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Mais la [[7e conférence du POSDR|Conférence du parti]], qui adopte ses thèses, a acté que le parti fait de la [[Propagande|propagande]] pour ''«&nbsp;la «République des Soviets» (forme politique de la dictature du prolétariat) et la nationalisation des banques et des cartels (principale mesure du passage au socialisme)&nbsp;»''.<span>​</span>''<ref>Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/10/vil19171008.htm Pour une révision du programme du parti]'', octobre 1917</ref>''<span>​</span>
 
Mais la [[7e conférence du POSDR|Conférence du parti]], qui adopte ses thèses, a acté que le parti fait de la [[Propagande|propagande]] pour ''«&nbsp;la «République des Soviets» (forme politique de la dictature du prolétariat) et la nationalisation des banques et des cartels (principale mesure du passage au socialisme)&nbsp;»''.<span>​</span>''<ref>Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/10/vil19171008.htm Pour une révision du programme du parti]'', octobre 1917</ref>''<span>​</span>
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A la veille de la [[révolution d'Octobre 1917]], [[Lénine]] définissaient les premières mesures à prendre pour sortir la Russie de la crise, dont des mesures de nationalisations des banques et des grandes industries cartellisées&nbsp;: ''«&nbsp;la réglementation de la vie économique, si tant est qu'on veuille la réaliser sérieusement, implique la nationalisation simultanée des banques et des syndicats patronaux&nbsp;»''. Il ne prônait pas une simple étatisation, mais faisait le lien avec l'instauration d'un nouvel Etat basé sur les soviets&nbsp;: ''«&nbsp;Faire appel à l'initiative de la démocratie et non de la bureaucratie, des ouvriers et des employés et non des «&nbsp;rois [des cartels]&nbsp;», voilà ce que l'on pourrait et devrait faire.&nbsp;»''<ref>Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/09/vil19170910e.htm La catastrophe imminente et les moyens de la conjurer]'', 1917</ref>
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A la veille de la [[révolution d'Octobre 1917]], [[Lénine]] définissaient les premières mesures à prendre pour sortir la Russie de la crise, dont des mesures de nationalisations des banques et des grandes industries cartellisées&nbsp;: ''«&nbsp;la réglementation de la vie économique, si tant est qu'on veuille la réaliser sérieusement, implique la nationalisation simultanée des banques et des syndicats patronaux&nbsp;»''. Il ne prônait pas une simple étatisation, mais faisait le lien avec l'instauration d'un nouvel État basé sur les soviets&nbsp;: ''«&nbsp;Faire appel à l'initiative de la démocratie et non de la bureaucratie, des ouvriers et des employés et non des «&nbsp;rois [des cartels]&nbsp;», voilà ce que l'on pourrait et devrait faire.&nbsp;»''<ref>Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/09/vil19170910e.htm La catastrophe imminente et les moyens de la conjurer]'', 1917</ref>
    
Cependant les bolchéviks n'avaient pas l'intention initialement de nationaliser de larges secteurs de l'économie, mais seulement des secteurs clés comme la finance et les transports. Ils estimaient que le [[contrôle ouvrier]] suffirait dans un premier temps, et que l'économie russe arriérée n'était pas prête pour des mesures immédiatement socialistes. Mais toute une série de nationalisations vont avoir lieu très vite, le plus souvent dues à l’initiative de [[comités d'usines]]. De fait, en janvier 1918 le Vesenkha déclara qu'aucune nationalisation ne devait intervenir sans son autorisation explicite, et ajouta en avril que toute entreprise nationalisée sans son autorisation ne recevrait pas de financement.
 
Cependant les bolchéviks n'avaient pas l'intention initialement de nationaliser de larges secteurs de l'économie, mais seulement des secteurs clés comme la finance et les transports. Ils estimaient que le [[contrôle ouvrier]] suffirait dans un premier temps, et que l'économie russe arriérée n'était pas prête pour des mesures immédiatement socialistes. Mais toute une série de nationalisations vont avoir lieu très vite, le plus souvent dues à l’initiative de [[comités d'usines]]. De fait, en janvier 1918 le Vesenkha déclara qu'aucune nationalisation ne devait intervenir sans son autorisation explicite, et ajouta en avril que toute entreprise nationalisée sans son autorisation ne recevrait pas de financement.
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En juin 1918, la situation changea brusquement avec le début de la [[Guerre_civile_russe|guerre civile]] et des [[Intervention alliée pendant la guerre civile russe|interventions impérialistes]]. Cela donne une nouvelle impulsion au sabotage des capitalistes, avec qui tout compromis devient clairement impossible. Une vague de nationalisations est alors lancée. Les principaux dirigeants d'alors ([[Lénine]], [[Trotski|Trotski]]<ref>Léon Trotski, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c_10.htm Terrorisme et communisme]'', 1920</ref><ref>Trotski, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1922/11/lt19221114.htm La nouvelle politique économique des Soviets et la révolution mondiale]'', 14 novembre 1922</ref>...) considéraient que ce n'est pas la meilleure décision économique (car l'[[Etat_ouvrier|Etat ouvrier]] n'avait pas les capacités d'organiser l'économie directement), mais qu'elle est était nécessaire politiquement (pour gagner la guerre civile). C'est ce qui fut appelé le ''«&nbsp;[[Communisme_de_guerre|communisme de guerre]]&nbsp;»''. Ainsi le 28 juin 1918,  le [[Sovnarkom|Conseil  des  Commissaires  du  Peuple]],  après  avoir siégé  toute  une  nuit,  promulgue  le Décret  de Nationalisation  Générale, s'appliquant  à  toutes  les  entreprises  industrielles  au  capital  de  plus  d'un million de roubles. Le  Décret  a pour  but de  «  mettre  fin  à la désorganisation dans la production et la distribution ». Les secteurs touchés, dont maintenant l'actif était déclaré officiellement « propriété de la République Socialiste  Fédérative  Soviétique  de  Russie  »,  comprenaient  les  mines,  la  métallurgie,  le  textile, l'énergie  électrique,  le  bois,  le  tabac,  la  résine,  la  verrerie,  la  poterie,  les  industries  du  cuir  et  du ciment, les  minoteries,  divers  services  et  chemins de  fer  privés,  plus  quelques  autres  industries de  moindre  importance.  L'organisation  de  l'administration  des  entreprises  nationalisées  était confiée au Vesenkha  et  à  ses  sections.  Mais  jusqu'à  ce  que  le  Vesenkha donne  des  instructions  précises  concernant  chaque  entreprise  concernée  par  le  décret, on considérerait  ces  entreprises  comme  louées  gratuitement  à  leurs  anciens  propriétaires,  qui continueraient à les financer et à en tirer des revenus. Le transfert des entreprises individuelles à l'État  se  fit  sans  difficulté.  L'installation  aux  postes  de  direction  de  fonctionnaires  nommés  par  l'État devait  prendre  un  peu  plus  de  temps,  mais  le  processus  s'acheva  en  l'espace  de  quelques  mois.
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En juin 1918, la situation changea brusquement avec le début de la [[Guerre_civile_russe|guerre civile]] et des [[Intervention alliée pendant la guerre civile russe|interventions impérialistes]]. Cela donne une nouvelle impulsion au sabotage des capitalistes, avec qui tout compromis devient clairement impossible. Une vague de nationalisations est alors lancée. Les principaux dirigeants d'alors ([[Lénine]], [[Trotski|Trotski]]<ref>Léon Trotski, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c_10.htm Terrorisme et communisme]'', 1920</ref><ref>Trotski, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1922/11/lt19221114.htm La nouvelle politique économique des Soviets et la révolution mondiale]'', 14 novembre 1922</ref>...) considéraient que ce n'est pas la meilleure décision économique (car l'[[Etat_ouvrier|État ouvrier]] n'avait pas les capacités d'organiser l'économie directement), mais qu'elle est était nécessaire politiquement (pour gagner la guerre civile). C'est ce qui fut appelé le ''«&nbsp;[[Communisme_de_guerre|communisme de guerre]]&nbsp;»''. Ainsi le 28 juin 1918,  le [[Sovnarkom|Conseil  des  Commissaires  du  Peuple]],  après  avoir siégé  toute  une  nuit,  promulgue  le Décret  de Nationalisation  Générale, s'appliquant  à  toutes  les  entreprises  industrielles  au  capital  de  plus  d'un million de roubles. Le  Décret  a pour  but de  «  mettre  fin  à la désorganisation dans la production et la distribution ». Les secteurs touchés, dont maintenant l'actif était déclaré officiellement « propriété de la République Socialiste  Fédérative  Soviétique  de  Russie  »,  comprenaient  les  mines,  la  métallurgie,  le  textile, l'énergie  électrique,  le  bois,  le  tabac,  la  résine,  la  verrerie,  la  poterie,  les  industries  du  cuir  et  du ciment, les  minoteries,  divers  services  et  chemins de  fer  privés,  plus  quelques  autres  industries de  moindre  importance.  L'organisation  de  l'administration  des  entreprises  nationalisées  était confiée au Vesenkha  et  à  ses  sections.  Mais  jusqu'à  ce  que  le  Vesenkha donne  des  instructions  précises  concernant  chaque  entreprise  concernée  par  le  décret, on considérerait  ces  entreprises  comme  louées  gratuitement  à  leurs  anciens  propriétaires,  qui continueraient à les financer et à en tirer des revenus. Le transfert des entreprises individuelles à l'État  se  fit  sans  difficulté.  L'installation  aux  postes  de  direction  de  fonctionnaires  nommés  par  l'État devait  prendre  un  peu  plus  de  temps,  mais  le  processus  s'acheva  en  l'espace  de  quelques  mois.
    
A la conférence de Gênes d’Avril 1922, la Grande-Bretagne exigea une dénationalisation de l'économie russe et le paiement des [[Emprunts_russes|dettes tsaristes]] (qui avaient été répudiées). Lénine poussa la délégation à rompre les négociations.
 
A la conférence de Gênes d’Avril 1922, la Grande-Bretagne exigea une dénationalisation de l'économie russe et le paiement des [[Emprunts_russes|dettes tsaristes]] (qui avaient été répudiées). Lénine poussa la délégation à rompre les négociations.

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