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Pas d’ingérence
Auteur·e(s) | Léon Trotski |
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Écriture | 14 avril 1939 |
Chers Camarades,
J'ai reçu votre lettre amicale et m'empresse d'y répondre.
Vous vous rappelez fort bien que, dans les premières semaines de mon séjour au Mexique, j'ai déclaré que je ne pouvais prendre part à l'activité politique de la section mexicaine de la IV° Inter nationale et qu'en conséquence je ne pouvais porter la moindre responsabilité spécifique pour elle, à l'exception naturellement de la solidarité entre nous qui repose sur le programme de la IV° Inter nationale[1].
Il serait donc absurde pour quiconque de vouloir participer ou s'abstenir de participer à la campagne présidentielle du point de vue de mon asile. Les deux choses n'ont rien de commun. Vous êtes totalement libres dans votre activité comme je suis, moi, libre de toute responsabilité pour cette activité.
Au cours de mon séjour de plus de deux années, au Mexique, quelques misérables ont essayé d'expliquer mes idées, telles que je les exprime dans la presse, par ma relation particulière avec le gouvernement du Mexique[2]. Je suis certain que vous comprenez, sans qu'il soit besoin pour moi d'aucun commentaire, la stupidité et l'ignominie de semblables interprétations. Si j'avais eu un penchant ou si j'avais été capable d'adapter mes idées à mes intérêts personnels, je n'aurais pas été obligé de demander asile au Mexique. Ma sincère gratitude pour le président Càrdenas[3] et son gouvernement ne peuvent dans la moindre mesure influer sur mes idées et mon action politique.
Saluts de la plus grande camaraderie.
- ↑ Cf. Œuvres, 12, pp. 258‑259.
- ↑ Eiffel notamment avait lancé publiquement cette accusation que des militants mexicains n'avaient avancé qu'en privé.
- ↑ Làzaro Càrdenas (1895‑1970), président du Mexique depuis 1934, menait une politique dont Trotsky disait qu'elle était celle du « seul gouvernement courageux » au monde.