Grèves de 1945-1946 (USA)

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Travailleurs de l'automobile en grève, Californie, 1945

La vague de grèves de 1945–1946 (aussi appelée grande vague de grèves de 1946)[1] fut une série de massives grèves qui suivent la fin de la Seconde guerre mondiale, dans de nombreux secteurs. Dans l'année qui suit le V-J Day, plus de 5 millions d'états-uniens participent à des grèves, qui durent alors en moyenne 4 fois plus longtemps que celles durant la guerre.[2] Ce sont les plus grandes grèves de l'histoire du mouvement ouvrier aux États-Unis.[3][4]

Cela s'inscrit dans la vague révolutionnaire de l'après-guerre.

1 Contexte[modifier | modifier le wikicode]

Penndant la guerre, le National War Labor Board donnait aux syndicats la responsabilité de maintenir la discipline au travail en échange d'un système de closed shop.

Cette collaboration de classe contenait la combativité ouvrière malgré l'effort de guerre imposé, même si elle conduisit à un essor des grèves sauvages.

La fin de la guerre provoqua un ajustement économique brutal : 10 millions de soldats rentraient chez eux, des secteurs entiers étaient reconvertis, et il y eut un pic d'inflation : 8% en 1945, 14% en 1946, et 8% en 1947.

La plupart des grèves de 1945 à 1946 revendiquaient une augmentation des salaires et une réduction du temps de travail, ou pour s'opposer aux règles de disciplines managériales et à des licenciements.[5]

2 Les grèves[modifier | modifier le wikicode]

En 1946, les grèves augmentent:

  • 174 000 travailleurs du secteur de l'électricité (Janvier 1946)
  • 93 000 travailleurs du conditionnement de la viande (Janvier 1946)
  • 750 000 travailleurs des aciéries (Janvier 1946)
  • 340 000 mineurs de charbon (Avril 1946)
  • 250 000 cheminots et ingénieurs du ferroviaire (Mai 1946)[6][7]
  • 120 000 mineurs, cheminots et travailleurs des aciéries dans la région de Pittsburgh (Décembre 1946)[8]

Il y eut aussi notamment des grèves de cheminots et des grèves générales à Lancaster, Pennsylvanie; Stamford, Connecticut; Rochester, New York; et Oakland, Californie. Au total, 4,3 million de travailleurs participatent à des grèves sur la période. Selon l'historien Jeremy Brecher, ce fut le moment qui se rapprocha le plus d'une grève générale de toute l'industrie au 20e siècle.

3 Conséquences[modifier | modifier le wikicode]

En 1947, le Congrès répond en faisant passer, malgré le véto du président Truman, le Taft-Hartley Act, qui rrestraint les pouvoirs des syndicats. Cet acte est toujours en vigueur.

4 References[modifier | modifier le wikicode]

  1. Richter, Irving; Montgomery, Montgomery (2003). Labor's Struggles, 1945–1950: A Participant's View. Cambridge University Press. doi:10.1017/CBO9780511572371. ISBN 9780521414128.
  2. Cochran, Bert (1979). Labor and Communism: The Conflict That Shaped American Unions. Princeton University Press. ISBN 9780691005898.
  3. Brecher, Jeremy (1997). Strike!. South End Press.
  4. "From Class War to Cold War", John Newsinger
  5. Une étude de Jerome F. Scott et George C. Homans sur 118 strikes à Detroit à 1944–1945, a trouvé que 4 de ces grèces étaient sur les salaires, les autres concernant la discipline, la politique de l'entreprise ou les licenciements.
  6. Universal Newsreels. "Rail Strike Paralyzes Entire U.S." archive.org. Internet Archive. Retrieved 22 December 2014.
  7. Denson, John (May 25, 1946). "'Run Trains or Army Will - Today!' - Truman". Milwaukee Sentinel (Final). Retrieved 22 December 2014.
  8. http://digital.library.pitt.edu/cgi-bin/chronology/chronology_driver.pl?searchtype=ybrowse;year=1946;start_line=45

5 External links[modifier | modifier le wikicode]