Inprecor
Inprecor, diminutif de International Press Correspondance, est originellement une revue créée par la Troisième Internationale au cours de la Révolution russe, permettant aux communistes russes de lire les documents et les théories de leurs camarades étrangers. Abandonnée par l'Internationale stalinienne, Inprecor sera relancée par la Quatrième Internationale - SU dans les années 1970.
1 Troisième internationale[modifier | modifier le wikicode]
L’Internationale Communiste est créée en mars 1919 et son siège était à Moscou, où ses principaux services étaient rassemblés. Parmi ceux-là il y avait des maisons d’éditions et la rédaction de journaux édités en de nombreuses langues : le russe, l’allemand, le français, l’anglais et l’espagnol.
Cette publication a fonctionné dans les conditions de l’entre-deux-guerres comme une sorte d’agence de presse du mouvement communiste international, première force politique qui, au 20e siècle s’est pensée comme un parti mondial.
La Correspondance internationale, lancée en 1921 couvrait l’actualité internationale, la vie politique, les mouvements sociaux et l’activité des partis communistes. Elle oscillait entre un rythme hebdomadaire et bi-hebdomadaire.
La version allemande, Internationale Press-Korrespondenz (1921-1937), a été microfilmée par la Fondation Friedrich Ebert où elle est accessible et réimprimée par la Fondation Feltrinelli à Milan où elle est consultable sous sa forme papier en version française.
La version anglophone, International press correspondence, a existé de 1923 à 1938.
Il y avait également une version en castillan, la Correspondencia internacional.
La Troisième Internationale, dominée par les « staliniens », ferme Inprecor en , et la remplace par Nouvelles et Points de vues du Monde.
2 Quatrième internationale[modifier | modifier le wikicode]
Le titre est cependant repris par Pierre Franck pendant la guerre.
une revue d'information et d'analyse politique mensuelle publiée sous la responsabilité du Bureau exécutif de la Quatrième Internationale - SU. Son nom est l'acronyme de International Press Correspondance et indique que la revue traduit -entre autres- les articles et les lettres des révolutionnaires du monde entier.
Au début des années 1970, Ernest Mandel propose, avec succès, à la Quatrième Internationale d'éditer à nouveau Inprecor.
Inprecor est diffusé en quatre langues dans plus de 50 pays : en Français Inprecor, en Allemand Inprekorr, en Espagnol Inprecor para Latin America et en Anglais International Viewpoint. Le numéro 1 sort le .
La revue est d'abord hebdomadaire, puis selon les périodes, bimestrielle, puis de nouveau hebdomadaire. Elle est actuellement mensuelle ou parfois bimensuelle (les numéros portent alors deux numéros).
En 1979, Le Secrétariat unifié de la Quatrième Internationale fusionne l'édition anglaise de Inprecor avec Intercontinental Press, éditée par Joseph Hansen. La nouvelle publication, Intercontinental Press/Inprecor, était basée dans les bureaux de New York du Socialist Workers Party américain.
Après la mort de Hansen, les différends politiques entre le SWP et le Secrétariat unifié montent à tel point que la direction du SWP prend le contrôle de la revue, et la renomme en Intercontinental Press la fermant par la suite. En 1983 le Secrétariat unifié réédite une édition anglaise de Inprecor nommée International Viewpoint.