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*Antonio Labriola<ref>Pascal Charbonnat, 2007, p482-485</ref>,  
 
*Antonio Labriola<ref>Pascal Charbonnat, 2007, p482-485</ref>,  
**''Socialisme et Philosophie'' (1899) - en réponse à Georges Sorel [dernière éd. 2007, Sandre]   
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**1899 - ''Socialisme et Philosophie'' - en réponse à Georges Sorel [dernière éd. 2007, Sandre]   
 
**1902 - ''Essais sur la conception matérialiste de l'histoire''  
 
**1902 - ''Essais sur la conception matérialiste de l'histoire''  
 
***En mémoire du Manifeste communiste (1895) - réponse à Benedetto Croce;  
 
***En mémoire du Manifeste communiste (1895) - réponse à Benedetto Croce;  
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***À propos de la crise du maxisme (1899, 2nd éd.) - réponse à Th. G. Masaryk
 
***À propos de la crise du maxisme (1899, 2nd éd.) - réponse à Th. G. Masaryk
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[Quatrième de couverture de la dernière édition d'Essai sur la conception du matérialiste par Gordon et Breach (Paris, NY, Londre) en 1970 : « La traduction de ces articles fondamentaux avait été revue par le "père du marxiste italien" lui-même, en 1899. Il fut un des maître à penser de Gramsci (cf Les Orthodoxes). Son œuvre représente une tentative vigoureuse pour arracher "l'immense révolution théorique de Marx" à l'affadissement positiviste à la Engels-Kautsky ou à la Plekhenov (cf Les hétéroxes], ce pour quoi le jeune Lénine lui rendre hommage (cf les exégètes). »
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[Quatrième de couverture de la dernière édition d'Essais sur la conception du matérialiste par Gordon et Breach (Paris, NY, Londre) en 1970 : « La traduction de ces articles fondamentaux avait été revue par le "père du marxiste italien" lui-même, en 1899. Il fut un des maître à penser de Gramsci (cf Les Orthodoxes). Son œuvre représente une tentative vigoureuse pour arracher "l'immense révolution théorique de Marx" à l'affadissement positiviste à la Engels-Kautsky ou à la Plekhanov (cf Les hétéroxes], ce pour quoi le jeune Lénine lui rendre hommage (cf les exégètes). »
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=> On retrouve sur la quatrième de couverture ainsi les 3 calomnies anti-dialectiques qui d'une part restent enfermée dans l'action pragmatique et la pensée rationaliste selon leur interprétation de Gramsci sans expliciter la situation historique du moment; d'autre part, rejette la dialectique dans la nature malgré ses mises en lumière dans le réel en science (cf Le renouveau dialectique en scence); et enfin cherchent à séparer Engels de Marx ou Lénine. Lénine s'inspire pourtant d'Engels et rend aussi hommage à Plekhanov malgré leurs divergences dans l'action politique lors de la Révolution russe.
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=> On retrouve sur la quatrième de couverture ainsi les 3 calomnies anti-dialectiques : d'une part, ça reste enfermée dans l'action pragmatique et la pensée rationaliste selon une interprétation ahistorique de Gramsci c'est-à-dire qui n'explicite pas la situation historique du moment; d'autre part, ça rejette la dialectique dans la nature malgré ses mises en lumière dans le réel en science (cf Le renouveau dialectique en science); et enfin ça cherche à séparer Engels de Marx ou Lénine. Lénine s'inspire pourtant d'Engels et rend aussi hommage à Plekhanov malgré leurs divergences dans l'action politique lors de la Révolution russe.
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Par ailleur Labriola se défend des « deux espèces de critiques qui |lui] ont été faites « - Vous êtes un marxiste orthodoxe; - vous n'êtes plus du tout marxiste ». Ni l'une ni l'autre de ces affirmation sont exactes. La vérité c'est que, ayant accepté la doctrine du ''matérialisme historique'', [il] l'[a] exposée en tenant compte des conditions actuelles de la ''science'' et de la ''politique'' et dans la forme qui convient à [son] tempéremment intellectuel. » <ref>Labriola, A. (1970). Préface. In ''Essais sur la conception matérialiste de l'histoire'' (p.III). éd. Gordon & Breach.</ref> Il met aussi toujours Marx et Engel ensemble : « cette nouvelle héorie fut l'œeuvre personnelle de Marx et d'Egels. <ref>Labriola, A. (1970). En mémoire du Manifeste communiste. In ''Essais sur la conception matérialiste de l'histoire'' (p.25). éd. Gordon & Breach</ref>]  
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Par ailleurs Labriola se défend des « deux espèces de critiques qui |lui] ont été faites « - Vous êtes un marxiste orthodoxe; - vous n'êtes plus du tout marxiste ». Ni l'une ni l'autre de ces affirmation sont exactes. La vérité c'est que, ayant accepté la doctrine du ''matérialisme historique'', [il] l'[a] exposée en tenant compte des conditions actuelles de la ''science'' et de la ''politique'' et dans la forme qui convient à [son] tempéramment intellectuel. » <ref>Labriola, A. (1970). Préface. In ''Essais sur la conception matérialiste de l'histoire'' (p.III). éd. Gordon & Breach.</ref> Il met aussi toujours Marx et Engels ensemble : « cette nouvelle théorie fut l'œuvre personnelle de Marx et d'Egels<ref>Labriola, A. (1970). En mémoire du Manifeste communiste. In ''Essais sur la conception matérialiste de l'histoire'' (p.25). éd. Gordon & Breach</ref>. Engels n'a jamais figé les connaissances scientifiques de son époque. Il sait parfaitement qu'elles vont être dépassées dans l'avenir.]
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=== Au vingt-et-unième siècle ===
 
=== Au vingt-et-unième siècle ===
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*Politzer, G.<ref>Même si il est critiqué par l'idéaliste Costanzo Preve in l'Histoire critique du marxisme, éd. Armand Colin, 2011, Politzer est un proche collègue d'Henri Wallon. Wallon rentre d'ailleurs au PCF après l'exécution de son ami. Sinon, bien qu'écrit dans les années 30, la première édition des Principes fondamentaux de Philosophie date de l'après guerre (1946). Ce sont des notes de cours regroupé par d'anciens étudiants. Mais, c'est principalement au XXI qu'il est mis en lumière même si il y eut des tentatives dans les années 60 et 80. Or, parmi ces tentatives d'éditions, nombreuses ont été modifiés selon les points de vue manichéens de la guerre froide. L'édition française respectueuse des cours de Politzer est l'édition Delga.</ref>
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*Politzer, G.
**''Principes fondamentaux de philosophie''. éd. Delga (Notes de cours de 1935-1936 mais édités dans l'après guerre seulement)
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**''Principes fondamentaux de philosophie''. éd. Delga [Notes de cours de 1935-1936 mais édités dans l'après guerre seulement]
 
**Recueil de textes&nbsp;: [https://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Georges_Politzer Sur wikisource]   
 
**Recueil de textes&nbsp;: [https://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Georges_Politzer Sur wikisource]   
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[Politzer est critiqué par l'idéaliste Costanzo Preve in ''l'Histoire critique du marxisme'' (éd. Armand Colin, 2011) suite à une métaphore sur la réalité de la matière plutôt rigolote mais qui ne plaît pas au marxiste italien.
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Politzer est des premiers chercheurs qui enseigne les démarches dialectique en France. Mais le terme de matérialisme dialectique arrive en France en 1936<ref>cf L'origine du terme dans l'article [[matérialisme dialectique]]</ref>. Bien qu'enseigner dans les années 30, la première édition des ''Principes fondamentaux de Philosophie'' date seulement de l'après guerre (1946). Ce sont des notes de cours regroupés par un ancien étudiant. Ce qui arrive souvent comme pour Hegel. Mais, c'est principalement au XXI que l'œuvre de Georges Politzer est mis en lumière dont par des biographies et des études. Il y eut cependant des tentatives dans les années 60 et 80 dont beaucoup ont modifié le texte selon les points de vue manichéens de la guerre froide. La publication en français des ''Principes fondamentaux de philosophie'' la plus respectueuse des cours de Politzer est au XXI celle de l'édition Delga.]
    
*Sève, L.  
 
*Sève, L.  
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== La dénaturation ==
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== Les dénaturations dans la crise historique  ==
    
« L'état d'avancement de la dialectique du commencement et de l'origine est inégale sur l'ensemble du 20e siècle. du point de vue de l'homme social et historique, la question a stagné, voire régressé, en raison du stalinisme et du recul du mouvement ouvrier. Les termes du problème de l'origine et du commencement de l'homme social demeurent les même que ceux posés par Marx et Engels, pour ceux qui s'inscrivent dans une démarche matérialiste. Le matérialisme dialectique est confronté à la la question de survie." <ref>Pascal Charbonnat, 2007, p546</ref>Au 20e siècle, « L'appellation "matérialiste" y est utilisé et revendiqué comme jamais dans toute l'histoire de la philosophie. Mais, c'est pour en faire principalement une révision de ce qu'elle a été dans la clandestinité. Autrement dit, le succès du matérialisme au 20e siècle a conduit à l'adjonction d'une entité étrangère au sein même de l'immanentisme. Juste après l'avoir formulée, le matérialisme fait ainsi lui-même l'expérience de la négation. »<ref>Pascal Charbonnat, 2007, p547</ref>
 
« L'état d'avancement de la dialectique du commencement et de l'origine est inégale sur l'ensemble du 20e siècle. du point de vue de l'homme social et historique, la question a stagné, voire régressé, en raison du stalinisme et du recul du mouvement ouvrier. Les termes du problème de l'origine et du commencement de l'homme social demeurent les même que ceux posés par Marx et Engels, pour ceux qui s'inscrivent dans une démarche matérialiste. Le matérialisme dialectique est confronté à la la question de survie." <ref>Pascal Charbonnat, 2007, p546</ref>Au 20e siècle, « L'appellation "matérialiste" y est utilisé et revendiqué comme jamais dans toute l'histoire de la philosophie. Mais, c'est pour en faire principalement une révision de ce qu'elle a été dans la clandestinité. Autrement dit, le succès du matérialisme au 20e siècle a conduit à l'adjonction d'une entité étrangère au sein même de l'immanentisme. Juste après l'avoir formulée, le matérialisme fait ainsi lui-même l'expérience de la négation. »<ref>Pascal Charbonnat, 2007, p547</ref>
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=> « une fois que les dogmatismes staliniens et maoïstes sont énoncés, une philosophie officielle peut voir le jour. »<ref>Pascal Charbonnat, 2007, p520</ref> Elle « n'apportent donc rien de neufs aux caricatures de départ, si ce n'est des variations répétitives, plus ou moins élaborées. Après Staline, les philosophes inventent un nom pour désigner cet ensemble de principe suprêmes à l'origine de tout savoir, le "Diamat". Une littérature orthodoxe se développe pour en faire le commentaire même après 1953, où malgré l'assouplissement les bornes de l'orthodoxie s'élargissent à peine » (...) « Plus l'époque du règne de Staline s'éloigne, plus il semble qu'une pensée libre peut à nouveau s'épanouir. Or, il n'en n'est rien. Les habitudes de servilités vis-à-vis des textes érigés en vérité absolue se conservent. » <ref>Pascal Charbonnat, 2007, p522</ref>
 
=> « une fois que les dogmatismes staliniens et maoïstes sont énoncés, une philosophie officielle peut voir le jour. »<ref>Pascal Charbonnat, 2007, p520</ref> Elle « n'apportent donc rien de neufs aux caricatures de départ, si ce n'est des variations répétitives, plus ou moins élaborées. Après Staline, les philosophes inventent un nom pour désigner cet ensemble de principe suprêmes à l'origine de tout savoir, le "Diamat". Une littérature orthodoxe se développe pour en faire le commentaire même après 1953, où malgré l'assouplissement les bornes de l'orthodoxie s'élargissent à peine » (...) « Plus l'époque du règne de Staline s'éloigne, plus il semble qu'une pensée libre peut à nouveau s'épanouir. Or, il n'en n'est rien. Les habitudes de servilités vis-à-vis des textes érigés en vérité absolue se conservent. » <ref>Pascal Charbonnat, 2007, p522</ref>
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[En fait, les caricatures dans les pays communistes du XX sont suite a une éducation en accélérée et en masse de la population majoritairement illettrée. Il fallait aller au plus vite dans le cadre de la crise historique de 1914-1945 et de 1952-1984. Les caricatures rentrent ainsi dans un cadre éducatif idéologique en lien avec la guerre civile mondialisée. Ce qui conduit spontanément à figer dans la population les processus naturels et les doctrines relatives de la science en mécanismes techniques et en dogmes absolus. Malgré leur scientificité, les savants soviétiques adoptent en définitif le langage idéologique de la sphère communautaire caractéristique des sociétés communalistes.  
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=== Origine socio-historique et dépassement psycho-sociologique ===
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==== L'origine des caricatures et nature du communisme du XX ====
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Les caricatures dans les pays communistes du XX sont en fait suite a une éducation en accélérée et en masse de la population majoritairement illettrée. Il fallait aller au plus vite dans le cadre de la crise historique de 1914-1945 et de 1952-1984. Les caricatures rentrent ainsi dans un cadre éducatif idéologique en lien avec la guerre civile mondialisée. Ce qui conduit spontanément à figer dans la population les processus naturels et les doctrines relatives de la science en mécanismes techniques et en dogmes absolus. Malgré leur scientificité, les savants soviétiques adoptent en définitif le langage idéologique de la sphère communautaire caractéristique des sociétés communalistes.
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Comme l'explicite [[Alexandre Zinoviev]] : « Le lavage idéologique des cerveaux constitue l'essence et le fondement de la formation de l'homme soviétique. […]. Dans le cadre de la formation idéologique, les gens apprennent à interpréter "correctement" les phénomènes auxquels ils sont confortés dans leur vie. […] Il ne s'agit pas là d'abrutissement. L'homme idéologique ainsi formé ne devient pas bête. c'est plutôt l'effet inverse qui a lieu. » <ref>Zinoviev, A. (1991). ''Les confessions d'un homme en trop (p.638). éd. éditions Folio, 1991</ref>.  
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Comme l'explicite [[Alexandre Zinoviev]] : « Le lavage idéologique des cerveaux constitue l'essence et le fondement de la formation de l'homme soviétique. […]. Dans le cadre de la formation idéologique, les gens apprennent à interpréter "correctement" les phénomènes auxquels ils sont confortés dans leur vie. […] Il ne s'agit pas là d'abrutissement. L'homme idéologique ainsi formé ne devient pas bête. c'est plutôt l'effet inverse qui a lieu. » <ref>Zinoviev, A. (1991). ''Les confessions d'un homme en trop (p.638). éd. éditions Folio, 1991</ref>.
    
L'URSS est la première société communaliste qui est passée d'un [[Devenir (principe)|stade]] communaliste ultra-féodal, traditionaliste, rural, paysan à 80% illettré à un stade modernisé/mécanisé, moderne, urbain, technicien plus lettré qu'en occident. Et cela en seulement 15/20 ans dans les pires conditions de l'histoire (1914-1945). Au XIX, le bourgeois croyait que le capitalisme était la condition à la modernité et au moderne. L'URSS a ouvert, sans le vouloir, une nouvelle voie évolutive des sociétés communalistes vers la modernité et le moderne sans passer par le stade capitaliste que le bourgeois croit encore obligatoire. Le XX fut en fait la fin de l'ancien régime soit l'hégémonie de l'aspect communaliste traditionaliste de la société, après 3 grandes révolutions de crise historique (1618-1648, 1789-1815, 1914-1945/1952-1984). Le XX est donc une rupture sociétale entre le XIX et le XXI. Cependant, les membres survivants mariés à la haute-bourgeoisie perdurent dans les milieux du pouvoir générant une dynamique fascisante « traditionalisme d'ancien régime/de guerre froide (spiritualisme) <> capitalisme industriel/financier (technoscientisme) » (1880-1945, 1984-2019...) en opposition avec la dynamique sociétale moderniste et moderne. Au XXI, c'est l'aspect capitaliste qui est hégémonique sur l'aspect traditionaliste.
 
L'URSS est la première société communaliste qui est passée d'un [[Devenir (principe)|stade]] communaliste ultra-féodal, traditionaliste, rural, paysan à 80% illettré à un stade modernisé/mécanisé, moderne, urbain, technicien plus lettré qu'en occident. Et cela en seulement 15/20 ans dans les pires conditions de l'histoire (1914-1945). Au XIX, le bourgeois croyait que le capitalisme était la condition à la modernité et au moderne. L'URSS a ouvert, sans le vouloir, une nouvelle voie évolutive des sociétés communalistes vers la modernité et le moderne sans passer par le stade capitaliste que le bourgeois croit encore obligatoire. Le XX fut en fait la fin de l'ancien régime soit l'hégémonie de l'aspect communaliste traditionaliste de la société, après 3 grandes révolutions de crise historique (1618-1648, 1789-1815, 1914-1945/1952-1984). Le XX est donc une rupture sociétale entre le XIX et le XXI. Cependant, les membres survivants mariés à la haute-bourgeoisie perdurent dans les milieux du pouvoir générant une dynamique fascisante « traditionalisme d'ancien régime/de guerre froide (spiritualisme) <> capitalisme industriel/financier (technoscientisme) » (1880-1945, 1984-2019...) en opposition avec la dynamique sociétale moderniste et moderne. Au XXI, c'est l'aspect capitaliste qui est hégémonique sur l'aspect traditionaliste.
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Dans les sociétés communalistes (primitifs, féodales, modernes) chef/état/Parti fort, mythe/religion/idéologie puissant(e) et collectivité/collectivisation ancien(ne) ne font qu'un. Lors de la crise historique du XX, l'idéologie fut une idéologie de guerre civile mondialisée. D'où l'importance de l'idéologie pour [[Alexandre Zinoviev]] qui prône une nouvelle idéologie ou nouvelle utopie en [[Devenir (principe)|devenir]] inspirée du communisme de confort de Thomas More, du socialisme de production de biens de Saint Simon, de l'idéologie moderne (matérialiste) de Destut de Tracy et de l'Homme Nouveau des Lumières du XVIII en plus lumineux.  
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Dans les sociétés communalistes (primitifs, féodales, modernes) chef/état/Parti fort, mythe/religion/idéologie puissant(e) et collectivité/collectivisation ancien(ne) ne font qu'un. Lors de la crise historique du XX, l'idéologie fut une idéologie de guerre civile mondialisée. D'où l'importance de l'idéologie pour [[Alexandre Zinoviev]] qui prône une nouvelle idéologie ou nouvelle utopie en [[Devenir (principe)|devenir]] inspirée du communisme de confort de Thomas More, du socialisme de production de biens de Saint Simon, de l'idéologie moderne (matérialiste) de Destut de Tracy et de l'Homme Nouveau des Lumières du XVIII en plus lumineux.
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'''Le communisme d'Alexandre Zinoviev est un communalisme moderne.'''
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==== De la confusion en occident au retour de Marx ====
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===== Le [[syncrétisme (psychologie)|syncrétisme]] infantile =====
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L'erreur des marxistes occidentaux et des militants communistes est d'avoir cherché un unique modèle au communisme.
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La volonté des militants occidentaux est de faire d'un modèle applicable partout et pour tout temps le mode de vie des sociétés communalites modernes formant des ''homo-sovieticus''. Ils font la même erreur que les néolibéraux qui cherchent à faire rentrer depuis les années 50 le mode de vie de la société états-uniennes en Europe et dans le monde qui est vu comme un idéal en occultant la ségrégation et l'aliénation des sociétés professionnelles formant des ''homo-bancus'', des misérables et des migrants.
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D'où la formation d'hétérodoxe qui va à l'encontre du capitalistme et du communisme de la guerre civile mondialisée (caricature, orthodoxie) où des philosophes ont cru voir l'origine de ce communisme dans les écrits de Marx. Si, il y a dans les années 80, une synthése dialogique entre orthodoxe et hétérodoxe dans l'exégète, leur vision moderne reste dans un cadre communaliste laissant en politique la place au postmodernisme (Althusser, Foucault) soit à un facteur de trahison (Alexandre Zinoviev).
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'''Le communisme d'Alexandre Zinoviev est un communalisme moderne.'''
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Cependant des irréductibles se détachent volontairement comme [[Lucien Sève]] ou [[Émile Jalley]] pour aller à la défense du matérialisme dialectique et de sa fondation.
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L'erreur des marxistes occidentaux est d'avoir cherché un unique modèle au communisme.
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===== La source du communisme chez Marx =====
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Chez Marx, et donc dans les sociétés capitalistes, la source du communisme est dans la sphère professionnelle. Si le pédagogue John Dewey, par son pragmatisme et sa dialectique, est l'équivalent de Marx aux USA, il reste enfermer dans l'aspect communaliste par sa démocratie scolaire. Il ne touche pas en définitif à la sphère professionnelle qui caractérise la société capitaliste. Cette sphère est aliénée à la sphère communaliste de pouvoir et d'administration caractérisée par le privé de la propriété des moyens de production est de service.  
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Chez Marx, et donc dans les sociétés capitalistes, la source du communisme est dans la sphère professionnelle. Si le pédagogue John Dewey, par son pragmatisme et sa dialectique, est l'équivalent de Marx aux USA, il reste enfermer dans l'aspect communaliste par sa démocratie scolaire. Il ne touche pas en définitif à la sphère professionnelle qui caractérise la société capitaliste. Cette sphère est aliénée à la sphère communaliste de pouvoir et d'administration caractérisée par le privé de la propriété des moyens de production est de service.
    
Le communisme de Marx est l'abolition du privé de la propriété afin de libérer la propriété, d'émanciper ceux qui créé la propriété (animaux-végétaux, travailleurs-chômeurs), de ''potentialiser'' (Yves Richez) les ''forces de travail'' ([[Karl Marx]]) et d' ''orienter'' ([[Henri Wallon]]) les ''personnes'' ([[Lucien Sève]]) selon ''les modes opératoires naturels'' ([https://wikirouge.net/Intelligence#22_La_th.C3.A9orie_C.U.P._ou_la_n.C3.A9gation_de_l.27intelligence_.282017.29 Yves Richez]).
 
Le communisme de Marx est l'abolition du privé de la propriété afin de libérer la propriété, d'émanciper ceux qui créé la propriété (animaux-végétaux, travailleurs-chômeurs), de ''potentialiser'' (Yves Richez) les ''forces de travail'' ([[Karl Marx]]) et d' ''orienter'' ([[Henri Wallon]]) les ''personnes'' ([[Lucien Sève]]) selon ''les modes opératoires naturels'' ([https://wikirouge.net/Intelligence#22_La_th.C3.A9orie_C.U.P._ou_la_n.C3.A9gation_de_l.27intelligence_.282017.29 Yves Richez]).
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'''Le communisme de Marx est un modernisme commun'''.
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'''Le communisme de Marx est un modernisme commun'''.
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Pris dans la spirale de la crise historique, il y eu une incapacité à percevoir la synthèse suivante :
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Mais, la volonté des militants occidentaux est de faire d'un modèle applicable partout et pour tout temps le mode de vie des sociétés communalites modernes formant des ''homo-sovieticus''. Ils font la même erreur que les néolibéraux qui cherchent à faire rentrer depuis les années 50 le mode de vie de la société états-uniennes en Europe et dans le monde qui est vu comme un idéal en occultant la séggrégation et l'aliénation des sociétés professionnelles formant des ''homo-bancus'', des misérables et des migrants. D'où la formation d'hétérodoxe qui va à l'encontre du capitalistme et du communisme de la guerre civile mondialisée (caricature, orthodoxie) où des philosophes ont cru voir l'origine de ce communisme dans les écrits de Marx. Si, il y a dans les années 80, une synthése dialogique entre orthodoxe et hétérodoxe dans l'exégète, leur vision moderne reste dans un cadre communaliste laissant en politique la place au postmodernisme (Althusser, Foucault) soit à un facteur de trahison (Alexandre Zinoviev). Cependant des irréductibles se détâchent volontairement comme [[Lucien Sève]] ou [[Émile Jalley]] pour aller à la défense du matérialisme dialectique et de sa fondation.
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'''« communalisme moderne ([[Alexandre Zinoviev]]) <> modernisme commun ([[Karl Marx]]) »'''
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Pris dans la spirale de la crise historique, il y eu une incapacité à percevoir la synthèse '''« communalisme moderne ([[Alexandre Zinoviev]]) <> modernisme commun ([[Karl Marx]]) »''' dont la dynamique caractérise le « '''communisme individuant''' ». On le rencontre chez Jules Guesdes et Georges Gastaud sous le nom de « communisme personalisant ».]
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Cette dynamique caractérise le « '''communisme individuant''' » que l'on rencontre chez Jules Guesdes et Georges Gastaud sous le nom de « communisme personalisant ».]
    
=== Les Réformistes<ref>Pascal Charbonnat, 2007, p522-536</ref> ===
 
=== Les Réformistes<ref>Pascal Charbonnat, 2007, p522-536</ref> ===
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=>  « Au lieu de s'interroger sur l'histoire, ils ont cru à nouveau en la toute puissance de l'idée. Finalement, ils n'ont jamais pu se défaire de l'idéalisme qui les a toujours accompagné, même du temps de leur orthodoxie » <ref>Charbonnat, 2007, p529</ref>
 
=>  « Au lieu de s'interroger sur l'histoire, ils ont cru à nouveau en la toute puissance de l'idée. Finalement, ils n'ont jamais pu se défaire de l'idéalisme qui les a toujours accompagné, même du temps de leur orthodoxie » <ref>Charbonnat, 2007, p529</ref>
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[Cependant, dans le cadre de la crise historique de 1914-1945 et avant les années 60, les savants et les philosophes marxistes étaient en plein dans l'histoire. Ce qui ne va pas sans romantisme soit un « romantisme rationnel » ([[J.B.S. Haldane]]) pour le scientifique et un utopisme spirituel pour le philosophe. Ils étaient dans un processus accéléré d'éducation et de vulgarisation de la philosophie et de la science pour les citoyens lambda. Le contenu de cette vulgarisation n'est en rien idéaliste. D'ailleurs pour le biologiste Marcel Prenant dans sa préface de ''[https://wikirouge.net/J.B.S._Haldane#Avant_propos_de_Marcel_Prenant Science, Marxisme, Guerre''] de [[J.B.S. Haldane]] :
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==== L'enseignement du matérialisme dialectique ====
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'''« le matérialisme dialectique, parce qu'il répond à la réalité des choses, a comme elle des aspects divers et multiples, difficiles à épuiser. Il ne tient ni dans un dogme, ni dans quelques formules. »'''  
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[Dans le cadre de la crise historique de 1914-1945 et avant les années 60, les savants et les philosophes marxistes étaient en plein dans l'histoire. Ce qui ne va pas sans romantisme soit un « romantisme rationnel » ([[J.B.S. Haldane]]) pour le scientifique et un utopisme spirituel pour le philosophe. Ils étaient dans un processus accéléré d'éducation et de vulgarisation de la philosophie et de la science pour les citoyens lambda. Le contenu de cette vulgarisation n'est en rien idéaliste. D'ailleurs pour le biologiste Marcel Prenant dans sa préface de ''[https://wikirouge.net/J.B.S._Haldane#Avant_propos_de_Marcel_Prenant Science, Marxisme, Guerre''] de [[J.B.S. Haldane]] :</small>
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'''« le matérialisme dialectique, parce qu'il répond à la réalité des choses, a comme elle des aspects divers et multiples, difficiles à épuiser. Il ne tient ni dans un dogme, ni dans quelques formules. »'''
    
Même si un enseignement de savoir semble toujours être idéaliste, la connaissance y est continuellement actualisée et la pratique y est promue. Les orthodoxes se font pédagogue dans les conditions historiques extrêmes qui sont les leur.
 
Même si un enseignement de savoir semble toujours être idéaliste, la connaissance y est continuellement actualisée et la pratique y est promue. Les orthodoxes se font pédagogue dans les conditions historiques extrêmes qui sont les leur.
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Ainsi, contrairement au livre de Pascal Charbonnat qui classe les marxistes orthodoxes comme idéalistes, on observe que les marxistes orthodoxes scientifiques rentrent plutôt dans les défenseurs du matérialisme dialectique. Si dans la situation historique, leur « romantisme rationnel » ([[J.B.S. Haldane]] les font paraître comme idéaliste, leurs enjeux sont au contraire matérialiste et dialectique. C'est le cas de Marcel Prenant mais aussi du Georges Politzer, de J.B.S. Haldane ou d'Henri Wallon.
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==== De l'orthodoxie à l'hétérodoxie ====
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Contrairement au livre de Pascal Charbonnat qui classe les marxistes orthodoxes comme idéalistes, on observe que les marxistes orthodoxes scientifiques rentrent plutôt dans les défenseurs du matérialisme dialectique. Si dans la situation historique, leur « romantisme rationnel » ([[J.B.S. Haldane]] les font paraître comme idéaliste, leurs enjeux sont au contraire matérialiste et dialectique. C'est le cas de Marcel Prenant mais aussi du Georges Politzer, de J.B.S. Haldane ou d'Henri Wallon.
    
Par contre, les philosophes marxistes orthodoxes comme Roger Garaudy rentre à la lumière de Pascal Charbonnat dans les caricatures. Ainsi, les philosophes sont plus dans une action de propagande soit une vulgarisation express et plus ou  moins radicale selon la situation historique du moment. Si par leur spiritualité utopique, leur discours paraît d'idéalisme, les enjeux vont à la crise historique du XX avec toutes ses contradictions. Ils sont en phase avec le mouvement dialectique de l'histoire du XX.  
 
Par contre, les philosophes marxistes orthodoxes comme Roger Garaudy rentre à la lumière de Pascal Charbonnat dans les caricatures. Ainsi, les philosophes sont plus dans une action de propagande soit une vulgarisation express et plus ou  moins radicale selon la situation historique du moment. Si par leur spiritualité utopique, leur discours paraît d'idéalisme, les enjeux vont à la crise historique du XX avec toutes ses contradictions. Ils sont en phase avec le mouvement dialectique de l'histoire du XX.  
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