Qui va contre les paysans ?

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Les staliniens nous combattent assez rarement sur le terrain politique puisqu'ils savent parfaitement que sur ce terrain ils perdent toujours, alors ils préfèrent recourir habituellement à la calomnie, à l'injure et à la diffamation ; et nous devons leur faire justice en reconnaissant que dans ce domaine ils nous sont bien supérieurs, puisque nous sommes encore dévoués à cette morale révolutionnaire qui a constitué la norme de notre génération et que nous espérons rétablir intégralement dans le mouvement ouvrier.

Un des arguments de caractère politique qu'ils brandissent exceptionnellement contre nous c'est que notre position contraire au Front Populaire nous isole des paysans dont nous mépriserions les intérêts.Un des arguments de caractère politique qu'ils brandissent exceptionnellement contre nous c'est que notre position contraire au Front Populaire nous isole des paysans dont nous mépriserions les intérêts.

Sur quoi se base le Front Populaire ? Sur la collaboration de classes et un antifascisme abstrait qui dans la pratique se traduit par le soutien au régime capitaliste dans sa variante république démocratique parlementaire qui lutte contre la révolution prolétarienne. L'alliance avec les paysans dans le front Populaire, par le biais des partis petit-bourgeois, signifie la subordination des intérêts des travailleurs des champs à ceux de la bourgeoisie, laquelle, comme l'a largement démontré l'expérience de ces dernières années, s'oppose résolument à la révolution agricole. Pendant cinq années de république, les paysans ont obtenu une maigre Loi de Réforme Agraire en Espagne et une Llei de Contractes en Catalogne qui laissaient fondamentalement en l'état le problème. Encore maintenant, après le 19 juillet, le Front Populaire espagnol ne va pas au-delà de l'expropriation des terres des fascistes, et quant à la Catalogne, on prépare déjà des décrets dont l'application comporterait l'indemnisation des terres pour les propriétaires dont l'appartenance fasciste ne serait pas dûment vérifiée.Sur quoi se base le Front Populaire ? Sur la collaboration de classes et un antifascisme abstrait qui dans la pratique se traduit par le soutien au régime capitaliste dans sa variante république démocratique parlementaire qui lutte contre la révolution prolétarienne. L'alliance avec les paysans dans le front Populaire, par le biais des partis petit-bourgeois, signifie la subordination des intérêts des travailleurs des champs à ceux de la bourgeoisie, laquelle, comme l'a largement démontré l'expérience de ces dernières années, s'oppose résolument à la révolution agricole. Pendant cinq années de république, les paysans ont obtenu une maigre Loi de Réforme Agraire en Espagne et une Llei de Contractes en Catalogne qui laissaient fondamentalement en l'état le problème. Encore maintenant, après le 19 juillet, le Front Populaire espagnol ne va pas au-delà de l'expropriation des terres des fascistes, et quant à la Catalogne, on prépare déjà des décrets dont l'application comporterait l'indemnisation des terres pour les propriétaires dont l'appartenance fasciste ne serait pas dûment vérifiée.

Nous autres communistes avons toujours considéré l'alliance avec les paysans comme une prémisse nécessaire de la victoire du prolétariat. Toutefois, cette alliance ne doit pas avoir un caractère purement formel, ne doit pas se faire entre les organisations ouvrières et les partis petit-bourgeois prétendument représentants des paysans et qui en réalité servent les intérêts de la bourgeoisie. Une alliance de ce caractère n'est pas une alliance avec les paysans, mais contre les paysans. Du 14 avril 1931 au 19 juillet 1936 les paysans ont vécu une expérience trop amère pour qu'ils puissent l'oublier. Durant ces cinq années, ils n'ont rien obtenu ; par contre, en quelques jours ils ont tout obtenu à l'initiative révolutionnaire de la classe ouvrière pendant les journées de juillet. Et quand les partis petit-bourgeois relèvent à nouveau la tête ils proposent d'effacer d'un trait de plume les conquêtes révolutionnaires des paysans, en leur reprenant les terres saisies.Nous autres communistes avons toujours considéré l'alliance avec les paysans comme une prémisse nécessaire de la victoire du prolétariat. Toutefois, cette alliance ne doit pas avoir un caractère purement formel, ne doit pas se faire entre les organisations ouvrières et les partis petit-bourgeois prétendument représentants des paysans et qui en réalité servent les intérêts de la bourgeoisie. Une alliance de ce caractère n'est pas une alliance avec les paysans, mais contre les paysans. Du 14 avril 1931 au 19 juillet 1936 les paysans ont vécu une expérience trop amère pour qu'ils puissent l'oublier. Durant ces cinq années, ils n'ont rien obtenu ; par contre, en quelques jours ils ont tout obtenu à l'initiative révolutionnaire de la classe ouvrière pendant les journées de juillet. Et quand les partis petit-bourgeois relèvent à nouveau la tête ils proposent d'effacer d'un trait de plume les conquêtes révolutionnaires des paysans, en leur reprenant les terres saisies.

Dans la première phase de la révolution russe de 1917 les paysans, politiquement représentés par les socialistes-révolutionnaires (parti petit-bourgeois) ont confié leur destin à un gouvernement de coalition, de Front Populaire dirions nous aujourd'hui, qui a laissé fondamentalement intact le régime de la propriété agricole de l'époque précédente. La révolution prolétarienne d'Octobre a radicalement réglé le problème, dans l'alliance réelle avec les paysans, des paysans qui ont retiré leur confiance aux socialistes-révolutionnaires pour l'accorder aux bolcheviques, pour conquérir la terre grâce à deux choses qui se sont avérées nécessaires : la révolution prolétarienne et la rupture avec les partis petit-bourgeois et la politique de collaboration de classes. La leçon est claire et nette. Seule la révolution prolétarienne peut donner la terre aux paysans, seule la révolution prolétarienne peut radicalement résoudre le problème agraire.Dans la première phase de la révolution russe de 1917 les paysans, politiquement représentés par les socialistes-révolutionnaires (parti petit-bourgeois) ont confié leur destin à un gouvernement de coalition, de Front Populaire dirions nous aujourd'hui, qui a laissé fondamentalement intact le régime de la propriété agricole de l'époque précédente. La révolution prolétarienne d'Octobre a radicalement réglé le problème, dans l'alliance réelle avec les paysans, des paysans qui ont retiré leur confiance aux socialistes-révolutionnaires pour l'accorder aux bolcheviques, pour conquérir la terre grâce à deux choses qui se sont avérées nécessaires : la révolution prolétarienne et la rupture avec les partis petit-bourgeois et la politique de collaboration de classes. La leçon est claire et nette. Seule la révolution prolétarienne peut donner la terre aux paysans, seule la révolution prolétarienne peut radicalement résoudre le problème agraire.

Qui va contre les paysans ? Qui défend leurs intérêts ? Qui va contre les paysans ? Qui défend leurs intérêts ?

Ceux qui préconisent la politique de Front Populaire - solution partielle du problème, Réforme Agraire, Llei de Contractes , expropriation limitée aux fascistes, indemnisation de la plupart des terres saisies - ou bien ceux qui proposent une solution révolutionnaire du prolétariat au pouvoir ? Qui travaille effectivement pour l'alliance réelle avec les travailleurs des champs ? Les partisans du Front Populaire et de la République démocratique et parlementaire ou bien de ceux qui soutiennent la nécessité d'un Gouvernement Ouvrier et Paysan ?Ceux qui préconisent la politique de Front Populaire - solution partielle du problème, Réforme Agraire, Llei de Contractes , expropriation limitée aux fascistes, indemnisation de la plupart des terres saisies - ou bien ceux qui proposent une solution révolutionnaire du prolétariat au pouvoir ? Qui travaille effectivement pour l'alliance réelle avec les travailleurs des champs ? Les partisans du Front Populaire et de la République démocratique et parlementaire ou bien de ceux qui soutiennent la nécessité d'un Gouvernement Ouvrier et Paysan ?

La réponse ne fait pas de doute.La réponse ne fait pas de doute.

Article paru dans La Nueva era cinq jours avant l'arrestation d'A. Nin par la Guépéou.