− | [[File:ManifRussie1905.jpg|right|290x194px|ManifRussie1905.jpg]]En 1905 eurent lieu d'importants soulèvements dans toute la Russie qui faillirent mettre à bas le régime tsariste. Pour les révolutionnaires socialistes, cet épisode est riche d'expériences, notamment sur l'opposition [[Menchéviks|menchéviks]] / [[Bolchéviks|bolchéviks]] au sein du [[Parti_Ouvrier_Social-Démocrate_de_Russie|POSDR]].{{#set:Date=22/01/1905|Date fin=25/12/1905}} | + | [[File:ManifRussie1905.jpg|right|290x194px|ManifRussie1905.jpg]]En '''1905 eurent lieu d'importants soulèvements dans toute la Russie''' qui faillirent mettre à bas le [[régime_tsariste|régime tsariste]].{{#set:Date=22/01/1905|Date fin=25/12/1905}} |
| Pour Lénine, et les bolcheviks, le développement de la révolution russe conduit inéluctablement à une lutte armée entre le [[Gouvernement|gouvernement]] du Tsar et les ouvriers. Aussi soutiennent-ils le soulèvement de Moscou. Et de la défaite de la révolution ils concluront à un défaut de préparation, de coordination et d’organisation. Ce qui manquait à la révolution, « c’était d’une part, la fermeté, la résolution des masses trop sujettes à la maladie de la confiance et, d’autre part, une organisation des ouvriers social-démocrates à même d’assumer la direction du mouvement, de prendre la tête de l’armée révolutionnaire et de déclencher l’offensive contre les autorités gouvernementales» Ce fut la leçon de cette extraordinaire année pour les dirigeants révolutionnaires : pour Lénine, l’évolution générale du [[Capitalisme|capitalisme]] allait conduire à l’élimination de ces deux défauts. Et [[Révolution_russe_(1917)|1917]] allait lui donner raison. | | Pour Lénine, et les bolcheviks, le développement de la révolution russe conduit inéluctablement à une lutte armée entre le [[Gouvernement|gouvernement]] du Tsar et les ouvriers. Aussi soutiennent-ils le soulèvement de Moscou. Et de la défaite de la révolution ils concluront à un défaut de préparation, de coordination et d’organisation. Ce qui manquait à la révolution, « c’était d’une part, la fermeté, la résolution des masses trop sujettes à la maladie de la confiance et, d’autre part, une organisation des ouvriers social-démocrates à même d’assumer la direction du mouvement, de prendre la tête de l’armée révolutionnaire et de déclencher l’offensive contre les autorités gouvernementales» Ce fut la leçon de cette extraordinaire année pour les dirigeants révolutionnaires : pour Lénine, l’évolution générale du [[Capitalisme|capitalisme]] allait conduire à l’élimination de ces deux défauts. Et [[Révolution_russe_(1917)|1917]] allait lui donner raison. |
| + | Peu après la révolution, Lénine écrit ''La victoire des cadets et les tâches du parti ouvrier''.<ref>Lénine, [https://www.marxists.org/archive/lenin/works/1906/victory/index.htm ''La victoire des cadets et les tâches du parti ouvrier (en anglais)''], 28 mars 1906</ref> |
| + | Dans cette brochure, il raille les libéraux du [[Parti_Cadet|Parti Cadet]] (et des journaux [[Poliarnaïa_Zvezda|''Poliarnaïa Zvezda'']] ou [[Nacha_Jizn|''Nacha Jizn'']]) qui sont très satisfaits des maigres réformes octroyées par le Tsar, qui vantent cette période d'activité raisonnable et systématique, et qui sont soulagés de la fin de la ''« tourmente révolutionnaire »'' (''« tous les principes sont oubliés »'', ''« la pensée elle‑même et le bon sens disparaissent presqu’entièrement »''...). Lénine fait valoir que ces bourgeois qui appellent ''« [[progrès|progrès]] »'' la période d'écrasement de la révolution, sont incapables de voir que c'est ''« précisément à ces moments qu'apparaît dans l'histoire la sagesse des masses au lieu de celle de personnalités isolées »'', que ''« la sagesse des masses devient une force vivante et valable au lieu d'une force abstraite »''. |