Catégorie | Modèle | Formulaire |
---|---|---|
Text | Text | Text |
Author | Author | Author |
Collection | Collection | Collection |
Keywords | Keywords | Keywords |
Subpage | Subpage | Subpage |
Modèle | Formulaire |
---|---|
BrowseTexts | BrowseTexts |
BrowseAuthors | BrowseAuthors |
BrowseLetters | BrowseLetters |
Template:GalleryAuthorsPreviewSmall
Special pages :
Lettre à Oskar Seipold, 10 mai 1930
Cher camarade Seipold,
Grand merci pour votre lettre. Je me réjouis que, dans cette triste situation, vous soyez animé de la volonté de vous tenir dans une position d'objectivité par rapport à ceux qui se cherchent querelle. Je suis parfaitement au courant de l'affaire du Mitteilungsblatt. En tout cas, maintenant, après l'unification, cette affaire ne constitue pas une raison suffisante pour quitter la direction. Pas plus d'ailleurs que l'histoire des 280 marks. De tels éléments de conflit surgissent de temps en temps dans toute organisation et quiconque a le sens des responsabilités trouve alors le moyen de les résoudre normalement, sans ébranler ni affaiblir l'organisation. En tout cas, il faut à tout prix assurer la permanence du travail de la direction.
En ce qui concerne votre situation personnelle, je comprends très bien que, comme tout un chacun, il vous faille un certain temps pour vous acclimater au milieu artificiel et plutôt désagréable du parlementarisme. Pour ce qui est des discours, les députés bolcheviques à la Douma russe les préparaient collectivement avec le plus grand soin, puis ils les rédigeaient, car c'est le seul moyen de pouvoir exprimer ses véritables pensées sans les dénaturer, lorsqu'on s'adresse à un auditoire hostile qui vous interrompt a tout propos, et ce sera constamment le cas de la part des communistes officiels. Bien que disposant d'une certaine expérience pratique de ce genre de choses, j'ai été moi-même contraint de rédiger, après une profonde discussion collective, les discours que je devais prononcer ces dernières années devant le plénum du C.C., car les staliniens n'avaient de cesse de m'empêcher de développer mes idées par leurs interpellations brutales et stupides.
Si je puis vous être utile dans un quelconque domaine, je me tiens à votre entière disposition.
P.S.: Je suis presque sûr de ne pas avoir reçu de lettre du camarade Plepp. Il faut aussi tenir compte du fait que, lorsqu'il s'agit de ma correspondance la poste a parfois de curieuses défaillances. En tout cas, je vais immédiatement retourner de fond en comble mes archives et, si la lettre y est, j'y répondrai sans délai.