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Le plus connu fut le journal [[Parti_bolchévik|bolchévik]] crée par [[Vladimir_Ilitch_Lénine|Lénine]] le 5 mai (22 avril a.s.) 1912. Quotidien légal, quoique constamment réprimé, il visait l'agitation dans les  masses d’ouvriers et de paysans, dont la [[conscience de classe]] commençait à s’éveiller.
 
Le plus connu fut le journal [[Parti_bolchévik|bolchévik]] crée par [[Vladimir_Ilitch_Lénine|Lénine]] le 5 mai (22 avril a.s.) 1912. Quotidien légal, quoique constamment réprimé, il visait l'agitation dans les  masses d’ouvriers et de paysans, dont la [[conscience de classe]] commençait à s’éveiller.
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Elle a changé de nombreuses fois de noms pour contourner la censure, bien qu'il s'agisse toujours de la même rédaction : '''''Rabotchaïa Pravda''''' (Vérité des travailleurs), '''''Severnaïa Pravda''' (Vérité du Nord),''  '''''Rabotchi pout''''' (Voix des travailleurs),  '''''Pravda Trouda''' (Vérité du Travail),''  '''''Za Pravkou''', '''Proletarskaïa Pravda''''' (Vérité prolétarienne), '''''Pout Pravdy''''', '''''Rabotchii''''',  '''''Troudovskaïa Pravda'''''. Elle est réprimée définitivement le 8 juillet 1914 avec la guerre.
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Elle a changé de nombreuses fois de noms pour contourner la censure, bien qu'il s'agisse toujours de la même rédaction : '''''Rabotchaïa Pravda''''' (Vérité des travailleurs), '''''Severnaïa Pravda''' (Vérité du Nord),''  '''''Rabotchi pout''''' (Voix des travailleurs),  '''''Pravda Trouda''' (Vérité du Travail),''  '''''Za Pravkou''', '''Proletarskaïa Pravda''''' (Vérité prolétarienne), '''''Pout Pravdy''''', '''''Rabotchii''''',  '''''Troudovskaïa Pravda'''''. Elle est réprimée définitivement le 8 juillet 1914 avec la guerre, et ne reparaîtra qu'en 1917.
    
==Les journaux social-démocrates avant la ''Pravda''==
 
==Les journaux social-démocrates avant la ''Pravda''==
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== La ''Pravda'' de 1905 ==
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==La ''Pravda'' de 1905==
 
Un journal nommé ''Pravda'' fut publié en 1905.
 
Un journal nommé ''Pravda'' fut publié en 1905.
 
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==La ''Pravda'' de Trotski==
 
==La ''Pravda'' de Trotski==
A partir de 1908, [[Léon Trotski|Trotski]] publia une ''Pradva'' à Vienne.  
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A partir de 1908, [[Léon Trotski|Trotski]] publia une ''Pradva'' à Vienne.<ref>I. Deutscher, ''Le prophète armé,'' vol. 1</ref>
    
En janvier 1910, une séance plénière du comité central, semble consacrer le succès d'une [[Parti ouvrier social-démocrate de Russie#La r.C3.A9unification de 1910|politique de réunification du parti]] voulue par les unitaires parmi les [[menchéviks]] (contre [[Liquidationnisme|les plus droitiers]]) et les [[bolchéviks]] (contre [[Lénine]]). Entre autres décisions, les journaux bolchevique et menchevique, le ''[[Proletarii]]'' et la ''[[Goloss Sotsial-Demokrata]],'' vont disparaître pour laisser la place au  ''[[Sotsial-demokrat]]'', et le bolchevik [[Lev Kamenev|Kamenev]] est coopté au comité de rédaction de la ''[[Pravda (Trotski)|Pravda]]'', qui devient journal officiel du parti.  
 
En janvier 1910, une séance plénière du comité central, semble consacrer le succès d'une [[Parti ouvrier social-démocrate de Russie#La r.C3.A9unification de 1910|politique de réunification du parti]] voulue par les unitaires parmi les [[menchéviks]] (contre [[Liquidationnisme|les plus droitiers]]) et les [[bolchéviks]] (contre [[Lénine]]). Entre autres décisions, les journaux bolchevique et menchevique, le ''[[Proletarii]]'' et la ''[[Goloss Sotsial-Demokrata]],'' vont disparaître pour laisser la place au  ''[[Sotsial-demokrat]]'', et le bolchevik [[Lev Kamenev|Kamenev]] est coopté au comité de rédaction de la ''[[Pravda (Trotski)|Pravda]]'', qui devient journal officiel du parti.  
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Mais la [[Parti ouvrier social-démocrate de Russie#La r.C3.A9unification de 1910|réunification]] tourne vite court, en particulier lorsque les menchéviks [[Liquidationnisme|liquidateurs]] invités à se joindre au comité central refusèrent d’avoir le moindre rapport avec l’organisation clandestine. Les leaders menchéviks [[Fedor Dan|Dan]] et [[Julius Martov|Martov]] refusèrent de se désolidariser clairement, de même que Trotski qui « suspendit son jugement »<ref>Cité in I. Deutscher, ''Le prophète armé'', Paris, Julliard, 1962, p. 347.</ref>. [[Lev Kamenev|Kamenev]] le pressa en vain d’adopter une attitude plus ferme.
 
Mais la [[Parti ouvrier social-démocrate de Russie#La r.C3.A9unification de 1910|réunification]] tourne vite court, en particulier lorsque les menchéviks [[Liquidationnisme|liquidateurs]] invités à se joindre au comité central refusèrent d’avoir le moindre rapport avec l’organisation clandestine. Les leaders menchéviks [[Fedor Dan|Dan]] et [[Julius Martov|Martov]] refusèrent de se désolidariser clairement, de même que Trotski qui « suspendit son jugement »<ref>Cité in I. Deutscher, ''Le prophète armé'', Paris, Julliard, 1962, p. 347.</ref>. [[Lev Kamenev|Kamenev]] le pressa en vain d’adopter une attitude plus ferme.
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En mai 1914, Lénine écrivait du journal de Trotski : ''« la « revue ouvrière » de Trotski est une revue de Trotski pour les ouvriers ; car il n’y a trace, dans ses pages, ni d’initiative ouvrière, ni de liaison avec les organisations ouvrières. »''<ref>Lenin, ''[https://www.marxists.org/archive/lenin/works/1914/may/x01.htm Disruption of Unity Under Cover of Outcries for Unity]'', ''Prosveshcheniye'' No. 5, May 1914</ref>
    
==La ''Pravda'' bolchévique==
 
==La ''Pravda'' bolchévique==
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===Esquiver la censure===
 
===Esquiver la censure===
Interdite au bout de 40 jours, elle reparaît sous le titre de ''Rabotchaïa Pravda'' pour 17 numéros; à nouveau interdite, elle sera successivement la ''Severnaïa Pravda'' pour 31 numéros, la ''Pravda Trouda'' pour 20, ''Za Pravkou'' pour 51, ''Proletarskaïa Pravda'' pour 16 numéros, ''Pout Pravdy'' pour 91 : à cette date elle se transformera en revue, ''Rabotchii'', puis ''Troudovskaïa Pravda,'' et sera réprimée définitivement le 8 juillet 1914.
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Le journal parvint à se faire publier entre 1912 et 1914 malgré les actions en justice, les démantèlements, les détentions de militants,le harcèlement des garçons vendant le journal dans la rue, les amendes et les procès. Mais elle dut changer de nom huit fois. Interdite au bout de 40 jours, elle reparaît sous le titre de ''Rabotchaïa Pravda'' pour 17 numéros; à nouveau interdite, elle sera successivement la ''Severnaïa Pravda'' pour 31 numéros, la ''Pravda Trouda'' pour 20, ''Za Pravkou'' pour 51, ''Proletarskaïa Pravda'' pour 16 numéros, ''Pout Pravdy'' pour 91 : à cette date elle se transformera en revue, ''Rabotchii'', puis ''Troudovskaïa Pravda,'' et sera réprimée définitivement le 8 juillet 1914.
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Ceci n’était rendu possible que par l’ingéniosité de l’équipe du journal dans l’évitement des poursuites, par le soutien financier des lecteurs, les lacunes de la loi sur la presse, et l’inefficacité de la police.<ref>W. Bassow, « The pre-revolutionary Pravda and tsarist censorship », ''The American Slavic and East European Review'', février 1954.</ref>
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L’utilisation d’un langage codé permettait à la ''Pravda'' de débattre des questions du jour sans risquer la confiscation automatique. Comme il était interdit de faire mention du Parti Ouvrier Social-Démocrate de Russie, il parlait du « souterrain », du « tout », et du « vieux ». Le programme bolchevik en trois parties pour une république démocratique, la confiscation des domaines fonciers, et la journée de huit heures étaient mentionnés comme les « revendications non abrégées de 1905 », ou « les trois piliers ». Un bolchevik était un « démocrate conséquent » ou un « marxiste conséquent ». Les ouvriers avancés savaient comment le journal devait être lu et compris.
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Le journal parvint à se faire publier entre 1912 et 1914 malgré les actions en justice, les démantèlements, les détentions de militants, les amendes et les procès.
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Les règlements sur la presse imposaient l’envoi au [[Censure|censeur]] des trois premiers exemplaires de chaque numéro. Les rédacteurs de la ''Pravda'' étaient déterminés à distribuer le journal, que le censeur l’aime ou pas. Alors ils essayaient de gagner le plus de temps possible entre l’envoi des trois exemplaires et l’arrivée plus que fréquente de la police à l’imprimerie, et résolvaient le problème avec ingéniosité. La loi exigeant la remise des exemplaires au censeur ne spécifiait pas le temps que devait prendre le transport. La tâche quotidienne de cette remise était confiée à un employé de l’imprimerie âgé de 70 ans, dont la démarche ralentie par les années garantissait qu’il lui faudrait environ deux heures pour arriver au bureau du censeur.
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=== Tensions entre Lénine et la rédaction ===
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Après avoir apporté les journaux, le vieil ouvrier restait dans le bureau, officiellement pour se reposer, mais en fait pour garder l’œil sur le censeur, qui examinait d’autres journaux en même temps que la ''Pravda''. Si, après avoir lu la ''Pravda'', l’inspecteur se tournait vers un autre journal, le vieux rentrait à l’imprimerie d’un pas de montagnard. Mais si le censeur téléphonait au Troisième District de la police, compétent pour l’imprimerie de la ''Pravda'', le vieux bondissait hors de la pièce, hélait un taxi, et rentrait à toute vitesse.
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Des veilleurs étaient installés autour de l’imprimerie, attendant son retour, et lorsqu’ils le voyaient tourner le coin de la rue à toute allure, ils savaient immédiatement à quoi s’en tenir. L’alarme était donnée et tout le monde se mettait au travail fiévreusement. Les journaux étaient enlevés et cachés, le bureau de distribution fermé, et les presses arrêtées. Le temps que la police arrive, la plupart des journaux étaient partis, et juste une poignée laissés sur le place pour le « protocole ».
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Des responsables de la rédaction en titre étaient engagés, qui allaient en prison pendant que les véritables éditeurs restaient libres. Il y eut approximativement 40 de ces « directeurs de la publication », qui étaient souvent des illettrés. Dans la première année d’existence de la ''Pravda'', ils totalisèrent 47 mois ½ de prison. Sur les 645 numéros publiés, la police essaya sans succès d’en confisquer 155, et 36 numéros valurent des amendes.
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===Tensions entre Lénine et la rédaction===
 
[[Lénine]] avait un rôle central, mais il était loin d'être tout puissant. Même parmi les « durs », il lui fallait continuer la bataille contre la [[Conciliateur|conciliation]]. Pendant trois mois, le mot « liquidateur » fut même expurgé du vocabulaire de la ''Pravda''.  
 
[[Lénine]] avait un rôle central, mais il était loin d'être tout puissant. Même parmi les « durs », il lui fallait continuer la bataille contre la [[Conciliateur|conciliation]]. Pendant trois mois, le mot « liquidateur » fut même expurgé du vocabulaire de la ''Pravda''.  
 
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Entre la patience et l’audace, Lénine parvint à contribuer énormément à l’organisation de la classe ouvrière et pas seulement du parti. La ''Pravda'' dénonçait le véritable caractère d’exploitation du système capitaliste, l’autoritarisme du Tsar et, en même temps, éduquait la [[Conscience_de_classe|conscience de classe]] de milliers d’ouvriers. À la différence de ''l’[[Iskra]]'', qui parvenait à quelques centaines de lecteurs, la ''Pravda'' de 1912 touchait des dizaines de milliers d’ouvriers d’[[avant-garde]]. Des correspondants de toute la Russie envoyaient 40 dénonciations par jour des différentes usines&nbsp;: elles étaient compilées dans la  rubrique «&nbsp;rapports de correspondants&nbsp;»&nbsp;; 327 groupes se formèrent pour soutenir financièrement la parution de la ''Pravda'' par l’intermédiaire de collectes en groupe. Les correspondants avaient une importance fondamentale parce qu’ils agissaient comme des antennes transmetteuses de l’état d’âme du prolétariat et leurs rapports renforçaient la conscience commune. Les travailleurs russes firent leur le journal bolchevique et l’identifièrent comme «&nbsp;leur journal&nbsp;».
 
Entre la patience et l’audace, Lénine parvint à contribuer énormément à l’organisation de la classe ouvrière et pas seulement du parti. La ''Pravda'' dénonçait le véritable caractère d’exploitation du système capitaliste, l’autoritarisme du Tsar et, en même temps, éduquait la [[Conscience_de_classe|conscience de classe]] de milliers d’ouvriers. À la différence de ''l’[[Iskra]]'', qui parvenait à quelques centaines de lecteurs, la ''Pravda'' de 1912 touchait des dizaines de milliers d’ouvriers d’[[avant-garde]]. Des correspondants de toute la Russie envoyaient 40 dénonciations par jour des différentes usines&nbsp;: elles étaient compilées dans la  rubrique «&nbsp;rapports de correspondants&nbsp;»&nbsp;; 327 groupes se formèrent pour soutenir financièrement la parution de la ''Pravda'' par l’intermédiaire de collectes en groupe. Les correspondants avaient une importance fondamentale parce qu’ils agissaient comme des antennes transmetteuses de l’état d’âme du prolétariat et leurs rapports renforçaient la conscience commune. Les travailleurs russes firent leur le journal bolchevique et l’identifièrent comme «&nbsp;leur journal&nbsp;».
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Mais Lénine insistait pour diffuser encore plus la presse révolutionnaire :
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Il faut diffuser le Pout Pravdy trois fois, quatre fois et cinq fois plus qu’en ce moment. Il faut créer un supplément intersyndical, avec la participation des représentants de tous les syndicats et de tous les groupements. Il faut créer des suppléments régionaux (Moscou, Oural, Caucase, Baltique, Ukraine)… Il faut… donner plus de place à l’activité idéologique, politique et d’organisation des ouvriers conscients.
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… sous sa forme actuelle, le Pout Pravdy est indispensable pour un ouvrier conscient, et il faut le développer encore, mais il est trop cher, trop difficile, trop volumineux pour l’ouvrier du rang, l’homme de masse, pour ceux qui représentent les millions d’hommes non encore entraînés dans le mouvement…
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Il faut créer une Pravda du Soir à un kopek, dont les 200 ou 300.000 exemplaires iraient au cœur des masses prolétarienne et semi-prolétarienne…
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Il faut arriver à organiser les lecteurs de Pout Pravdy beaucoup mieux qu’ils ne le sont actuellement, par fabriques, usines, rayons, etc., il faut les faire participer plus activement à la correspondance, à la direction du journal, à sa diffusion. Il faut obtenir que les ouvriers participent systématiquement au travail de la rédaction.<ref>Lenin, [https://www.marxists.org/archive/lenin/works/1914/apr/22b.htm ''Our Tasks''], ''Rabochy'' No. 1, April 22, 1914</ref>
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=== Distribution ===
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De chaque numéro, la moitié était vendue dans les rues par des jeunes garçons, et la moitié dans les usines. Dans les grandes usines de Saint-Pétersbourg, chaque département avait un responsable. Il distribuait le journal, encaissait l’argent, et restait en contact avec les éditeurs. La distribution en dehors de Saint-Pétersbourg était très difficile. Il est vrai que la ''Pravda'' avait 6.000 abonnés, mais cette distribution n’était pas aussi facile qu’on pourrait le croire. Les journaux devaient être enveloppés dans du calicot pour les protéger, et expédiés d’une demi-douzaine de bureaux de poste différents, qui étaient changés tous les jours pour égarer la police. En plus, les paquets de ''Pravda'' étaient envoyés en province par des cheminements complexes. Par exemple, des membres ou des sympathisants du parti travaillant aux chemins de fer lançaient des paquets à des points convenus sur le trajet, où d’autres camarades les attendaient. Dans une ville, les journaux étaient envoyés directement au bureau de poste, où un camarade postier les prenait en charge à leur arrivée.
    
Les numéros étaient réimprimés dans des imprimeries clandestines pour être diffusés dans d’autres villes plus lointaines.
 
Les numéros étaient réimprimés dans des imprimeries clandestines pour être diffusés dans d’autres villes plus lointaines.
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===Le coup dur de la guerre de 1914===
 
===Le coup dur de la guerre de 1914===
La [[Grande_Guerre|guerre mondiale]] change brutalement le climat politique. Les autorités ne pouvaient tolérer la campagne anti-guerre en gestation dans les pages de la ''Pravda''. La rédaction est démantelée en juillet 1914 lors de la marche à la guerre. Ce n'était pas seulement la presse qui était touchée, la majorité des militants furent arrêtés, envoyés en exil ou enrôlés. Toutes les organisations révolutionnaires connurent ue débandade.   
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La [[Grande_Guerre|guerre mondiale]] change brutalement le climat politique. Les autorités ne pouvaient tolérer la campagne anti-guerre en gestation dans les pages de la ''Pravda''. La rédaction est démantelée en juillet 1914 lors de la marche à la guerre. Ce n'était pas seulement la presse qui était touchée, la majorité des militants furent arrêtés, envoyés en exil ou enrôlés. Toutes les organisations révolutionnaires connurent une débandade.   
    
Lorsque le mouvement ouvrier commença à reprendre de la vigueur en 1916, le parti comptait à peine 5000 militants dans ses rangs, tous très jeunes (entre 18 et 30 ans). Ces hommes et ces femmes étaient l’[[Avant-garde|avant-garde]] ouvrière révolutionnaire que [[Lénine|Lénine]] aspirait à construire et qui, tout au long de 1917, organisèrent des centaines de milliers d’ouvriers dans les usines et les soviets, en préparation de l’insurrection.
 
Lorsque le mouvement ouvrier commença à reprendre de la vigueur en 1916, le parti comptait à peine 5000 militants dans ses rangs, tous très jeunes (entre 18 et 30 ans). Ces hommes et ces femmes étaient l’[[Avant-garde|avant-garde]] ouvrière révolutionnaire que [[Lénine|Lénine]] aspirait à construire et qui, tout au long de 1917, organisèrent des centaines de milliers d’ouvriers dans les usines et les soviets, en préparation de l’insurrection.
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*Pierre Broué, [https://www.marxists.org/francais/broue/works/1963/00/broue_pbolch.htm ''Le parti bolchévique''], 1963
 
*Pierre Broué, [https://www.marxists.org/francais/broue/works/1963/00/broue_pbolch.htm ''Le parti bolchévique''], 1963
 
*Fabien Granjon, [https://www.contretemps.eu/vladimir-ilitch-lenine-parti-presse-culture-revolution/ ''Vladimir Ilitch Lénine&nbsp;: parti, presse, culture & révolution''], Revue Contretemps, 16 mars 2015
 
*Fabien Granjon, [https://www.contretemps.eu/vladimir-ilitch-lenine-parti-presse-culture-revolution/ ''Vladimir Ilitch Lénine&nbsp;: parti, presse, culture & révolution''], Revue Contretemps, 16 mars 2015
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*Tony Cliff, ''[http://www.contretemps.eu/lenine-pravda-presse/ Lénine : 1893-1914. Construire le parti – chapitre 19 – La Pravda]'', 1975
    
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