Catégorie | Modèle | Formulaire |
---|---|---|
Text | Text | Text |
Author | Author | Author |
Collection | Collection | Collection |
Keywords | Keywords | Keywords |
Subpage | Subpage | Subpage |
Modèle | Formulaire |
---|---|
BrowseTexts | BrowseTexts |
BrowseAuthors | BrowseAuthors |
BrowseLetters | BrowseLetters |
Template:GalleryAuthorsPreviewSmall
Special pages :
Résolution sur la terreur blanche (1922)
Auteur·e(s) | Troisième internationale |
---|---|
Écriture | mars 1922 |
Résolution de la Conférence de l'Exécutif élargi (21 février – 4 mars 1922)
La terreur blanche continue de sévir dans le monde dit « civilisé ». Outre les pays où elle règne sans conteste (Hongrie) la classe ouvrière est l'objet dans la plupart des pays d'une répression brutale.
Au moment même où se réunit l'Exécutif élargi, des dépêches de Belgrade nous apprennent le verdict impitoyable qu'un tribunal bourgeois vient de prononcer contre les meilleurs militants du prolétariat yougoslave. Des peines de mort et des peines de travaux forcés s'ajoutent aux condamnations monstrueuses prononcées voici quelques semaines dans un premier procès. Une loi scélérate, telle qu'il n'en est pas de pareille dans les annales de l'Histoire, rive les chaînes du prolétariat yougoslave.
En Roumanie et, plus particulièrement, en Yougoslavie, l'assassinat et la torture des prisonniers sont d'une pratique quotidienne. Des hommes dont le seul crime est de s'être proclamés communistes sont trainés devant les tribunaux et frappés des peines les plus sévères.
Les récentes nouvelles qui nous parviennent de Grèce nous montrent le gouvernement d'Athènes prêt à rivaliser avec ceux de Belgrade et de Bucarest dans la répression du mouvement ouvrier.
En République polonaise les lois de l'autocratie tsariste restent en vigueur, les prisons regorgent de prisonniers politiques, les tribunaux décernent chaque semaine aux militants des peines de travaux forcés — et une loi scélérate va intensifier encore le régime de terreur blanche.
En Italie, le fascisme a fait d'innombrables victimes et les classes bourgeoises, nationalistes et réactionnaires ne sont pas seules à défendre leurs intérêts par l'assassinat, la torture et l'emprisonnement de l'élite ouvrière. Les représentants diplomatiques de l'Entente encouragent la réaction dans les Etats vassaux des puissances impérialistes. La haute finance française n'a rien négligé pouf faire de ces Etats une base d'opérations contre la Russie ouvrière
A l'autre bout de l'Europe, l'Espagne, ensanglantée par les inquisiteurs, en arrive à renoncer, dans la pratique des assassinats et des déportations en masse, aux apparences mûmes de la légalité.
En présence de ces faits, que l'I. C flétrit aux yeux du prolétariat de tous les pays, les travailleurs conscients de leur dignité et de leurs intérêts ne peuvent qu'intensifier la lutte des classes, surtout dans les pays placés à la tête de la réaction internationale.
Décuplons nos efforts et n'oublions à aucun moment que chaque coup porté à une des sections de l'Internationale atteint le prolétariat mondial.
Contre la terreur blanche ! Pour la solidarité révolutionnaire internationale ! Pour l'I. C !