Affaire géorgienne

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Fichier:Mikoyan-Staline-Ordjonikidze.jpg
Anastase Mikoyan, Joseph Staline et Grigory Ordjonikidze à Tbilissi en 1925.

L’affaire géorgienne de 1922 (en russe : Грузинское дело) est un conflit politique au sein du gouvernement de l'Union des républiques socialistes soviétiques sur la façon de composer avec le sentiment national géorgien.

1 Historique

En 1921, l'Armée rouge renverse la République démocratique de Géorgie, dirigée par les menchéviks qui soutenaient la guerre civile contre les bolchéviks.[1]

Les Géorgiens bolcheviks, menés par Philippe Makharadze et Boudou Mdivani, souhaitaient préserver une autonomie au sein de l'URSS, donc un statut de république membre, mais également conserver une tolérance envers l'opposition menchevik, une plus grande démocratie au sein du parti ainsi qu'une approche modérée envers les réformes terriennes. Le principal point de discorde était avant tout l'intégration de la Géorgie, de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan au sein d'une république unitaire fédérale, la République socialiste fédérative soviétique de Transcaucasie qui sera finalement dissoute en 1936.

Joseph Staline et Grigory Ordjonikidze firent pression sur Lénine afin de forcer la soviétisation de la Géorgie, qualifiant les communistes géorgiens d'opposants « déviationnistes nationalistes ». Mais Lénine, avec Trotski, condamne la brutalité de la russification voulue par Staline, et rompt avec lui le 5 mars 1923. Mais la santé de Lénine se dégrade vite. Dzerjinsky prend le parti de Staline.

Au 12e Congrès du Parti communiste russe, les communistes géorgiens se retrouvent isolés. Staline devient de plus en plus influent au sein du parti, tandis que Trotski est évincé du pouvoir, ce qui mène à la marginalisation du parti communiste géorgien.

Le soulèvement géorgien d'août 1924 fut l'une des conséquences de cette affaire ainsi que la Terreur rouge qui provoquera des milliers de morts.

2 Bibliographie

  • Dennis George Ogden, National Communism in Georgia: 1921-1923, Université du Michigan, 1978.