Lettre à Leo Jogiches, Février 1910

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2. Je n'ai pas pu m'entretenir avec Kautsky les deux dernières fois où j'étais chez lui, car la première fois, il y avait Goldenbach [Riazanov] et la seconde fois, Trotsky, j'irais de nouveau chez lui ces jours-ci. J'essaierai d'avoir la lettre de Dan[1]

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6. En ce qui concerne mon entretien avec Jozef [Feliks Dzierzynski], il est vrai qu'à mon avis le retour à la légalisation des syndicats[2] est inutile et exprime un malaise moral après une longue dépression. J'estime que nous n'obtiendrons pratiquement rien, car rien de nouveau ne s'est produit, et nous renoncerons par contre à la ligne de démarcation. je n'y peux rien si telle est mon opinion ; je lis activement Le Drapeau Rouge, les journaux polonais légaux dans la mesure où je les reçois, La Critique, L'avant-l'Aube, L'Ouvrier - et je n'ai nulle par remarqué des symptômes qui permettraient d'espérer des avantages palpables de la législation. Je crains donc que nous ne gagnions juste autant que la gauche, mais que nous ne perdions un peu notre renommée "d'intransigeance". - D'ailleurs je n'ai pas vu Jozef cette fois-ci.

  1. Il s'agit d'une lettre du dirigeant menchevik F. Dan, dans laquelle celui-ci informait Kautsky de la situation au sein du POSDR après la dernière session plénière du CC du parti, accusant les bolchéviks et la SDKPiL de freiner la réunification de la social-démocratie russe, leur reprochant leur "esprit sectaire bolcheviko-polonais"
  2. Entre 1908 et 1911, trois dirigeants polonais importants démissionnèrent : Malecki, Hanecki et Leder. Parmi les questions politiques sur lesquelles il y avait désaccord, on trouvrait au premier rang le problème des syndicats. [JP Nettl, La vie et l'oeuvre de Rosa Luxemburg, Tome II p. 554]