Force Ouvrière
La Confédération Générale du Travail - Force ouvrière, ou plus couramment Force Ouvrière est un syndicat français. Fondé en 1947, au début de la guerre froide, c'est une scission de la CGT.
1 Histoire[modifier | modifier le wikicode]
1.1 Réformistes dans la CGT[modifier | modifier le wikicode]
La CGT née en 1895, elle est dès ses début composé de différentes orientation (réformistes et révolutionnaires) qui vont s'opposer. En 1908, la direction Confédérale révolutionnaire et arrêter suite au mouvement de grève de Draveil-Villeneuve-Saint-Georges. Elle est remplacé par une direction qui deviendras progressivement réformiste, et son secrétaire deviens Léon Jouhaux. Il resteras secrétaire de la CGT jusqu'à sa dissolution en 1940 par Pétain.
Après la révolution bolchévique, la France est secoué par l'élan révolutionnaire et un parti communiste est crée en France. En 1921, cela aboutit à une scission et la création de la CGT-U (Unitaire) par les militant communiste et syndicalistes révolutionnaire.
En 1936, la CGT est réunifié. Elle sera cependant séparé de nouveau, quand les militant Cégétistes qui ne condamnes pas le pacte Germano-Soviétiques sont exclus (les communistes ex-unitaires). Puis durant la seconde guerre mondiale en 1943, la CGT est de nouveau réunifié avec les Accords du Perreux .
1.2 Création de Force Ouvrière[modifier | modifier le wikicode]
A la sortie de la seconde guerre mondiale, les tensions entre communistes et réformistes sont toujours présentes. Les militants communistes, veulent faire de la CGT un outils lié au PCF. Cela aboutit au départs des réformistes et autonomes en 1947, et la création de la CGT-FO en 1948. Cette scission est soutenus par la Confédération Internationale des Syndicats Libres (ajourd'hui la CSI) et de la CIA qui veulent influencer une partie du mouvement ouvrier français contre des aspirations communistes durant la guerre froide. Jouhaux est sont président jusqu'à sont décès en 1954. Une partie de la confédération refuse la scission, et forme la Fédération Nationale de l'Education (FEN, ancêtre de la FSU et de l'UNSA)
Jusqu'à la fin de la guerre froide, la direction de FO a utilisé son anti-communisme pour se poser en interlocuteur privilégié du patronat et des gouvernements successifs. D'où son attachement à la politique contractuelle, et son rôle central dans la gestion des organismes paritaires.
1.3 Depuis les années 1990[modifier | modifier le wikicode]
La fin de la guerre froide fait que la base de sa stratégie antérieure s'est effondrées : avec la crise économique, le patronat n'est plus disposé à octroyer du « grain à moudre », et avec l'effondrement du bloc soviétique les diatribes anticommunistes n'intéressent plus grand monde.
L'équipe autour de Marc Blondel, en place de 1989 à 2004, a adopté un profil plus revendicatif, comme en témoigne la participation de FO aux grèves de novembre-décembre 1995. Cette stratégie n'a pas réussi à enrayer le déclin de FO. Elle a par contre contribué à faire perdre à FO la gestion d'un certain nombre d'organismes sociaux, le patronat se tournant désormais davantage vers la CFDT.
A partir de 2004, son secrétaire général Jean-Claude Mailly, est membre du PS. Il a une plus grande proximité avec Martine Aubry qu'avec François Hollande. La Gauche socialiste, l'ancien courant de Jean-Luc Mélenchon quand il était au PS, avait des liens privilégiés avec FO. Et lorsque J.-C. Mailly, qui tient un discours d'opposition à la politique économique et sociale de F. Hollande, rencontre Marie-Noëlle Lienemann - elle aussi ancienne de la Gauche socialiste - et l'aile gauche du PS, pour les inciter à refuser de transformer en loi l'accord du 11 janvier sur l'emploi, il est en terrain conquis.[1]
2 Structures[modifier | modifier le wikicode]
2.1 Adhérents[modifier | modifier le wikicode]
Jusqu'en 2011, FO ne communiquait pas le nombre de ses adhérents. La Confédération syndicale internationale indique 800 000 adhérents[2]. La CIA comme certains analystes du syndicalisme français évaluent ce nombre à 300 000[3][4]. Jean-Claude Mailly parle de 500 000 adhérents.
2.2 Fédérations[modifier | modifier le wikicode]
Force ouvrière revendique 15000 implantations syndicales réparties sur tout le territoire (métropole et DOM-TOM avec 103 unions départementales), et dans tous les secteurs d'activité avec 26 fédérations professionnelles[5] regroupées au sein de la Confédération Force ouvrière.
- Fédération nationale de l'action sociale - Force ouvrière (Fnas-FO)
- Fédération de l'administration générale de l'État - Force ouvrière (Fage-FO)
- Fédération générale des travailleurs de l'agriculture, de l'alimentation, des tabacs et des services annexes - Force ouvrière (FGTA-FO)
- Fédération générale - Force ouvrière (FG-FO)
- Fédération syndicale Force ouvrière des cheminots (FO-Cheminots)
- Fédération Force ouvrière de la coiffure, de l'esthétique et de la parfumerie (FO-Coiffure)
- FO Défense
- Fédération nationale de l'enseignement, de la culture et de la formation professionnelle - FO
- Fédération des employés et cadres - Force ouvrière
- Fédération nationale de l'énergie et des mines - Force ouvrière
- Fédération de l'équipement, de l'environnement, des transports et des services - Force ouvrière
- Fédération des Finances - Force ouvrière
- Fédération générale des fonctionnaires - Force ouvrière
- Fédération Force ouvrière de la chimie
- Fédération du livre - Force ouvrière (Livre FO)
- FO Métaux
- Fédération nationale FO de la pharmacie
- Syndicat général de la police-Force ouvrière
- FO communication
- Fédération Force ouvrière des personnels des services publics et des services de santé
- FO Textiles
- Fédération nationale des transports et de la logistique Force ouvrière - UNCP
- Fédération des arts, des spectacles, de l’audiovisuel, de la presse, de la communication et du multimédia - Force ouvrière (Fasap-FO)
- Union des cadres et ingénieurs - Force ouvrière (FO-Cadres)
- Fédération Force ouvrière des voyageurs et représentants placiers
2.3 Direction[modifier | modifier le wikicode]
Force ouvrière n'a eu qu'un seul président, Léon Jouhaux (Prix Nobel de la paix en 1951), de 1948 à 1954. L'organisation est, depuis, dirigée par un secrétaire général assisté de secrétaires confédéraux.
Les secrétaires généraux de Force ouvrière | ||
---|---|---|
1948-1963 | Robert Bothereau | |
1963-1989 | André Bergeron | |
1989-2004 | Marc Blondel | |
Depuis 2004 | Jean-Claude Mailly |
2.4 Participation aux structures internationales[modifier | modifier le wikicode]
Au plan européen et mondial, Force ouvrière est membre de la Confédération européenne des syndicats (CES) et de la Confédération syndicale internationale (CSI).
FO participe aux travaux du Comité syndical consultatif auprès de l'OCDE (TUAC). Elle est également impliquée dans les « activités pour les travailleurs » de l'Organisation internationale du travail à Genève.
3 Représentativité[modifier | modifier le wikicode]
Force ouvrière faisait partie des cinq confédérations de syndicats de salariés français considérées, jusqu'au 31 décembre 2012, comme représentatives par l’État, en application de l'arrêté du 30 mars 1966, et bénéficie de ce fait, jusqu'à la fin de la période transitoire mise en place par la loi du 20 août 2008 « portant rénovation de la démocratie sociale »[6] d'une Présomption irréfragable de représentativité.
Mais, désormais, ce sont les élections en entreprise qui la conditionne, au niveau des entreprises de plus de 10 salariés dès l'entrée en vigueur de la loi de 2008, ainsi que dans les branches professionnelles et au niveau interprofessionnel. Il faudra toutefois attendre le 1er janvier 2014, avec les conclusions de la direction générale du travail, qui effectue l'agrégation des résultats des élections professionnelles en entreprise, ainsi que le scrutin organisé dans les entreprises de moins de 10 salariés (TPE) fin 2012 et les élections du secteur agricole début 2013, pour déterminer la représentativité syndicale par branches professionnelles ainsi qu'au niveau national.
La représentativité de FO lui permet de participer aux négociations nationales interprofessionnelles et d'être représentée dans les organismes paritaires.
3.1 Élections prud'homales[modifier | modifier le wikicode]
Lors des élections prud'homales de 2008, Force ouvrière a montré un effritement par rapport à celles de 2002.
Résultats :
Organisation syndicale | 1987 | 1992 | 1997 | 2002 | 2008 |
---|---|---|---|---|---|
FO | 20,50 | 20,46 | 20,55 | 18,28 | 15,81 % |
Résultats comparés 2002/2008 par collège[7] :
Collège | 2002 | 2008 |
---|---|---|
Industrie | 19,6 % | 17,6 % |
Commerce | 20,3 % | 17,1 % |
Agriculture | 17,7 % | 16,2 % |
Activités diverses | 19,0 % | 15,7 % |
Encadrement | 9,5 % | 9,3 % |
Global | 18,28 % | 15,81 % |
4 Notes et sources[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ Le Monde, Syndicats et partis à cartes rebattues, 16.02.2013
- ↑ Le nombre des adhérents des confédérations déclarés à la CSI
- ↑ Entrée « France ».
- ↑ Dominique Andolfatto – Dominique Labbé, Les Syndiqués en France (1990-2006), Institut d’études politiques de Grenoble-PACTE, 2007, p. 78.
- ↑ Liste des fédérations professionnelles sur le site de Force ouvrière.
- ↑ Publiée au Journal officiel du 21 août 2008.
- ↑ UNSA Magazine, n° 113, janvier 2009.