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Quelques notes sur nos tâches
Auteur·e(s) | Karl Liebknecht |
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Écriture | avril 1918 |
« Les petits articles inédits que nous publions aujourd'hui ont été écrits par Karl Liebknecht le grand communiste allemand en 1917 et 1918, pendant son emprisonnement, à une époque où il ne recevait qu'un journal quotidien, qu'on lui donnait d'ailleurs après l'avoir lu, c'est-à-dire avec une semaine de retard. Ces journaux, il ne pouvait les lire que le dimanche, le travail obligatoire ne lui laissant, les jours ouvrables, qu'un quart d'heure de loisir. »
I. Jeunesse, Jeunesse ! — Ne pas faire, dès aujourd'hui et plus tard, l'impossible pour mettre la jeunesse de notre côté, pour la rattacher par des liens indissolubles à l'Internationale, serait commettre une faute susceptible de mettre en question tout l'avenir de notre mouvement. Abandonner la jeunesse à l'influence dissolvante des socialistes gouvernementaux, serait autrement grave que perdre des mandats parlementaires. La question du mouvement des jeunes n'est pas seulement pour nous une question vitale, c'est la question vitale.
II. Les intellectuels. — Pour la science, l'organisation, la propagande, les intellectuels sont nécessaires ; sans eux, il ne peut y avoir ni presse, ni littérature. Dilemme : ou des intellectuels issus des milieux ouvriers, ou des idéologues. L'éducation des masses, les méthodes d'organisation des masses, l'esprit même du mouvement, qui exige des masses mêmes de la conscience et de l'initiative, seront les meilleures garanties contre la pénétration et l'influence des éléments douteux. Ce qu'il faut, c'est ne point repousser les forces neuves, les forces jeunes par une mesquine méfiance érigée en principe, mais nous attirer et nous attacher les plus nobles, par une action hardie, de libre inspiration, large et forte, résolue et consciente, imposant dans la lutte un stoïcisme inébranlable et un absolu dévouement, — en un mot, par un idéalisme brûlant, par une fidélité inflexible aux principes, par la grandeur de la cause et des résultats.