Épargne

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Le tirelire est un symbole classique de l'épargne.

L'épargne est la partie du revenu qui — pendant une période donnée — n'est pas dépensée. Cette somme d'argent n'est pas détruite immédiatement par une dépense de consommation et peut être conservée sous forme liquide (disponible n'importe quand), ou être réinvestie.

Les économistes ont de nombreux débats sur l'épargne : sur la façon de la mesurer, sur ce qui influence le taux d'épargne, sur les effets positifs ou négatifs de l'épargne sur l'économie...[1]

1 Débats sur l'épargne[modifier | modifier le wikicode]

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1.1 Collecte de l'épargne[modifier | modifier le wikicode]

L'épargne peut être un simple tas de billets sous un matelas. Les économistes tentent généralement de combattre ce phénomène d'argent qui « dort », en préconisant la collecte de l'épargne, via des dépôts bancaires.

Au 19e siècle, où beaucoup d'ouvriers étaient encore payés en liquide et où seuls les bourgeois avaient des comptes en banque, l'épargne populaire était un phénomène nouveau.

En 1847, Karl Marx reprenait à son compte l'idée de Bray selon laquelle « la caisse d’épargne est la chaîne d’or par laquelle le gouvernement tient une grande partie des ouvriers.» Elle crée «une scission entre la partie de la classe ouvrière qui participe aux caisses d’épargne et la partie qui n’y prend point part», les ouvriers «mettant ainsi dans les mains de leurs ennemis des armes pour la conservation de l’organisation existante».[2]

1.2 Paradoxe de l'épargne[modifier | modifier le wikicode]

Individuellement, quelqu'un qui décide d'épargner verra sa richesse personnelle augmenter. Cependant si tout le monde se met à épargner davantage dans la société, la baisse de la consommation globale aura pour effet de diminuer la production, donc de conduire à un désinvestissement notable voire des licenciements, ce qui appauvrira la plupart des individus.[V 1]

Ce phénomène a été appelé paradoxe de l'épargne par les keynésiens, qui insistent sur le fait que de nombreux phénomènes économiques sont émergents, et ne peuvent être déduits de la microéconomie.

A l'inverse, le paradoxe de l'épargne a été nié par l'école autrichienne, pour qui toute épargne conduira en fait à un investissement, à plus ou moins long terme.[3][4]

2 Mesures[modifier | modifier le wikicode]

Taux de l'épargne par rapport au revenu disponible (États-Unis)

3 Notes et sources[modifier | modifier le wikicode]

Vidéos

  1. #6. En économie, 1 et 1 ne font pas 2 (1/2) - Paradoxe de l'épargne, Des économistes et des Hommes, 10 janv. 2019

Textes

  1. Alternatives économiques, Dossier. L’épargne, entre vice et vertu, Septembre 2012
  2. Karl Marx, Travail salarié et capital, 1847
  3. Renaud Fillieule, L'École autrichienne d'économie: Une autre hétérodoxie, Presses Univ. Septentrion, septembre 2010
  4. Catherine Alexander et Daniel Sosna, Thrift and Its Paradoxes: From Domestic to Political Economy, Berghahn Books, 8 avril 2022