Financement des partis et des campagnes électorales

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Les dépenses des partis politiques, notamment lors des campagnes électorales sont un des reflets de leur puissance, et en même temps le moyen par lequel ils assurent leur élection contre d'autres.

L'argent dépensé n'est cependant pas le seul facteur, puisqu'en 2016, Donald Trump l'a emporté alors que Hillary Clinton avait un budget de campagne supérieur.

Il est tellement évident que les plus riches peuvent plus facilement faire gagner leurs idées, que de nombreux pays ont établi des règles encadrant le financement des partis et des campagnes électorales.

1 États-Unis[modifier | modifier le wikicode]

Aux États-Unis, les règles ont été presque totalement supprimées ces dernières années, ce qui fait que les campagnes politiques des républicains et des démocrates atteignent des montants faramineux, et deviennent des spectacles grotesques.

L'argent dépensé n'est cependant pas le seul facteur, puisqu'en 2016, Donald Trump l'a emporté alors que Hillary Clinton avait un budget de campagne supérieur.

La façon dont est dépensé l'argent a également son importance. Il peut servir à réaliser des argumentaires, des clips de campagnes, des visuels de toute sorte... Mais de plus en plus, des politiciens crapuleux n'hésitent pas à payer des services visant à manipuler l'opinion sur les réseaux sociaux (Scandale Facebook-Cambridge Analytica...).

Le pouvoir des idées, lorsqu'elles font écho à ce que ressentent les masses (que ce soit progressiste ou réactionnaire) est également un facteur qui a son importance en elle-même. (Par ailleurs l'effet de l'argent est sans doute démultiplié si le·a candidat·e peut s'appuyer sur un ensemble de relais militant·es enthousiastes).

Cela favorise certainement l'extrême droite ces dernières années. Mais on peut également remarquer qu'aux primaires démocrates de 2016, Bernie Sanders faisait un score très élevé (44%) face à Clinton, et que si le montant final de leurs campagnes est comparable, leur source de financement est très différent : une myriade de petits dons pour Sanders[1], surtout des gros donateurs pour Clinton. Et tandis que l'argent de Sanders servait essentiellement à mener une campagne de terrain et à la diffusion d'idées égalitaristes un minimum argumentées, celui de Clinton servait en grande partie à payer une usines à trolls contre son adversaire.

2 France[modifier | modifier le wikicode]

On peut voir la corrélation relative entre pourcentages de voix et dépenses de campagne. Ainsi le poids des grands partis (UMP/RPR/LR, PS, FN/RN...) qui par ailleurs ont souvent des financements de la bourgeoisie (affaire Bettencourt[2], affaire Urba[3], affaire du Pas-de-Calais[4]...) ou de l'impérialisme français (réseaux françafricains, affaire Kadhafi[5]...), est un vrai garant de la continuité de la politique pro-capitaliste. Ce genre de mécanismes est un des piliers de l'État bourgeois.

2.1 Campagne présidentielle de 2002[modifier | modifier le wikicode]

Mais il y a bien évidemment de fortes distorsions entre les moyens financiers et les résultats, qui proviennent notamment de la difficulté de plus en plus grande des partis bourgeois traditionnels à gouverner dans la crise. Ainsi, si l'on rapporte le budget au nombre de voix recueillies, on obtient un reflet de "l'efficacité de la propagande". On constate alors que l'alliance de droite, avec près de 20 millions dépensés, est un peu moins "efficace" que le FN, et près de 5 fois moins "efficace" qu'Olivier Besancenot du NPA (qui avait le 2e budget le plus faible).

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2.2 Campagne présidentielle de 2007[modifier | modifier le wikicode]

En 2010 est révélée l'affaire Woerth-Bettencourt. Le majordome de la milliardaire Liliane Bettencourt avait enregistré des échanges entre elle et Eric Woerth, révélant une affaire de fraude fiscale et de soupçon de financement illégal de la campagne de Sarkozy de 2007 (Woerth était trésorier de l'UMP jusqu'en 2007, date à laquelle il devient ministre du Budget...). Peu après, les locaux de trois journaux — Le Monde, Le Point et Mediapart — sont cambriolés et les ordinateurs portables des journalistes chargés de l'affaire sont dérobés.

En 2012, un nouveau volet s'ouvre, l'affaire Sarkozy-Kadhafi (le dictateur libyen aurait versé 50 millions d'euros à l'UMP pour la campagne de 2007). En 2014 Sarkozy a corrompu un magistrat pour obtenir des renseignements sur les enquêtes en cours, notamment les écoutes téléphoniques (Affaire Bismuth).

2.3 Campagne présidentielle de 2017[modifier | modifier le wikicode]

En 2022, une enquête est ouverte sur le financement de la campagne d'Emmanuel Macron par le cabinet de conseil McKinsey[6]. Celui-ci aurait mis d'importants moyens (et savoir-faire) au service du candidat Macron, en échange d'un retour d'ascenseur. Et en effet, l'État a depuis lors grassement commandé des études à l'intérêt douteux à McKinsey.[7]

3 Belgique[modifier | modifier le wikicode]

En Belgique, les règles sont plus strictes qu'en France.

4 Canada[modifier | modifier le wikicode]

5 Union européenne[modifier | modifier le wikicode]

Le fait d'avoir des élus donne certains avantages, qui peuvent être détournés par les partis. Par exemple, le Rassemblement national est accusé d'avoir détourné l'argent du parlement européen entre 2004 et 2016.[8]

6 Notes et sources[modifier | modifier le wikicode]