| Catégorie | Modèle | Formulaire |
|---|---|---|
| Text | Text | Text |
| Author | Author | Author |
| Collection | Collection | Collection |
| Keywords | Keywords | Keywords |
| Subpage | Subpage | Subpage |
| Modèle | Formulaire |
|---|---|
| BrowseTexts | BrowseTexts |
| BrowseAuthors | BrowseAuthors |
| BrowseLetters | BrowseLetters |
Template:GalleryAuthorsPreviewSmall
Special pages :
Lettre à James P. Cannon, 15 février 1938
Cher Ami,
Par mon avocat français Gérard Rosenthal, qui est aussi l’avocat de Mme Reiss, j’ai eu la possibilité de voir une partie des documents : nous sommes en possession de très précieuses informations concernant la préparation d’un attentat terroriste par le G.P.U. ici au Mexique.
La première mesure pratique a déjà été prise. Un homme est venu à notre maison avec de gros paquets, déclarant qu’il était envoyé par le général Múgica, ministre des communications, et que ces paquets contenaient de l’engrais pour le jardin de Diego Rivera. C’était pendant notre absence. Les paquets ont été refusés. L’homme a promis de revenir le lendemain avec des attestations du général Múgica. Tout de suite après son départ, nous avons été informés de l’incident et nous avons téléphoné au général Múgica – qui nous a dit n’avoir envoyé personne.
Cet événement est si significatif que nous avons pris d’exceptionnelles mesures de prudence. J’ai même quitté la maison pour une durée indéfinie, désorganisant mon travail. Il faut dire que les autorités mexicaines non seulement sont loyales, mais extrêmement obligeantes et qu’elles ont fait absolument tout ce qui était en leur pouvoir. Mais, d’un autre côté, les ressources de l’ennemi sont trop puissantes pour qu’on ne prenne pas les mesures exceptionnelles indiquées ci-dessus. En dépit de mon déplacement involontaire, j’espère pouvoir dans 8 ou 10 jours vous envoyer un gros article sur « Leur Morale », où je règle le compte de The Nation, The New Republic, Common Sense et semblables éléments en Europe, concernant notre « amoralisme ». Je pense que vous pouvez publier cet article en brochure et qu’il ne restera pas sans effet. Dans le pire des cas, vous pouvez le publier dans The New International, bien qu’il soit trop gros pour la revue (au moins 30 pages dactylographiées).