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Dans la nuit du 1<sup>er</sup> au 2 mars, le marin anarchiste Iakovenko adressa à toutes les unités de Kronstadt un message dans lequel il écrit&nbsp;: ''«&nbsp;c'est le comité révolutionnaire qui provisoirement dirige&nbsp;»'', bien que la réunion de la veille n'ait pas évoqué ce comité, qui n'a donc pas été élu.
 
Dans la nuit du 1<sup>er</sup> au 2 mars, le marin anarchiste Iakovenko adressa à toutes les unités de Kronstadt un message dans lequel il écrit&nbsp;: ''«&nbsp;c'est le comité révolutionnaire qui provisoirement dirige&nbsp;»'', bien que la réunion de la veille n'ait pas évoqué ce comité, qui n'a donc pas été élu.
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Le 6 mars, les insurgés envoyèrent un message radio ''«&nbsp;aux ouvriers du monde entier&nbsp;»'', proclamant&nbsp;: ''«&nbsp;Nous sommes partisans du pouvoir des soviets, non des partis. Nous sommes pour l’élection libre de représentants des masses travailleuses. Les soviets fantoches manipulés par le Parti communiste ont toujours été sourds à nos besoins et à nos revendications&nbsp;; nous n’avons reçu qu’une réponse&nbsp;: la mitraille [...]. Camarades&nbsp;! Non seulement ils vous trompent, mais ils travestissent délibérément la vérité et nous diffament de la façon la plus méprisable [...]. À Cronstadt, tout le pouvoir est exclusivement entre les mains des marins, soldats et ouvriers révolutionnaires [...]. Vive le prolétariat et la paysannerie révolutionnaire&nbsp;! Vive le pouvoir des soviets librement élus&nbsp;!&nbsp;»''.''<ref>Cité par [[Emma Goldman]] : http://kropot.free.fr/Goldman-trotsky.htm</ref>''
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Le 6 mars, les insurgés envoyèrent un message radio ''«&nbsp;aux ouvriers du monde entier&nbsp;»'', proclamant&nbsp;: ''«&nbsp;Nous sommes partisans du pouvoir des soviets, non des partis. Nous sommes pour l’élection libre de représentants des masses travailleuses. Les soviets fantoches manipulés par le Parti communiste ont toujours été sourds à nos besoins et à nos revendications&nbsp;; nous n’avons reçu qu’une réponse&nbsp;: la mitraille [...]. Camarades&nbsp;! Non seulement ils vous trompent, mais ils travestissent délibérément la vérité et nous diffament de la façon la plus méprisable [...]. À Kronstadt, tout le pouvoir est exclusivement entre les mains des marins, soldats et ouvriers révolutionnaires [...]. Vive le prolétariat et la paysannerie révolutionnaire&nbsp;! Vive le pouvoir des soviets librement élus&nbsp;!&nbsp;»''.''<ref>Cité par [[Emma Goldman]] : http://kropot.free.fr/Goldman-trotsky.htm</ref>''
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Le soviet de Kronstadt écrivit&nbsp;: ''«&nbsp;Il est clair que le parti communiste russe n'est pas le défenseur des travailleurs qu'il prétend être. Les intérêts des travailleurs lui sont étrangers. S'étant emparé du pouvoir, il n'a plus qu'une seule crainte&nbsp;: le perdre et c'est pourquoi il croit que tous les moyens lui sont bons&nbsp;: calomnie, violence, fourberie, assassinat, vengeance sur la famille des rebelles. […] Ici, à Cronstadt, nous avons posé la première pierre de la troisième révolution qui fera sauter les dernières entraves des masses laborieuses et ouvrira toute grande la voie nouvelle de la créativité socialiste. […] Sans coup férir, sans qu'une goutte de sang ait été versée, le premier pas a été franchi. Les travailleurs ne veulent pas de sang. Ils ne le verseront que réduits à l'autodéfense. […] Les ouvriers et les paysans ne cessent d'aller de l'avant, laissant derrière eux l'Assemblée constituante et son régime bourgeois, la dictature communiste, sa Tchéka et son capitalisme d'État&nbsp;»''.''<ref>« [http://increvablesanarchistes.org/articles/1920_36/Kronsdat_pourquoi.htm Pourquoi nous combattons]», dans ''Izvestia de Kronstadt'' (journal des révoltés).</ref>''
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Le soviet de Kronstadt écrivit&nbsp;: ''«&nbsp;Il est clair que le parti communiste russe n'est pas le défenseur des travailleurs qu'il prétend être. Les intérêts des travailleurs lui sont étrangers. S'étant emparé du pouvoir, il n'a plus qu'une seule crainte&nbsp;: le perdre et c'est pourquoi il croit que tous les moyens lui sont bons&nbsp;: calomnie, violence, fourberie, assassinat, vengeance sur la famille des rebelles. […] Ici, à Kronstadt, nous avons posé la première pierre de la troisième révolution qui fera sauter les dernières entraves des masses laborieuses et ouvrira toute grande la voie nouvelle de la créativité socialiste. […] Sans coup férir, sans qu'une goutte de sang ait été versée, le premier pas a été franchi. Les travailleurs ne veulent pas de sang. Ils ne le verseront que réduits à l'autodéfense. […] Les ouvriers et les paysans ne cessent d'aller de l'avant, laissant derrière eux l'Assemblée constituante et son régime bourgeois, la dictature communiste, sa Tchéka et son capitalisme d'État&nbsp;»''.''<ref>« [http://increvablesanarchistes.org/articles/1920_36/Kronsdat_pourquoi.htm Pourquoi nous combattons]», dans ''Izvestia de Kronstadt'' (journal des révoltés).</ref>''
    
===Désignation du comité révolutionnaire provisoire===
 
===Désignation du comité révolutionnaire provisoire===
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Au terme de la réunion du [[Soviet|soviet]] de Kronstadt<ref>[[Voline]] dans ''La Révolution inconnue'', le mot d'ordre « Tout le pouvoir aux [[Soviets]] locaux » signifiait pour [[Cronstadt]] l'indépendance de chaque localité, de chaque [[Soviet]], de chaque organisme social dans les affaires qui les concernaient, par rapport au centre politique du pays : le droit de prendre des initiatives, des décisions et des mesures, sans demander la « permission » à ce « centre ». D'après cette interprétation, le « Centre » ne pouvait dicter ni imposer sa volonté aux Soviets locaux, chaque Soviet, chaque organisme ouvrier ou paysan étant le « maître » chez lui. Nécessairement, il avait à coordonner son activité avec celle d'autres organisations, sur une base fédérative. Les affaires concernant le pays entier devaient être coordonnées par un centre fédératif général.</ref>, l'assemblée décida également d'appeler à une conférence des délégués pour le 2 mars, censée débattre de la façon dont les nouvelles élections des soviets seraient tenues.
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Au terme de la réunion du [[Soviet|soviet]] de Kronstadt<ref>[[Voline]] dans ''La Révolution inconnue'', le mot d'ordre « Tout le pouvoir aux [[Soviets]] locaux » signifiait pour [[Kronstadt]] l'indépendance de chaque localité, de chaque [[Soviet]], de chaque organisme social dans les affaires qui les concernaient, par rapport au centre politique du pays : le droit de prendre des initiatives, des décisions et des mesures, sans demander la « permission » à ce « centre ». D'après cette interprétation, le « Centre » ne pouvait dicter ni imposer sa volonté aux Soviets locaux, chaque Soviet, chaque organisme ouvrier ou paysan étant le « maître » chez lui. Nécessairement, il avait à coordonner son activité avec celle d'autres organisations, sur une base fédérative. Les affaires concernant le pays entier devaient être coordonnées par un centre fédératif général.</ref>, l'assemblée décida également d'appeler à une conférence des délégués pour le 2 mars, censée débattre de la façon dont les nouvelles élections des soviets seraient tenues.
    
Cette conférence, composée de deux délégués des équipages du bateau et de représentants des unités d'armée, des docks, des ateliers, des syndicats et des établissements du Soviet (soit 303 délégués au total) pris trois décisions&nbsp;:
 
Cette conférence, composée de deux délégués des équipages du bateau et de représentants des unités d'armée, des docks, des ateliers, des syndicats et des établissements du Soviet (soit 303 délégués au total) pris trois décisions&nbsp;:
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*la conférence procéda à la dissolution du soviet de Cronstadt et à son remplacement par le Comité Révolutionnaire Provisoire (CRP). Ce comité fut chargé d'organiser la défense de Cronstadt contre le gouvernement bolchévique après qu'un délégué eut fait circuler la rumeur selon laquelle les bolchéviques s'apprêtaient à attaquer la réunion, ce qui était faux.
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*la conférence procéda à la dissolution du soviet de Kronstadt et à son remplacement par le Comité Révolutionnaire Provisoire (CRP). Ce comité fut chargé d'organiser la défense de Kronstadt contre le gouvernement bolchévique après qu'un délégué eut fait circuler la rumeur selon laquelle les bolchéviques s'apprêtaient à attaquer la réunion, ce qui était faux.
 
*La conférence vota la résolution de «&nbsp;non-reconnaissance du pouvoir soviétique&nbsp;», en contradiction avec la résolution de «&nbsp;soviets librement élus&nbsp;» de la veille<ref>cité par Vanzler http://www.marxists.org/francais/4int/prewar/1938/vanzler.htm</ref>.
 
*La conférence vota la résolution de «&nbsp;non-reconnaissance du pouvoir soviétique&nbsp;», en contradiction avec la résolution de «&nbsp;soviets librement élus&nbsp;» de la veille<ref>cité par Vanzler http://www.marxists.org/francais/4int/prewar/1938/vanzler.htm</ref>.
 
*Elle ordonna l'arrestation de tous les opposants bolchéviques à l'insurrection.
 
*Elle ordonna l'arrestation de tous les opposants bolchéviques à l'insurrection.
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Vers la fin de la révolte, Trotski refuse l'utilisation d'armes chimiques, mais cette option a été évoquée dans le cas d'une résistance plus acharnée.
 
Vers la fin de la révolte, Trotski refuse l'utilisation d'armes chimiques, mais cette option a été évoquée dans le cas d'une résistance plus acharnée.
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La nuit du 16 au 17 mars, «&nbsp;la troïka extraordinaire d'[[Aleksei_Nikolaev|Aleksei Nikolaev]]&nbsp;» arrête plus de 100 meneurs de l'insurrection, dont 74 sont publiquement abattus. L'assaut final a lieu le 17 et, une fois les forces bolcheviques entrées finalement dans la place, ''«&nbsp;les troupes attaquantes prendront vengeance pour leurs camarades tombés dans une orgie de sang.&nbsp;»''<ref>[[Paul Avrich]], ''La Tragédie de Cronstadt'', p. 211</ref> Après dix jours de constantes attaques, la révolte de Kronstadt est finalement écrasée par l'[[Armée_rouge|Armée rouge]].
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La nuit du 16 au 17 mars, «&nbsp;la troïka extraordinaire d'[[Aleksei_Nikolaev|Aleksei Nikolaev]]&nbsp;» arrête plus de 100 meneurs de l'insurrection, dont 74 sont publiquement abattus. L'assaut final a lieu le 17 et, une fois les forces bolcheviques entrées finalement dans la place, ''«&nbsp;les troupes attaquantes prendront vengeance pour leurs camarades tombés dans une orgie de sang.&nbsp;»''<ref>[[Paul Avrich]], ''La Tragédie de Kronstadt'', p. 211</ref> Après dix jours de constantes attaques, la révolte de Kronstadt est finalement écrasée par l'[[Armée_rouge|Armée rouge]].
    
Sur le plan international, à cette époque, il y avait un large accord sur la nécessité de la répression, y compris dans le [[KAPD|KAPD]] (déjà dans l'opposition de gauche à la [[Troisième_Internationale|Troisième Internationale]]).
 
Sur le plan international, à cette époque, il y avait un large accord sur la nécessité de la répression, y compris dans le [[KAPD|KAPD]] (déjà dans l'opposition de gauche à la [[Troisième_Internationale|Troisième Internationale]]).
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[[Léon_Trotski|Trotski]] est fortement critiqué pour son rôle dans la répression de Kronstadt, mais s'en défend dans un article de 1938<ref name="marxists.org">{{Lien web|url=http://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1938/01/lt19380115.htm|titre=Œuvres - janvier 1938 : Beaucoup de tapage autour de Cronstad|site=marxists.org|consulté le=22 décembre 2013}}</ref>. Pour Trotski, ce soulèvement est marqué par le caractère réactionnaire et petit-bourgeois des participants [[Socialistes-révolutionnaires|socialistes-révolutionnaires]] et [[Anarchistes|anarchistes]]. Selon lui, les chefs révolutionnaires de toutes tendances qui ont mené le soulèvement de 1917 et qui ont fait la réputation révolutionnaire de la ville ont été envoyés aux quatre coins de la Russie pour les besoins de la Révolution, et il écrit&nbsp;:
 
[[Léon_Trotski|Trotski]] est fortement critiqué pour son rôle dans la répression de Kronstadt, mais s'en défend dans un article de 1938<ref name="marxists.org">{{Lien web|url=http://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1938/01/lt19380115.htm|titre=Œuvres - janvier 1938 : Beaucoup de tapage autour de Cronstad|site=marxists.org|consulté le=22 décembre 2013}}</ref>. Pour Trotski, ce soulèvement est marqué par le caractère réactionnaire et petit-bourgeois des participants [[Socialistes-révolutionnaires|socialistes-révolutionnaires]] et [[Anarchistes|anarchistes]]. Selon lui, les chefs révolutionnaires de toutes tendances qui ont mené le soulèvement de 1917 et qui ont fait la réputation révolutionnaire de la ville ont été envoyés aux quatre coins de la Russie pour les besoins de la Révolution, et il écrit&nbsp;:
 
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«&nbsp;''les marins qui étaient restés dans le Cronstadt «&nbsp;en paix&nbsp;» jusqu'au début de 1921 sans trouver d'emploi sur aucun des fronts de la guerre civile, étaient en règle générale considérablement au-dessous du niveau moyen de l'Armée rouge, et contenaient un fort pourcentage d'éléments complètement démoralisés qui portaient d'élégants pantalons bouffants et se coiffaient comme des souteneurs.'' ''La démoralisation sur la base de la famine et de la spéculation avait de façon générale terriblement augmenté vers la fin de la guerre civile. Ce qu'on appelait le ''mechotchnitchestvo ''(«&nbsp;le petit marché noir&nbsp;») avait revêtu le caractère d'un fléau social qui menaçait d'étrangler la révolution. Et, à Cronstadt particulièrement, garnison qui était oisive et vivait sur son passé, la démoralisation avait atteint des proportions très importantes. Quand la situation devint particulièrement difficile dans Petrograd affamée, on examina plus d'une fois, au Bureau politique, la question de savoir s'il ne fallait pas faire un «&nbsp;emprunt intérieur&nbsp;» à Cronstadt, où restaient encore d'importantes réserves de denrées variées. Mais les délégués des ouvriers de Petrograd répondaient&nbsp;: «&nbsp;Ils ne nous donneront rien de plein gré. Ils trafiquent sur les draps, le charbon, le pain. A Cronstadt aujourd'hui, toute la racaille a relevé la tête.&nbsp;» Telle était la situation réelle, sans les doucereuses idéalisations faites après coup.'' ''Il faut ajouter encore que s'étaient réfugiés dans la flotte de la Baltique, en se portant «&nbsp;volontaires&nbsp;», des marins lettons et estoniens qui craignaient de partir au front et cherchaient à revenir dans leurs patries bourgeoises, la Lettonie et l'Estonie. Ces éléments étaient résolument hostiles au pouvoir soviétique et ont bien manifesté cette hostilité pendant les journées de l'insurrection de Cronstadt. Et, en même temps, des milliers et des milliers d'ouvriers lettons, surtout d'anciens manœuvres, faisaient preuve, sur tous les fronts de la guerre civile, d'un héroïsme sans précédent... On ne peut mettre dans le même sac ni tous les Lettons ni tous ceux de Cronstadt. Il faut savoir opérer les différenciations politiques et sociales.&nbsp;»<ref>[[Voline]] La persécution contre l'anarchisme en Russie soviétique ; ou encore son livre ''[http://kropot.free.fr/Voline-revinco.htm La révolution inconnue]'' consultable en ligne partiellement.</ref>''
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«&nbsp;''les marins qui étaient restés dans le Kronstadt «&nbsp;en paix&nbsp;» jusqu'au début de 1921 sans trouver d'emploi sur aucun des fronts de la guerre civile, étaient en règle générale considérablement au-dessous du niveau moyen de l'Armée rouge, et contenaient un fort pourcentage d'éléments complètement démoralisés qui portaient d'élégants pantalons bouffants et se coiffaient comme des souteneurs.'' ''La démoralisation sur la base de la famine et de la spéculation avait de façon générale terriblement augmenté vers la fin de la guerre civile. Ce qu'on appelait le ''mechotchnitchestvo ''(«&nbsp;le petit marché noir&nbsp;») avait revêtu le caractère d'un fléau social qui menaçait d'étrangler la révolution. Et, à Kronstadt particulièrement, garnison qui était oisive et vivait sur son passé, la démoralisation avait atteint des proportions très importantes. Quand la situation devint particulièrement difficile dans Petrograd affamée, on examina plus d'une fois, au Bureau politique, la question de savoir s'il ne fallait pas faire un «&nbsp;emprunt intérieur&nbsp;» à Kronstadt, où restaient encore d'importantes réserves de denrées variées. Mais les délégués des ouvriers de Petrograd répondaient&nbsp;: «&nbsp;Ils ne nous donneront rien de plein gré. Ils trafiquent sur les draps, le charbon, le pain. A Kronstadt aujourd'hui, toute la racaille a relevé la tête.&nbsp;» Telle était la situation réelle, sans les doucereuses idéalisations faites après coup.'' ''Il faut ajouter encore que s'étaient réfugiés dans la flotte de la Baltique, en se portant «&nbsp;volontaires&nbsp;», des marins lettons et estoniens qui craignaient de partir au front et cherchaient à revenir dans leurs patries bourgeoises, la Lettonie et l'Estonie. Ces éléments étaient résolument hostiles au pouvoir soviétique et ont bien manifesté cette hostilité pendant les journées de l'insurrection de Kronstadt. Et, en même temps, des milliers et des milliers d'ouvriers lettons, surtout d'anciens manœuvres, faisaient preuve, sur tous les fronts de la guerre civile, d'un héroïsme sans précédent... On ne peut mettre dans le même sac ni tous les Lettons ni tous ceux de Kronstadt. Il faut savoir opérer les différenciations politiques et sociales.&nbsp;»<ref>[[Voline]] La persécution contre l'anarchisme en Russie soviétique ; ou encore son livre ''[http://kropot.free.fr/Voline-revinco.htm La révolution inconnue]'' consultable en ligne partiellement.</ref>''
 
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À propos des conséquences qu'aurait entraînées ce soulèvement, Trotski ajoute&nbsp;:
 
À propos des conséquences qu'aurait entraînées ce soulèvement, Trotski ajoute&nbsp;:
 
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«&nbsp;''Les soviets dominés par les socialistes-révolutionnaires et les anarchistes ne pouvaient servir que de marchepieds pour passer de la dictature du prolétariat à la restauration capitaliste. Ils n'auraient pu jouer aucun autre rôle, quelles qu'aient été les «&nbsp;idées&nbsp;» de leurs membres. Le soulèvement de Cronstadt avait ainsi un caractère contre-révolutionnaire.&nbsp;»''
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«&nbsp;''Les soviets dominés par les socialistes-révolutionnaires et les anarchistes ne pouvaient servir que de marchepieds pour passer de la dictature du prolétariat à la restauration capitaliste. Ils n'auraient pu jouer aucun autre rôle, quelles qu'aient été les «&nbsp;idées&nbsp;» de leurs membres. Le soulèvement de Kronstadt avait ainsi un caractère contre-révolutionnaire.&nbsp;»''
 
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Dans sa version des faits, Trotski a donc choisi une bataille sanglante plutôt que de voir s'étendre «&nbsp;l'ennemi&nbsp;» ou «&nbsp;l'ennemi intérieur&nbsp;» dans le Nord du pays et risquer encore plus de dégâts. Selon lui, l'intérêt de la bourgeoisie russe était de faire entrer les armées «&nbsp;alliées&nbsp;» et [[Armées_blanches|blanches]] pour reprendre le pouvoir d'où elle avait été chassée quatre ans plus tôt par la Révolution.
 
Dans sa version des faits, Trotski a donc choisi une bataille sanglante plutôt que de voir s'étendre «&nbsp;l'ennemi&nbsp;» ou «&nbsp;l'ennemi intérieur&nbsp;» dans le Nord du pays et risquer encore plus de dégâts. Selon lui, l'intérêt de la bourgeoisie russe était de faire entrer les armées «&nbsp;alliées&nbsp;» et [[Armées_blanches|blanches]] pour reprendre le pouvoir d'où elle avait été chassée quatre ans plus tôt par la Révolution.
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Les versions des historiens anarchistes russes<ref>[[Voline]] La persécution contre l'anarchisme en Russie soviétique ; ou encore son livre ''[http://kropot.free.fr/Voline-revinco.htm La révolution inconnue]'' consultable en ligne partiellement.</ref> ou des opposants de gauche (tels qu'[[Ante_Ciliga|Ante Ciliga]]<ref>Ante Ciliga, ''L'Insurrection de Cronstadt et la destinée de la révolution russe'', Allia, 1983</ref>) sont fort différentes. Selon eux, le rôle de Trotski était la défense du monopole du parti bolchevik, écrasant toute opposition de gauche ou anarchiste par désir d'hégémonie. Selon leurs visions, l'alliance entre [[Anarchiste|anarchistes]] et [[Monarchiste|monarchistes]] relevant de la «&nbsp;mauvaise foi&nbsp;» de Trotski.
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Les versions des historiens anarchistes russes<ref>[[Voline]] La persécution contre l'anarchisme en Russie soviétique ; ou encore son livre ''[http://kropot.free.fr/Voline-revinco.htm La révolution inconnue]'' consultable en ligne partiellement.</ref> ou des opposants de gauche (tels qu'[[Ante_Ciliga|Ante Ciliga]]<ref>Ante Ciliga, ''L'Insurrection de Kronstadt et la destinée de la révolution russe'', Allia, 1983</ref>) sont fort différentes. Selon eux, le rôle de Trotski était la défense du monopole du parti bolchevik, écrasant toute opposition de gauche ou anarchiste par désir d'hégémonie. Selon leurs visions, l'alliance entre [[Anarchiste|anarchistes]] et [[Monarchiste|monarchistes]] relevant de la «&nbsp;mauvaise foi&nbsp;» de Trotski.
    
En 2014, [[Olivier_Besancenot|Olivier Besancenot]] et [[Michael_Löwy|Michael Löwy]], tous deux issus d’un courant trotskiste, écrivent&nbsp;: ''«&nbsp;L’écrasement des marins de Kronstadt n’était pas «&nbsp;une tragique nécessité&nbsp;», mais une erreur et une faute.&nbsp;»''<ref>[[Olivier Besancenot]], [[Michael Löwy]], ''Affinités révolutionnaires : Nos étoiles rouges et noires'', Éditions Mille et une nuits, août 2014, 260 p., {{ISBN|9782755507225}}, [http://blogs.mediapart.fr/blog/alexandre-raguet/280814/affinites-revolutionnaires-nos-etoiles-rouges-et-noires notice critique].</ref>.
 
En 2014, [[Olivier_Besancenot|Olivier Besancenot]] et [[Michael_Löwy|Michael Löwy]], tous deux issus d’un courant trotskiste, écrivent&nbsp;: ''«&nbsp;L’écrasement des marins de Kronstadt n’était pas «&nbsp;une tragique nécessité&nbsp;», mais une erreur et une faute.&nbsp;»''<ref>[[Olivier Besancenot]], [[Michael Löwy]], ''Affinités révolutionnaires : Nos étoiles rouges et noires'', Éditions Mille et une nuits, août 2014, 260 p., {{ISBN|9782755507225}}, [http://blogs.mediapart.fr/blog/alexandre-raguet/280814/affinites-revolutionnaires-nos-etoiles-rouges-et-noires notice critique].</ref>.
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==Kronstadt et l’émigration==
 
==Kronstadt et l’émigration==
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Selon l’analyse de [[Lénine|Lénine]] et [[Trotski|Trotski]], la répression de la révolte de Kronstadt était nécessaire car il n’existait pas de troisième voie entre les bolcheviks et les armées blanches. Quels que soient les sentiments des marins révoltés, il semble que cette analyse ait été partagée par les milieux monarchistes russes. Le prince Lvov a ainsi reçu un télégramme indiquant&nbsp;: ''«&nbsp;Félicitations, les soviets sont tombés.&nbsp;»''&nbsp;; le journal ''cadet'' de Miloukiv, Poslednie Novosti écrit que l’insurrection de Kronstadt a ''«&nbsp;suscité un vif intérêt dans les cercles financiers et boursiers français.&nbsp;»'' Tseidler, représentant de la Croix-Rouge à Helsinki écrit que ''«&nbsp;bien qu’ils se considèrent comme socialistes, les insurgés reconnaissent la propriété privée&nbsp;»''.''<ref>cité par [[Jean-Jacques Marie]], ''Cronstadt'', p. 278 et [[Paul Avrich]], ''La tragédie de Cronstadt'', p. 114.</ref>''
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Selon l’analyse de [[Lénine|Lénine]] et [[Trotski|Trotski]], la répression de la révolte de Kronstadt était nécessaire car il n’existait pas de troisième voie entre les bolcheviks et les armées blanches. Quels que soient les sentiments des marins révoltés, il semble que cette analyse ait été partagée par les milieux monarchistes russes. Le prince Lvov a ainsi reçu un télégramme indiquant&nbsp;: ''«&nbsp;Félicitations, les soviets sont tombés.&nbsp;»''&nbsp;; le journal ''cadet'' de Miloukiv, Poslednie Novosti écrit que l’insurrection de Kronstadt a ''«&nbsp;suscité un vif intérêt dans les cercles financiers et boursiers français.&nbsp;»'' Tseidler, représentant de la Croix-Rouge à Helsinki écrit que ''«&nbsp;bien qu’ils se considèrent comme socialistes, les insurgés reconnaissent la propriété privée&nbsp;»''.''<ref>cité par [[Jean-Jacques Marie]], ''Kronstadt'', p. 278 et [[Paul Avrich]], ''La tragédie de Kronstadt'', p. 114.</ref>''
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Les milieux monarchistes ont tenté de venir matériellement en aide aux insurgés<ref>[[Jean-Jacques Marie]], ''Cronstadt et l'émigration'', in ''Cronstadt'', p. 277-283.</ref>. Le Centre national, qui devait en 1919 constituer un gouvernement blanc en cas de victoire du général blanc Ioudenitch, cherche à rassembler des fonds pour soutenir les insurgés. [[Victor_Tchernov|Victor Tchernov]], dirigeant démocrate des socialistes-révolutionnaires, adresse ses ''«&nbsp;salutations fraternelles&nbsp;»'' et propose de ''«&nbsp;venir en personne pour placer mes forces et mon autorité au service de la révolution de peuple&nbsp;»''. Le 9 mars au soir, une délégation arrive à Kronstadt pour apporter une aide humanitaire, composée du baron Vilken, ancien commandant du Sébastopol (suscitant la colère des anciens marins de ce bâtiment), le général Iavit, le colonel Bounakov, représentant du grand prince Nicolas Nicolaievitch Romanov, Saliari, le chef du service de renseignement de l’État major finlandais, Guerman, membre d’une organisation monarchique clandestine, etc. Le comité révolutionnaire accepte leur aide, mais ne recevra que 13 quintaux de blé. Des fonds sont collectés par l’Union des commerçants et des industriels<ref>[[Jean-Jacques Marie]], ''Cronstadt'', p. 281-282.</ref>. D'après [[Stepan_Petrichenko|Stepan Petrichenko]], président du comité révolutionnaire provisoire de Kronstadt, l'aide était livrée par la [[Mouvement_international_de_la_Croix-Rouge_et_du_Croissant-Rouge|Croix-Rouge]] russe résidant en Finlande et ce à titre «&nbsp;philanthropique&nbsp;»<ref>Mett I., ''La Commune de Cronstadt. Crépuscule sanglant des soviets'', Paris, janvier 1949, Spartacus, 2<sup>e</sup> série n°11 p. 78-81</ref>.
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Les milieux monarchistes ont tenté de venir matériellement en aide aux insurgés<ref>[[Jean-Jacques Marie]], ''Kronstadt et l'émigration'', in ''Kronstadt'', p. 277-283.</ref>. Le Centre national, qui devait en 1919 constituer un gouvernement blanc en cas de victoire du général blanc Ioudenitch, cherche à rassembler des fonds pour soutenir les insurgés. [[Victor_Tchernov|Victor Tchernov]], dirigeant démocrate des socialistes-révolutionnaires, adresse ses ''«&nbsp;salutations fraternelles&nbsp;»'' et propose de ''«&nbsp;venir en personne pour placer mes forces et mon autorité au service de la révolution de peuple&nbsp;»''. Le 9 mars au soir, une délégation arrive à Kronstadt pour apporter une aide humanitaire, composée du baron Vilken, ancien commandant du Sébastopol (suscitant la colère des anciens marins de ce bâtiment), le général Iavit, le colonel Bounakov, représentant du grand prince Nicolas Nicolaievitch Romanov, Saliari, le chef du service de renseignement de l’État major finlandais, Guerman, membre d’une organisation monarchique clandestine, etc. Le comité révolutionnaire accepte leur aide, mais ne recevra que 13 quintaux de blé. Des fonds sont collectés par l’Union des commerçants et des industriels<ref>[[Jean-Jacques Marie]], ''Kronstadt'', p. 281-282.</ref>. D'après [[Stepan_Petrichenko|Stepan Petrichenko]], président du comité révolutionnaire provisoire de Kronstadt, l'aide était livrée par la [[Mouvement_international_de_la_Croix-Rouge_et_du_Croissant-Rouge|Croix-Rouge]] russe résidant en Finlande et ce à titre «&nbsp;philanthropique&nbsp;»<ref>Mett I., ''La Commune de Kronstadt. Crépuscule sanglant des soviets'', Paris, janvier 1949, Spartacus, 2<sup>e</sup> série n°11 p. 78-81</ref>.
    
==Le tournant du X<sup>e</sup> congrès==
 
==Le tournant du X<sup>e</sup> congrès==
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*[[Voline|Voline]], ''La Révolution Inconnue'', ''Livre troisième&nbsp;: Les luttes pour la véritable Révolution sociale (1918-1921)'', [http://www.entremonde.net ''Éditions Entremonde''], Lausanne, 2009 {{ISBN|978-2-940426-04-1}}
 
*[[Voline|Voline]], ''La Révolution Inconnue'', ''Livre troisième&nbsp;: Les luttes pour la véritable Révolution sociale (1918-1921)'', [http://www.entremonde.net ''Éditions Entremonde''], Lausanne, 2009 {{ISBN|978-2-940426-04-1}}
*[[Paul_Avrich|Paul Avrich]], ''La tragédie de Cronstadt'', Seuil, 1975.
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*[[Paul_Avrich|Paul Avrich]], ''La tragédie de Kronstadt'', Seuil, 1975.
*[[Ante_Ciliga|Ante Ciliga]], ''L'Insurrection de Cronstadt et la destinée de la révolution russe'', éditions Allia, 1983&nbsp;; réédition 2015. {{ISBN|9782844859808}}
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*[[Ante_Ciliga|Ante Ciliga]], ''L'Insurrection de Kronstadt et la destinée de la révolution russe'', éditions Allia, 1983&nbsp;; réédition 2015. {{ISBN|9782844859808}}
*[[Georges_Fontenis|Georges Fontenis]] et [[Alexandre_Skirda|Alexandre Skirda]], ''1921, l'insurrection de Cronstadt la rouge'', Éditions d'[[Alternative_libertaire_(France)|Alternative libertaire]], 2002. {{ISBN|2914933010}}
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*[[Georges_Fontenis|Georges Fontenis]] et [[Alexandre_Skirda|Alexandre Skirda]], ''1921, l'insurrection de Kronstadt la rouge'', Éditions d'[[Alternative_libertaire_(France)|Alternative libertaire]], 2002. {{ISBN|2914933010}}
 
*[[Nestor_Makhno|Nestor Makhno]], ''Mémoires et écrits'', éditions Ivrea, 2009. {{ISBN|978-2-85184-286-2}}
 
*[[Nestor_Makhno|Nestor Makhno]], ''Mémoires et écrits'', éditions Ivrea, 2009. {{ISBN|978-2-85184-286-2}}
*[[Jean-Jacques_Marie|Jean-Jacques Marie]], ''Cronstadt'', Fayard, 2005. {{ISBN|2213626057}}
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*[[Jean-Jacques_Marie|Jean-Jacques Marie]], ''Kronstadt'', Fayard, 2005. {{ISBN|2213626057}}
 
*[[Ida_Mett|Ida Mett]], ''La Commune de Kronstadt, crépuscule sanglant des soviets'', éditions Spartacus, 1977.
 
*[[Ida_Mett|Ida Mett]], ''La Commune de Kronstadt, crépuscule sanglant des soviets'', éditions Spartacus, 1977.
*Recueil&nbsp;: [[Alexandre_Berkman|Alexandre Berkman]] (1870-1936)&nbsp;; [[Joseph_Staline|Joseph Staline]] (1879-1953)&nbsp;; [[Léon_Trotski|Léon Trotski]] (1879-1940) ''La Commune de Cronstadt&nbsp;: recueil de documents comprenant la traduction intégrale des Isvestias de Cronstadt'', Paris, Bélibaste, 1969.
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*Recueil&nbsp;: [[Alexandre_Berkman|Alexandre Berkman]] (1870-1936)&nbsp;; [[Joseph_Staline|Joseph Staline]] (1879-1953)&nbsp;; [[Léon_Trotski|Léon Trotski]] (1879-1940) ''La Commune de Kronstadt&nbsp;: recueil de documents comprenant la traduction intégrale des Isvestias de Kronstadt'', Paris, Bélibaste, 1969.
 
*[[Normand_Baillargeon|Normand Baillargeon]], ''[[L'ordre_moins_le_pouvoir|L'ordre moins le pouvoir]]. Histoire et actualité de l'anarchisme'', Agone, 2001 & 2008, Lux Éditeur 2004.
 
*[[Normand_Baillargeon|Normand Baillargeon]], ''[[L'ordre_moins_le_pouvoir|L'ordre moins le pouvoir]]. Histoire et actualité de l'anarchisme'', Agone, 2001 & 2008, Lux Éditeur 2004.
 
*''Izvestia du Comité révolutionnaire de Kronstadt'' (collection complète du journal publié par les insurgés pendant la révolte), traduit du russe par Régis Gayraud, éd. Ressouvenances, 1988.
 
*''Izvestia du Comité révolutionnaire de Kronstadt'' (collection complète du journal publié par les insurgés pendant la révolte), traduit du russe par Régis Gayraud, éd. Ressouvenances, 1988.
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===Travaux universitaires===
 
===Travaux universitaires===
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*Pierre-François Souyri, ''Paul Avrich, La tragédie de Cronstadt, 1921'', Annales, Économies, Sociétés, Civilisations, 1976, vol.31, n°2, [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1976_num_31_2_293713_t1_0272_0000_001 texte intégral].
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*Pierre-François Souyri, ''Paul Avrich, La tragédie de Kronstadt, 1921'', Annales, Économies, Sociétés, Civilisations, 1976, vol.31, n°2, [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1976_num_31_2_293713_t1_0272_0000_001 texte intégral].
    
===Liens externes===
 
===Liens externes===
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*''[http://kropot.free.fr/Voline-revinco.IV.htm#9. Cronstadt (1921)]'', Chapitre 9 de ''La révolution inconnue'' ([[Voline|Voline]]).
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*''[http://kropot.free.fr/Voline-revinco.IV.htm#9. Kronstadt (1921)]'', Chapitre 9 de ''La révolution inconnue'' ([[Voline|Voline]]).
*''[http://kropot.free.fr/Ciliga-Cronstadt.htm L'insurrection de Cronstadt et la destinée de la Révolution russe]'' par [[Ante_Ciliga|Ante Ciliga]].
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*''[http://kropot.free.fr/Ciliga-Kronstadt.htm L'insurrection de Kronstadt et la destinée de la Révolution russe]'' par [[Ante_Ciliga|Ante Ciliga]].
*''[http://www.marxists.org/francais/4int/prewar/1938/vanzler.htm La vérité sur Cronstadt]'', J. G. Wright (proche de Trotski), février 1938.
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*''[http://www.marxists.org/francais/4int/prewar/1938/vanzler.htm La vérité sur Kronstadt]'', J. G. Wright (proche de Trotski), février 1938.
*''[http://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1938/01/lt19380115.htm Beaucoup de tapage autour de Cronstadt]'', [[Léon_Trotski|Léon Trotski]], janvier 1938.
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*''[http://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1938/01/lt19380115.htm Beaucoup de tapage autour de Kronstadt]'', [[Léon_Trotski|Léon Trotski]], janvier 1938.
 
*''[http://kropot.free.fr/Goldman-trotsky.htm Trotski proteste beaucoup trop]'', [[Emma_Goldman|Emma Goldman]], juillet 1938 (réponse à l'article précédent).
 
*''[http://kropot.free.fr/Goldman-trotsky.htm Trotski proteste beaucoup trop]'', [[Emma_Goldman|Emma Goldman]], juillet 1938 (réponse à l'article précédent).
*''[http://www.c-g-a.org/download/feuilleslocales/cronstadt-fev05.pdf Sur Kronstadt…]'', article d'Edward Sarboni, (militant de la [[Coordination_des_groupes_anarchistes|Coordination des groupes anarchistes]]), écrit en réponse à deux articles parus dans ''Les cahiers du [[CERMTRI|CERMTRI]]''.
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*''[http://www.c-g-a.org/download/feuilleslocales/Kronstadt-fev05.pdf Sur Kronstadt…]'', article d'Edward Sarboni, (militant de la [[Coordination_des_groupes_anarchistes|Coordination des groupes anarchistes]]), écrit en réponse à deux articles parus dans ''Les cahiers du [[CERMTRI|CERMTRI]]''.
 
*''[http://www.lcr-lagauche.be/cm/index.php?view=article&id=573:en-mars-1921-kronstadt&Itemid=53&option=com_content En mars 1921: Kronstadt]'' article critique de [[Léonce_Aguirre|Léonce Aguirre]] (marxiste révolutionnaire) sur le site de LCR belge
 
*''[http://www.lcr-lagauche.be/cm/index.php?view=article&id=573:en-mars-1921-kronstadt&Itemid=53&option=com_content En mars 1921: Kronstadt]'' article critique de [[Léonce_Aguirre|Léonce Aguirre]] (marxiste révolutionnaire) sur le site de LCR belge
*''[http://www.lcr-lagauche.be/cm/index.php?view=article&id=574:la-repression-du-soulevement-de-cronstadt-un-retour-critique&Itemid=53&option=com_content La répression du soulèvement de Cronstadt: un retour critique]'' article critique de David Dessers (marxiste révolutionnaire) sur le site de LCR belge
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*''[http://www.lcr-lagauche.be/cm/index.php?view=article&id=574:la-repression-du-soulevement-de-Kronstadt-un-retour-critique&Itemid=53&option=com_content La répression du soulèvement de Kronstadt: un retour critique]'' article critique de David Dessers (marxiste révolutionnaire) sur le site de LCR belge
*Groupe CRI, [http://groupecri.free.fr/article.php?id=252 ''Fallait-il réprimer l'insurrection de Cronstadt&nbsp;?''], 2006
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*Groupe CRI, [http://groupecri.free.fr/article.php?id=252 ''Fallait-il réprimer l'insurrection de Kronstadt&nbsp;?''], 2006
 
*Leftcom.org, [http://www.leftcom.org/fr/articles/2002-12-01/1921-début-de-la-contre-révolution ''1921: début de la contre-révolution''], 2002  
 
*Leftcom.org, [http://www.leftcom.org/fr/articles/2002-12-01/1921-début-de-la-contre-révolution ''1921: début de la contre-révolution''], 2002  
    
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