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Special pages :
Six jours que n'oubliera pas le peuple russe
| Auteur·e(s) | Grigori Zinoviev |
|---|---|
| Écriture | février 1924 |
Il y a si peu de jours que Nadiedja Constantinovna Kroupskaïa nous disait :
Tout va bien chez nous. Il est allé à la chasse. Il n'a pas voulu de moi. Il voulait être sans sa niania. La lecture va bien. L'humeur est bonne. Il rit, plaisante. Les médecins sont tous d'avis qu'il pourra parler l'été prochain...
Les médecins acquiescaient.
Et voici qu'on téléphone : Ilitch est mort.
... Une heure plus tard nous sommes en route pour Gorki. Nous allons vers Ilitch mort : Boukharine, Tomski, Kalénine, Staline, Kaménev et moi. (Rykov, malade est alité). En traineaux-automobile.
... Nous allions autrefois à Gorki, appelés par Ilitch lorsqu'il se portait bien, portés nous semblait-il par des ailes ! Et maintenant !...
Les étoiles là-haut. Nous tentons de parler d'autre chose. Ilitch est mort, qu'adviendra-t-il, qu'adviendra-t-il ? La route est trop longue ! Deux heures entières. La route est couverte de neige fraichement tombée. Les fils téléphoniques bourdonnement. L'air est translucide, la nuit claire.
Gorki. A la porte, un groupe d'hommes. Ce sont des camarades du service de garde d'Ilitch. Il sèment des branchettes de sapin sur la neige de l'allée qui conduit à la maison. Il y a quelques semaines, nous regardions, Kaménev, Boukharine et moi par un vasistas, sortir Vladimir Ilitch dans le parc. Installé dans son fauteuil roulant, il souriait d'un bon sourire, ôtait de sa main bien-portante sa casquette, saluait ces mêmes camarades. De quel ravissement s'éclairaient leurs visages ! Avec quel amour enfantin ces ouvriers regardaient leur Ilitch ! Aujourd'hui toutes les têtes sont baissées. Il se rapprochent les uns les autres, se parlent bas, essuient un pleur.
Nous voici entrés. Ilitch est étendu sur la table. On lui a mis une vareuse neuve. Des fleurs, des branches de sapin. La chambre est vaste. Les portes du balcon sont ouvertes. Temps de gel. Sur ce balcon nous prenions le thé par une belle journée de 1920 et décidions l'offensive sur Varsovie.
La nuit d'hiver est claire, neigeuse. Dans la chambre où repose Ilitch, il fait froid. Grande lumière. Eclatante lueur lunaire. Myriades d'étoiles. Les maisons paysannes qu'on aperçoit au delà du balcon semblent tout à fait rapprochées. Ilitch apparaît sur ce fond de Russie paysanne. Inoubliable.
Ilitch est comme vivant. Il vient de s'allonger pour quelque repos. On croirait qu'il respire. On croirait que, voici, voici ! sa poitrine va se soulever. Son visage est très calme, avec une expression de plus grande bonté. Les rides se sont effacées, des plis persistent près du cou. La barbe est récemment taillée. Ilitch paraît jeune. Ce visage est de bonté, de bonté, de tendresse. Il nous semble que le Vieux s'irrite seulement de ce que nous le contemplions si longuement, de ce que des larmes nous viennent aux yeux. A-t-on jamais vu des bolchéviks pleurer ? On pose un baiser sur son front, sur son beau front incomparable. Ce front est d'une froideur de marbre. Une pensée me transperce : A jamais, à toujours !
Le Comité Central se réunit en assemblée plénière au Kremlin à deux heures du matin. Le train nous ramène avec une heure seulement de retard. Nous entrons. Jamais je n'oublierai cette minute. Tous les cinquante sont là, assis, en silence. Silence de mort. Sans doute ce silence règne-t-il déjà depuis assez longtemps, depuis que ces hommes sont venus ici. Ce sont tous des léninistes intrépides, triés sur le volet par le parti, qui ont plus d'une fois vu la mort en face. Ils sont là, les dents serrées. Des mots ne leur viennent pas aux lèvres. — On s'est mis à parler plus tard, on est resté jusqu'au matin. Tous brusquement orphelins, tous devenus en ces heures plus proches les uns des autres, rapprochés davantage par ces heures que par toute une vie antérieure remplie d'années de lutte commune.
Mardi le Comité Central du Parti tout entier et la Commission Centrale du Contrôle se rendent à Gorki. L'Etat-Major du parti de Lénine se rassemble dans deux wagons de troisième classe, pauvrement éclairés par des morceaux de bougie. Des groupes se forment. Silence. De ci de là, quelques uns remuent des souvenirs de prison. Le camarade qui « plaisantait » il n'y a qu'une minute en racontant sans la moindre amertume la torture qu'il subit au bagne tsariste de la Maison Centrale d'Orel, se détourne, choisit son moment, essuie à la dérobée une larme.
Nous arrivons à la station. D'ici les uns vont en traîneau les autres à pied. Par un étroit chemin, en longue file, les membres du Comité Central s'acheminent vers Gorki.
De nouveaux camarades arrivent à chaque instant. Les premières gardes d'honneur auprès du corps d'Ilitch sont là. Ilitch repose maintenant dans un cercueil rouge, la tête sur un coussin écarlate. Son visage a plus de bonté encore, plus de tendresse. Sa main est comme vivante. Sa main a conservé le plus longtemps l'aspect de la vie.
Le mercredi matin de bonne heure, levée du corps à Gorki. On descend. On sort. Dehors, le visage d'Ilitch devient tout à coup plus cadavérique. Des flocons de neige tombent sur la vareuse d'Ilitch. On les écarte vite d'un souffle. Quatre verstes sont à franchir à pied. Le cercueil est naturellement porté à bras. Le long de la route les paysans se pressent en foule. De gamins de treize ans, vêtus de mauvaises peaux de mouton, essuient des larmes avec leurs poings. Pas un signe de crois. Les premières couronnes, sont simples, tressées de branches de sapin.
La Salle des Colonnes de la Maison des Syndicats. Qui l'a faite si belle ? Quelles mains aimantes et habiles ont si merveilleusement orné cette salle désormais historique. Comme nous avons bien fait de renoncer à l'idée qu'on eut d'abord de déposer le grand mort dans une des salles somptueuses du Kremlin. Il est bon que l'adieu du peuple à Ilitch lui vienne à la Maison des Syndicats.
La belle salle de la Maison des Syndicats est devenue féérique. Elle est déjà tout entière comme emplie d'une funèbre symphonie.
Ici commence la chose essentielle, la plus grandiose, la chose inoubliable. Le peuple apparut dans la rue, la classe ouvrière, ses enfants. Ce fut une foule admirable, un continuel afflux de vagues humaines. Nuit et jour sans interruption, dans la courte journée d'hiver, dans la longue nuit glacée de Moscou, des centaines de milliers d'ouvriers, de mères, de femmes, de sœurs d'ouvriers, de paysans, d'étudiants, d'enfants, tout un peuple, attendirent le moment de défiler dans la Salle des Colonnes auprès de la dépouille du chef et du maître. En quatre jours sept cent mille personnes passèrent là. Ce flot se fût écoulé plus longtemps, si les obsèques n'avaient été fixées à samedi. La foule s'organisait elle-même. Cinq miliciens assuraient facilement l'ordre parmi cinquante mille hommes. Car ces cinquante mille hommes faisaient de l'ordre eux-mêmes. Silencieuse, dominée par une seule pensée, cimentée par un seul sentiment cette foule illimitée, s'était elle-même organisée. On pouvait presque entendre le génie d'Ilitch battre des ailes au-dessus de cette stupéfiante masse populaire. Prévenants les uns envers les autres, les gens avaient une douceur, une politesse inaccoutumée, extraordinaire. Les yeux paraissaient se chercher pour se consoler et se comprendre. Chacun vivait le moment historique dont l'empreinte était sur tous les visages.
Ce flot continu, ce flot puissant, entrait dans la Salle des Colonnes pour en ressortir, avec la même organisation spontanée, par d'autres portes. Ce îlot humain câlinait des yeux le corps inanimé de l'ami du peuple aimé et proche, comme les vagues de la mer semblent câliner un roc. Chacun de nous resta là des heures, observant cette foule admirable, se pénétrant de ses sentiments. Comment s'arracher à ce tableau ? A cinq heures du matin comme de jour, ces centaines de camarades, les plus occupés pourtant, restaient là. La foule s'écoulait toujours, toujours plus unie, toujours plus admirable. La masse ouvrière revivait une deuxième fois sa révolution.
Oui, c'est ainsi, rien qu'ainsi que nous devions enterrer notre Ilitch. Le peuple inspiré par la pensée de Lénine improvisait ses funérailles avec nous.
Les grands sanglots de la marche funèbre. Cette marche, il est toujours malaisé de l'entendre sans un profond émoi. On la joue maintenant sur le cercueil de Lénine...
Tout le parti a monté la garde auprès du cercueil de l'homme le plus aimé. Des ouvriers et des ouvrières ont élevé au-dessus de lui des petiots, auxquels ils chuchotaient quelques mots à l'oreille. Tous les hommes chers à notre classe ouvrière ont monté la garde auprès de la dépouille d'Ilitch, deux à sa tête, deux à ses pieds. Il en est venu de chaque usine de chaque caserne, tous désignés, élus par la confiance de la masse. Seuls ceux qu'elle désignait ont pu venir. Paysannes et ouvrières, mains, soldats, vétérans du parti, jeunes, russes, allemands, nationaux et internationaux ! Les jeunes pionniers, beaux enfants d'ouvriers, ont monté la garde eux aussi. Avec quel amour le vieux, vivant, eut passé sa main dans leur cheveux !
Chez ceux qui étaient de garde, le visage changeait instantanément. Voici debout, auprès du cercueil un révolutionnaire finlandais. Un homme de pierre. Après la défaite de juillet, notre parti le chargea de veilleur sur Ilitch. Dans les moments du plus grand danger, pas un muscle de son visage ne bougea. Le voici maintenant pâle comme un mort.
Ilitch est couché, calme comme autrefois, bon, pénétré, dirait-on d'une plus grande sagesse, d'une sagesse qui comprend tout... Boukharine le dit bien : Ilitch nous donne son dernier ordre : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Bolchéviks de tous les pays, serrez vos rangs ! »
Le samedi soir, au IIe congrès des Soviets de l'Union des Républiques Soviétistes, Nadiejda Constantinovna parle dans un silence absolu. En quelques dizaines de mots, littéralement, Nadiejda Constantinovna a dit sur Lénine et le léninisme tout l'essentiel.
— Un ardent amour de tous les travailleurs et de tous les opprimés faisait battre son cœur. Jamais il ne le disait... Il ne faisait par que parler, il écoutait, attentif ce que lui disait l'ouvrier... La classe ouvrière ne peut vaincre que si elle est à la tête de tous les travailleurs... Il voulait le pouvoir pour la classe ouvrière, il comprenait que la classe ouvrière a besoin du pouvoir mais pas pour bien vivre au détriment d'autres travailleurs. Il comprenait que la mission historique de la classe ouvrière est de libérer tous les opprimés... L'ouvrier russe est, à moitié un paysan.
— Camarades, notre Vladimir Ilitch est mort. Notre cher, notre proche, notre aimé... Camarades communistes, dressez plus haut le drapeau qui était le sien, le drapeau du communisme ! Camarades ouvriers et ouvrières ! paysans et paysannes ! travailleurs du monde, serrez vos rangs fraternels sous le drapeau de Lénine !
Ce discours fut pleinement à la hauteur de la minute historique. Ce discours fut digne de Vladimir Ilitch. Nous vîmes une fois de plus toute la vaillance de Nadiedja Constantinovna. Jadis plus les heures étaient difficiles, plus Nadiejda Constantinovna se montrait ferme et vaillante, comme pendant les journées de juillet 1917. Mais aujourd'hui ! Elle seule pouvait à une telle minute parler et parler ainsi.
Nous tous, autres orateurs de cette séance, nous avions peur d'éclater en sanglots dès la première parole. Ça ne nous réussissait guère. Les mots ne venaient pas. Ce n'était pas le moment des discours... Un paysan de Smolensk, un ouvrier de Poutilov, une ouvrière de Krasnia Pressnia, les orateurs de l'Orient embellirent la soirée.
Tard dans la nuit tout le congrès défila devant le cercueil d'Ilitch. Toute la Russie soviétiste. Au matin, défila de même la délégation de Pétrograd-Léningrad, plus de douze cents personnes. Ceux qui les premiers avaient suivi Ilitch au feu venaient maintenant lui adresser un dernier adieu. Blêmes visages, larmes contenues, pieux silence. Deux orchestres venus aussi de Pétrograd sanglotent. Les gens de Pétrograd apportaient un drapeau de toute beauté. Ils l'installèrent tout près du cercueil. Dors bien, Ilitch.
Dimanche 27 janvier au matin. Les dernières gardes d'honneur. L'Internationale retentit sonore, bien rythmées, triomphales. Nous sortons le corps d'Ilitch. Il est bien que ce soit de grand matin. On éprouve, on ne sait quel sentiment d'allègement.
Dans le froid glacial, — 26°, — un million d'hommes sont venus sur la place rouge s'incliner devant la dépouille d'Ilitch. Je le répète : le monde n'a pas vu, n'a pas connu de foule plus grandiose.
Combien nous avons eu raison en décidant de déposer Ilitch dans un mausolée ! Le recouvrir de terre eut été intolérable.
Sur le mausolée une courte inscription pleinement suffisante : Lénine.
Non loin d'ici grandira un Musée Lénine. Des décades et des siècles passeront, cette tombe deviendra de plus en plus chère à des millions d'hommes, à l'humanité entière. On viendra comme en pèlerinage, de tous les coins de l'Union Soviétiste, sixième partie du globe terrestre, de la Chine, des Indes, de l'Amérique, de partout.
A 4 heures le cercueil est descendu dans le mausolée parmi les saluts. Toute la Russie des Soviets le salue. A Pétrograd, ce jour-là 750.000 personnes participent à la manifestation funéraire, la plus imposante manifestation de Pétrograd dans toutes ces années.
A Moscou le peuple afflue sur la place rouge, s'incline devant la dépouille de Lénine. Le cercueil est exposé. — A Pétrograd la foule défile sur le Champs de Mars — Champs des sacrifiés de la révolution, où brûlaient 53 brasiers un pour chaque année de vie de Vladimir Ilitch. Tout Léningrad était là.
A Kharkov, toute la ville manifeste. A Rostov, Kostroma, Kiev, Arkhangelsk, même deuil, même battement de millions de cœurs. A Paris, Christiana, Pékin, Berlin, Prague, Londres, des millions d'hommes n'ont qu'un seul nom sur les lèvres : Lénine. Dans le mausolée sont étendus sur le cercueil les plis de deux drapeaux pris parmi les dix mille drapeaux venus sur la Place Rouge. Ce sont ceux de l'Internationale et du Comité Central du P.C.R. Mais au dernier moment voici qu'un vieux paysan de Saransk apparaît, ayant réussi à pénétrer là malgré les gardes. Il nous apporte un petit carré de toile rouge et un message des paysans de Saransk. A côté des insignes des deux puissantes organisations qui font trembler la bourgeoisie mondiale s'installe le drapeau des paysans de Saransk.
Nous n'oublierons jamais la minute où tout le peuple de la place rouge, nu tête par un froid de 25° chanta l'hymne aux morts :
« Vous êtes tombés victimes... »
Nous n'oublierons jamais l'immobilité de cette foule pendant que le cercueil d'Ilitch entrait au mausolée. Jamais nous n'oublierons, jamais, l'unisson de tous ces cœurs. Jamais...
Je ne sais pourquoi me revient à la mémoire le soir de l'arrivée de Lénine à Pétrograd : la nuit à la gare de Finlande, l'accueil de milliers d'ouvriers et de soldats.
Ces milliers sont devenus des millions. C'était alors la veille de grandes batailles. Les batailles sont finies, c'est maintenant le repos après la victoire, le salut de tout le peuple et de tous les peuples.
Lénine est mort. Sa mort se pose sur nos cœurs comme une lourde pierre, lourde d'une lourdeur inhumaine. Personne, jamais, n'avait encore eu de telles minutes. Et pourtant, pourtant il nous semble que le léninisme est vivant, que son afflorescense ne fait que commencer. Oui. Les vraies victoires de la pensée de Lénine en Europe, en Amérique, en Orient, dans tout l'univers, sont encore devant nous.
Qui de nous pourrait oublier ces six jours d'insomnie, d'inquiétude, de plomb et aussi d'admirable angoisse ? Qu'on nous cite un autre nom de l'histoire récente qui fait battre dans l'univers tant de millions de cœurs !
Ces six jours ont tracé une sorte de frontière entre la Russie d'avant la mort d'Ilitch et la Russie d'après. La Russie s'est subitement comme éveillée. Tant que Lénine lutta contre son mal, elle crut encore qu'Ilitch « la guidait encore de sa main paralysée. »
Elle se rend maintenant compte que nous sommes tous livrés à nous même, que nous franchissons un seuil nouveau. La Russie s'est aperçue qu'elle est neuve, qu'elle est rénovée d'avoir reçu de Lénine ce qu'il avait de meilleur. Le pays a médité sur son propre destin. Et secouant une larme, après les funérailles de son chef génial, il pensera la tête haute, le pas ferme dans la voie où l'a conduit Lénine.
A plus forte raison s'ouvre un nouveau chapitre de la vie de notre parti. La perte est absolument irréparable. Diriger al vie d'un grand pays, l'action de l'Internationale Communiste, le labeur du Parti sans Ilitch, quelle formidable responsabilité historique ! Après la mort d'Ilitch il faut que chacun des 400.000 membres de notre parti devienne meilleur, plus pensif, plus pur, plus hardi, plus prudent, plus ferme.
Chacun de ceux qui ont vu Ilitch, ne fut-ce qu'une fois, gardera jusqu'à la fin de ses jours son image. Le poète a dit :
« Il n'est
Pas de portrait qui lui ressemble :
Sans doute, les siècles achèveront-ils
Le vrai portrait inachevé... »
Quel que soit l'avenir, l'image de Lénine restera à jamais lumineuse pour les travailleurs et les exploités du monde.
Serrez, plus fraternels, vos rangs combattants qu'il a formés ! Le monde n'a pas encore connu d'armée plus prête au combat, plus digne de vaincre, que la vôtre !
— Adieu Ilitch ! Adieu Lénine !
L'adieu suprême au chef et au maître retentit comme un écho sur tout le pays, sur toute la terre.
Au travail, au travail, au travail ! — selon l'enseignement d'Ilitch.
Lénine est mort, le léninisme vit, vit dans notre grand parti, vit dans l'Internationale Communiste, vit dans le mouvement révolutionnaire de tous les pays. Quand vaincra la révolution prolétarienne mondiale, le léninisme aura vaincu.