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Special pages :
Lettre à Léon Sedov, 31 août 1931
Mon cher Ljova,
Je t'envoie une, copie de ma lettre à Well. Lui et Senine ont une idée très solide de la question Mill, comme tu pouvais pourtant le voir dans la lettre de Senine au groupe européen.
Nous n'éviterons pas de telles querelles tant que nous ne réunirons pas fermement notre propre groupe, qui aura un sentiment de responsabilité et qui réagira impitoyablement à toutes ces cabrioles. Et quelle est la voie pour y parvenir ? Tous nos cadres doivent se dédier à ce qui est fait dans l'Opposition. Rien n'est plus absurde que de dissimuler ou de présenter de façon favorable la situation générale ou des individus. Chaque oppositionnel, avec notre groupe central, devra traverser toutes les étapes, aller droit contre les difficultés et apprendre comment les surmonter. D'où le caractère essentiel d'un flot permanent et ininterrompu d'information à tout un chacun sur tous les épisodes plus ou moins sérieux. Maintenant, il faut concentrer le feu sur Rosmer. Mill tombera par ricochet. Auparavant, j'avais proposé qu'on le garde au secrétariat comme cinquième membre. Maintenant, j'ai un doute sérieux là-dessus, au moins pour l'avenir immédiat : sa position serait trop fausse. Dans cette situation, il me semble qu'il sera obligé de démissionner. Je pense qu'il faudra accepter cette démission même s'Il serait difficile, à ce moment précis de trouver quelqu'un pour le travail pratique. Il ne faudra pas accepter la démission de Souzo parce qu'il est soutenu par un groupe national. Mais Mill ne représente que sa propre absence de colonne vertébrale.
Dis s'il te plait à Pfemfert que jusqu'à maintenant je n'ai pas reçu un seul chèque d'Espagne. On en aurait pourtant bien besoin car les rapports avec Boni se sont terriblement embrouillés, et il semble sur le bord de la faillite. Je ne doute pas que nous parviendrons à sauver l'honoraire, puisque le manuscrit est encore entre nos mains, mais la question peut traîner ce qui est pour un temps une menace de difficultés.
Je vois d'après les lettres de Pfemfert que, faute d'argent, ni lui ni elle ne vont pouvoir aller faire une cure. J'aimerais beaucoup lui manifester ma sympathie. Mais en ce moment c'est tout à fait infaisable. Si tu en as l'occasion, dis-lui que par lettre je t'ai exprimé un grand regret là-dessus.
Où en sont les comptes avec Petropolis ? Ce mois-ci, ils sont supposés faire les comptes pour les derniers six mois.
J'espère que tu as maintenant reçu tous les manuscrits, toutes les lettres, de sorte que le travail sur le Biulleten et sur la brochure allemande est déjà en train.