Chute du bloc de l'Est
Cette page a pour but de décrire les évènements liés à l'affaiblissement et à l'effondrement de l'URSS et du bloc de l'Est, ainsi qu'à l'évolution de cette région entre 1970 et 2010.
1 Historique[modifier | modifier le wikicode]
Alors que la propriété d'État et la planification avaient permis à l'URSS de devenir un pays développé, à partir des années 70, le taux de croissance de la Russie ralentit, pour passer en dessous de celui des États-Unis. L'influence géopolitique de l'URSS est également mise à mal par plusieurs évènements : des mouvements démocratiques dans les "démocraties populaires", comme la Charte 77 en Tchécoslovaquie (1977), et la création du syndicat Solidarnosc en Pologne (1980), mais aussi par la prise de distance de l'Afghanistan (1975). C'est pour maintenir ce pays dans sa zone d'influence que l'URSS y intervient militairement en 1979, ce qui va entraîner une guerre qui va considérablement affaiblir l'URSS économiquement et politiquement.
Mikhail Gorbatchev arrive au pouvoir en 1985. Son nom reste attaché à deux doctrines politiques : la "Perestroïka", qui est le nom général d'une série de réformes économiques et sociales qui remettent en cause l'étatisme et la planification, et la "Glasnost", une politique de liberté d'expression relative. La façon de laquelle les services de l'État tergiversent mais finissent par communiquer au sujet de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl (1986) illustrent cette évolution. Cependant les événements s'accélèrent avec la chute du mur de Berlin en 1989. L'URSS est démembrée en 14 pays et dissoute en 1991, malgré le putsch de Moscou la même année.
Le niveau de vie en Russie s'effondre, et les nouveaux régimes sont de fait des dictatures. Le pays garde ses ambitions impérialistes, avec notamment les guerres de Tchétchénie (1994-1995 et 1999-2000), et d'autres interventions militaires, comme par exemple en Géorgie (2008). Les "démocraties populaires" satellites connaissent des évolutions contrastées : partition à l'amiable en Tchécoslovaquie (1992), mais déchirement sanglant en ex-Yougoslavie (1991-1995 et 1996-1999). Ces nouveaux "Pays de l'Est" ont accueilli de nombreux investissements capitalistes et ont progressivement été rattachés à l'Union Européenne, mais sont aujourd'hui durement frappés par la crise.
2 Divergences d'analyse[modifier | modifier le wikicode]
La Dissolution de l'URSS a donné lieu à des interprétations divergentes au sein des organisations communistes, divergences souvent liées à des différences d'appréciation sur la caractérisation de l'État russe.
La FT-QI (issue d'une rupture du morénisme) reproche à la LIT-QI d'avoir caractérisé la chute de l'URSS comme une grande victoire de la classe ouvrière internationale, celle-ci devant être une sorte de « révolution de Février » bientôt suivie de « révolution d'Octobre ».