Raison présente, N° 123, 1997 » (consulté le 12 novembre 2019)
- Claudine Cavalier, « Les Enragés », La Révolution française : Notes et Archives 1789-1794, mis en ligne le 10 mars 2004.
5 Notes et références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ 1,0 et 1,1 David Gilles, « Représentation et souveraineté chez les Enragés (1792-1794) », dans Collectif, Le concept de Représentation dans la pensée politique : actes du colloque d'Aix-en-Provence (mai 2002, Aix en Provence, Presses universitaires d’Aix-Marseille, coll. « Histoire des idées politiques » (no XV), , 493 p. (ISBN 978-2-8218-5324-9, lire en ligne), p. 253–286
- ↑ Discours sur le jugement de Louis-le-dernier, sur la poursuite des agioteurs, des accapareurs et des traîtres prononcé par Jacques Roux, 1792
- ↑ Section de L'Observatoire, Extrait du registre des délibérations de l'assemblée générale du 1 décembre 1792, (lire en ligne), page 16
- ↑ Jean Théophile Leclerc, L’Ami du peuple du 14 août 1793
- ↑ Jean Théophile Leclerc, L’Ami du peuple du 10 août 1793
- ↑ « VI -3 d: Bataille critique contre la révolution française (Marx, Engels) », dans La Sainte Famille, (lire en ligne)
- ↑ Jean Jaures, Histoire socialiste de la Révolution française, Paris, Editions Sociales, , Tome V - page 207
- ↑ Michel Vovelle, Paris et La Révolution : actes du Colloque de Paris I, 14-16 avril 1989, Paris, Sorbonne, , 395 p. (lire en ligne), article Les Gravilliers, plateforme des Enragés Parisiens par Roland Gotlib
- ↑ [cité par Claude Guillon Notre patience est a bout . Les écrits des enragé(e)s. Paris. Editions LMHO. Coll. Radicaux Libres. 2009 page 10] « article de Brissot sur les "enragés" », Le Patriote Français,
- ↑ François Furet et Mona Ozouf, Dictionnaire critique de la Révolution Française, vol. 2 acteurs, Paris, Flammarion, 2017 (3e édition), article "Enragès" par Denis Richet page 337)
- ↑ Marat in Le publiciste de la République française, Paris, n°233, 4 juillet 1793
- ↑ Jacques Roux in Le Publiciste de la République française, n°247, 25 juillet 1793, p. 4.
- ↑ Varlet Jean-François, Projet d’un mandat spécial et impératif 1793.
- ↑ Société d'histoire moderne et contemporaine (France) Auteur du texte, « Revue d'histoire moderne et contemporaine / Société d'histoire moderne », sur Gallica, (consulté le 12 novembre 2019)
- ↑ Journal de la Montagne, 7 août 1793, cité par Albert Soboul, « Robespierre et la formation du gouvernement révolutionnaire (27 juillet-10 octobre 1793) », Revue d'histoire moderne et contemporaine, Paris, Presses universitaires de France, t. 5, no 4, , p. 285 (lire en ligne).
- ↑ Albert Mathiez (1874-1932), La vie chère et le mouvement social sous la Terreur. Tome 1, Paris, Payot-Le regard de l'histoire, (lire en ligne), page273
- ↑ Albert Soboul, « Robespierre et la Formation du Gouvernement Révolutionnaire (7 juillet -10 octobre 1793) », sur Gallica, Revue d'Histoire Moderne et Contemporaine, (consulté le 12 novembre 2019)
- ↑ Jacques-René Hébert (1757-1794), « La Grande Colère du Père Duchesne », sur Gallica, Je suis le véritable père Duchesne, foutre, (consulté le 12 novembre 2019)
- ↑ Journal de La Montagne, 21 août 1793.
- ↑ Albert Mathiez, La vie chère et le mouvement social sous la Terreur. Tome 1, Paris, Payot - Le Regard de l'Histoire, (lire en ligne), p. 336
- ↑ Albert Mathiez, La vie chère et le mouvement social sous la Terreur. Tome 1, Paris, Payot - Le Regard de L'histoire (lire en ligne), page 202