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Special pages :
Myasnikov a la mémoire courte
Brèves informations à l'usage des ultra-gauches
Quelques petits groupes ultra-gauches et avec eux Myasnikov qui n'a pas de groupe du tout bavardent sur la "capitulation" de l'Opposition russe, Trotsky et Rakovsky en tête. Ces divagations sont tout à fait déplacées dans la bouche de Myasnikov et le placent en position ridicule. Nous ne souhaitons nullement nous engager dans une polémique, nous nous bornons à rappeler quelques faits récents.
- 1 - En juin 1929, Myasnikov a eu des entretiens préliminaires avec le consulat soviétique de Trébizonde sur les conditions pour son retour en U.R.S.S. Myasnikov avança certaines revendications pour le droit de revenir en U.R.S.S. avec une garantie d'inviolabilité personnelle. Il s'abstiendrait pour sa part de toute activité politique. Ne recevant pas de réponse, Myasnikov écrivit le 8 août cette nouvelle déclaration:
"Au cours de nos entretiens préliminaires sur les conditions de mon retour en U.R.S.S., il fut entendu que je retournerais en U.R.S.S. si a) je me voyais garantir l'inviolabilité personnelle,
b) que cette garantie d'inviolabilité personnelle serait rendue publique dans la presse périodique (journaux) avant mon retour en U.R.S.S.,
c) qu'après mon retour en U.R.S.S. j'aurais le droit de résider à Moscou et Leningrad avec l'assurance d'un travail
d) que cette garantie d'inviolabilité me serait accordée quand, à mon retour en U.R.S.S., je mettrais fin à mon activité politique".
Ce fut seulement sur les conseils du camarade Trotsky que cette déclaration ne fut pas envoyée au consulat par Myasnikov. Il est bon de rappeler ici que Myasnikov acceptait les conditions même que Staline avait posées au camarade Trotsky à Alma-Ata, juste avant son exil en Turquie et auxquelles le camarade Trotsky réplique par la ferme et précise déclaration suivante:
"Seuls des bureaucrates complètement corrompus peuvent exiger des révolutionnaires semblable renonciation (renonciation à l'activité politique, c'est à dire au service du parti et du prolétariat international). Seuls de méprisables renégats pourraient faire une telle promesse".
- 2 - A l'éclatement du conflit sino-soviétique, Myasnikov écrivit au camarade Trotsky ( 25 novembre 1929):
"Le moment n'est pas à la discussion, mais à la bataille. Voilà ce qu'il faut se dire à soi et au monde entier! En avant contre Tchiang-Kaï-chek ... et en avant dans la bataille".
Trotsky fit à Myasnikov la réponse suivante:
"J'avoue que votre lettre m'a beaucoup étonné. Vous posez la question de la défense de l'U.R.S.S. comme si elle s'était posée la première fois sous l'influence de la dernière phase du conflit sino-soviétique. Pourtant l'Opposition bolchevik-léniniste a répondu catégoriquement à cette question, particulièrement dans sa plate-forme qui dit: "quiconque est contre la défense de l'U.R.S.S. est un traÎtre au prolétariat international". Cela ne signifie pas qu'en cas de guerre nous devrions oublier toutes nos divergences. Nous devons nous battre comme si ces divergences n'existaient pas. Mais nous devons conserver le droit de soulever même pendant la guerre, toutes les questions controversées si les intérêts de la victoire de la révolution l'exigent. C'est pourquoi je considère impossible qu'un Oppositionnel renonce à son activité politique en temps de paix comme en temps de guerre.
Salutations.
L. Trotsky".
- 3 - Il y a peu de temps, Myasnikov demanda instamment au "capitulard" Trotsky une préface pour sa brochure. Voici ce qu'il écrivait le 3 août 1929:
"Votre critique m'est utile à moi et avant tout au prolétariat du monde entier. Je ne crains pas la critique; au contraire je veux une critique loyale, honnête, documentée. A présent, vous seul pouvez faire une telle critique", etc.
Le camarade Trotsky refusa de rédiger cette préface, car il ne souhaitait pas donner l'impression d'un rapprochement politique là où il n'en existait pas en réalité.
Tout cela montre que Myasnikov et ses amis devraient être un petit peu plus prudents.