Bilan d’une période. Préface du livre "Le Mouvement communiste en France"

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La France impérialiste est, en ce moment, la puissance dirigeante du continent européen et, en dehors de ce continent même, d'une très appréciable grandeur. Ce seul fait confère une haute importance au prolétariat français et à son parti. La révolution européenne n'aura vaincu sans retour que lorsqu'elle sera maitresse de Paris[1]. Et la victoire du prolétariat sur le continent décidera à peu près automatiquement du sort du capital anglais. Enfin, l'Europe révolutionnaire, à laquelle se joindront tout de suite les peuples opprimé de l'Asie et de l'Afrique, saura tenir à l'oligarchie capitaliste qui règne sur l’Amérique un langage laconique et persuasif. La clef de la situation européenne et, dans une large mesure mondiale, est donc entre les mains de la classe ouvrière française.

L'Internationale communiste a suivi avec une attention concentrée la vie intérieure du parti français, précisément parce qu'elle assignait à ce parti un rôle historique considérable. L'ouvrier français a été, le long du chemin de l'histoire, trompé plus que n'importe quel autre ; le parti communiste français doit être d'autant plus sévère et intransigeant envers lui-même. A cet égard, de grands succès ont déjà été obtenus, que l'on peut, en un certain sens, qualifier de définitifs. Sous l'aspect de la lutte des fractions, et des cénacles, sous l'aspect des scissions et des exclusions, c'est en réalité l'armement révolutionnaire du parti français qui s'est lente. ment accompli au cours des deux dernières années. Et le parti doit s'attaquer, avec ses armes, au métal de l'Etat militariste le plus puissant. Les succès acquis dans cette voie, qui n'est encore que celle des préliminaires, se concrétisent en quelque sorte dans le départ de Frossard et les adhésions de Monatte et de Barbusse.

L'ancien secrétaire général du parti et, dans une certaine mesure, son inspirateur, l'inspirateur en tout cas de sa politique officielle, Frossard, représentait les éléments du passé parlementaire du parti qui tentaient de s'adapter au nouveau coup de barre à gauche, décisif, de l'avant‑garde prolétarienne. Pourvu d'une certaine souplesse et d'une certaine mobilité de pensée, inventif, ingénieux, éloquent ‑ doué de qualités précieuses, utiles à tout le monde et notamment aux révolutionnaires, mais qui, pour la politique parlementaire, se suffisent à elles‑mêmes ‑, Frossard semble s'être sérieusement imaginé qu'il pourrait, grâce à elles, louvoyer jusqu'à la fin des temps entre l'Internationale communiste et les ennemis de celle‑ci, bénéficier devant la classe ouvrière de l'autorité du communisme et la préserver des «exagérations » de Moscou. Opposant ses improvisations diplomatiques, habiles dans le sens de l'équivoque, de la réticence, du double jeu, à la ligne de conduite principielle de l’Internationale communiste, Frossard ne pouvait pas ne pas aboutir dès ses premiers pas à la confusion. Sa position est le mieux caractérisée par ce fait que, quelques heures avant de démissionner du parti communiste, il ne savait pas encore lui‑même s'il se rendrait à Moscou pour y participer en qualité de membre de l'Exécutif à la direction de l'Internationale communiste ou s'il allait passer aux ennemis de cette Internationale.

Mais la physionomie personnelle de Frossard ne doit pas nous faire perdre de vue ce qu'a de typique le frossardisme. Nous avons eu en Italie un conflit avec le camarade Serrati qui s'est mis, pour un temps assez long, avec sa fraction, en dehors de l'Internationale communiste. Le développement politique si orageux de l'Italie a de nouveau poussé aujourd'hui les maximalistes et leur leader vers l'Internationale communiste. Nous espérons que la fusion sera, cette fois, solide. En Allemagne, nous avons eu un épisode classique avec Paul Lévi. Lévi s'insurgea contre la tactique, évidemment erronée, suivie en mars 1921[2] par le parti communiste allemand, et réussit à prouver en quelques semaines qu'il ne lui manquait, pour se placer parmi les ennemis de la révolution prolétarienne, qu'un bon prétexte. Nous avons observé des faits semblables, quoique moins achevés, moins saisissants, dans les partis tchécoslovaque et norvégien.

Une chose est frappante au premier abord : c'est qu'on trouve dans tous ces conflits, en tête des scissionnistes ou des hésitants, les chefs les plus renommés, c'est‑à‑dire des hommes qui ‑ tout au moins en apparence ‑ ont dirigé le mouvement pour Moscou et pour la III° Internationale. Serrati fut le leader incontesté du parti italien jusqu'en septembre 1919 ; Paul Lévi fut le président du parti communiste allemand ; et son imitateur Friesland, le secrétaire général de ce parti ; Frossard, le secrétaire général du parti français[3]. Ces répétitions de faits attestent que nous ne sommes pas en présence de hasards, mais d'une règle, qu'il n'est pas, en fin de compte, si difficile d'expliquer.

Dans les pays de vieux capitalisme ayant d'anciennes traditions social‑démocrates, la formation d'un parti communiste équivalait à la rupture avec un long passé réformiste, nationaliste, parlementaire. Mais les milieux socialistes dirigeants, les grands noms, les autorités, appartenaient entièrement à ce passé. Et même les socialistes qui, avant la guerre, ou pendant la guerre, se situaient à l'extrême-gauche de leurs partis, c'est‑à‑dire dans l'opposition à la politique social‑démocrate officielle, étaient en grande majorité les prisonniers de ce passé. Leur opposition aux Scheidemann et aux Renaudel était oratoire, littéraire, formelle, verbale, mais n'était ni effective, ni révolutionnaire. Lorsqu'après la guerre un mouvement invincible entraîna les masses prolétariennes à gauche, vers le combat avec la bourgeoisie, les éléments socialistes d'opposition pensèrent que leur heure était venue, que la masse approuvait leurs critiques et se préparait à suivre leurs instructions. En réalité, leur situation et leur politique rappelaient fortement celles des libéraux modérés dans les révolutions. Le premier sursaut populaire parait toujours aux libéraux prouver leur raison et leur force ; mais dès le lendemain ils constatent avec horreur que les masses, tout au moins les masses révolutionnaires, ne font pas grande différence, entre les maîtres d'hier et les adversaires modérés de ces derniers. Alors les libéraux se jettent dans les bras de la réaction.

Si les équivoques leaders de l'opposition social‑démocrate se trouvèrent à la tête des partis communistes, c'est que la fraction réellement révolutionnaire de la classe ouvrière n'avait pu éduquer et former en quelques mois de nouveaux chefs. Et il faut bien reconnaître que, dans les premières années de l'Internationale communiste, nous avons eu à la tète de plusieurs de nos partis tantôt des révolutionnaires ne possédant pas toujours une suffisante maîtrise d'eux-­mêmes, tantôt des demi‑révolutionnaires toujours hésitants, mais jouissant d'une certaine autorité et en possession des routines politiques. De là dérivaient et dérivent encore, en partie ‑ quoique la situation se soit sensiblement améliorée ‑, les difficultés intérieures, les frottements et les conflits au sein de l'I.C. Les leaders à demi centristes craignaient par‑dessus tout d'être poussés hors de l'ornière ‑ dissimulée par un radicalisme apparent ‑ de la légalité. Aussi se refusaient‑ils à poser révolutionnairement les questions et à appliquer les méthodes effectives de préparation à l'insurrection prolétarienne. Ils invoquaient l'« autonomie nationale ». Pourtant l'analogie qualitative de la politique de Paul Lévi, de Frossard et de quelques autres montre qu'il ne s'agissait pas de particularités des situations nationales ‑ dont nous devons, naturellement, tenir le plus grand compte ‑ mais d'une tendance parfaitement internationale, d'un centrisme de gauche, tout disposé à s'assimiler le rituel de l'Internationale communiste et à avaler, sans broncher, vingt et une conditions et plus ‑ à la seule condition réelle que rien ne changeât par ailleurs. Frossard était le représentant achevé de cet esprit. C'est pourquoi sa démission du parti et le départ de ses amis posent un jalon important dans la voie de la création du parti révolutionnaire du prolétariat français.

Si Frossard n'est aucunement, nous l'avons vu, l'incarnation d'une particularité nationale, la raison pour laquelle il a réussi pendant si longtemps à tromper les autres et à se tromper lui-même sur sa mission politique doit être pourtant recherchée dans les particularités de la situation politique en France. Au contraire de l'Allemagne vaincue et de l'Italie à demi vaincue, la France victorieuse a traversé les années les plus critiques de l'après‑guerre sans connaître de grands ébranlements politiques. Et quoique les forces principales qui mènent les pays à la révolution soient les mêmes en France qu'en Allemagne ou qu'en Italie, leur manifestation y est moins brutale, moins orageuse, plus voilée. La formation de l'avant‑garde prolétarienne en France s'est donc effectuée lentement, jusqu'à ces derniers mois. L'impression était, de l'extérieur, que l'ancien parti socialiste évoluait peu à peu vers le communisme, après s'être débarrassé à Tours de son lest le plus compromettant. Mais, en réalité, à Tours, Renaudel et Longuet avaient été abandonnés par quantité de leurs amis et disciples qui, le cœur navré, espéraient acheter par leur sacrifice des emplois dirigeants dans le parti communiste et contraindre ce parti à respecter, par reconnaissance, leur bonne vieille routine. Par suite de la lenteur des mouvements politiques en France et du conservatisme de l'après‑guerre, la gauche même du socialisme français, telle qu'elle s'était formée au comité de la III° Internationale, dans le sein du parti, était encore remarquablement amorphe et disparate. Et ce fait, qui n'a pas été également compris par tous les camarades, a souvent empêché l'Internationale d'adopter contre la politique de Frossard et de ses amis une attitude plus énergique. Dès 1921 et dès la première moitié de 1922, le groupe Frossard donnait de bonnes raisons pour que l'on rompit avec lui. Mais, à l'époque, la rupture n'eût pas été comprise par la grande majorité des membres du parti, la nouvelle scission se fût accomplie au hasard et, enfin, l'Internationale eut rassemblé dans la gauche un groupe assez disparate ayant lui‑même besoin d'une épuration intérieure[4]. Il fallait donc, d'abord, donner aux éléments de gauche le temps d'envisager nettement leurs tâches, d'acquérir une cohésion idéologique, de rassembler autour d'eux un grand nombre de membres du parti ‑ et c'est seulement ensuite que ce travail idéologique, critique et éducatif, de l'Internationale, pouvait être achevé par de grandes mesures énergiques d'organisation, d'un caractère « chirurgical ».

A cet égard, la lenteur du développement politique de la France a eu pour le parti communiste un côté positif. La gauche ne s'est pas trouvée en présence de grandes épreuves politiques avant d'avoir pu s'y préparer sérieusement. En Italie, le moment de la scission du parti socialiste ne fut pas choisi en vertu de considérations tactiques, mais déterminé par la terrible capitulation des dirigeants du parti au cours des événements de septembre 1920[5]. En France, le moment de la rupture dépendait dans une large mesure de l'Internationale communiste. Il est vrai que certains camarades, dans le parti français même, voulaient forcer les événements, trouvant trop irrésolue, trop patiente et même erronée la tactique de l'Exécutif dans la question française. Y eut‑il des fautes partielles de notre part ? Il y en eut sans doute, mais nous pouvons, aujourd'hui, jetant un coup d’œil sur la période écoulée, dire en toute certitude que la tactique de l'Exécutif a été juste dans son ensemble, dans ses méthodes et dans son application ralentie correspondant au rythme du développement intérieur de l'avant‑garde prolétarienne en France. C'est pourquoi notre parti français, après une profonde crise intérieure, après s'être débarrassé d'éléments étrangers, a conservé l'écrasante majorité de ses effectifs, toute son organisation et son organe central, l'Humanité, dont l'importance est en France beaucoup plus grande que dans beaucoup d'autres pays. Il faut noter ici que le parti français et l'Internationale doivent beaucoup à Marcel Cachin, qui eut des malentendus avec l'Internationale, mais se plaça résolument, au moment décisif, du côté de la révolution[6].

L'opération chirurgicale entreprise par le parti français était certainement difficile et paraissait à quelques camarades trop risquée. Il s'agissait d'une rupture définitive et simultanée du parti avec l'opinion publique bourgeoise et ses institutions les plus équivoques, franc‑maçonnerie, Ligue des droits de l'homme, presse radicale, etc. L'opération chirurgicale tirant à sa fin, Frossard, qui hésitait encore, jeta un coup d’œil autour de lui et se convainquit qu'il n'avait rien à faire dans ce parti. Et, par la porte même par laquelle il venait de sortir, avec les francs‑maçons et les ligueurs des droits de l'homme, deux hommes entrèrent ‑ Monatte et Barbusse.

L'adhésion de Monatte est aussi peu un épisode personnel que le départ de Frossard. Monatte a représenté pendant et depuis la guerre, avec plus d'intransigeance et de force que quiconque, les traditions du syndicalisme révolutionnaire à l'époque de son apogée. La méfiance à l'égard de la politique et des partis tenait une grande place dans ses traditions. Méfiance qui ne manquait pas de raisons historiques. Au cours des dernières années, Monatte avait été l'ami fidèle de la révolution russe, inébranlable dans les moments les plus difficiles. Il observait pourtant le parti communiste français avec une défiance aiguë et demeurait à l'écart. Et ce n'est que lorsque le parti eut montré qu'il ne reculerait pas devant les mesures les plus rigoureuses pour affermir son caractère prolétarien et révolutionnaire que Monatte prit sa carte. C'était plus qu'un geste personnel. Ce geste signifiait que le parti a surmonté la défiance de toute une catégorie de travailleurs révolutionnaires français. Il y aura vraisemblablement encore dans le parti, qui comprend des éléments d'une éducation politique différente, des frottements intérieurs ; mais le caractère vraiment prolétarien du parti est désormais assuré, ce qui veut dire que son avenir révolutionnaire l'est aussi.

L'adhésion de Barbusse a un caractère plus individuel. Barbusse ne représente pas de traditions révolutionnaires d'avant‑guerre. En revanche, il incarne mieux que personne la conscience indignée de la génération de la guerre. Président de l'Association républicaine des anciens combattants, Barbusse avait conservé, jusqu'à ces derniers temps son indépendance formelle à l'égard du parti communiste, exprimant par là l'indignation profondément révolutionnaire, mais politiquement imprécise, des masses ouvrières et paysannes d'après‑guerre. Mais, quand les rapports politiques se précisèrent, quand les rhéteurs pacifistes et les dilettantes de la révolution revinrent à leurs origines bourgeoises, Barbusse franchit le seuil du parti en disant : « Me voici ! » Il attestait ainsi que, pour tout ce qui pense et s'indigne, pour tout ce qui reste de la génération de la guerre, il n'y a pas d'issue spirituelle en dehors du parti communiste. On sent dans le lyrisme contenu de la lettre de Barbusse à l'Humanité une véritable passion révolutionnaire. Nous félicitons le parti français d'avoir fait cette conquête.

A peine Frossard et ceux qui le suivent étaient‑ils apparus de l'autre côté des frontières du parti que les événements connexes à l'occupation de la Ruhr mettaient le parti communiste français en présence de sérieuses épreuves politiques. Et le parti montrait que, débarrassé d'éléments inassimilables, il s'était affermi, il avait grandi par là même. La répression n'a fait qu'accroître sa cohésion morale. Les plus grandes difficultés l'attendent encore, mais on peut déjà dire avec confiance, en toute certitude, qu'un parti communiste authentique existe, vit et grandit en France.

  1. Les dirigeants de I'I.C, après la guerre, comptaient que l'Allemagne serait la plaque tournante de la révolution européenne. Mais la révolution française était bien entendu nécessaire pour compléter cette victoire sur le continent.
  2. Trotsky exprime ici l'opinion, qui était également celle de Lénine, que Paul Levi avait raison sur le fond dans les critiques qu'il faisait de l'action de mars. Les souvenirs sur Lénine de Clara Zetkin attestent que Lénine, au lendemain du 3° congrès de l’I.C. , espérait encore regagner Levi qu'il avait en haute estime, et qu'il fit tous ses efforts pour que la porte du parti allemand et de l'I.C. lui restât ouverte après son exclusion pour indiscipline.
  3. En réalité, le parallèle établi ici par Trotsky entre Serrati, Paul Levi, Friesland et Frossard est difficilement soutenable. On sait que Serrati, vétéran socialiste, revint au communisme peu avant sa mort. Levi retourna à la social-démocratie, y soutint en 1923 la nécessité de la dictature du prolétariat, et jusqu'à sa mort, en 1930, fut l'inspirateur de son aile gauche. Frossard, lui, revint à la S.F.I.O., qu'il quitta sur la droite en 1935 pour rallier les « néos » : il fut nommé conseiller national par Vichy en 1940. De même, s'il est possible de considérer avec Trotsky que Frossard ne fut qu'« en apparence » un dirigeant du mouvement pour la III° Internationale, cette affirmation est très contestable pour Serrati et fausse pour Levi qui s'était prononcé dès 1917 pour la scission de la social­démocratie et qui fut l'artisan du ralliement des indépendants à l'I.C. Lénine, qui le connut en Suisse en 1916, affirmait, après son exclusion de l'I.C., qu'il était, à cette époque, un « véritable bolchevik ». Le cas de Friesland, dans ce cadre, est unique : c'est comme prisonnier de guerre en Russie en 1917 qu'il vint « à la politique » et au communisme, c'est comme candidat de l'aile gauche, irréductible adversaire de Levi, qu’il devint secrétaire général du P.C.A. en août 1921. Après sa rupture, en décembre de la même année, il allait revenir à la social‑démocratie et fut, après la deuxième guerre mondiale, bourgmestre de Berlin‑Ouest sous son nom d'Ernst Reuter.
  4. Trotsky donne ici très clairement les raisons pour lesquelIes les dirigeants de l’I.C. se sont efforcés d'éviter que ne se produise, en France, un « nouveau Livourne ». Elles sont également exposées sans ambiguïté dans les documents publiés par Jules Humbert‑Droz dans L'Œil de Moscou à Paris.
  5. Les dirigeants du P.S.I. de Serrati s'étaient refusés à engager la lutte pour le pouvoir au moment des grandes grèves des métallos de Turin en septembre 1920. C'est leur attitude à cette époque qui a déterminé la direction de l’I.C., Lénine autant que Zinoviev, à adopter une attitude dure et à cautionner, à Livourne, la scission sur une frontière passant entre la « gauche » et le « centre », alors qu'en France, au même moment, elle passait entre la « droite » et une fraction du « centre ». Trotsky justifie ici de son mieux une décision qui coûta fort cher au mouvement italien.
  6. Trotsky ne devait plus jamais écrire ‑ ni vraisemblablement penser - que Cachin, pour lequel il avait un profond mépris, avait été, à un moment quelconque de se carrière, « du côté de la révolution ».