Franc CFA
Le franc CFA (franc des Communautés Financières d'Afrique) est le nom de deux monnaies communes à plusieurs pays d'Afrique constituant en partie la zone franc d'Afrique centrale (CEMAC) et la zone franc d'Afrique de l'Ouest (UEMOA). Il s'agit d'un instrument de domination néo-coloniale qui perdure, la "Françafrique". De 1945 à 1958, franc CFA signifiait "franc des colonies françaises d'Afrique".
1 La zone franc en Afrique[modifier | modifier le wikicode]
La zone franc regroupe les anciennes colonies françaises d'Afrique subsaharienne, et quelques pays entrés après dans la sphère d'influence française : le Cameroun et le Togo (d'abord colonies allemandes), la Guinée équatoriale (espagnole) et la Guinée-Bissau (portugaise).
1.1 UEMOA[modifier | modifier le wikicode]
L'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) regroupe 8 pays d’Afrique de l’Ouest : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Leur institut d'émission est la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et le nom de la devise est XOF.
Sur les marchés, les échanges se font en français en franc CFA ou en dërëm (de l'arabe dirham, lui-même issu de la drachme grecque), en Wolof langue nationale du Sénégal. Un dërëm vaut cinq francs (au Sénégal).
1.2 CEMAC[modifier | modifier le wikicode]
La Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) regroupe 6 pays d’Afrique centrale : le Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad. L'institut d'émission de la CEMAC est la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC) et le nom de la devise est XAF. Pour les pays membres de la CEMAC, CFA signifie communauté financière d'Afrique.
1.3 Autres pays[modifier | modifier le wikicode]
- l'Union des Comores, utilisant le franc comorien ;
- la Guinée, utilisant le franc guinéen ;
- le Rwanda, le Burundi et la République démocratique du Congo utilisent respectivement le Franc rwandais, Franc burundais et le Franc congolais . Toutefois ces pays n'ont jamais fait partie de la zone CFA, n'ayant jamais été des colonies françaises. Ces pays doivent le nom de leur monnaie au Franc belge car ils étaient sous domination belge avant leur indépendance. Le cours de ceux-ci était historiquement lié au Franc belge ;
- l'île de La Réunion a utilisé le franc CFA de 1945 à 1975, avant d'adopter le franc français ;
- les trois collectivités françaises du Pacifique : la Polynésie française, Wallis-et-Futuna et la Nouvelle-Calédonie, dont l'institut d'émission est l’Institut d'émission d'outre-mer (IEOM) utilisant le franc pacifique (ou franc CFP)
Les francs CFA, comoriens et polynésiens représentent 3 % de la masse monétaire de l’euro.
2 Historique du franc CFA[modifier | modifier le wikicode]
2.1 Origines[modifier | modifier le wikicode]
Au début de la colonisation française, CFA a pu signifier comptoirs français d’Afrique, ou communauté financière d’Afrique, et le franc CFA était utilisé comme monnaie séparée pour les établissements financiers privés et l’administration française avant d’en devenir la monnaie commune et légale (parallèlement aux autres monnaies locales dans le cas des protectorats).
Le Franc CFA est créé intialement en 1939, juste avant la Seconde Guerre mondiale.
2.2 Pendant la Seconde guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]
Durant le conflit, les échanges sont fortement réduits, et les colonies sont isolées de la métropole et leur économie coloniale est désorganisée. Les autorités locales doivent parfois émettre des monnaies locales appuyées sur d'autres devises que le franc français (par exemple le dollar US), voire accepter des émissions fantaisistes par les troupes armées, ou accepter la monnaie des occupants, comme ce fut le cas pour les protectorats et territoires français en Asie.
2.3 Après-guerre[modifier | modifier le wikicode]
A la fin de la guerre, la bourgeoisie française, par son gouvernement gaulliste-stalinien, veut restaurer l’autorité monétaire française dans ses colonies. Le franc CFA est officiellement né le 26 décembre 1945, jour où la France ratifie les accords de Bretton Woods et procède à sa première déclaration de parité au Fonds monétaire international (FMI). Il signifie alors « franc des colonies françaises d'Afrique » et est émis par la caisse centrale de la France d'outre-mer.
Etant donné que la France est alors très affaiblie, et que le franc doit être drastiquement dévalué, les dirigeants décident alors de découpler le franc CFA pour qu'ils ne soit pas dévalué. René Pleven, ministre des finances, présentait cela comme un acte de générosité :
« Dans une démonstration de sa générosité et de son altruisme, la France métropolitaine, ne voulant pas imposer à ses filles lointaines les conséquences de sa propre pauvreté, fixe des taux de change différents pouur leur monnaie. »
En 1958, le franc CFA est renommé en "communautés françaises d’Afrique" (y compris en Algérie avec le franc algérien, aux Comores et à Mayotte).
Le système monétaire mis en place a les caractéristiques suivantes :
- chaque pays membre possède des billets de nom et de graphismes différents
- libre convertibilité : l'échange entre toutes les monnaies de la zone est libre
- parité : la valeur respective des monnaies de la zone est fixe, ainsi que la valeur relative au franc français
2.4 Décolonisation[modifier | modifier le wikicode]
La transition lors des indépendances de 1960 est pilotée entre le gouvernement français et les élites locales. Le franc CFA est maintenu, malgré des voix qui s'élèvent contre ce vestige colonial et ce renoncement à la souveraineté monétaire. Il prend alors le nom de "franc des communautés financières africaines".
De Gaulle fait pression sur les leaders indépendantistes, leur faisant signer des accords militaires, commerciaux, diplomatiques et culturels privilégiés avec la France, ainsi que des accords monétaires garantissant le système du franc CFA. C'est le système néocolonial de la Françafrique qui se met en place. De Gaulle fait par ailleurs tout pour saboter les économies des pays qui sortent du pacte monétaire.
L'État français contrôle étroitement les banques centrales africaines. Il veut en particulier contrôler la création monétaire, vu qu'imprimer du franc CFA équivaut alors à imprimer du franc français (« libre convertibilité »). La Banque de France centralise les réserves de change, et détient un « compte d'opération » au nom de chacune des banques centrales. Ce n'est qu'à cette condition qu'elle s'engage à fournir en cas de besoin des devises si celles-ci épuisent leurs réserves.
Pendant longtemps, les soldes ont toujours été à peu près équilibrés, le système ne coûtait pas beaucoup de devises à la France, d'autant plus qu'elle n'intervenait qu'en dernier recours. Les banques centrales devaient d'abord inciter les pays endettés de la zone à négocier en priorité des délais de paiements supplémentaires à leurs créanciers étrangers avant de demander de bénéficier de la couverture du parapluie monétaire français.
2.5 Entrées et sorties dans la zone franc[modifier | modifier le wikicode]
- 1960 : la Guinée de Sékou Touré rompt et émet des francs guinéens. Sékou Touré lance la fameuse formule : « Nous préférons la liberté dans la pauvreté à l’esclavage dans la richesse. »
- 1962 : le Mali de Modibo Keita rompt, émet des francs maliens et cherche à assumer une politique plus indépendante. Les difficultés économiques le pousseront à réintégrer le système en 1984. Les dirigeants des autres pays membres considéreront suite à cette expérience qu'il valait mieux renoncer à la « liberté de faire faillite ».
- 1963 : Le président togolais Sylvanus Olympio, qui avait des vélleités de sortir du franc CFA, est assassiné
- 1973 : Madagascar rompt et émet à la fois des francs malgaches et des ariary (1 ariary = 5 francs malgaches), jusqu'en 2003 où l'ariary (la monnaie pré-coloniale) devient la seule monnaie
- 1973 : la Mauritanie rompt, et émet des ouguiya (1 ouguiya = 5 francs CFA). Le président Mokhtar Ould Daddah disait alors: « Nous savons que nous ne pouvons pas être indépendants économiquement si nous ne battons pas notre propre monnaie, si nous n’avons pas la maîtrise totale de la politique de crédit ».
- 1975 : la Réunion passe du franc comorien au franc français
- 1976 : Mayotte passe du franc comorien au franc français
- 1985 : la Guinée équatoriale rejoint le franc CFA (1 franc CFA = 4 bipkwele)
- 1997 : la Guinée-Bissau rejoint le franc CFA (1 franc CFA = 65 pesos)
2.6 Assouplissement du compte d'opération[modifier | modifier le wikicode]
Initialement, la Banque de France conservait 100% des dépôts des banques centrales africaines.
En 1973, ce pourcentage est passé à 65%. Depuis le 20 septembre 2005, ce pourcentage est passé à 50% pour l'UEMAO et la CEMAC (mais est resté à 65% pour les Comores).
2.7 Fin de la « libre convertibilité » (1993)[modifier | modifier le wikicode]
- Mesure de suspension de rachat des billets de banque CFA entrée en vigueur le 2 août 1993. Auparavant, et ce jusqu'au 1er août 1993, la convertibilité des billets était libre et illimitée aux guichets de la banque de France.
- Mesure de suspension de rachat des billets CFA entre la zone UMOA et la zone CEMAC à compter de septembre 1993.
2.8 Dévaluation de 1994[modifier | modifier le wikicode]
La valeur du franc CFA était largement critiquée comme trop élevée, ce qui favorise l'élite urbaine des pays africains, qui peut acheter bon marché des biens manufacturés importés, tandis que les agriculteurs ne peuvent pas exporter facilement les produits agricoles.
Au mois d’août 1993, la France traversait une crise monétaire au sein du système monétaire européen, et les francs CFA ont afflué massivement vers le territoire français.
Le franc CFA a été dévalué de 50% en 1994 (sous l'impulsion notamment de Michel Camdessus), notamment sous la pression des États-Unis ou d'organismes financiers mondiaux comme le FMI. Cette pression continue à s’exercer pour que la zone franc CFA soit détachée de la France.
2.9 Passage à l'euro[modifier | modifier le wikicode]
Suite au passage de la France à l'euro, le traité de Maastricht (1992) a acté que le franc CFA est désormais arrimé sur l'euro. Les négociations menées entre la France et la Commission Européenne incluaient en échange du maintien de la tutelle française sur le CFA une ouverture des pays de la zone CFA aux investissements européens, notamment les futurs APE [Accords de Partenariat Economique].
L'euro s'avérant une devise extrêmement forte, les pays de la zone franc CFA souffrent de leur monnaie trop surévaluée.
L'Union européenne a réalisé en 2008 un bilan de 10 ans d'arrimage du franc CFA à l'euro : « les avantages de l'intégration économique au sein des deux unions monétaires de la zone franc CFA, et plus encore entre elles, sont restés remarquablement bas », mais « l'arrimage au franc français et, depuis 1999, à l'euro, est généralement reconnu pour avoir eu des effets favorables sur la région en termes de stabilité macroéconomique. »[1]
En 2016, selon les critères de développement définis par les Nations-Unies, 10 des 14 pays utilisant le franc CFA se trouvent dans la catégorie des « pays les moins avancé » (PMA).
3 Caractéristiques de la zone franc CFA[modifier | modifier le wikicode]
L'appartenance à la zone CFA représente à la fois un rapport néo-colonial avec la France, et à la fois cela donne aux bourgeoisies locales certains avantages par rapport à d'autres pays africains.
3.1 Absence de souveraineté monétaire[modifier | modifier le wikicode]
Les décisions concernant le franc CFA sont prises au consensus entre la Banque de France et les banques centrales africaines (UEMAO et CEMAC)[2]. De fait c'est la France qui impose ses intérêts. Par exemple Jacques Attali l'admet en passant en 2011 :
« L’Histoire le montre. Aucune zone monétaire ne survit sans gouvernement fédéral. Le seul exemple dans l’histoire d’une zone qui survit sans gouvernement fédéral, c’est la zone franc. Mais c’est un cas très particulier. La France contrôle assez profondément l’économie des pays qui en sont membres »[3]
Arrimés à l'euro, les pays africains subissent les aléas économiques de l'Europe et de sa monnaie sans pouvoir intervenir.
Cela retire aux pays de la zone franc CFA le pouvoir de procéder à des dévaluations compétitives, ou de recourir à la création monétaire pour s'auto-financer.
L'État français accepte de faire des avances, mais elles ne peuvent dépasser 20 % des recettes budgétaires. Tout déficit se traduit immédiatement par des fins de mois difficiles pour la trésorerie du pays en cause. Les observateurs se basent donc sur les retards dans le paiement des factures de l'État et dans le versement des salaires des fonctionnaires pour connaître la solvabilité des pays de la zone franc.
Les billets en franc CFA sont imprimés en France, dans l'usine de Chamalières près de Clermont-Ferrand.[4] Selon l'historien Amzat Boukari-Yabara :
« La situation de dépendance est telle que je ne suis pas certain que les différents ministres africains de l’économie, des finances ou du budget soient réellement au courant – au milliard près – des réserves dont disposent leur pays et ce sans avoir à prendre un rendez-vous avec les agents parisiens de la Banque de France. »[5]
3.2 Relative stabilité et crédibilité[modifier | modifier le wikicode]
L'impossibilité de faire fonctionner la planche à billet a cependant pour effet de donner une relative stabilité et un taux d'inflation inférieur à ceux des pays voisins. Cet effet serait toutefois présent dans le cas d'une union monétaire entre pays africains, sans la subordination à la France.
Cela oblige aussi ces États à limiter le déficit budgétaire et donc l'endettement. Ayant cette garantie que les budgets des États sont contraints à un retour à l'équilibre, des créanciers (comme l'agence française de développement) hésitent moins à prêter.
La plupart des pays de ces zones ont mis en place des mécanismes de contrôle des changes afin d'éviter les fuites de devises.
Le mécanisme du compte d'opérations est censé amortir les aléas en faisant varier la quantité de monnaie en circulation dans la zone en fonction de l'appréciation (ou la dépréciation) de l'ancre monétaire.
3.3 Les dévaluations du franc[modifier | modifier le wikicode]
Un autre débat, tournait autour des conséquences des fluctuations du franc français, car la valeur du franc CFA dépendit longtemps des impératifs des relations économiques et financières entre la France et l'Allemagne plutôt que de la réalité et des besoins des pays membres de la zone franc. Quand le franc français était dévalué, toutes les autres grandes monnaies devenaient plus chères, leurs produits plus onéreux et leurs dettes en dollars toujours plus lourdes. En revanche, les exportations des pays de la zone franc devenaient plus compétitives, mais comme ces exportations ne concernaient en général que des produits agricoles de base (banane, café, coton, bois...) dont la demande n'est pas élastique, l'avantage s'avérait relativement faible, excepté pour la France qui voyait ses produits industriels acquérir un avantage concurrentiel dans la zone franc, d'où la notion de chasse gardée.
3.4 L'euro fort[modifier | modifier le wikicode]
Avec un euro fort, les pays de la zone CFA sont handicapés pour exporter leurs produits vers d'autres destinations que l'Europe mais peuvent importer à moindre coût les biens d'équipement hors zone :
- Lorsque l'euro s'apprécie, la quantité de monnaie par rapport au DTS augmente et les Banques centrales créditent le compte d'opérations auprès du Trésor français, diminuant ainsi leurs réserves et pénalisant le mécanisme de crédit. Ce mécanisme permet de contrer l'effet inflationniste de l'euro fort.
- Dans le cas de l'euro faible, c'est le Trésor français qui débite ce compte pour créditer les banques centrales, ouvrant plus fort le robinet du crédit (augmentation de la quantité de monnaie).
3.5 Mise en commun des réserves[modifier | modifier le wikicode]
Le franc CFA fonctionnant comme un pot commun de devises, la zone permet un équilibre global des réserves monétaires. Cependant, si ce sont toujours les mêmes pays qui sont créditeurs, la tentation peut s'avérer forte, pour ces pays, de quitter le système. Devenus crédibles par leur appartenance à la zone franc, certains pays comme le Gabon et le Cameroun ont su amorcer une diversification de leurs échanges et fortifier leur économie, ce qui a incité la France à s'interroger sur l'opportunité de continuer à délivrer sa garantie monétaire.
4 Débats autour de la zone CFA[modifier | modifier le wikicode]
4.1 Défenseurs du franc CFA[modifier | modifier le wikicode]
Selon P. et S. Guillaumont, les pays africains de la zone franc ont connu, durant les deux décennies de l’indépendance, une plus grande stabilité de change ainsi que de meilleurs performances économiques en matière de commerce extérieur et de croissance comparés aux pays africains hors zone franc.[6]
4.2 Courants pour la rupture avec le franc CFA[modifier | modifier le wikicode]
Selon Devarajan et Rodrik (1991), le taux de change fixe a empêché les pays de la zone franc de procéder à des ajustement permettant de lutter contre la détérioration des termes de l'échange, et obtiennent des performances moindre par rapport à leurs voisins.
Des campagnes sont menées par certains économistes africains pour la rupture avec le franc CFA :
- Mouvement pour la souveraineté économique et monétaire africaine (Mosema)[7], créé notamment par l'ivoirien Nicolas Agbohou, dont le livre Le franc CFA et l’Euro contre l’Afrique a été préfacé par Jean Ziegler[8].[9]
- Mouvement pour la libération de l'Afrique Noire (MLAN), animé par Yao Séraphin[10][11]
- Le parti ivoirien LIDER[12]
- Demba Moussa Dembele et l'ARCADE[13][14][15]
Ces courants parlent de « nazisme monétaire » au sujet du franc CFA, car le principe de cette zone aurait été inspiré à De Gaulle par le système monétaire mis en place par les nazis dans les zones occupées.
La plupart sont panafricanistes et veulent conserver une monnaie commune africaine.
Pour le site d'informations économiques africain AFK Insider :
« Une monnaie forte comme le franc CFA rend les exportations de la zone franc CFA beaucoup plus coûteuses que ce qu'elles devraient être, et la croissance économique souffre en conséquence. Comme la plupart des pays qui utilisent cette monnaie sont des économies agricoles pauvres, cela a créé une domination sur leur commerce et les a rendus dépendants d'un accès continu et privilégié au marché français, et à travers lui aux marchés européens. Il n'a pas échappé aux observateurs que cela créé une relation commerciale quasi-coloniale entre la France et ses anciennes colonies africaines »[16]
5 Parité[modifier | modifier le wikicode]
26 décembre 1945 | Création du franc CFA | 1 F CFA = 1,70 FF |
17 octobre 1948 | Dévaluation du franc français (FF) | 1 F CFA = 2,00 FF |
27 décembre 1958 | Instauration du nouveau franc français (FRF) | 1 F CFA = 0,02 FRF |
11 janvier 1994 | Dévaluation de 50 % du franc CFA | 1 F CFA = 0,01 FRF |
1er janvier 1999 | Arrimage du franc CFA à l'euro |
1 € = 655,957 F CFA[17] |
Bien que les devises XOF et les XAF soient désignées communément par le même nom de franc CFA et aient (actuellement) la même valeur, elles ne sont ni interchangeables ni convertibles entre elles. Il ne s'agit donc pas d'une zone monétaire commune mais de deux zones juxtaposées.
6 Notes et sources[modifier | modifier le wikicode]
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Franc_CFA
- BCEAO.int - Site officiel (en français) de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo), membres de l'Union monétaire ouest-africaine (UMOA), dont le siège est à Dakar au Sénégal.
- BEAC.int - Site officiel (en français) de la Banque des États de l'Afrique centrale (Cameroun, Centrafrique, République du Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad), membres de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC), dont le siège est à Yaoundé au Cameroun. Avec la présentation des billets de la nouvelle gamme de 2002 : [2]
- La zone franc - Site officiel de la Banque de France, à Paris.
- BCC - Site officiel de la Banque centrale des Comores, à Moroni.
- ↑ The role of Euro in Sub Saharan Africa, Economic papers 347, November 2008
- ↑ Accords de la zone franc sur le site de la Banque de France
- ↑ http://www.dailymotion.com/video/xlq3wy_jacques-attali-et-la-crise-bfm-23-septembre-2011_news?start=3
- ↑ http://www.jeuneafrique.com/mag/367665/economie/impression-francs-cfa-fierte-lemporte-raison/
- ↑ Contretemps, Le franc CFA ou les ressorts néocoloniaux de la servitude monétaire, 12 avril 2017
- ↑ Patrick et Sylviane Guillaumont, Stratégies de développement comparées. Zone franc et hors zone franc, 1988
- ↑ Facebook Mosema Niger, Pétition au Niger, Mosema Cameroun, Lettre ouverte
- ↑ « Le franc CFA et l’Euro contre l’Afrique » du Pr Nicolas Agbohou
- ↑ Vidéo « Rompre avec le Franc CFA », Lettre de réforme aux Chefs d’État des quinze (15) pays membres de la Zone franc
- ↑ http://www.koffi.net/koffi/actualite/30407-Prao-Seraphin-president-du-MLAN-Une-redistribution-egalitaire-des-ressources-peut-amener-a-pacifier-lAfrique.htm
- ↑ http://watwan.centerblog.net/6505311-Afrique-Les-pays-de-la-zone-franc-doivent-ils-continuer-avec-le-franc-CFA
- ↑ http://lider-ci.org/cfa-quantitative-easing-draghi-rend-caduque-zone-franc/
- ↑ Demba Moussa DEMBELE, Le franc Cfa : 70 ans, ça suffit !, 2015
- ↑ http://www.ouestaf.com/Le-Franc-CFA-une-monnaie-qui-decharge-et-dedouane_a5172.html
- ↑ http://www.ouestaf.com/Franc-CFA-une-insulte-a-la-souverainete-des-pays-africains-selon-Demba-Moussa-Dembele_a4109.html
- ↑ http://afkinsider.com/41946/forex-africa-african-euro/#sthash.bAiuUVxB.dpuf
- ↑ BCEAO « Histoire du Franc CFA », sur le site de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest 2012 (consulté le 4 mars 2014).