Syndicalisme de lutte

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Le syndicalisme de lutte, ou syndicalisme de combat au Québec, est un type de syndicalisme qui place l'action sous toutes ses formes (grèves, manifestations...) au cœur de la pratique du syndicat, et qui affirme la primauté de la mobilisation sur les pratiques de négociations pour obtenir des progrès sociaux ou l'abandon des projets de régression sociale. Sans exclure la négociation, ces organisations estiment qu'il faut avant tout construire un rapport de force favorable aux travailleur·ses.

Cela s'oppose au syndicalisme d'accompagnement, ou de cogestion, qui saute sur toute occasion de participer au « dialogue social », ce qui désarme encore plus les travailleur·ses.

Dans le vocabulaire courant, aujourd'hui, on oppose parfois les syndicats de lutte aux « syndicats réformistes ». Toutefois cela n'a rien à voir avec l'emploi du terme « réformiste » par les marxistes. En effet, si le syndicalisme de lutte représente le maintien de traditions de luttes plus vives dans le mouvement ouvrier, il est dans la plupart du temps compatible avec une vision réformiste au sein de volonté de réformer le capitalisme.

1 Organisations en France[modifier | modifier le wikicode]

1.1 Salariés[modifier | modifier le wikicode]

En France, on range généralement l'Union syndicale Solidaires dans le syndicalisme de lutte. Ce courant est issu d'une scission par la gauche de la CFDT, lorsque celle-ci a abandonné son radicalisme des années 1970. Toutefois Solidaires dispose comme les autres confédérations d'une bureaucratie avec les mêmes tendances à la radicalité en parole et à la modération en pratique. Si Solidaires évoque de temps à autres la grève générale, dans la pratique elle ne pousse jamais réellement à créer les conditions pour qu'elle émerge.

Dans la CGT les militants aiment également à se considérer comme un syndicalisme contestataire, par opposition notamment à la CFDT. Mais rien n'est plus faux dans la pratique. Etant donné son poids, la confédération de la CGT a une responsabilité historique dans l'étouffement de nombreuses luttes. Dès que des luttes de classe intense ont éclaté, souvent avec un rôle majeur des syndiqués CGT de base, les dirigeants de la CGT ont évité d'apporter un soutien clair, sont à l'inverse allés négocier avec le patronat et l'Etat, et ont souvent fini par appeler à la reprise malgré les reculs sociaux.

Il existe également différents courants ou tendances se réclamant du syndicalisme de lutte :

Parmi les organisations beaucoup moins massives, on peut citer la Confédération Nationale du Travail (qui se revendique aussi d'un syndicalisme révolutionnaire).

1.2 Étudiants[modifier | modifier le wikicode]

Au niveau étudiant on peut citer : Solidaires Étudiant-e-s (fusion de SUD Étudiant et de la Fédération syndicale étudiante), l'Association pour une solidarité syndicale étudiante et la CNT Supérieur-Recherche, ou la nouvelle Fédération syndicale étudiante, refondée en par les étudiants et étudiantes ayant fait scission avec l'UNEF[2].

1.3 Lycéens[modifier | modifier le wikicode]

Au niveau lycéen, on trouve Sud Lycéen et la CNT-FAL, mais ces organisations sont marginales.

2 Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

  1. https://syndicalisme.wordpress.com/
  2. Eva Fonteneau, « La FSE, une nouvelle branche du syndicalisme étudiant, est née », sur Libération.fr, (consulté le 14 mai 2020)