Diplomatie secrète
La diplomatie secrète est l'ensemble des échanges officieux qui ont lieu en dehors des cadres officiels : les accords secrets, les clauses secrètes de traités publiés...
Les mouvements démocratiques conséquents ont combattu la diplomatie secrète, dénoncée comme un outil des classes dirigeantes pour défendre leurs intérêts (notamment leur ambitions impérialistes) sur le dos des peuples. La social-démocratie a repris ce combat, soutenant que la démocratie véritable, ouvrière, n'aurait rien à cacher aux yeux des peuples.
Une des premières mesures prises par le pouvoir bolchévik en Octobre 1917 a été de publier les traités secrets passés par le tsarisme.
Le traité de Brest-Litovsk (mars 1918), signé par les bolchéviks sous la contrainte des troupes allemandes, a été un exemple de négociations menées en parallèle d'appels répétés à la classe ouvrière d'Allemagne à se soulever.
Toutefois des éléments de diplomatie secrète se sont vite ré-invités dans la real politik menée par les bolchéviks pendant la guerre civile. Par exemple lors du traité de Paix entre la Russie soviétique et la Lituanie bourgeoise (12 juillet 1920), une clause secrète permettait à l'Armée rouge de circuler en Lituanie tant que durerait la guerre avec la Pologne.[1] Ou encore le traité de paix entre la Russie et la Pologne (18 mars 1921) qui contenait des clauses secrètes sur l'économie[2].
Sous le régime bureaucratique stalinisé, le secret était redevenu banal dans la diplomatie (et plus largement, il était banal dans un régime totalitaire sans aucune transparence). Par exemple, le pacte germano-soviétique conclu en août 1939 entre Hitler et Staline comprenait non seulement un pacte de non agression, mais également des clauses secrètes actant un partage de zones d'influence en Europe de l'Est.