Confédération syndicale internationale
La Confédération syndicale internationale (CSI) est une organisation syndicale créée en 2006, la plus grande à cette échelle. Elle est une émanation des différentes bureaucraties syndicales, et les travailleur·ses n'ont rien à en attendre.
1 Historique[modifier | modifier le wikicode]
La CSI est issue du rapprochement mené depuis les années 2000 entre la Confédération internationale des syndicats libres et la Confédération mondiale du travail et un "groupe de contact" d'organisations non affiliées rassemblant entre autres CGT française, CTA argentine et l'OPZZ polonaise. La troisième confédération syndicale internationale, la Fédération syndicale mondiale, en perte de vitesse depuis la chute de l'Union soviétique reste à l'écart de ce rapprochement.
En janvier 2005, les secrétaires généraux de la CISL et de la CMT lancent à Porto Alegre le processus effectif de création de la CSI dont le congrès fondateur a eu lieu du 1er au 3 novembre 2006 à Vienne. Le 31 octobre 2006, la Confédération internationale des syndicats libres qui comptait 241 organisations affiliées dans 156 pays représentant environ 155 millions d’adhérents et la Confédération mondiale du travail (CMT) qui comptait 144 organisations affiliées dans 116 pays représentant environ 26 millions d’adhérents s'autodissolvent.
En 2011, elle regroupe environ 176 millions de travailleurs de 301 organisations réparties dans quelques 151 pays[1].
La confédération dont le siège est installé à Bruxelles a pour secrétaire général l’Anglais Guy Ryder, jusqu’alors secrétaire général de la CISL.
2 Une bureaucratie conservatrice[modifier | modifier le wikicode]
La CSI est un cadre de réunion des principaux bureaucrates syndicaux, issus des grandes confédération nationales. Ils forment une couche sociale de travailleurs privilégiés, que l'on peut appeler l'aristocratie du travail.
Le besoin s'est fait sentir de ce ressemblement international principalement parce qu'avec l'affaiblissement général du mouvement des travailleurs (dont ils sont parmi les principaux responsables), ces leaders syndicaux ont eu peur de voir leur position confortable menacée. Face à des organisations bourgeoises internationales comme l'OMC, qui ont toujours balayé d'un revers de main leurs demandes de "clause sociale", il leur fallait augmenter leur puissance de lobbying.
Cette bureaucratie est traditionnellement un allié politique de la gauche bourgeoise (principalement les ex partis de la social-démocratie), ce qui ne les empêche pas de négocier les reculs sociaux avec les droitiers réactionnaires. Une constante : la pratique du "dialogue social" avec les associations patronales - les partenaires sociaux - au dessus de la tête des travailleurs et avec l'implication la moindre possible de ces derniers.
Le 8 août 2011, en pleine crise financière, la CSI fait appel aux maîtres du système pour qu'ils le maintiennent à tout prix en place : elle appelle les leaders du G20 à convoquer un Sommet d’urgence pour "prendre l’initiative de réguler les marchés et éviter une débâcle économique". [2]
3 Organisation[modifier | modifier le wikicode]
3.1 Structures régionales[modifier | modifier le wikicode]
À sa création, la Confédération syndicale internationale regroupe 306 organisations syndicales actives dans 154 pays et représentant plus de 168 millions de travailleurs. Elle maintient des liens étroits avec la Confédération européenne des syndicats et elle a poussé les organisations régionales des anciennes CISL et CMT à fusionner en 2007 et 2008 pour former ses nouvelles organisations régionales.
Ces organisations sont :
- Afrique : ICFTU African Regional Organisation (ICFTU-AFRO) et Organisation démocratique syndicale des travailleurs africains (ODSTA-CMT)
- Amérique : La Confederación Sindical de los Trabajadores y Trabajadoras de las Americas (CSA-CSI) issue de la fusion de l'Organización Regional Interamericana de Trabajadores (ORIT-CISL) et de la Central Latinoamericana de Trabajadores (CLAT-CMT).
- Asie et Pacifique : ICFTU-Asian and Pacific Regional Organisation (IFCTU-APRO) et Brotherhood of Asian Trade Unionists (BATU-WCL)
3.2 Fédérations syndicales internationales[modifier | modifier le wikicode]
La plupart des Fédérations syndicales internationales étaient proches de la Confédération internationale des syndicats libres. Par le biais de la Commission syndicale consultative auprès de l'OCDE, et de l'animation en commun du site Globals Union, la CSI collaborent avec les 10 plus importantes fédérations syndicales internationales :
- Union Network International (UNI)
- Fédération internationale des journalistes (FIJ)
- Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF)
- Internationale de l’éducation (IE)
- Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB)
- Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l'énergie, des mines et des industries diverses (ICEM)
- Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM)
- Fédération internationale des travailleurs du textile, de l'habillement et du cuir (FITTHC)
- Union internationale des travailleurs de l'alimentaire (UITA)
- Internationale des services publics (ISP)
4 Syndicats affiliés[modifier | modifier le wikicode]
4.1 France[modifier | modifier le wikicode]
- Confédération française démocratique du travail (CFDT)
- Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC)
- Confédération générale du travail (CGT)
- Confédération générale du travail - Force ouvrière (FO)
- Union interprofessionnelle de la Réunion (UIR-CFDT)
5 Notes et sources[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ Réginald Harvey, Confédération syndicale internationale - La voix des syndicats d'ici porte sur la scène mondiale, Le Devoir, 5 février 2011
- ↑ http://www.ituc-csi.org/les-dirigeants-syndicaux-appellent,9556.html