Mur d'argent
Le terme mur d'argent, ou mur de l'argent exprimait dans les années 1920 l'opposition des grands capitalistes à toute réforme économique et sociale en France.
Sous le Cartel des gauches[modifier | modifier le wikicode]
A la suite de la Première guerre mondiale, l'État français est très endetté et en crise financière.
Le Cartel des gauches, coalition de bourgeois de gauche autour des radicaux soutenue par la SFIO, remporte les élections législatives de 1924.
Les socialistes poussent à ce que le budget de l'État soit renfloué en taxant le capital et notamment les profiteurs de guerre. La droite, une partie des radicaux, et la bourgeoisie y sont très hostiles.
Une panique bancaire se déclenche (fuite des capitaux, dévaluation du franc, trésorerie de l'État qui fond, etc). C'est alors qu'Édouard Herriot emploie pour la première fois l'expression de mur d'argent, pour dénoncer en particulier le rôle du conseil de régence de la Banque de France, un organisme semi-privé dirigé par le banquier Rothschild et le métallurgiste Wendel.
Toutefois, on ne peut réduire cette crise à un "complot de la finance". C'est un fait que les emprunts d’État ne sont pas souscrits. Comme l’a montré l’historien Jean-Noël Jeanneney, le mur de l’argent est constitué de chaque brique des petits épargnants.
Les gouvernements tombent et se succèdent rapidement, jusqu'à la chute du cartel des gauches en juillet 1926.