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Special pages :
Ch. 52 : Les classes
- Préfaces
- Section I : La transformation de la plus-value en profit et du taux de plus-value en taux de profit
- Ch. 1 : Prix de revient et profit
- Ch. 2 : Le taux de profit
- Ch. 3 : Rapport entre le taux du profit et le taux de la plus-value
- Ch. 4 : Action de la rotation sur le taux de profit
- Ch. 5 : Économie dans l’emploi du capital constant
- Ch. 6 : Effets des variations de prix
- Ch. 7 : Considérations complémentaires
- Section II : La transformation du profit en profit moyen
- Ch. 8 : Différence des taux de profit dans les différentes branches de production par suite des différences de composition du Capital
- Ch. 9 : Formation d’un taux général (moyen) du profit et transformation de la valeur des marchandises en coût de production
- Ch. 10 : Action égalisatrice de la concurrence sur les taux généraux des profits – prix et valeurs de marché – surprofit
- Ch. 11 : Effet des oscillations du salaire sur les coûts de production
- Ch. 12 : Considérations complémentaires
- Section III : Loi tendancielle de la baisse du taux de profit
- Ch. 13 : La loi en elle-même
- Ch. 14 : Facteurs antagonistes
- Ch. 15 : Le développement des contradictions immanentes de la loi
- Section IV : La transformation du capital-marchandise et du capital-argent en capital commercial (commerce de marchandises et commerce d'argent)
- Ch. 16 : Le capital du commerce de marchandises
- Ch. 17 : Le profit commercial
- Ch. 18 : La rotation du capital commercial - Les prix
- Ch. 19 : Le capital du commerce d'argent
- Ch. 20 : Histoire du capital commercial
- Section V : Subdivision du profit en intérêt et profit d'entreprise. Le capital productif d'intérêts
- Ch. 21 : Le capital productif d’intérêts
- Ch. 22 : Le partage du profit. – Le taux et le taux « naturel » de l’intérêt
- Ch. 23 : L’intérêt et le profit d’entreprise
- Ch. 24 : L’extériorisation du rapport capitaliste par le capital productif d’intérêts
- Ch. 25 : Le crédit et le capital fictif
- Ch. 26 : L’accumulation du capital-argent. Son influence sur le taux de l’intérêt.
- Ch. 27 : Le rôle du crédit dans la production capitaliste
- Ch. 28 : L'instrument de circulation et le capital. Théories de Tooke et Fullarton.
- Ch. 29 : Les éléments constitutifs du capital de banque
- Ch. 30 : Capital-argent et capital effectif (I)
- Ch. 31 : Capital-argent et capital effectif (II)
- Ch. 32 : Capital-argent et capital effectif (III)
- Ch. 33 : L’instrument de circulation et le crédit
- Ch. 34 : Le « currency principle » et la législation bancaire anglaise de 1844
- Ch. 35 : Le métal précieux et le cours du change
- Ch. 36 : La période précapitaliste
- Section VI : La transformation d'une partie du profit en rente foncière
- Ch. 37 : Introduction
- Ch. 38 : La rente différentielle. Considérations générales
- Ch. 39 : La première forme de la rente différentielle (la rente différentielle I)
- Ch. 40 : La seconde forme de la rente différentielle (la rente différentielle II)
- Ch. 41 : La rente différentielle II. Premier cas : prix de production constant.
- Ch. 42 : La rente différentielle II. Deuxième cas : le coût de production décroît
- Ch. 43 : La rente différentielle II. Troisième cas : le coût de production augmente
- Ch. 44 : Une rente différentielle sur la terre la plus mauvaise
- Ch. 45 : La rente foncière absolue
- Ch. 46 : La rente des terrains à batir. La rente des mines. Le prix de la terre
- Ch. 47 : La genèse de la rente foncière capitaliste
- Section VII : Les revenus et leurs sources
- Ch. 48 : La formule tripartite
- Ch. 49 : Analyse complémentaire du procès de production
- Ch. 50 : L’apparence de la concurrence
- Ch. 51 : Les rapports de distribution et les rapports de production
- Ch. 52 : Les classes
- Compléments par Friedrich Engels
Les ouvriers salariés qui n'ont que la force de travail et dont le salaire est le revenu, les capitalistes qui possèdent le capital et touchent le profit, les propriétaires fonciers qui détiennent la terre et prélèvent la rente constituent les trois grandes classes de la société moderne, basée sur la production capitaliste.
C'est incontestablement en Angleterre que cette subdivision est le plus largement et le plus catégoriquement développée. Cependant elle n'y existe pas encore dans toute sa pureté et des couches de transition y masquent partout - incomparablement moins à la campagne que dans les villes - les lignes de démarcation. Mais ce fait est sans importance pour notre étude.
Nous avons vu que la tendance permanente et la loi de développement de la production capitaliste poussent à une séparation de plus en plus profonde des instruments de travail et du travail, à une concentration de plus en plus puissante des moyens de production et à la transformation du travail en travail salarié et des moyens de production en capital. A cette tendance correspond la séparation de la propriété foncière, du capital et du travail[1], c'est-à-dire l'adaptation morphologique de la propriété foncière à la production capitaliste.
La question à laquelle nous avons à répondre est la suivante : Qu'est-ce qui constitue une classe ? ou bien : Comment se fait-il que ce soient les ouvriers salariés, les capitalistes et les propriétaires fonciers qui forment les trois grandes classes sociales ?
A première vue on pourrait invoquer l'identité des revenus et de leurs sources, et dire qu'il s'agit de trois grands groupes sociaux, dont les membres vivent respectivement du salaire, du profit et de la rente, c'est-à-dire de la mise en valeur de leur force de travail, de leur capital et de leur propriété foncière.
Mais si tel était le point de départ de la classification, les médecins et les employés, par exemple, formeraient également deux classes, car ils appartiennent à deux groupes sociaux distincts, dont les revenus ont la même source. Et cette subdivision irait à l'infini, en présence des séparations innombrables que la multiplicité des intérêts et la division du travail social créent parmi les ouvriers comme parmi les capitalistes et les propriétaire fonciers, ces derniers devant être groupés, par exemple, en propriétaires de vignobles, de terres labourables, de forêts, de mines, de pêches.
Le manuscrit s'arrête ici |
- ↑ F. List écrit judicieusement : « La prédominance du faire-valoir direct sur des propriétés de grande étendue démontre uniquement le retard de la civilisation, l'insuffisance des moyens de communication et le manque d'industries nationales et de villes florissantes. C’est pour ces raisons que l'on rencontre ce système partout en Russie, en Pologne, en Hongrie, dans le Mecklembourg. Autrefois il existait aussi en Angleterre ; mais le développement du commerce et de l'industrie y a substitué la culture dans des exploitations moyennes et affermées ». Die Ackerverfassung, die Zwergwirtschaft und die Auswanderung, 1842, p. 10.