Capital, Volume II
Le Capital est l'ouvrage majeur de Karl Marx. Sous-titré « Critique de l'économie politique », il vise à exposer le fonctionnement du capitalisme, les rapports sociaux qu'il engendre et les moyens de son dépassement. Seul le Livre I a été publié du vivant de Marx, en 1867.
Le Livre II a été publié après sa mort, par Engels, sur la base de ses notes manuscrites. Intitulé « Le procès de circulation du capital ». Il se concentre sur le processus de la circulation du capital et de la survaleur entre les différentes branches de l'économie. Il vise à étudier comment il se reproduit et s'élargit.
1 Autour du Capital[modifier | modifier le wikicode]
1.1 Contexte d'écriture et diffusion[modifier | modifier le wikicode]
1.2 Sur le Livre II[modifier | modifier le wikicode]
Le Livre II a été publié par Engels en allemand en 1885, à partir de différents manuscrits écrits entre 1861 et 1878.
La version française des Éditions sociales, traduite par C. Cohen-Solal et Gilbert Badia, a été publiée en 1954. Il existe également une autre traduction, assurée par Maximilien Rubel aux Éditions Gallimard, qui propose un classement différent des manuscrits laissés par Marx.
Le Livre II est globalement moins lu et étudié que les Livre I et III, notamment car il est plus strictement économique (avec moins d'aspects historiques et philosophiques), et paraît souvent, au premier abord, comporter moins d'enjeux politiques.[1]
Cependant, il a nourri beaucoup de débats, notamment sur les schémas de reproduction du capital, la théorie de la disproportion et la question des débouchés dans les crises économiques... L'analyse de Marx sur l'accélération de la rotation du capital a été utilisée pour analyser comment la temporalité du capital est devenue beaucoup trop rapide pour les cycles écologiques.[1]
2 Synthèse du Livre II[modifier | modifier le wikicode]
2.1 Première section : Les métamorphoses du capital et leur cycle[modifier | modifier le wikicode]
2.1.1 Chapitre 1 : Le cycle du capital argent[modifier | modifier le wikicode]
Le livre premier a permis de présenter la circulation du capital sous la forme A — M — A', achat de marchandises et revente. « Premier stade : Le capitaliste apparaît sur le marché des marchandises et sur le marché du travail comme acheteur ; son argent se convertit en marchandise, autrement dit accomplit l'acte de circulation A-M.
Deuxième stade : Consommation productive, par le capitaliste, des marchandises achetées. Il agit comme producteur de marchandise capitaliste ; son capital accomplit le procès de production. Résultat : une marchandise d'une valeur supérieur à celle de ses éléments producteurs.
Troisième stade : Le capitaliste retourne sur le marché comme vendeur ; sa marchandise se convertit en argent, autrement dit accomplit l'acte de circulation M-A[2]. » La classe capitaliste se présente sur le marché et achète, auprès des ouvriers, de la force de travail (T), ainsi que, auprès d'autres capitalistes, les moyens de productions nécessaire (Mp). Après la série d'achat, qui était, comme dans la circulation simple, conversion de l'argent en marchandise, le capital-argent, maintenant sous forme de capital-productif, c'est-à-dire de capital en nature, quitte la sphère de la circulation. « Par la transformation du capital-argent en capital productif, la valeur-capital a pris une forme en nature, sous laquelle elle ne peut continuer à circuler, mais doit entrer en consommation, nous voulons dire en consommation productive. L'emploi de la force de travail, le travail, ne peut se réaliser que dans le procès de travail »[3].
3 Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]
- Archives marxistes : Le Capital, Livre II
- Disponible en pdf.
- Table des matières sur le site de l'UQAC.
4 Notes[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ 1,0 et 1,1 Alix Bouffard, Alexandre Feron et Guillaume Fondu, Pourquoi il faut lire le livre 2 du Capital, Revue Contretemps, 6 septembre 2024
- ↑ Karl Marx, Le capital Livre II, Paris, Les éditions sociales, , p. 27.
- ↑ Karl Marx, Le Capital Livre II, Les éditions sociales, , p. 36.