Manœuvre politique

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Une manœuvre, en politique, est une opération tactique en vue d'obtenir un résultat donné. On parle par exemple de « manœuvre électorale »[1]. Ou encore de la manœuvre consistant pour la bourgeoisie à inclure des socialistes inoffensifs dans un gouvernement bourgeois pour les utiliser comme caution[2]. Le terme vient des manœuvres au sens naval ou militaire, ou encore sportif.

Étant donné que cela a souvent dérivé vers de la manipulation, le terme est devenu plutôt connoté négativement[3][4] (mais pas toujours, il est parfois utilisé au sens où l'on dit de quelqu'un qu'il pilote habilement un vaisseau[5]). On qualifier une personne ou une organisation de « manœuvrière » pour dire qu'elle est manipulatrice et sans scrupule.

Beaucoup de débats ont eu lieu en politique, y compris au sein des socialistes révolutionnaires, sur l'adéquation entre la fin et les moyens. En appliquant une morale déontologique (kantienne), il ne devrait jamais y avoir de tactique utilisant autrui comme moyen au lieu d'une fin. Cependant beaucoup de marxistes ont rejeté la morale kantienne pour son idéalisme et ont justifié que dans une certaine mesure la fin justifie les moyens.[6] Il est fréquent de chercher à différencier les bonnes des mauvaises manœuvres.[7]

Notes[modifier | modifier le wikicode]

  1. Friedrich Engels, Karl Marx, La situation à Paris, 28 janvier 1849
  2. Lénine, Le "grand départ", 8 juin 1917
  3. Pierre Monatte, Oui, Monmousseau, chacun à sa place !, février 1925
  4. Boris Souvarine, Une situation nette, 1 avril 1920
  5. Léon Trotski, Lénine malade, avril 1924
  6. Léon Trotski, Lettre à Walter Dauge, 16 mars 1936, 16 mars 1936
  7. Léon Trotski, Leur morale et la nôtre, 6 juillet 1938