Parti communiste français (1919)
En France, la première organisation à porter le nom de Parti communiste français se forme fin mai 1919 sous l'impulsion de Raymond Péricat, secrétaire du Comité de défense syndicaliste (CDS) au sein de la CGT. Sa publication, Le Communiste, se proclamait « organe officiel du PCF et des soviets adhérant à la section française de la IIIe Internationale de Moscou, des conseils ouvriers, de paysans et de soldats ».
Son secrétaire général est Jacques Sigrand. Il est organisé en « soviets » et en compte 32, concentrés dans la région parisienne.
Ce premier PCF est proche à la fois de l'anarchisme (Péricat invite d'ailleurs les collaborateurs du Libertaire à y adhérer) et de ce qui deviendra la gauche communiste. .
Ce rassemblement d’« ultra gauche » a alors une orientation assez éloignée des thèses bolcheviques. Il refuse la discipline imposée dans les partis politiques classiques et s’interdit de présenter des candidats aux élections.
Il est cependant traversé par des oppositions fortes, d'orientations et de personnes. Ainsi, en novembre, le secrétaire général Sigrand est contraint à la démission.
La majorité de ce PCF devient, sous l’impulsion de ses éléments libertaires, majoritaires, la Fédération communiste des soviets (FCS) en décembre 1919. Celle-ci est co-dirigée par Marius Hanot et Alexandre Lebourg. Des collaborateurs réguliers du Libertaire adhèrent à l’une ou l’autre de ces organisations en même temps qu’à la Fédération anarchiste.
Sigrand recrée un parti communiste en février 1920, qui revendique environ 300 membres, mais disparaît en septembre.
Le Parti communiste français, deuxième du nom, né 1920 au congrès de Tours va faire le chemin inverse en se débarrassant des éléments ultra-gauche, anarchisants ou des syndicalistes révolutionnaires.