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Dans son discours au Palais de Bellas Artes le 8 novembre, Lombardo Toledano a déclaré : « Quelque chose que je n’ai pas affirmé, parce que je ne suis pas fou, c’est que Trotsky avait proposé une grève générale pendant le conflit du pétrole ». On peut supposer que le compte rendu de son discours dans El Popular a été publié par l’orateur lui-même avec le soin nécessaire. On ne peut pas souhaiter plus catégorique démenti que celui qui vient d’être reproduit ; « parce que je ne suis pas fou »! ! ! Nous allons pourtant vérifier ce que dit M. Toledano.

Dans les journaux du 31 mai 1937 (El Universal, première section, page 8; Excelsior, Ire section, page 6; El Nacional, Ve section, p. 6 ; La Prensa, p. 6) il était dit dans le compte rendu du discours de Toledano au meeting tenu le 30 mai 1937 au théâtre du Peuple : « Nous n’allons pas suivre ceux qui s’affirment d’extrême gauche et veulent nous entraîner dans une grève générale dans la république. Nous ne ferons pas le jeu de Trotsky qui représente la contre-révolution. La grève générale est contre le gouvernement ».

On trouve la même phrase dans les quatre journaux. Il est clair que le texte a un caractère, sinon officiel, du moins officieux. M. Toledano n’a jamais démenti, ni le discours dans son ensemble, ni la phrase qui nous intéresse. Les mêmes journaux ont publié ma déclaration du 26 juin 1937 dans laquelle je disais : « M. Toledano, dans une série de déclarations publiques, m’a attribué différentes interventions dans la vie intérieure du Mexique (notamment, par exemple, un appel à la grève générale). Il n’y a pas un seul mot de vrai dans de telles affirmations ».

Même après cela, M. Toledano n’a pas publié un seul rectificatif à son discours. Il a fallu attendre un an et demi pour que Toledano juge nécessaire de déclarer dans un autre discours qu’il « n’est pas fou » et qu’il n’a jamais fait semblables déclarations. Cette fois non plus, il n’a pas raison. Les faits et les textes parlent d’une autre manière. Les démentis de M. Toledano, comme on le voit, se distinguent par la même exactitude que ses affirmations. Mais moins par moins égale plus.

M. Toledano ne veut pas d’une enquête sur ses accusations, faite par une commission impartiale. Au lieu de cela, il a commencé à se réfuter lui-même. Personnellement, je n'ai pas d’objection contre cette méthode et j’accepte avec gratitude son témoignage que seuls des fous peuvent m’accuser de vouloir provoquer une grève générale contre le gouvernement Cardenas, selon lui. J’ajoute seulement que les autres accusations également lancées contre moi ont la même valeur.