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Special pages :
Lettre à l’avocat Docteur Frankfurter, 9 septembre 1931
Au Docteur Frankfurter, avocat.
Cher maître,
Je trouve votre conseil tout à fait juste, tant politiquement que, bien sûr, aussi du point de vue juridique. La seule difficulté est que mon collaborateur allemand est tombé malade. J’espère toutefois être en mesure de vous faire parvenir dans le courant de la semaine prochaine, à vous-même et à Maître Salinger, le bref commentaire de l’expertise qui s’avère nécessaire.
La jurisprudence a au moins ceci de commun avec la politique qu’elle a tendance à ne pas rendre plus simple la vie des gens. Il suffit de considérer l’énorme temps que ce procès fait perdre à tant de personnes hautement qualifiées (je pense en tout premier lieu à vous-même et à Maître Salinger).
Espérons au moins que tout cela permettra d’offrir une intéressante lecture aux fins connaisseurs des générations futures.
Mes meilleurs remerciements en général, et en particulier pour l’aimable expression de votre espoir de me voir un jour en Allemagne.
Avec mes salutations les plus chaleureuses,
Votre tout dévoué.