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Special pages :
Oui ou Non ? (1940)
Auteur·e(s) | Léon Trotski |
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Écriture | 12 janvier 1940 |
Au cours du meeting patronné par les staliniens le 10 de ce mois au théâtre Hidalgo, les orateurs et en particulier M. Ford, récemment arrivé des États-Unis, ont parlé des machinations du membre du Congrès Dies contre le Mexique et cité mon nom comme celui d’une personne qui seconde cet homme et ses plans. Je pense devoir prendre sur moi de dire que ces orateurs ont une fois de plus délibérément menti. Je joins des copies de ma correspondance avec la commission Dies dans laquelle on pourra voir que le Mexique n’est même pas mentionné une seule fois.
La commission du congrès des États-Unis a tenté de m’inviter comme témoin pour son enquête sur l’histoire du stalinisme et dans le faux témoignage fait à mon sujet par les dirigeants staliniens nord-américains Browder et Foster.
Il ne faut pas un gros effort mental pour comprendre que je ne pouvais avoir de motifs principiels ou personnels d’aider les magnats américains du pétrole, dont Dies défend les intérêts, contre le peuple mexicain. Bien plus, comme on le sait, le président de la commission Dies, comprenant qu’il ne pouvait attendre de moi aucune aide pour ses objectifs réactionnaires, a retiré son invitation.
Les inventions récentes des agents du G.P.U. tombent dans la même catégorie que leurs accusations antérieures sur ma participation à un prétendu mouvement de grève contre le gouvernement du général Cardenas, sur mes liaisons avec le général Cedillo, sur ma rencontre avec le docteur Atl, sur mes liens avec des capitalistes juifs mexicains réactionnaires et finalement sur ma participation en secret à la campagne présidentielle actuelle.
En mettant le pied sur le sol mexicain, je me suis volontairement engagé à ne pas intervenir dans la politique intérieure ou extérieure de ce pays. Quiconque soutient le contraire ment délibérément.
Peut-être ces messieurs les fourbes accepteront-ils enfin ma vieille proposition : faire toutes leurs séries de calomnies devant une commission publique de personnalités impartiales et dignes de confiance ? Je pose la question publiquement : oui ou non ?