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[[File:Attaque de Kronstadt.jpg|right|444x305px|Assaut de Kronstadt par l'Armée rouge]]La '''révolte de Kronstadt''' contre le pouvoir [[Bolchevique|bolchevique]] s'est déroulée en [[Russie_soviétique|Russie soviétique]] en mars 1921.
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[[File:Kronstadt attack.JPG|right|444x305px|Assaut de Kronstadt par l'Armée rouge]]La '''révolte de Kronstadt''' contre le pouvoir [[Bolchevique|bolchevique]] s'est déroulée en [[Russie_soviétique|Russie soviétique]] en mars 1921.
    
La révolte débuta le 2 mars 1921, l'assaut bolchévik eut lieu dans la soirée du 7 mars et [[Kronstadt|Kronstadt]] fut vaincue militairement deux semaines plus tard. Les insurgés furent réprimés.
 
La révolte débuta le 2 mars 1921, l'assaut bolchévik eut lieu dans la soirée du 7 mars et [[Kronstadt|Kronstadt]] fut vaincue militairement deux semaines plus tard. Les insurgés furent réprimés.
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''«&nbsp;Avec bien des hésitations et une angoisse inexprimable, mes amis communistes et moi, nous nous prononcions finalement pour le parti. Voici pourquoi. Kronstadt avait raison. Kronstadt commençait une nouvelle révolution libératrice, celle de la démocratie populaire. “La troisième révolution” disaient certains anarchistes bourrés d’illusions enfantines. Or, le pays était complètement épuisé, la production presque arrêtée, il n’y avait plus de réserve d’aucune sorte plus même de réserve nerveuse dans l’âme des masses. Le prolétariat d’élite, formé par les luttes de l’ancien régime, était littéralement décimé. Le parti, grossi par l’afflux des ralliés au pouvoir, inspirait peu de confiance. Des autres partis ne subsistaient que des cadres infimes, d’une capacité plus que douteuse. [...] Si la dictature bolchevik tombait, c’était à brève échéance le chaos, à travers le chaos la poussée paysanne, le massacre des communistes, le retour des émigrés et finalement une autre dictature anti-prolétarienne par la force des choses.&nbsp;»''
 
''«&nbsp;Avec bien des hésitations et une angoisse inexprimable, mes amis communistes et moi, nous nous prononcions finalement pour le parti. Voici pourquoi. Kronstadt avait raison. Kronstadt commençait une nouvelle révolution libératrice, celle de la démocratie populaire. “La troisième révolution” disaient certains anarchistes bourrés d’illusions enfantines. Or, le pays était complètement épuisé, la production presque arrêtée, il n’y avait plus de réserve d’aucune sorte plus même de réserve nerveuse dans l’âme des masses. Le prolétariat d’élite, formé par les luttes de l’ancien régime, était littéralement décimé. Le parti, grossi par l’afflux des ralliés au pouvoir, inspirait peu de confiance. Des autres partis ne subsistaient que des cadres infimes, d’une capacité plus que douteuse. [...] Si la dictature bolchevik tombait, c’était à brève échéance le chaos, à travers le chaos la poussée paysanne, le massacre des communistes, le retour des émigrés et finalement une autre dictature anti-prolétarienne par la force des choses.&nbsp;»''
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Vers la fin de la révolte, Trotski refuse l'utilisation d'armes chimiques, mais cette option a été évoquée dans le cas d'une résistance plus acharnée.
 
Vers la fin de la révolte, Trotski refuse l'utilisation d'armes chimiques, mais cette option a été évoquée dans le cas d'une résistance plus acharnée.
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La répression ne se termine pas ici. Des prisonniers emmenés à Pétrograd sont exécutés au long des mois qui suivent. ''«&nbsp;Ce massacre prolongé fut dirigé ou autorisé par [[Félix_Dzerjinski|Dzerjinski]]. (...) La responsabilité du Comité central bolchevique aura été simplement énorme [et] la répression qui s'ensuivit... inutilement barbare.&nbsp;»''<ref>[[Victor Serge]], ''Mémoires d'un révolutionnaire'', pp. 131ss.</ref>
 
La répression ne se termine pas ici. Des prisonniers emmenés à Pétrograd sont exécutés au long des mois qui suivent. ''«&nbsp;Ce massacre prolongé fut dirigé ou autorisé par [[Félix_Dzerjinski|Dzerjinski]]. (...) La responsabilité du Comité central bolchevique aura été simplement énorme [et] la répression qui s'ensuivit... inutilement barbare.&nbsp;»''<ref>[[Victor Serge]], ''Mémoires d'un révolutionnaire'', pp. 131ss.</ref>
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Les pertes bolcheviques sont estimées à plus de 10000 morts. Aucun chiffre fiable sur les rebelles tués, exécutés par la [[Tchéka|Tchéka]] ou plus tard ou déportés dans des camps de prisonniers n'est disponible. [[Nicolas_Werth|Nicolas Werth]] indique que la répression a fait des milliers de victimes<ref>Pour les seuls mois d'avril-juin 1921, il y eut {{unité|2103|condamnations}} à mort et {{unité|6459|condamnations}} à des peines de prison ou de camp. Nicolas Werth, ''Histoire de l'Union soviétique. De l'Empire russe à la Communauté des États indépendants (1900-1991)'', PUF, coll. « Thémis Histoire », Paris, 5<sup>e</sup> édition refondue, 2001, p. 179.</ref>. Après l'écrasement de la révolte, 4836 marins de Kronstadt sont arrêtés et transférés en Crimée ou dans le Caucase. [[Lénine|Lénine]] ordonne le 19 avril qu'ils soient finalement envoyés dans des camps de travail obligatoire (futurs camps du [[Goulag|Goulag]]) des régions d'Arkhangelsk, de Vologda et de Mourmansk. Huit mille marins, soldats et civils s'échappent vers la Finlande en marchant sur la glace. Les équipages du ''Petropavlovsk'' et du ''Sébastopol'' combattent jusqu'au dernier, de même que les cadets de l'école de mécanique, du détachement de torpilles et de l'unité des communications. Un communiqué statistique de la section spéciale de la [[Troïka_(politique)|Troïka]] extraordinaire du 1<sup>er</sup> mai déclare que 6528 rebelles ont été arrêtés, 2168 exécutés (33&nbsp;%), 1955 condamnés au travail obligatoire (dont 1486 pour cinq années), et 1272 libérés. Les familles des rebelles sont déportées en Sibérie, considérée comme «&nbsp;seule région appropriée&nbsp;» pour elles.
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Les pertes bolcheviques sont estimées à plus de 10000 morts. Aucun chiffre fiable sur les rebelles tués, exécutés par la [[Tchéka|Tchéka]] ou plus tard ou déportés dans des camps de prisonniers n'est disponible. [[Nicolas_Werth|Nicolas Werth]] indique que la répression a fait des milliers de victimes<ref>Pour les seuls mois d'avril-juin 1921, il y eut 2 103 condamnations à mort et 6 459 condamnations à des peines de prison ou de camp. Nicolas Werth, ''Histoire de l'Union soviétique. De l'Empire russe à la Communauté des États indépendants (1900-1991)'', PUF, coll. « Thémis Histoire », Paris, 5<sup>e</sup> édition refondue, 2001, p. 179.</ref>. Après l'écrasement de la révolte, 4836 marins de Kronstadt sont arrêtés et transférés en Crimée ou dans le Caucase. [[Lénine|Lénine]] ordonne le 19 avril qu'ils soient finalement envoyés dans des camps de travail obligatoire (futurs camps du [[Goulag|Goulag]]) des régions d'Arkhangelsk, de Vologda et de Mourmansk. Huit mille marins, soldats et civils s'échappent vers la Finlande en marchant sur la glace. Les équipages du ''Petropavlovsk'' et du ''Sébastopol'' combattent jusqu'au dernier, de même que les cadets de l'école de mécanique, du détachement de torpilles et de l'unité des communications. Un communiqué statistique de la section spéciale de la [[Troïka_(politique)|Troïka]] extraordinaire du 1<sup>er</sup> mai déclare que 6528 rebelles ont été arrêtés, 2168 exécutés (33&nbsp;%), 1955 condamnés au travail obligatoire (dont 1486 pour cinq années), et 1272 libérés. Les familles des rebelles sont déportées en Sibérie, considérée comme «&nbsp;seule région appropriée&nbsp;» pour elles.
    
Après que la révolte a été anéantie, le gouvernement bolchevique réorganise la forteresse. Alors qu'il a maté la révolte au nom du «&nbsp;pouvoir aux soviets&nbsp;», le commandant militaire nouvellement désigné pour Kronstadt abolit le soviet local et réorganise la forteresse «&nbsp;avec l'aide d'une troïka révolutionnaire&nbsp;» (c'est-à-dire un comité de trois hommes spécialement désignés)<ref>I. Getzler, ''Kronstadt 1917 - 1921 : Le destin d'une démocratie des soviétique'', p. 244.</ref>. Le journal de Kronstadt fut renommé ''Krasnyi Kronchtadt'' (Kronstadt rouge)&nbsp;; il annonce dans son éditorial que «&nbsp;les dispositifs fondamentaux&nbsp;» de Kronstadt sont ramenés à la «&nbsp;dictature du prolétariat&nbsp;», alors que leurs «&nbsp;phases initiales&nbsp;» ont été simplement faites de «&nbsp;restrictions à la liberté politique, de terreur, centralisme, discipline militaire et direction de tous des moyens et des ressources vers la création d'un appareillage offensif et défensif d'État<ref>Cité par Getzler, p. 245</ref>.&nbsp;» Les vainqueurs entreprennent d'éliminer toutes les traces de la révolte, la place d'Ancre devenant «&nbsp;Place révolutionnaire&nbsp;» et les cuirassés rebelles ''Petropavlovsk'' et ''Sébastopol'' étant rebaptisés respectivement ''[[Marat_(cuirassé)|Marat]]'' et ''[[Commune_de_Paris_(1871)|Commune de Paris]]''.
 
Après que la révolte a été anéantie, le gouvernement bolchevique réorganise la forteresse. Alors qu'il a maté la révolte au nom du «&nbsp;pouvoir aux soviets&nbsp;», le commandant militaire nouvellement désigné pour Kronstadt abolit le soviet local et réorganise la forteresse «&nbsp;avec l'aide d'une troïka révolutionnaire&nbsp;» (c'est-à-dire un comité de trois hommes spécialement désignés)<ref>I. Getzler, ''Kronstadt 1917 - 1921 : Le destin d'une démocratie des soviétique'', p. 244.</ref>. Le journal de Kronstadt fut renommé ''Krasnyi Kronchtadt'' (Kronstadt rouge)&nbsp;; il annonce dans son éditorial que «&nbsp;les dispositifs fondamentaux&nbsp;» de Kronstadt sont ramenés à la «&nbsp;dictature du prolétariat&nbsp;», alors que leurs «&nbsp;phases initiales&nbsp;» ont été simplement faites de «&nbsp;restrictions à la liberté politique, de terreur, centralisme, discipline militaire et direction de tous des moyens et des ressources vers la création d'un appareillage offensif et défensif d'État<ref>Cité par Getzler, p. 245</ref>.&nbsp;» Les vainqueurs entreprennent d'éliminer toutes les traces de la révolte, la place d'Ancre devenant «&nbsp;Place révolutionnaire&nbsp;» et les cuirassés rebelles ''Petropavlovsk'' et ''Sébastopol'' étant rebaptisés respectivement ''[[Marat_(cuirassé)|Marat]]'' et ''[[Commune_de_Paris_(1871)|Commune de Paris]]''.
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«&nbsp;''les marins qui étaient restés dans le Cronstadt «&nbsp;en paix&nbsp;» jusqu'au début de 1921 sans trouver d'emploi sur aucun des fronts de la guerre civile, étaient en règle générale considérablement au-dessous du niveau moyen de l'Armée rouge, et contenaient un fort pourcentage d'éléments complètement démoralisés qui portaient d'élégants pantalons bouffants et se coiffaient comme des souteneurs.'' ''La démoralisation sur la base de la famine et de la spéculation avait de façon générale terriblement augmenté vers la fin de la guerre civile. Ce qu'on appelait le ''mechotchnitchestvo ''(«&nbsp;le petit marché noir&nbsp;») avait revêtu le caractère d'un fléau social qui menaçait d'étrangler la révolution. Et, à Cronstadt particulièrement, garnison qui était oisive et vivait sur son passé, la démoralisation avait atteint des proportions très importantes. Quand la situation devint particulièrement difficile dans Petrograd affamée, on examina plus d'une fois, au Bureau politique, la question de savoir s'il ne fallait pas faire un «&nbsp;emprunt intérieur&nbsp;» à Cronstadt, où restaient encore d'importantes réserves de denrées variées. Mais les délégués des ouvriers de Petrograd répondaient&nbsp;: «&nbsp;Ils ne nous donneront rien de plein gré. Ils trafiquent sur les draps, le charbon, le pain. A Cronstadt aujourd'hui, toute la racaille a relevé la tête.&nbsp;» Telle était la situation réelle, sans les doucereuses idéalisations faites après coup.'' ''Il faut ajouter encore que s'étaient réfugiés dans la flotte de la Baltique, en se portant «&nbsp;volontaires&nbsp;», des marins lettons et estoniens qui craignaient de partir au front et cherchaient à revenir dans leurs patries bourgeoises, la Lettonie et l'Estonie. Ces éléments étaient résolument hostiles au pouvoir soviétique et ont bien manifesté cette hostilité pendant les journées de l'insurrection de Cronstadt. Et, en même temps, des milliers et des milliers d'ouvriers lettons, surtout d'anciens manœuvres, faisaient preuve, sur tous les fronts de la guerre civile, d'un héroïsme sans précédent... On ne peut mettre dans le même sac ni tous les Lettons ni tous ceux de Cronstadt. Il faut savoir opérer les différenciations politiques et sociales.&nbsp;»<ref>[[Voline]] La persécution contre l'anarchisme en Russie soviétique ; ou encore son livre ''[http://kropot.free.fr/Voline-revinco.htm La révolution inconnue]'' consultable en ligne partiellement.</ref>''
 
«&nbsp;''les marins qui étaient restés dans le Cronstadt «&nbsp;en paix&nbsp;» jusqu'au début de 1921 sans trouver d'emploi sur aucun des fronts de la guerre civile, étaient en règle générale considérablement au-dessous du niveau moyen de l'Armée rouge, et contenaient un fort pourcentage d'éléments complètement démoralisés qui portaient d'élégants pantalons bouffants et se coiffaient comme des souteneurs.'' ''La démoralisation sur la base de la famine et de la spéculation avait de façon générale terriblement augmenté vers la fin de la guerre civile. Ce qu'on appelait le ''mechotchnitchestvo ''(«&nbsp;le petit marché noir&nbsp;») avait revêtu le caractère d'un fléau social qui menaçait d'étrangler la révolution. Et, à Cronstadt particulièrement, garnison qui était oisive et vivait sur son passé, la démoralisation avait atteint des proportions très importantes. Quand la situation devint particulièrement difficile dans Petrograd affamée, on examina plus d'une fois, au Bureau politique, la question de savoir s'il ne fallait pas faire un «&nbsp;emprunt intérieur&nbsp;» à Cronstadt, où restaient encore d'importantes réserves de denrées variées. Mais les délégués des ouvriers de Petrograd répondaient&nbsp;: «&nbsp;Ils ne nous donneront rien de plein gré. Ils trafiquent sur les draps, le charbon, le pain. A Cronstadt aujourd'hui, toute la racaille a relevé la tête.&nbsp;» Telle était la situation réelle, sans les doucereuses idéalisations faites après coup.'' ''Il faut ajouter encore que s'étaient réfugiés dans la flotte de la Baltique, en se portant «&nbsp;volontaires&nbsp;», des marins lettons et estoniens qui craignaient de partir au front et cherchaient à revenir dans leurs patries bourgeoises, la Lettonie et l'Estonie. Ces éléments étaient résolument hostiles au pouvoir soviétique et ont bien manifesté cette hostilité pendant les journées de l'insurrection de Cronstadt. Et, en même temps, des milliers et des milliers d'ouvriers lettons, surtout d'anciens manœuvres, faisaient preuve, sur tous les fronts de la guerre civile, d'un héroïsme sans précédent... On ne peut mettre dans le même sac ni tous les Lettons ni tous ceux de Cronstadt. Il faut savoir opérer les différenciations politiques et sociales.&nbsp;»<ref>[[Voline]] La persécution contre l'anarchisme en Russie soviétique ; ou encore son livre ''[http://kropot.free.fr/Voline-revinco.htm La révolution inconnue]'' consultable en ligne partiellement.</ref>''
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À propos des conséquences qu'aurait entraînées ce soulèvement, Trotski ajoute&nbsp;:
 
À propos des conséquences qu'aurait entraînées ce soulèvement, Trotski ajoute&nbsp;:
 
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«&nbsp;''Les soviets dominés par les socialistes-révolutionnaires et les anarchistes ne pouvaient servir que de marchepieds pour passer de la dictature du prolétariat à la restauration capitaliste. Ils n'auraient pu jouer aucun autre rôle, quelles qu'aient été les «&nbsp;idées&nbsp;» de leurs membres. Le soulèvement de Cronstadt avait ainsi un caractère contre-révolutionnaire.&nbsp;»''
 
«&nbsp;''Les soviets dominés par les socialistes-révolutionnaires et les anarchistes ne pouvaient servir que de marchepieds pour passer de la dictature du prolétariat à la restauration capitaliste. Ils n'auraient pu jouer aucun autre rôle, quelles qu'aient été les «&nbsp;idées&nbsp;» de leurs membres. Le soulèvement de Cronstadt avait ainsi un caractère contre-révolutionnaire.&nbsp;»''
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Dans sa version des faits, Trotski a donc choisi une bataille sanglante plutôt que de voir s'étendre «&nbsp;l'ennemi&nbsp;» ou «&nbsp;l'ennemi intérieur&nbsp;» dans le Nord du pays et risquer encore plus de dégâts. Selon lui, l'intérêt de la bourgeoisie russe était de faire entrer les armées «&nbsp;alliées&nbsp;» et [[Armées_blanches|blanches]] pour reprendre le pouvoir d'où elle avait été chassée quatre ans plus tôt par la Révolution.
 
Dans sa version des faits, Trotski a donc choisi une bataille sanglante plutôt que de voir s'étendre «&nbsp;l'ennemi&nbsp;» ou «&nbsp;l'ennemi intérieur&nbsp;» dans le Nord du pays et risquer encore plus de dégâts. Selon lui, l'intérêt de la bourgeoisie russe était de faire entrer les armées «&nbsp;alliées&nbsp;» et [[Armées_blanches|blanches]] pour reprendre le pouvoir d'où elle avait été chassée quatre ans plus tôt par la Révolution.
  

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